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Maison Lordaye

Les vieux mystères se cachent sous les vieilles pierres

... à ce que l'on dit tout au moins
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Sujet lancé par Eleidon
Le 19-12-1510 à 22h55
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Posté par Narrateur,
Le 24-01-1511 à 01h55
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Eleidon

Le Dhiwara 19 Dasawar 1510 à 22h55

 
***

Le fringuant Eleidon s'avance avec son équipée au travers de la clairière. Deux solides neldas, de fait. L'un muni d'un grand sac, en prévision de trouvailles. Tous les deux bien plus heureux de suivre le tchaë loufoque que d'aller creuser avec leurs camarades. Ainsi le trio s'avance. Trio qui n'a de nom que le nombre, car en réalité il n'est qu'un plus deux - mais passons ces circonvolutions algébriques ! - l'important est que la troupe traverse gaiment la clairière. Gaieté ponctuée de coups d'oeil vers les frondaisons malgré tout. Le mage n'a pas oublié les mystères peu engageant qui sont liés à ces bois...

La vision de leur destination fait complètement tomber les sourires en coin des deux accompagnateurs. L'ancienne maison n'est plus qu'une ruine grisâtre, recouverte en de nombreux endroits par la mousse, des arbustes masquant certaines parties écroûlées. Chez Eleidon au contraire, cette vue réfrigérante met de bonne humeur : tel un explorateur, il respire un grand coup. Le pied posé sur une sorte de grosse brique verdâtre, il englobe les blocs démantelés d'un regard inquisiteur, tournant lentement la tête de gauche et de droite.

Il a presque oublié la présence derrière lui des deux acolytes. Ce qu'il cherche à voir ? La raison de la ruine de cette maison : qu'est-ce qui a précipité à bas une construction nemen, alors que ses voisines sont comme neuves ?
Concentré sur cette seule tâche, le tchaë sonde l'architecture, à la recherche d'indices, d'un schéma dans la disposition des pierres qui pointerait une cause du doigt. Un épicentre ? Une ligne d'effondrement ? Une série de fêlures ? Des traces de brûlure, d'explosion ?

***


 
Narrateur

Le Sukra 8 Jangur 1511 à 04h23

 
***
Sous les rayons de Minath, la clairière semblait être un havre de paix, presque printanière au milieu de l'hiver.
Face à Eleidon se dressaient les restes de la maison Lordaye,..
Jadis, comme ses trois soeurs, elle était un lieu de passage, de résidence, accueillants tous les voyageurs qui souhaitaient s'y arrêter. Aujourd'hui, ce n'était plus qu'une ruine, à peine l'ombre de ce qu'elle fut.

Le Mage ne put rien voir d'évident quant aux causes du déclin de l'édifice. La première impression était que cette édifice avait été laissé à l'abandon bien avant les autres. A moins qu'il ne se soit dégradé plus vite...
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Eleidon

Le Sukra 8 Jangur 1511 à 11h02

 
***
Rien de concluant. Juste les ravages du temps, bien plus accentués ici qu'ailleurs. Un instant, le tchaë se demande s'il ne fait pas tout simplement fausse route, et que la maison a été abandonnée bien avant ses consoeurs...

Mais le reste de sa curiosité, l'émulsion de son instinct, lui crie de terminer son étude avant de se retourner et de chercher ailleurs. Et si... et si le temps passait réellement plus vite ici ? Et comment s'en apercevoir ?

Et tout d'un coup, une idée s'infiltre dans son esprit, tel une herbe folle dans les murs de la ruine. Il se tourne brusquement vers l'un des porteurs nelda, les rouages de son cerveau en ébullition, les yeux un peu fous - du moins, encore un peu plus que d'habitude.
***


Tiens, Davok. Veux-tu aller me chercher un joli bout de fromage ? Pas trop fait, pouvant facilement être coupé en deux... Laisse la moitié en sûreté, où personne n'ira le manger et où le soleil et la chaleur ne le feront pas souffrir. Tu peux ramener de quoi grignoter pour toi et Andar au passage, mais ne touche pas au fromage, c'est important.

***
Et tandis que le nelda se hâte de faire un aller-retour au campement, les idées continuent de tourner dans la tête d'Eleidon. Il se remémore un échange télépathique avec Edoar. Serait-ce lui qui l'a mis sur une piste incongrue ?
Mettant à contribution le temps qui ne tarderait pas à lui manquer, le mage ferme les yeux et articule l'Arkhan, formant le sortilège de vision de mana, puis celui d'oeil de l'aigle. Laissant les autres maisons et le puits dans sa vision périphérique, il se concentre sur les ruines de la maison Lordaye, sondant les lieux à la recherche de manifestations d'agissements sur la trame.
***


 
Narrateur

Le Dhiwara 9 Jangur 1511 à 02h30

 
***
Ses sens accrus par les sortilèges, le mage contemplait à présent les lieux sous un tout autre jour.

Les flux, habituellement plutôt réguliers, étaient ici habités de petits frémissements. Rien de vraiment impressionnant, non, mais il y avait comme une tension sous-jacente. Eleidon, s'il avait dû trouver une métaphore pour décrire ce qu'il ressentait, aurait sûrement dit qu'il avait l'impression de se trouver sur un volcan endormi : tout était presque parfaitement normal, mais on pressentait que le paysage pouvait se transformer à tout instant de manière radicale.
Quel que soit ce qui causait cela, une chose était sûre : ces lieux étaient portaient une "empreinte", quelque chose que le sorcier ne pouvait encore définir mais qui était bien réel.

En revanche, il ne put percevoir aucune différence entre la maison Lordaye et ses soeurs, ni même avec le reste des lieux.
***


 
Eleidon

Le Vayang 14 Jangur 1511 à 19h35

 
*** Un soupir de mécontentement échappe aux lèvres du mage. Les espoirs qu'il fondait s'évaporent d'un coup.
Soudain, il se fige, les yeux levés comme s'il cherchait à apercevoir le bout de ses sourcils. Pour ceux qui le connaissent, c'est le signe que quelqu'un le contacte mentalement. ***


Nom d'un Sssarkh poilu !!! Par les mamelles du Tawhak cornu !!!

*** La réaction de stupéfaction est suivie d'un bref échange mental. Chose étrange, Krajna ne fit aucun commentaire désobligeant, preuve s'il en est que la nouvelle est gravissime, pour la laisser ainsi sans voix.

La nouvelle en question, c'est la mort d'une grande partie des Nemens.

Une fois calmé - plusieurs bonnes minutes ont passé, où le tchaë s'est appliqué à se rendre encore plus échevelé que d'habitude - il se décide à regarder encore une fois les perturbations dans les flux. Est-ce qu'elles pourraient avoir un lien avec l'extinction des Nemens ?

Et une autre question le taraude à mesure qu'il tente de voir l'évolution du phénomène : est-ce que ces perturbations enflent, représentent-elles un danger prochain pour l'expédition ?
S'ensuit la question finale : faut-il évacuer le Puits dès maintenant, lorsqu'il est encore temps de sauver tout le monde ?

Et puis une nouvelle idée refait son apparition : mais que fait donc Davok !? Le campement n'est pas si loin que ça !? ***


 
Narrateur

Le Dhiwara 16 Jangur 1511 à 00h57

 
***
Le mage, après s'être laissé aller à la panique suite à la nouvelle de la disparition de la majorité des Nemens, parvint tant bien que mal à reprendre ses esprits pour se concentrer à nouveau sur son étude présente.

Renouvelant ses sortilèges, il s'absorba pendant de longues minutes dans l'observation détaillée de ce qui l'entourait... pour finalement parvenir aux mêmes conclusions : il y avait bien une sorte de tension sous-jacente inexplicable en ce lieu, mais - hormis quelques fluctuations erratiques mineures - ces étranges frémissements des flux étaient plutôt constant, et les flux eux-mêmes suivaient des marées qui n'avaient rien d'anormales. En somme, il s'agissait plus d'un pressentiment qui le taraudait, et il fallait bien avouer qu'Eleidon n'avait pas la moindre preuve d'un quelconque danger immanent. Quant à savoir si c'était en rapport avec ce qui était advenu récemment des êtres immortels, il aurait pour cela fallu observer les lieux avant cet évènement pour pouvoir établir une comparaison, et le tchaë en était réduit aux conjectures sans plus d'éléments pour trouver les réponses qu'il cherchait.

Quand enfin il se tira de ses réflexions pour se demander ce que faisait Davok, Minath s'approchait de l'horizon et les premiers rayons de Silith commençaient à poindre au dessus des arbres. En même temps que le troisième soleil, le nelda fit son apparition, apportant dans une main le morceau de fromage demandé, et dans l'autre un petit sac dans lequel il avait certainement dû mettre de quoi préparer une collation ainsi que le tchaë l'y avait autorisé.
***


- Désolé d'avoir trainé, s'excusa-t-il d'une voix rêveuse, cet endroit est vraiment... fascinant.

***
Andar haussa les épaules en voyant l'attitude si peu professionnelle de son collègue, et fit une moue légèrement dépitée.
***


 
Eleidon

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 18h26

 
***
Tout cela n'avance pas beaucoup le mage. Les flux jouent aux feux follets, mais impossbile de dire si l'expédition doit marcher au-dessus d'une marmite en surpression, ou à la surface d'un lac dont les poissons auraient juste lâché un peu trop de lest.

Et puis Davok tire le tchaë de ses réflexions. Le ton et les paroles du nelda font hausser le sourcil d'Eleidon - le droit pour être très précis.
***


Merci Davok, mais dis-moi... qu'est-ce qui t'a paru si fascinant ? Y a-t-il un endroit en particulier qui a attiré ton attention ? Comme si il t'appelait ? Je te laisse y réfléchir, je dois dire quelques mots à Andar puis je serai tout ouïe pour ta réponse.

*** se tournant vers Andar ***


Je m'en vais devoir retourner au camp, pour préparer mes affaires. Je te confie une tâche avant de vous laisser sous les ordres de Minakh...
Ce morceau de fromage, laisse-le dans ces ruines. Je te confierai son jumeau au camp. Vérifie tous les jours l'un et l'autre, et observe la façon dont ils vieillissent.
*** le ton du mage est parfaitement sérieux, contraste frappant avec son air échevelé, mais encore plus avec le sens de ses paroles, qui en un autre lieu seraient même comiques ***
Note bien les différences que tu peux observer : si la moisissure est plus abondante ou apparaît plus vite sur l'un des morceaux, s'il se ratatine plus vite, s'il sent beaucoup plus fort... Il est très important que je sache ce qu'il en est au bout de trois jours, une semaine, et deux semaines. Dès que tu notes une différence flagrante, contacte-moi au plus vite. Passe par un symbiosé si tu le peux.

*** petite pause ***


Bien ! Tu as tout compris ? C'est une tâche importante que je te demande, même si elle semble étrange. Je m'en serais chargé moi-même si je ne devais pas repartir.

*** accorde de nouveau toute son attention à Davok ***


Alors, cette fascination, as-tu bien réfléchi d'où elle peut bien venir ?

 
Narrateur

Le Julung 20 Jangur 1511 à 03h30

 
***
Andar avait acquiescé d'un hochement de tête silencieux. Si le nelda n'était pas vraiment une pointure intellectuelle, c'était néanmoins un travailleur appliqué et discipliné.

Davok, en revanche, renvoya en cet instant une image parfaitement opposée alors qu'il se grattait derrière l'oreille dans une attitude tout à fait canidée, les sourcils froncés et une moue perplexe au visage comme si l'effort de réflexion pour répondre au Mage était des plus intenses.
***


- Heu... commença-t-il, hésitant... ben j'en sais trop rien, ici tout est calme, y a pas de rej'tons qui nous guettent pour nous bouffer les tripes, l'air est doux... J'comprends bien pourquoi les gens s'étaient installés dons l'coin, on s'sent bien vous trouvez pas avih?
Par contre j'me d'mande pourquoi i'sont partis...


***
Le nelda haussa les épaules face à ce qui était pour lui un mystère.
A la réflexion, il n'avait pas tord, si Eleidon omettait les tracas de ses préoccupations, c'était vrai on se sentait plutôt bien en ce lieu...
***


 
Eleidon

Le Julung 20 Jangur 1511 à 18h27

 
***
Et bien, deux compères aussi différents qu'il est possible. Les mots de Davok résonnent dans la tête d'Eleidon tandis qu'il prend congé d'eux.
***


Bien, merci d'avoir partagé ça avec moi. Prenez bien soin de vous, tous les deux. Je vais quitter le Puits dès demain, pour rentrer à la Perle, avant de repartir un jour prochain. Si vous voulez que je fasse passer des lettres de votre part...

*** Le tchaë finit sa phrase par un geste signifiant que non-non, ce n'est rien, c'est bien le moins qu'il puisse faire ***


Ouvrez bien les yeux, et n'hésitez pas à reporter quoi que ce soit qui vous semble étrange. Ou même décalé par rapport à ce lieu.

***
Le mage prend alors le chemin du retour vers le campement de Minak. Ce qu'a dit le nelda continue de tourner dans sa tête, comme un gravillon coincé dans la chaussure, qui se déplace à chaque pas sans vraiment blesser, mais qui irrite par l'impossibilité qu'on a de l'oublier.
Davok a raison. Quelque chose ici affecte ceux qui s'y trouvent, les rendant plus sereins.

Mais alors d'où vient ce malais qui tenaille encore l'arcaniste ? Pourquoi cette impression de calme avant la tempête continue-t-elle d'étendre son aile sur ses décisions ?

Sans savoir vraiment d'où elle provient, une image éclate dans l'esprit du tchaë : le Puits des Souvenirs y est représenté tel une gigantesque plante carnivore, appâtant avec une sorte de parfum de bien-être ceux qui se laissent entraîner par la curiosité en ces lieux.

Et soudain, des idées s'échaffaudent à un rythme effréné : le Puits des souvenirs, nommé ainsi pour sa capacité à retenir ceux qui y sont envoyés. L'environnement telle une éponge, aspirant les souvenirs, les réduisant à l'image de tableaux pastels, impersonnels, retenant les souvenirs véritable d'une manière ou d'une autre.
Pourquoi quitter cette oasis au milieu de la tourmente ? La digestion spirituelle se poursuit, inexorable. La symbiose serait-elle la seule porte de sortie pour se libérer de cette douce étreinte ?

Et l'eau de la source, cette eau si recherchée... Fait-elle également partie du processus ? Le Puits où l'explorateur est tombé, est-ce le tube digestif ultime de cet environnement vivant ?
Les nemens envoyés ici, y habitaient-ils ou étaient-ils retenus prisonniers malgré eux d'une illusion érosive ? Et la disparition de la source était-elle la raison pour laquelle ils ont pu se libérer de leurs chaînes et repasser de l'autre côté du miroir ?
***


Krajna dit :

Trop d'idées, tu t'emballes mon petit.
Ecoute-moi, y'a trop de choses qui ne cadrent pas là-dedans. Et le fait que l'endroit soit un carrefour de passage, qu'en fais-tu ? Une illusion, ça aussi ?



***
C'est de plus en plus perplexe qu'Eleidon chemine vers le campement. Ses affaires doivent être prêtes au plus vite, pour partir aux aurores !
***


 
Narrateur

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 05h13

 
***
Le Mage semblait déjà perdu dans ses pensées quand les deux neldas opinèrent du chef pour acquiescer aux instructions.
Si le hochement de tête d'Andar était plutôt du genre plein d'assurance, celui de Davok reflétait plutôt l'incompréhension...

Eleidon, en pleine réflexion, rejoignit donc le campement pour préparer ses affaires. En y arrivant, il en était à se dire qu'en fin de compte personne ne savait vraiment pourquoi et comment l'endroit était devenu désert, quand...
***


- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!

***
Le long cri de panique venait de la clairière, précédant de peu un Davok complètement paniqué, les yeux exorbités, courant comme un dératé en regardant sans cesse derrière lui comme s'il était poursuivi... jusqu'à ce que sa course soit prématurément interrompue par un arbre placé (certainement exprès, c'est bien connu que les arbres sont du genre facétieux) sur la trajectoire qu'il empruntait et qui avait visiblement pour objectif de le faire partir le plus loin possible des lieux.
Le nelda tomba raide, le museau en sang.

Quelques secondes plus tard, son collègue déboula et s'arrêta en constatant qu'il n'aurait pas à courir un marathon pour rattraper Davok. Andar jeta un regard ébahi à Eleidon, écartant les mains, paumes ouvertes avec un haussement d'épaules qui ne pouvait signifier qu'une seule chose :
***


- Bon sang, mais qu'est-ce qui se passe ici?!?!

 
Eleidon

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 23h29

 
***
Cette fois, personne ne peut contester qu'il se passe des choses anormales dans le coin !
Eleidon a sauté sur ses pieds - oui je sais, il n'est pas beaucoup plus grand qu'à genoux, pas la peine d'en rajouter ! - et couru vers le Nelda Instable, comme il vient de le rebaptiser à l'instant. Alors que quelques minutes plus tôt il aurait pu singer une statue tant ses réactions étaient lentes, à présent il dénoule comme un fou furieux, et s'assomme à moitié - à moitié ? Le tchaë l'espère bien ! - contre un arbre totu ce qu'il y a de plus visible.

Faisant signe à Andar de s'approcher avec lui, Eleidon contemple de toute sa petite stature le nelda à terre. Une petite voix lui intime d'être prudent et de s'assurer que ce dernier n'est pas dangereux, pour les autres du moins. Car pour lui-même, dangereux il l'est assurément.
***


Andar, que s'est-il passé ? Davok a-t-il dit quelque chose ? Tenez, vérifiez qu'il respire bien, essayez de le réveiller. Un peu d'eau sur la figure devrait lui faire reprendre ses esprits...

***
Tout en parlant, Eleidon réfléchit. Puis dès le dernier mot prononcé, il ouvre de nouveau la bouche, pour laisser sortir l'Arkhan cette fois. Son sortilèges tissé, il observe comment se comportent les flux autour du nelda. Car si rien n'est visible à l'oeil nu, peut-être que...
***


 
Narrateur

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 06h24

 
***
Le nelda n'avait pas attendu les consignes du Mage pour se précipité au côté de Davok. Les deux compagons travaillaient ensemble depuis longtemps...
***


- J'en sais rien, dit il en collant une petite baffe à l'inconscient, quand je suis parti mettre le fromage dans la ruine il m'a dit qu'il allait jeter une sardoine dans le puits pour faire un voeu...

***
La vision de mana n'apprit rien à Eleidon... Davok semblait normal.
Une deuxième baffe, un peu plus forte que la première.
***


- ... ensuite tout ce que je sais c'est qu'il s'est mis à hurler comme un fou et a pris ses jambes à son cou! J'ai rien vu de c'qui s'était passé, y avait personne d'autre que nous!

***
Andar s'apprêtait à réitéré une tentative de réveil quand l'autre nelda ouvrit les paupière, ses yeux roulants dans ses orbites un instant avant de se stabiliser. Immédiatement il roula sur le côté pour aller se recroqueviller contre l'arbre en grelottant, jetant des regards inquiets à ses deux compères.
Des larmes commencèrent à rouler sur ses joues tandis qu'il ouvrait et fermait la bouche, tremblottant, comme s'il voulait dire quelque chose mais que les mots restaient coincés dans sa gorge...

De toute évidence il était complètement paniqué.
***


 
Eleidon

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 14h09

 
***
Quand il faut y aller, faut y aller comme on dit !
***


Bon Andar, le fromage est en sécurité ? Je vous laisse prendre soin de votre ami, vous saurez mieux que moi le rassurer. Aller lancer une sardoine dans le Puits, quelle drôle d'idée...

***
L'arcaniste avait déjà pensé à laisser tomber quelque chose dans le Puits. Mais ne sachant pas ce que cela pouvait déclencher, il s'en était abstenu. A présent cependant, la curiosité se fait plus forte que la prudence, et ce qui est arrivé au nelda ne doit pas rester inexpliqué.
***


Allez rejoindre le campement dès que Davok est en état de clopiner. Je vais tester quelque chose... Ne vous approchez pas du Puits en attendant.

***
Et c'est ainsi qu'Eleidon prend le chemin du Puits. Notant au passage les zones meubles dues à un travail de sape rebouché, il enjambe la barrière mise en place par Minak - ce qui signifie qu'il se baisse et passe dessous, pour ne rien vous cacher.
Il fouille alors un bref instant dans sa besace de voyage et en sort... une potion de mana.

Toujours sous le coup de la vision de mana, le tchaë rassemble ses esprits. Il estime probable qu'une volonté extérieure s'en prenne à lui face à cette intrusion, ses barrières mentales doivent donc être inébranlables, et il se doit de conserver sa lucidité, quoi qu'il arrive.

Cette remarque faite, il tend son bras par-dessus le parapet, tenant fermement la potion... puis la lâche.

D'aucuns auraient lâché "Advienne que pourra".
***


 
Narrateur

Le Dhiwara 23 Jangur 1511 à 03h42

 
***
Ses barrières mentales préparées pour une rencontre hostile, sur ses gardes, le Mage avait donc lâché la potion dans le puits... pour l'entendre se briser quelques secondes plus tard en touchant le fond.

Le temps sembla suspendre son vol tandis qu'Eleidon se tenait prêt à affronter le pire. Et là... rien.
Les flux alentours n'avaient pas changé, la douce brise qui soufflait n'avait ni faibli ni forci.

Quelle que soit la raison de la terreur qui s'était emparée de Davok, lancer quelque chose dans le puits n'en était visiblement pas l'élément déclencheur...
***


 
Eleidon

Le Dhiwara 23 Jangur 1511 à 12h18

 
Krajna dit :


Ouh ouh ouh ouh ouh ouh !!! Ouh ouh ouh ouh !!!
Arrête, je vais m'étrangler ! Huhuhu !



Merci de ton éclairante participation, Krajna.

***
En dehors de l'ulcérante insatisfaction de s'être planté quelque part, Eleidon ne sait pas trop s'il doit être satisfait du manque de réaction du Puits, ou si la déception doit l'emporter.
Vaut-il mieux un désastre connu, ou un danger inconnu ?

Cependant, cette peur panique rappelle quelque chose au mage : dans le compte-rendu d'Edoar de la dernière expédition, un des membres de l'équipe avait été frappé par le même phénomène, mais alors il tentait de s'enfoncer dans les bois...
***


Bon, il ne me reste plus qu'à aller préparer mes affaires, et classer ça dans les phénomènes inexpliqués.
Et toi, cesse de rire.


***
La moue le suivant en sautillant, avec d'impressionnants boing-boing, le tchaë s'en retourne au campement, et finit d'emballer ses affaires...
***


 
Narrateur

Le Luang 24 Jangur 1511 à 01h55

 
***
Le ciel commençait à s'obscurcir au fur et à mesure que Silith se rapprochait de l'horizon, bientôt grignoté par les cîmes des arbres.

De retour au camp, Eleidon trouva Davok toujours recroquevillé contre son arbre, Andar à son côté, une main réconfortante sur son épaule.
En voyant son chef arriver, celui la se releva pour venir à sa rencontre.
***


- J'ai essayé de le faire parler pour savoir ce qui s'était passé... Tout ce que j'ai pu tirer de lui c'était un charabia incompréhensible à part deux trois choses. Il a baragouiné un truc comme quoi il ne voulait pas mourir, bon, ca parait logique ca mais passons. Le plus étrange c'est qu'ensuite il m'a agrippé par le col et qu'il m'a dit... hum... 'Chuis désolé papa, vient on repart à Korsyne"... Depuis il est resté muet et le regard dans le vide.
Bon, outre le fait que j'sois pas son père hein, celui-ci est décédé il y a sept cycles alors qu'il voyageait de Korsyne à Arameth pour venir voir le voir. Vous voyez, nos familles font toujours partie des Hauts-Rêvants, Davok et moi avons rejoint la Confrérie il y a une dizaine d'années de cela.

J'sais pas c'qu'il a vu dans le puits, mais j'aime pas ca... Vous avez trouvé du nouveau?


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