***
L'auberge consiste en un solide bâtiment à encorbellement constitué de pierres blanches et aux pourtours de fenêtres et de portes en granit. Une grande enseigne de bois, suspendue à des chaines métalliques reliées à un mat planté dans la façade, se balance doucement au grès du vent au dessus de la porte d'entrée. On peut y apercevoir une choppe de bière fidèlement représentée qui s'accorde plutôt mal avec le nom énigmatique de l'endroit : Au Dard de Sykramen.

L'intérieur de l'auberge est spacieux et rendu plutôt lumineux grâce à de grandes fenêtres à croisillons et de larges lustres suspendus à des cordages épais sous le haut plafond. Une vaste scène occupe le fond de la grande salle de déjeuner et du comptoir. Elle est ouverte à tous, bardes, troubadours, compteurs, etc... mais gare aux huées et autres projectiles pour ceux qui ennuieront le public présent, souvent très aviné.

Un mobilier de qualité est proposé aux clients. Belles tables dressées pour la ripaille et fauteuils confortables afin de gouter aux spectacles qui se déroulent sur scène, ou plus simplement, déguster une boisson bien installé. Le comptoir, en bois finement ouvragé, a fière allure. C'est peut-être pour cela qu'il est difficile d'y accéder aux heures de pointe...ou peut-être parce que la patron possède l'une des plus belles caves de Syfaria. En parlant du patron, ce Tchaë nommé Spatheke à l'allure de baroudeur ne manquera pas, entre deux verres, de vous compter comment, alors qu'il était encore un jeune caravanier, il arracha le puissant dard d'une Sykramen. Le dard, de la taille d'un poing de Nelda trône d'ailleurs fièrement au dessus des étagères de bouteilles derrière lui...
Il est cependant à noter que cette auberge est souvent appelée "Au Jus de Sykramen" à cause d'une spécialité locale à la recette tenue secrète et plutôt...corsée !

En revanche, la cuisine du lieu n'est pas bien fine...Ici on fait plutôt dans le simple et l'efficace. Les assiettes sont tout de même bien remplies et l'essentiel est là après tout.

La partie hébergement de l'auberge a, elle, fière allure. Spatheke a bien fait les choses et investit dans du mobilier capable de lui attirer une clientèle un peu plus huppée que le tout venant qui se soule généralement à la taverne. Literie propre et confortable, cabinets de toilette dans chaque chambre, latrines privées et même un service d'étage pour satisfaire à toutes les demandes des clients (eau chaude, nourriture, etc...) sans qu'ils aient besoin de s'adresser à la réception au rez-de-chaussée.

Le reste du bâtiment est constitué des cuisines, d'un cellier attenant et d'écuries.
***