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La Maison Ilmiens

Quatre découvrent...

où l'on avance quand on sait où chercher...
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Sujet lancé par Aliana
Le 13-06-1511 à 14h48
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Posté par Aliana,
Le 09-10-1511 à 20h23
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Carrha

Le Julung 30 Jayar 1511 à 04h05

 
Une farouche guerrière, entraînée à tuer depuis l'enfance, armée de cisailles de jardins décorées. Une vision cocasse, sans aucun doute.
Carrha jette un œil distrait aux estafilades qui garnissent maintenant ses avant-bras. Autour de chaque griffure, sa peau pâle est légèrement rougie et enflée sur quelques millimètres. Rien d'inquiétant.

Assise dos contre un mur, les yeux fermés, elle essaye de se remémorer les sensations ressenties au cours de son expérience. Elle a constaté qu'il est parfois possible de percevoir les émotions de ses interlocutrices lors de conversations mentales, comme un son parasite pendant une symphonie. Peut-être que le ou les habitants des lieux auront laissé échapper une part d'eux-même en lui envoyant leur étrange message émotionnel. Un contact, aussi ténu soit-il, et elle pourrait exercer ses talents.
Converser avec des spectres... La présence d'un Murmure est-elle plus appropriée dans ce cas-là que celle d'une Voix?

Sans rouvrir les paupières, elle donne son sentiment à sa compagne d'exploration.

Liadha. Si vous estimez que nous pouvons trouver quoi que ce soit d'intéressant dans la serre, je pense que nous pouvons sans crainte tailler notre route au travers des ronces, en prenant quelques précautions. Après tout, couper quelques rameaux et écarter les autres ne tuera aucune de ces plantes. Elles auront repoussé avant que nous ayons fait la moitié du chemin jusqu'à Kryg.


 
Arkanielle

Le Julung 30 Jayar 1511 à 23h44

 
***
Alors qu'elle revenait vers la serre avec sa cisaille, Arkanielle reçue un court message télépathique da sa supérieure Anandra qui la mis dans une colère noire.
Lorsque Carrha l'aperçu, l'archère était en train de maugréer dans sa barbe et il ne faisait nul doute qu'elle était fortement contrariée.
Les seuls mots perceptibles étaient.
***


... fais chier ... pas son pantin ... se croit tout permis ... pas que ça a faire ... n'importe quoi ... marre ... bordel ...

***
Puis elle se poste devant la Murmure, le visage décomposé, noir.
Et lui lance d'un ton caverneux.
***


Je viens d'avoir un message de la Faucheuse Anandra. Je vais être évaluée. J'ai trois jours pour rejoindre Kelarda sinon je suis destituée.
Désolée ...


*** Puis elle lui tend la cisaille ouvragée. ***


Tiens si ça peut t'être utile.

Bonne chance pour les recherches.


*** Puis elle s'éloigne sans attendre de réponse et recommence à fulminer dans sa barbe. ***


... bordel ... marre ... n'importe quoi ... pas que ça à faire ... se croit tout permis ... pas son pantin ... fais chier ...

 
Aliana

Le Luang 4 Julantir 1511 à 01h56

 
***
Les Pensées de la Semeuse et de l'Alchimiste se troublèrent en sentant Arkanielle maugréer presque sur tout le consensus...

Le Murmure isolé, si quelque chose lui arrivait...Mieux valait être prudentes en ces lieux étrangement vide. Zynia et Aliana échangèrent un regard. Les automatismes qu'elles avaient mis en place pour explorer le bois de la Souffy refirent surface.
Elle firent demi-tour presque en même temps, Zynia une fraction de seconde avant l'Exécutrice qui lui emboita le pas en souriant...
***


Nous sommes d'accord Mestre, je te suis...

***
Elles firent donc demi-tour, se laissant porter vers les serres par les pensées colérique d'Arkanielle et celle ouvertes à l'extrême du Murmure...
***


-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"


 
Carrha

Le Matal 5 Julantir 1511 à 21h42

 
Rien. Un grand vide. Pendant une seconde, alors qu'un courant d'air frais fait danser ses tresses, elle se croit de retour dans sa caverne dans les montagnes du Nord tant sa méditation est dénuée de toute interférence.

Haussant les épaules, elle ouvre les yeux et tente de faire jouer les lames de l'outil que lui à remis Arkanielle. En forçant, elle parvient à faire se refermer les lames d'un pouce dans un grincement atroce. Elle pose les cisailles à terre et fouille dans la besace qu'elle à préparée en vu de l'exploration du bâtiment.

Un morceau de viande fumée et salée, une gamelle, une bougie, un briquet, son couteau et la pierre dont elle se sert pour l'affûter viennent rejoindre l'outil sur les dalles froides. La couche de lard qui recouvre une face de la pièce de gibier est rapidement détachée et débitée dans la gamelle. Carrha allume ensuite la bougie, enveloppe sa main avec un pan de sa robe et fait décrire de petits cercles au récipient au dessus de la flamme. La graisse ne tarde pas à fondre. Elle verse alors précautionneusement la moitié du liquide visqueux sur l'articulation des cisailles.

Une nouvelle fois, elle fait mouvoir les manches. Après quelques efforts, le mécanisme daigne enfin enfin répondre à ses sollicitations. Satisfaite, elle souffle la bougie et entreprend de rendre aux deux lames leur tranchant.


Elle est à genoux en train de couper les premières tiges de ronce lorsqu'elle entend arriver Zynia et Aliana. Les pas des deux Filles du Déclin sont si synchronisés qu'elle pourrait jurer n'entendre marcher qu'une seule personne.


 
Zynia

Le Merakih 6 Julantir 1511 à 22h21

 
L'alchimiste rebroussait chemin rapidement, ayant mémorisé les directions que prirent leurs pas durant leur exploration. La danseuse et la Mestre n'ont donc pas été longues à retrouver la diplomate en train de jardiner avec patience.

Hajar, du nouveau?


Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Narrateur

Le Merakih 6 Julantir 1511 à 23h41

 
Zynia et Aliana commencent à peine à descendre par le passage en pente douce, mais font presque aussitôt demi-tour, sans avoir le temps de vérifier sur quoi celui-ci débouche.

Du côté de la serre, une fois que l'impulsive archère a quitté les lieux aussi vite qu'un courant d'air, la jeune diplomate s'active à continuer de trouver un moyen de franchir le buisson épineux qui bouche l'entrée des lieux.
A défaut du matériel adéquat qu'une guerrière trimballe souvent avec elle pour entretenir sa lame, l’érudite improvise avec ce qu'elle trouve dans ses affaires, et s'en sort plutôt bien : à l'issue de son bricolage improvisé et odorant, l'outil semble prêt à remplir sa mission !

Quelques minutes à peine plus tard, alors que Carrha commence à débroussailler les premières ronce et que les pas de ses deux soeurs du déclin résonnent en se rapprochant, la Murmure se retourne... pour apercevoir une étrange créature :




Visiblement attirée par le petit barbecue improvisé de la jeune femme, la créature s'est rapproché sans un bruit et grignote le morceau de lard laissé à l'abandon...

Lorsque le regard de Carrha se pose sur elle, elle le lâche et se fige, penchant légèrement la tête tout en fixant à son tour la tydale.
Quelques secondes de silence s'égrainent lentement, puis Zynia et Aliana arrivent, brisant la fluette magie du moment.

Dans un souffle, sous le regard des trois tydales, la créature blanche se dissipe comme un mirage...


 
Aliana

Le Merakih 13 Julantir 1511 à 02h44

 
L'Exécutrice regarda disparaitre le petit bonhomme dans un froncement de sourcil...
Enfin! Quelqu'un...ou quelque chose se montrait.

D'un coup de coude elle fit signe à Zynia dans la direction de la gamelle encore fumante de graisse du Murmure.
Elle ne savait pas si la Mestre avait vu le petit être gourmand, ni comment elle percevait cette rencontre mais la Semeuse de mort ne jugea pas qu'il représentait une menace pour le groupe.
S'il était là pour les guider, il se montrerait surement à nouveau.

L'estomac de la tydale voulu émettre un gargouillis de faim; mais la volonté de fer une peu tordue d'Aliana, résultat d'un entrainement aux ordres d'une maitresse d'armes un brin sadique, préféra endurer une crampe que laisser paraître cet instant de faiblesse.

Elle s'avança juste à côté de Carrha et sortant son épée bâtarde demanda:


Je peux être d'une aide quelconque peut-être?...Je m'occupe de tailler et toi d'essayer de discuter avec notre petit chapardeur?

-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"


 
Carrha

Le Merakih 13 Julantir 1511 à 05h15

 
Une illusion ou une entité incorporelle. Carrha n'a pas été capable de trancher durant les quelques secondes qu'a duré leur échange visuel.

Aliana lui pose une question. Elle l'enregistre mentalement mais est trop concentrée pour lui répondre dans l'immédiat. Elle veut suivre la piste tant qu'elle est fraîche.

Elle s'approche de l'endroit où se tenait le petit être et examine les dalles. Elle ramasse ensuite le morceau de viande. Manger implique de posséder des dents, des mandibules, une trompe et des sucs gastriques ou un quelconque moyen de prélever de la nourriture. Si ce dont elle a été témoin n'était pas une vue de l'esprit, le copeau de venaison doit en porter une trace. La lumière est mauvaise et elle doit tenir le fragment très proche de son visage pour en discerner les détails. L'odeur de chair fumée, mélangée à l'intense fragrance végétale de la serre lui soulève quelque peu le cœur.

Elle reporte un instant son attention sur ses Sœurs, une question sur les lèvres. Les sourcils levés et le bras armé d'Aliana la rappellent à la réalité.

Hmmm... Oui, excellente idée, votre outil semble plus approprié que le mien. Essayez cependant de ne couper que les tiges les plus anciennes. Leur perte handicapera moins la plante que celle des tiges jeunes encore aptes à fleurir. Je ne sais pas si cela à vraiment d’importance mais dans le doute...

Carrha s'absorbe dans la contemplation de son morceau de lard pendant quelques minutes puis s’interrompt à nouveau.

Qu'avez-vous vu exactement Liadha's? Pour ma part, j'ai vu un petit être pâle d'anatomie grossièrement similaire à celle d'un Poussiéreux : deux bras, deux jambes, une tête au visage inexpressif. Cela correspond-il à l'expérience vécue par le Nuage?



 
Aliana

Le Merakih 13 Julantir 1511 à 15h11

 
Humanoïde, indéniablement...Beaucoup plus petit qu'un rase moquette de la Fraternité. Et même si son visage semblait gober les mouches, je lui trouvais un air beaucoup plus intelligent...

Dans sa main Croc-rouge vibre comme un limier assoiffé au bout de sa laisse. Elle caresse la lame de sa paume, l'approchant doucement de son visage. Presque tendrement.

Je ne crois pas que nous vivrons la même chose que Shyama... Personnellement je ne touche pas aux drogues de quelques sortes qu'elles soient... Et l'alcool est une distraction très rare. Ma vie d'Exécutrice se passe au rythme des combats et des entrainements...j'ai peu de temps pour abîmer mes sens.

La lame s’apaise quelque peu entre les doigts fins de la tydale...

Mais je ne doute pas que ce petit bonhomme soit un habitant de ces lieux qui choisira de nous perdre ou de nous guider à sa guise.

Elle se débarrasse de son sac, le pose à côté des affaires déjà entassée de Carrha, puis s'avance vers la serre majestueuse. Elle s'assied un instant devant l'entrée, le visage à quelques centimètres des ronces et des feuilles qui jaillissent de la porte brisée, son arme posée en travers de ses jambes croisées. Les paroles de Carrha tournaient dans sa tête...La main sur la poignée de son épée bâtarde, elle se concentra:

"Essayez cependant de ne couper que les tiges les plus anciennes. Leur perte handicapera moins la plante que celle des tiges jeunes encore aptes à fleurir."

D'habitude, elle frappe pour tuer, usant de son art et de sa précision pour toucher des points vitaux enlevant la vie.
Elle se relève, lentement.
Le mana coule dans son corps.
Le long de ses bras.
Le long de ses mains.
Le long de sa lame.

Croc-rouge s'élance vers les plantes en scintillant, accrochant un éclat de lumière tombé de la verrière brisée..


-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"


 
Zynia

Le Sukra 16 Julantir 1511 à 10h57

 
Décidément, cet endroit semble user de règles qui lui sont propres. Une créature qui se dissipe... Shyama parlait d'un papillon qui les guiderait... C'était le Puit du souvenir.... Mais de quel souvenir s'agissait-il? Du souvenir précédent Syfaria? Du souvenir des temps jadis? Du souvenir des affres de l'île? Du souvenir du bonheur perdu? Du souvenir d'une puissance quelconque?

Je ne sais pas ce que j'ai vu. Mais sans doute devrions-nous le revoir... S'il revient, il sera moins craintif. Mais peut-être faudrait-il ranger les armes. Et effectuer des mouvements calmes.

Oui, peut-être que la douce quiétude de l'endroit n'avait pas l'habitude de pas précipités, d'une arme sortie de son fourreau, de coups qui s'abattent.


Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Carrha

Le Merakih 20 Julantir 1511 à 03h38

 
Carrha se tapote le front du bout de l'index, juste entre les deux yeux. Ce geste de concentration ne la quitte pas depuis ses étude clandestines et nocturnes dans les travées de la Grande Bibliothèque. Elle sait qu'à terme, il lui faudra se débarrasser de tous les gestes parasites qui trahissent ses émotions si elle veut pouvoir un traiter sur un pied d'égalité avec ses homologues Poussiéreux.

Elle ramène sa main dans son giron et fouille dans sa sacoche à la recherche de son dernier morceau de suidé sauré. Si la petite créature est réelle et qu'elle à faim alors elle la nourrira, au calme.
La bougie et sa gamelle dans la main, elle se dirige vers l'ouverture menant au couloir.

Je vais préparer un repas pour notre réduit invité. Zynia, vous pouvez m'accompagner nous étudierons la créature ensemble...

Leur différence de rang lui revient brusquement à l'esprit. Elle penche légèrement la tête sur le côté, la mine contrite.

...Si cela vous intéresse et que vous n'avez rien de mieux à faire, bien entendu.

Elle sort et prépare une nouvelle fois son matériel pour une grillade improvisée. Elle espère que la portion de coursive qu'elle a choisi, silencieuse et plongée dans la pénombre, sera un terrain suffisamment neutre pour voir reparaître l'être effarouché.

Au contact du métal brûlant, la viande commence à répandre son odeur épicée. Assise en tailleur à une distance raisonnable du montage, Carrha aiguise son bâtonnet de sanguine et déroule une feuille de parchemin vierge.


 
Zynia

Le Merakih 20 Julantir 1511 à 21h00

 
Matroshka Voroshk aurait aussitôt répondu qu'elle avait mille choses importantes à faire dans l'instant comme une manucure complète, une exfoliation du maillot ou les soldes chez Drardon et Shyama. Car, comme tout le monde le savait, depuis que Dwen avait fermé boutique, c'étaient elles qui tenait le haut du pavé à Kryg.

Une Faucheuse aurait sans doute réagit avec brutalité.

Zynia le fit avec philosophie. Carrha prenait des initiatives, c'était très bien. La Mestre érudite n'allait pas s'arrêter à cet écart de langage.


Bien, si je peux vous accompagner, alors je le ferai... bien entendu.

La petite créature était tout ce à quoi les trois filles du déclin pouvaient se raccrocher pour le moment. Autant tenter de la revoir, de l'apprivoiser, et d'essayer de communiquer avec elle.


Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Aliana

Le Merakih 20 Julantir 1511 à 21h08

 
La Danse n'a rien de brutal et de précipité.
Elle ne court pas.
Elle n'en a jamais eu besoin lorsqu'elle Danse.

Sans un mot, elle élague et émonde les branches.
Croc-rouge tranche allègrement dans les ronces les plus épaisses, celles qui surchargent le buisson et l'empêchent de s'élancer vers le sommet de la serre et la lumière diffuse qui filtre encore par ses carreaux sales.
De fines ronces s'entortillent autour de ses chevilles, perçant légèrement ses bottes, égratignant sa chair.

D'un moulinet de la main droite, elle fait passer son épée dans son dos, un bras replié au creux des reins, la lame dépassant au dessus de son épaule. Puis s'accroupit pour libérer ses pieds. D'un geste délicat, sans arracher la jeune brindille qui tente de l'enserrer, la tydale murmure aux plantes qui l'entoure:


C'est pour votre bien-être, laissez-moi faire...

Lorsqu'elle se relève et fait repasser l'épée devant elle, la Danse change.
La lourde épée bâtarde semble être une plume dans sa main.
Tel le scalpel d'un chirurgien, l'épée tranche avec précision les branches malades qui l'entourent, celles tachetés de noirs, moussues, malingres et nuisibles.

Un froncement de nez, une odeur de viande, son estomac qui gargouille à nouveau.
Dans le couloir menant à la serre, ses deux compagnes de voyage, essayent de faire revenir le petit homoncule sylvestre. Que les érudites s'en occupent...pense-t-elle en souriant.Et bien qu'elle ait encore en tête les paroles de Shyama comme quoi les Flux et les Lames ne servaient pas à grand chose en cet endroit, elle se sent mieux depuis qu'elle danse avec les plantes.

Derrière l'Exécutrice, le sol se couvre peu à peu d'un tapis vert, bien diffèrent des habituelles rivières de sang ou de cendres qui suivent le passage d'une Matriarcale, alors qu'elle s'enfonce imperceptiblement au milieu des plantes...


-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"


 
Narrateur

Le Merakih 20 Julantir 1511 à 22h03

 
L'executrice se fraye un chemin dans les ronces, doucement mais surement.
Derrière l'encadrure de la porte, la forêt végétale continue : depuis des siècles d'abandon, l'ancienne serre s'est remplie, les plantes jadis soigneusement élevées ont depuis longtemps pris leur essor, brisé leurs pots de terre, et se sont appropriés les lieux jusqu'au moindre recoin, ne laissant deviner d'antiques allées que par les vestiges érodés qui ont plus ou moins subsisté sous les assauts de l'implacable lenteur végétale...

Les deux érudites, pendant ce temps, se sont désintéressées de la serre pour provoquer et espérer le retour de l'étrange créature furtivement aperçue.
Après plusieurs minutes d'un silence attentif, sans aucun résultat, elles commencent l'une et l'autre à se demander si leur esprit ne leur a pas joué de tour... Ne pourraient-elles pas l'avoir simplement imaginée, tellement désireuses, toutes, de voir surgir un guide comme décrit par Shyama ? L'ont-elle bien toute vue, vraiment ?
Le doute s'insinue.

Et puis soudain, en même temps, les deux tydales lèvent les yeux.

Sans un bruit, sans un souffle, et sans même un mouvement dans un coin de leur vision, la créature semble être revenue... et a ramené quelques copines :




Difficile de préjuger de leur expression, sur ces visages étranges et tellement différents... Mais tout dans l'attitude des quatre bestioles laisse percer une intense curiosité.
Doublée d'une toute aussi intense méfiance farouche, au vu de la hauteur soigneusement hors de portée de la branche sur laquelle les créatures sont juchées.

Immobiles, elles observent.


 
Carrha

Le Julung 21 Julantir 1511 à 05h44

 
Avec des geste amples et lents, Carrha croque rapidement les nouveaux venus sur son rouleau de parchemin. Ils ont si peu de traits distinctifs que l'affaire est faite en quelques minutes. Elle prend quelques notes sur les diverses nuances de couleur de leur peau afin de pouvoir réaliser plus tard une aquarelle de la scène. Elle dépose ensuite ses travaux au sol.

Amie. Amie. Amie.

Tout en parlant, elle pose sa main ouverte sur son sternum. Elle sais que sa prononciation est atroce et qu'elle accentue probablement les mots d'une manière incompréhensible mais elle compte sur le fait que la répétition et la simplicité du concept compenseront sa mauvaise maîtrise de la langue.

Amie. Manger.

Elle pointe la gamelle sous laquelle la bougie s'éteint doucement.

Une seule chose à faire maintenant : attendre et espérer que les apparitions parlent.

Et parlent une langue qu'elle comprend.


 
Zynia

Le Julung 21 Julantir 1511 à 21h51

 
La Mestre érudite observe les nouvelles créatures sans doute comme celles-ci observent les trois tydales. Puis, elle leur sourit. Lentement, elle déposa son sac, en retira un petit pot de miel. C'était du miel de Cavillo, bien entendu. Un miel réputé dans tout Syfaria. Elle ouvrit le contenant et le déposa par terre avant de se reculer. Elle sourit encore aux apparitions et leur montra le pot déposé à leur disposition.

Créatures, apparitions, bestioles... Et si c'étaient des âmes? Des âmes du Puit du souvenir dont parlait Shyama? Alors leur quête pourrait enfin... débuter...



Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Aliana

Le Vayang 22 Julantir 1511 à 15h46

 
Ignorante de ce qui se passe derrière elle, la Semeuse de Mort avance.
La sueur mouille son corps comme rarement.
L'atmosphère chaude de la serre lui rappelle les Salles d’entrainement surchauffées et étouffante de son adolescence, le bruit et les râles en moins...

Toujours aussi précautionneusement la Fileuse de mort avance tentant de suivre un chemin qui la mènerait au centre la Serre et de préserver du mieux qu'elle le peut les plantes alentours...


-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"


 
Narrateur

Le Matal 26 Julantir 1511 à 11h58

 
Les quatre petits êtres ne bougent pas, penchant juste plus ou moins la tête de façon quasiment imperceptible tout en détaillant avec une intense concentration les deux tydales.
Ni les mots, ni la gamelle ni le miel ne semblent les convaincre de descendre de leur perchoir sécurisé pour se rapprocher des jeunes femmes.
Mais dans leur esprit résonne doucement, comme un écho :

Amie Amie Amie.

Aliana, de son côté continue d'avancer en se taillant littéralement un chemin dans l'antique serre redevenue sauvage et envahie.
Et soudain elle se retrouve devant un espace dégagé : la végétation laisse place à un immense pot de terre, d'au moins trois mètres de diamètre, et deux de hauteur. En son centre est planté un arbre, qui au fil des siècles semble s'être joyeusement développé hors de son contenant : le bas du pot est fendu en plusieurs endroits, d'où s'échappent d'imposantes racines.
Les branches de l'arbre se sont elles aussi déployées, se mêlant à terme à la végétation sauvage qui reprend ses droits autour de l'arbre.
Et sur ces branches, des dizaines d'autres petites créatures blanches sont juchées et observent la guerrière.



 
Aliana

Le Merakih 27 Julantir 1511 à 22h29

 
L'Exécutrice se sent minuscule devant la taille de l'arbre. Le diamètre du pot et celui des racines qui s'en échappe est tout bonnement impressionnant. Elle à déja vu nombre d'arbres le long de ses pérégrinations sur le territoire Matriarcal, mais c'est le premier qu'elle voit de cette taille là.
La tydale émet un léger sifflement d'admiration entre ses dents.

Le géant sylvestre qui se tient là doit avoir été planté des éons plus tôt...Par qui?

S'avançant au milieu de ce qui pourrait être le cœur de la serre, et peut-être de toute la maison elle même, Aliana aperçoit les petites taches blanches humanoïdes qui la regarde fixement. Leur expression faciale étrange et presque hébétée met mal à l'aise la tydale, mais il faut bien reconnaitre qu'en cet instant elle doit afficher le même rictus d'étonnement mêlé d'incompréhension sur son visage.

A première vue, les créatures ne semblent pas belliqueuses ou agressives.
D'un geste lent et maîtrisé, elle remet Croc-rouge au fourreau.
La sève n'a pas le goût du sang mais l'épée ronronne de contentement.

La Semeuse regarde autour d'elle, ne sachant trop que faire. Son talent de diplomatie se résume bien souvent à passer du fer en travers du corps de son ennemi et d'habitude elle trouve ça plutôt efficace...Mais là, force est de constater
que les Lames et le Flux ne serviront à rien...

Elle laisse pendre les bras le long du corps, mains ouvertes, paumes vers l'avant, en signe de paix.
Ses connaissance linguistiques sont de piètre qualité en comparaison de celles des deux érudites, son Nelda est bon et son Tchaë est juste suffisant pour faire comprendre aux rase mottes de déguerpir du territoire Matriarcal...Quant aux langues qu'elle qualifie d'exotiques...

Bien que pourvu d'une bouche, les homoncules sylvestres ne semblent pas émettre de son distinct. Ils se contentent de la regarder fixement de leur air étonné...Pour ce qu'elle en sait, ils comprennent peut-être le tydale.
Elle s'assied en tailleur posant ses poignets sur ses genoux, paume ouverte vers le haut.
Elle ne sait trop comment commencer, aussi opte-t-elle pour une forme protocolaire qui à ses yeux est la plus respectueuse.
Elle est l'étrangère en ces lieux.
Les us et coutumes veulent généralement que l'on se présente à l'hôte. Le faire devant une porte vide avant d'entrer lui semblait un peu dérisoire, mais maintenant qu'elle faisait face à quelqu'un/quelque chose, il en va autrement


Aka's Hajar Petits Êtres...

Elle pose une main sur son coeur

Dhanya de me laisser pénétrer en ces lieux, Je suis Aliana...Nous venons en paix...

-Aliana, Semeuse de mort de Kryg,Fer-Née-
"Danser, c'est comme parler en silence. C'est dire plein de choses... sans dire un mot!"


 
Carrha

Le Sukra 30 Julantir 1511 à 22h36

 
Montrer aux créatures la Paix et la recherche du Savoir. Les conseils du Nuage sont simples mais pourtant terriblement vagues.

La paix et la recherche du savoir. Deux concepts qu'une enfant de quinze ans pourrait comprendre instinctivement en quelques secondes mais d'une complexité rare lorsqu'il s'agit de les expliquer dans une langue imparfaitement maîtrisée.

L'entraînement matriarcal ne favorise pas la réflexion transversale, ce que l'une de ses préceptrices appelait avec mépris "courir hors des sentiers battus". Paradoxalement, la rigidité de leur éducation pousse la plupart de Filles du Déclin à développer des trésors d'imagination pour plier les règles quand elles atteignent l'âge où le respect des aînées ne va plus de soi. Sa créativité à elle a fleuri au cours de ses escapades nocturnes dans les allées de la Grande Bibliothèque de Kryg.

Sortir du dortoir. Sortir de la Ruche. Parcourir les ruelles en évitant la garde, entrer dans l'imposant bâtiment par des chemins connus des seules Anja's qui, au fil des générations, ont défié l'autorité pour sentir la texture des pages sous leurs doigts. Extraire un tome de son étagère, trouver une alcôve discrète, allumer une lanterne. Jamais elle n'a ressenti plus de contentement que lors de ces recherches clandestines, voûtée au-dessus d'un volume enluminé, déchiffrant pages après pages à la faible lueur d'une mèche dans l'huile.

C'est cette scène qu'elle couche maintenant sur le papier à grands traits de fusain. Le calme, les odeurs de poussière et de vieux cuir, les bruits de pattes des rongeurs détalant dans l'obscurité devront rester dans son imagination. Le dessin n'est de toute façon qu'un support. Pendant qu'elle tire des traits et noircit le parchemin d'ombrages, elle se concentre pour communiquer ses sensations et souvenirs aux petits êtres. Elle espère leur faire comprendre par ce biais son innocuité et son intérêt immense pour le mystère et le savoir qu'ils représentent.

Vous êtes comme des livres rares, ardus à appréhender dans la pénombre de la maison Ilmiens. leur susurrent l'esprit et le cœur de la jeune Tydale.

Elle déroule une nouvelle feuille.


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