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Le Sukra 10 Astawir 1510 à 18h44
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Quelque part dans le manoir du Limonaire, se trouve un bureau, une plaque à l'entrée indique sobrement, "Bureau du Grand Chambellan du Limonaire", en poussant la porte, - après avoir frappé avant bien sur-, on se retrouve dans un bureau bien rangé, orné de nombreuses bibliothèques de livres en tout genre.
Un grand bureau en chêne en face de la porte contient plusieurs piles de documents divers et peu en ordre.
On repère facilement quelques touches féminines, un pot de fleurs sur une petite table dans un coin de la pièce et un sur le bureau, des rideaux en dentelles sur les fenêtres et une broderie recouvrant le dos du siège du Grand Chambellan qui s'avère être une Nelda.
Derrière ce siège on trouvera un tableau d'un Nelda dont le nom n'est pas indiqué et le portrait ne rappelle rien à personne.
Ces derniers jours, Bathi Dhur, ladite Chambellan est particulièrement affairée, nombreux rapports à lire, et vérifications en tout genre des affaires l'impliquant directement.
Cependant, Aujourd'hui, elle prends le temps, elle a convoqué un Chambellan et atteint son arrivée en rangeant quelques piles de documents devenus inutiles mais à archiver. Edoar Edaregord, récemment promu au rang de Chambellan du Calligramme, récemment venu demander son aval pour utiliser les ressources du Limonaire en leur totalité.
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Le Luang 12 Astawir 1510 à 18h15
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L'entrée du Chambellan est accueilli par un sourire léger de sa supérieure. Assise à son bureau elle épluchait un dernier rapport peu intéressant mais dont la plume s'avérait assez jolie pour qu'il retienne son attention. Elle lève enfin les yeux quand Edoar la salue et l'observe quelques secondes avant de prendre la parole. "Il a bien grandi" pense elle sans trop étayer sa pensée sur le sujet.
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Aysh'in Chambellan, prenez place je vous prie
Elle se lève et d'un mouvement gracieux de la main indique un siège en face de son bureau.
*** Ledit siège est en soi une démonstration du pouvoir, légèrement plus bas que celui de Bathi Dhur, elle peut se permettre de prendre de haut le plus grand des Neldas. ***
Edoar s'exécute. Pendant ce temps Bathi Dhur ramasse deux classeurs de couvertures récentes et va les placer dans un coin de la bibliothèque.
*** En quelques pas bien cadencés, elle permet au Chambellan d'observer sa tenue plutôt légère mais dont la coupe et la matière révèle le rang de celle qui la porte. Rompue aux exercices de démonstration de puissance inhérent à son poste, elle semble pourtant tout à fait à son aise. La pièce jouit d'une ambiance amicale. ***
Elle retourne se poser à son bureau, pose ses coudes sur la table et appuie son visage sur le creux ouvert de ses mains rassemblées, se rapprochant ainsi subtilement d'Edoar. Elle place un regard perçant dans les yeux du Nelda et annonce avec une jovialité ne correspondant pas vraiment avec les dires.
Alors, Chambellan, comment s'organise ce rituel de magie nécessitant l'aide de la totalité des membres du Limonaire et de ses précieuses ressources ?
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Le Luang 12 Astawir 1510 à 23h46
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| *** Forcément la convocation ne pouvait avoir pour but que de faire un point sur les travaux qui monopolisent actuellement tous les spécialistes du Limonaire. De mémoire Edoar n’a pas souvenir qu’un autre chambellan ait un l’entière disposition des ressources de l’horloge dans toute son histoire.
Et forcément qui dit grand privilèges dit grandes responsabilités et tout un tas de paperasse pour tenir informer sa supérieure…
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Grand Chambellan permettez moi de vous résumer la piste que nous avons décidé d’explorer ainsi que les moyens que nous mettons en œuvre actuellement pour réussir avant que les natifs ne se présentent à nos portes…
Il faut juste espérer que nous ne serons pas les prochains après Oriandre.
Contre toute attente et grâce à une idée brillante du Luth nous avons une piste sérieuse pour établir de nouvelles défenses autour de la ville. Je pense sincèrement que le projet est viable la seule question qui se pose étant le temps qu’il nous reste.
Nous avons décidé de bâtir une défense autour d’Arameth en utilisant les techniques du Chant Bardique.
*** Edoar commence à dérouler sur le bureau une partie de ses parchemins et en tend certains à sa supérieure puis il reprend. ***
Cette technique a été inventée il y a 4 ou 5 siècles même si personne à Arameth ne semble plus savoir qui l’a découverte. Grâce à cette technique incroyable, un barde est capable via le chant de faire fuir rejetons, natifs et animaux perverties en créant un sentiment de panique et de désorientation totale chez la créature.
Etrangement ce chant n’affecte pas les poussiéreux.
Ce qui est incroyable c’est que cela affecte les créatures les plus puissantes sans la moindre dépense de mana et sans que le chanteur n’oppose son esprit à celui de sa cible comme dans un sort classique. Ce serait trop long de vous expliquer le pourquoi de ma conclusion mais globalement j’en suis arrivé à considérer nous utilisons via le chant une technique qui nous permet d’affecter la trame de la réalité que les Nemens manipulent via la Calligraphie !
Je suppose même que cette technique est issue de l'époque où nous collaborions avec les Nemens dans nos études ésotériques.
Le problème est que la portée de ce don est limitée à la voix du barde et que l’effet s’atténue en fonction de la distance. Nous avons donc décidé la chose suivante. Pendant que les meilleurs bardes de la confrérie explorent plus avant ces techniques, le Limonaire travaille sur deux sorts de chimère d’une puissance suffisante pour couvrir l’intégralité de la ville et de ses alentours.
Le premier, le plus simple a pour vocation de nous permettre d’édifier une défense de base la plus rapide possible, le sort aura pour effet de portée une onde sonore sur de très longues distances sans aucunement l’altérer. Nous pensons ainsi propager l’effet du chant du barde sur toute la ville et briser les assauts des natifs s’ils viennent à attaquer.
Nous espérons même affecter la créature de mana dont parle tant de monde actuellement et qui semble la principale arme de nos ennemis.
Edoar tend alors des feuillés très détaillées montrant un rituel de magie poussiéreuse d’une puissance inégalée depuis des années. Le rituel comprend un barde, un arcaniste maitre de chimère, une quinzaine d’apprentis liant leur esprit à ce dernier via le sort d’appui des humbles et une dizaine d’arcanistes dont le travaille est d’alimenter le lanceur tout au long du rituel via des transferts de mana.
Le grand chambellan peut voir que le rituel est presque finalisé dans sa forme. Le lanceur tisse son sort d’une façon proche d’un enchanteur et se sont les arcanistes qui lui transfèrent le mana tout au long de l’exercice. Le premier sort imaginé par le chambellan devrait avoir 10 à 15 fois la puissance d’un sort de 10ième cercle en termes d’utilisation de mana.
*** Le nelda laisse à sa supérieure le temps de parcourir les documents et reprend. ***
Le plus difficile est de mettre au point le sort de chimère car comme vous le savez nous ne créons plus de sorts depuis des siècles. Toutefois avec de la patiente et les travaux du Symposium de magie nous pouvons y arriver si on nous en laisse le temps.
Le chambellan d’Arameth Krym Al’kognita est surement l’un des arcanistes le plus puissant de la confrérie et il serait le lanceur du sort… Je ne vous cache pas que si nous commettons la moindre erreur le retour de flamme pourrait bien le tuer ainsi qu’une bonne partie des participants…
Mais nous n’avons guère le choix.
Dans un second temps nous comptons repartir du même sort de chimère pour mettre au point un second sort qui emprisonnera une onde sonore pour une durée indéterminée dans un espace donnée. En gros c’est comme nous si avions un chant permanent dans une zone de quelques mètres carrés.
Nous comptons là encore pratiquer un rituel basé sur le même modèle pour entourer Arameth de chants et ainsi établir une défense pérenne. Pour résoudre le problème de la durée du sort nous sommes en train de décortiquer les mystères du sort de chimère de résistance Majeur, qui est le seul sort de magie poussiéreuse à avoir des effets permanents et nous comptons nous inspirer de la combinaison de glyphes utilisés pour notre nouveau sortilège.
L’un des points forts mais aussi le principal point faible de ce sort est que son point focal sera le lanceur initial. Dès lors pour dissiper cette défense il faudra attaquer mentalement Krym qui sera hors de portée des assaillants s’il reste dans les murs. Par contre il va falloir entrainer mentalement le lanceur pour qu’il ne perde pas la tête à focaliser sur lui en permanence un sort de cette puissance. Il faut aussi que son identité soit gardée secrète car il deviendrait une pièce maitresse de la défense de la confrérie… Mais bon nous n’en sommes pas encore là…
A l’heure où je vous parle nos équipes travaillent sur tous les domaines, j’ai presque finalisé le rituel et nous mettons en place les sorts. Je suis en train de former les apprentis qui lieront leur esprit à celui du lanceur même s’ils ne savent pas encore ce que j’attends d’eux.
Sachant que nous sommes obligés d’utiliser des apprentis car le sort d’appui des humbles maximise son efficacité quand un esprit que je qualifierais de faible se lie à un esprit fort. Deux arcanistes n’obtiendront que des résultats médiocres.
*** Bathi Dhur peut voir que le chambellan semble habité par son sujet, les documents démontrent que le projet est réalisable la grande inconnue étant le temps… Cela explique d’ailleurs la demande d’Edoar de pouvoir accéder à toutes les ressources du manoir pour atteindre le plus vite possible l’objectif.
Alors que le chambellan semblait en avoir fini il reprend visiblement sur un ton plus gêné…
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Enfin cette technique de défense offre l’avantage que nous pourrons la transmettre très facilement aux autres factions pour qu’ils assurent la défense de leurs villes si nous arrivons à nos fins…
N’est ce pas ?
*** Les yeux du nelda se fixent dans ceux de sa supérieure au moment où il pose cette question, visiblement il n'envisage pas que la confrérie ne divulgue pas ses travaux si d'aventure il devait réussir. ***
~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth
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Le Matal 13 Astawir 1510 à 16h45
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Bathi Dhur écoute avec la plus grande attention le rapport exhaustif du Chambellan. Elle jette un œil distrait sur les papiers et se plait à les laisser échoir sur son bureau quand son interlocuteur reprend pour un sujet qui semble ne plus finir.
Contredisant ce point, Edoar clôture sur une question épineuse qui fait froncer les sourcils du Grand Chambellan.
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Comprenant bien que c'était à elle de donner son avis sur le rapport, la Nelda entends profiter de ce temps et s'appuie sur le dos de son siège, un sourire évanescent traverse son visage quand elle se retint d'ajouter "oui, mais encore ?" au long rapport. Bref, se redressant, elle s'adresse au Chambellan avec un sourire complice.
Je vois que vous êtes toujours autant décidé à prouver votre valeur par votre travail, Chambellan...
Elle laisse la phrase mourir sans expliquer s'il s'agissait d'un reproche ou d'un compliment.
Ainsi, vous souhaitez mettre en place un plan élaboré pour l'assassinat du Chambellan d'Arameth et divulguer des secrets confrères aux autres factions ?
Un petit rire enfantin.
Ne faites pas cette tête là voyons. Si Krym Al'kognita se prête à l'expérience, il est seul coupable des conséquences.... Ceci dit, cela conforterait la malédiction pesant sur le poste qu'il occupe actuellement.
Elle toise le Nelda. Son visage se ferme
Cependant, n'allez pas trop vite en besogne dans la transmission du savoir aux autres factions, je comprends votre désir de briller ou d'aider, mais nous ne serons pas là pour chapeauter de ceux qui utiliserons nos avancées pour leur protection. Il suffirait que cela ne fonctionne pas à cause de leur stupidité et autre ou pire qu'il y aie un incident, et nous nous transformerions en Parfaits Coupables de tous les maux de l'île, j'ai autre chose à faire que de gérer les plaintes en tout genre des mages d'autres factions...
*** Bien qu'elle n'aie pas haussé le ton ni s'était montrée virulente, on comprenait tout à fait comment elle avait obtenu ce poste, une détermination sans faille, une absence de crainte des conséquences de ses dires ou de ses actions. ***
Enfin, ne vendons pas la fourrure du Placide avant de l'avoir tué. Concernant ce rituel, qui du Limonaire sont les piliers de l'avancée ? N'y en a-t-ils pas qui sont parti avec la caravane pour Oriandre ? Que pensez-vous d'eux ?
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En demandant son avis sur les aiguilles au Chambellan, Bathi Dhur conférait une certaine importance à Edoar, elle prenait le risque que le bibliothécaire devienne assoiffé de pouvoir, comme nombreux Chambellans.
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Le Merakih 14 Astawir 1510 à 00h04
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| *** La première allusion sur le meurtre de Krym laisse un Edoar réputé pour son manque d’humour interloqué, puis arrive une phrase qui lui coupe carrément le souffle.
Mon désir de briller ?!
Le chambellan reste un instant interdit par l’expression utilisée par sa supérieure.
Croit elle qu’il fait tout cela par vanité alors que la cité poussiéreuse la mieux défendue de Syfaria s’apprête à être détruite ?
Je vois…
Elle lui confirme également ce qu’il craint depuis le début à savoir que la confrérie ne diffusera pas forcément les résultats des travaux en cas de réussite.
Dans sa jeunesse Edoar aurait surement hurlé et tempêté à n’en plus finir à la suite de ce discours mais aujourd’hui il ne dit rien, soucieux de préserver son budget et les moyens mis à sa disposition. Le reste n'a aucune importance en comparaison.
Il ne peut toutefois cacher dans son regard la déception provoquée par ces paroles.
Il écoute donc en silence la suite. De toute façon s’il réussit il sait déjà ce qu’il fera…
Il attend donc quelques instants pour faire passer la pilule amère que Bathi Dhur vient de lui servir puis reprend.
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J’ai envoyé Soma Valen à Oriandre pour observer les moyens mis en œuvre par l’ennemi, c'est le seul membre symbiosé de l'horloge hormis moi à avoir assez d'expérience pour une telle mission. Finghin y est également parti mais il n’est pas membre de notre horloge. En fonction des informations qu’ils ramèneront nous ajusterons nos recherches si c’est possible…
Je suis également en contact avec certains arcanistes de la fraternité pour qu’ils me transmettent un maximum d’informations, je leur ai soufflé l’idée du chant bardique et ils doivent essayer de la mettre en œuvre contre le Tark'nal. Si au moins nous validons notre théorie contre cette créature, Oriandre ne tombera peut être pas en vain.
*** Puis se souvenant de la question précise du chambellan il revient sur Soma. ***
Soma et moi sommes les deux seuls arcanistes symbiosés du manoir actuellement, c’est un mage de terrain contrairement à moi qui suis comme vous le savez avant tout un artisan. Dans l’absolu je n’ai aucun ordre à lui donner puisqu’il dépend de l’arcane mais comme Osaï est absent on va dire que je gère les affaires courantes et que j’assure la cohésion des cadrans.
C’est un confrère de valeur totalement dévoué à notre horloge si c’est cela votre question et c’est une des personnes à qui je pourrais laisser les clefs du manoir si je dois m’absenter.
Pétrorius est une anomalie au limonaire, c’est un cartésien et un scientifique et avant tout un médecin aliéniste. Il ne pratique pas la magie même si je ne désespère pas de lui enseigner quelques sorts un jour.
C’est actuellement l’esprit le plus brillant de votre horloge.
Il nous aide à confronter nos théories et à ne pas nous endormir sur nos certitudes… féru d’histoire il fut d’une très grande aide pour m’aider à avancer sur l’histoire de la magie poussiéreuse.
Assharha est une jeune alchimiste discrète, à l’extrême mais c’est également une bête de travail qui traite actuellement toutes nos commandes les plus importantes. C’est surement la meilleure alchimiste du manoir actuellement.
Kalistara fut une bonne alchimiste mais elle semble avoir abandonné le manoir et je m’en désole, tout comme Sashanae Rhissa. Toutefois je les garde dans les effectifs dans l’espoir de les voir revenir.
Jaëlyna et Isildor sont deux jeunes apprentis de talents en qui je mise beaucoup et j’espère qu’ils reprendront le flambeau de la copie de sort au Calligramme, en tout cas je m’y consacre activement.
Voila vous savez tout…
*** D’Osaï, il n’est fait aucune allusion. ***
~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth
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Le Merakih 14 Astawir 1510 à 16h24
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Après avoir noté d'une plume gracieuse les noms cités par Edoar ainsi que quelques signes indéchiffrables du point de vue du Nelda.
Elle reposa l'instrument une fois que le Chambellan eut terminé son discours, passa une main dans ce qu'on pourrait appeler "Cheveux" et resta pensive un certain temps.
Edoar était lisible comme un livre ouvert, un comble pour un Bibliothécaire, et puis Bathi était Nelda elle aussi et rompue à ce genre de jeu.
Elle avait déchiffrée sur ses expressions ; surprise, déception, colère, détermination. Il n'était pas difficile de suivre son cheminement de pensée.
Bathi Dhur se surprenait à envier la Jeunesse du Nelda, et se bernait à essayer de retarder l'échéance le prenant dans l'engrenage des manipulations et chasses aux pouvoirs qui a bien trop souvent atteint les hauts postes hiérarchiques.
Il n'était plus l'inconscient se lançant dans les souterrains interdits, bien qu'il soit toujours porteur de l'anneau du crédule, il était Chambellan, une superbe plume mais chambellan tout de même.
La mise en garde semblait avoir fonctionné cependant, il n'ira certainement parler de son projet aux autres factions qu'une fois réalisé, après tout elle ne lui avait pas interdit.
Edoar pourra ainsi se concentrer pleinement sur son travail plutôt que d'écouter les demandes et théories absconses des mages avec ayant trois caravanes de retard sur la confrérie.
Autant ne pas donner des espoirs prématurés aux autres factions, leur laisser chercher leur solution plutôt que de copier celle des confrères, au cas où cela ne fonctionnerait pas pour une raison ou pour une autre.
Enfin, si cela ne fonctionnait pas, il est probable que cet aspect devienne trivial devant l'ampleur des problèmes que rencontrerait la confrérie.
Revenons à nos Gambols. Plus de rapports ? plus de coup d'œil discret vers son classeur ? était-il plus à l'aise ? ou au contraire pressé que cela se termine ?
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Tout cela est très intéressant, avec une équipe que vous estimez à ce point, vos probabilités de réussites sont exponentielles. N'est ce pas ?
Elle acquiesce de la tête comme pour se donner raison.
Enfin, n'hésitez cependant pas à faire appel à moi si vous vous sentez acculé au mur.
J'ai quelques millions de choses à gérer mais ce n'est pas pour ça qu'il faut que vous pensiez que les Grands Chambellans se tournent les pouces en regardant leurs subordonnés trimer.
J'aiderai au besoin, je ne suis pas un de ces Grands Chambellan par hasard.
Tiens en parlant de trimer, je suppose que vous devez avoir eu le temps de vous acclimater au poste de Chambellan. Comment se passe votre travail ?
Êtes vous capable d'assurer la charge de votre poste et celle du Rituel de magie ?
*** D'Osaï, elle ne fit aucune allusion. ***
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Le Julung 15 Astawir 1510 à 10h39
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| *** Edoar écoute sa supérieure d’une oreille attentive.
Il est clair qu’un grand chambellan se doit d’avoir des nerfs d’aciers mais le mage est clairement gêné par le détachement de sa supérieure ?
N’hésitez pas à faire appel à moi le cas échéant…
Il est clair que la magie ne s’oublie pas mais la dernière fois qu’Edoar a vu sa supérieure lancer un sort c’était il y a un an dans les caves du manoir.
Il sait bien que les grands chambellans ne se tournent pas les pouces, ils complotent et cela leur prend tout leur temps, même si sur ce point il veut bien reconnaitre que sa responsable est au dessous de la moyenne. ***
*** Surpris par la tournure de cet entretien il répond donc de la façon la plus consensuelle possible. ***
Je vous remercie, je n’y manquerai pas… Le travail actuel est surtout un travail de fond et de décorticage des mystères des sorts existants, mais j’en prends note. Toutefois je me vois mal vous demander de nous rejoindre dans le rituel, si ce dernier échoue il y a de fortes chances que les participants y laissent la vie voir pire et nous ne pouvons nous permettre de mettre en danger la hiérarchie de la confrérie dans un moment aussi critique.
*** Puis arrive le moment de répondre à la question sur la façon dont il tient son poste. Il répond donc d’une voix lourde de non dits. ***
Honnêtement ce n’est pas à moi de répondre à cette question. J’ai l’impression de faire correctement mon travail, mais au final vous êtes seule juge.
Je dirais juste que vu le niveau d’exigence du manoir envers sa hiérarchie cela doit être suffisant…
*** Le nelda se mort les babines, il faut que cet entretien se termine, il craque… ***
~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth
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Le Dhiwara 18 Astawir 1510 à 02h49
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| *** Arghh mais pourquoi elle me regarde comme cela ? C'est... c'est quoi ce sourire ?
En quelques paroles Bathi Dhur a réussi à faire perdre presque toute sa contenance à l'austère chambellan du Calligramme.
Le regard aguicheur suffit à faire baisser les yeux au Nelda qui s'intéresse subitement à la facture de ses chaussures ce qui hélas ne le préserve guère des paroles suivantes.
UN MASSAGE ????
La nelda peut voir que c'est un peu la panique dans le camp d'en face et qu'il faut quelques secondes supplémentaires au copiste pour comprendre que sa supérieure essaye juste de briser les barrières qu'il n'a eu de cesse d'édifier depuis son arrivée dans le bureau.
Le nelda sait bien qu'il n'est plus le même en présence de Bathi Dhur depuis quelques temps mais comment peut il lui expliquer la raison de ce changement.
Grand Chambellan, j'ai eu le poinçon en main et j'ai discuté avec les chuchoteurs et je n'ai plus confiance dans notre hiérarchie.
Facile à expliquer, c'est sur elle va comprendre
Oui l'expérience est un fardeau autant qu'un atout, c'est une leçon d'une rare clairvoyance que vient de lui donner Bathi Dhur.
La nelda sent toutefois les muscles de son chambellan se relacher, Edoar semble enfin se décontracter même si elle peut constater qu'il est encore sur la défensive.
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Merci...
Je prendrais volontiers un thé. Je m'excuse si je vous parais légèrement agressif en ce moment mais avec le rituel, les cités qui s'écroulent et les apprentis à gérer j'avoue que ce n'est pas forcément évident...
Sans compter que le mariage de ma sœur ne se passe pas vraiment comme prévu et cela n'aide pas à la concentration vous pouvez me croire ! Si vous avez une jeune sœur à charge vous devez savoir de quoi je parle...
*** Le nelda adresse un sourire désabusé à sa supérieure.
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Mais ne vous inquiétez pas, j'ai encore la situation en main et franchement si nous arrivons à mettre ce rituel au point je crois que nous aurons redonné au manoir sa vocation profonde.
*** Le nelda prend le thé que lui propose sa supérieure et la remercie d'un signe de tête. Il savoure une gorgée puis reprend. ***
Voyez vous, je suis convaincu que le Limonaire n'a pas vocation à être simplement une horloge de mage répétant encore et encore les mêmes sorts. Si l'horloger a voulu cette horloge ce n'est pas par hasard, je crois qu'il espérait quelques choses de bien précis des mages poussiéreux. Quoi je n'en sais rien, mais cela me titille de plus en plus.
C'est en partant de ce raisonnement que j'ai initié les travaux sur le rituel de protection d'Arameth. Enfin une chance pour nous de mériter notre place au sein des horloges !
*** Le nelda fait encore une courte pause avant de conclure. ***
Et pour vous Grand chambellan qu'elle est la raison d'être du Limonaire ?
~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth
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Le Luang 19 Astawir 1510 à 04h53
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Vous pensez que l'Horloger a créé le Limonaire pour autre chose que les Enchantements, la copies de sortilèges ou l'Alchimie ?
Vous touchez dans le mille, Chambellan, l'horloge a pour vocation d'essayer de créer de nouveaux sortilèges, de nouvelles invocations.... Avec le peu de succès qu'on rencontre ces derniers temps....
Je ne veux pas croire cependant que nous soyons arrivés aux portes de la magie, que nous ayons tout exploré, impossible, disons plutôt que nous sommes incapables de déplacer la loupe avec laquelle nous observons l'Arkhan.
*** Bathi Dhur eut un étrange regard. ***
L'Anarkhan reste tout autant inexplorée, combien d'études ont été fait sur la folle magie de l'entropie ? presque inexistantes je vous assure, elle est trop aléatoire, trop inégale, les pratiquants sont trop fous pour que de vrais études soient faites dessus.
Vous voulez redonner sa vrai vocation au limonaire, explorez toutes les pistes, Edoar. Car la magie de l'entropie, tant décriée, est pourtant le pont... que dis-je le pont, la cordelette usée, pour atteindre la fascinante magie de la coruscation.
*** Le regard se fait plus étrange encore, il brille de passion. ***
Et pourquoi s'arrêter à la coruscation, votre poste, Avih, reflète par son nom le but ultime mais inavoué du Limonaire : la Calligraphie des Nemens...
Cet art modifiant la Trame, cet art que nous rêvons tous de maitriser.
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Sentant qu'elle s'était légèrement emportée, le Grand Chambellan repris un peu de contenance, bien qu'au yeux du Nelda elle n'avait pas semblé hausser le ton ni s'être excitée plus que de raison.
Son regard pour seul indicateur, le poussiéreux Lambda n'aurait pas vu l'attachement de Bathi Dhur pour le sujet.
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Enfin, ne mettons pas la charrue avant les Tawhaks, un Rituel pour commencer, et vous semblez être le Chambellan prêt à redonner cette passion à la recherche que le Limonaire semble avoir quelques peu délaissé.
Elle voulu poser une main amicale sur le bras d'Edoar mais le bureau étant bien trop large, elle fini par laisser son bras pendre sur le bureau.
Je comprends cependant vos responsabilités, et le stress qui peut en découler. Un mariage vous dites ? j'ignorais que le Chambellan de l'Art était courtisée. | |
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Le Matal 20 Astawir 1510 à 00h18
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| *** Intéressant, Edoar constate non sans plaisir que c’est surement la première fois que sa supérieure lui parle de ses aspirations magiques.
L’anarkhan pour percer les mystères de la coruscation, intéressant…
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Qu’est ce qui vous fait dire Grand Chambellan que l’anarkhan est la clef qui mènerait à cette voie de magie mythique. C’est la première fois que j’entends cette théorie ?
Par contre si c’est le cas j’ai bien peur que le manoir soit fort démuni car notre plus puissant entropiste, le chambellan Osaï a abandonné il y a plusieurs mois cette voie pour étudier l’arkhan et nous savons ce que cela implique sur la maitrise des deux voies de magies sus nommées.
Polyvalence et expertise ne font pas bon ménage…
Concernant la calligraphie, je suis par contre bien plus au fait du sujet. Je maitrise convenablement le nemen et j’ai participé à une expédition du Suaire au puits des souvenirs il y a quelques semaines qui fut fort instructive sur la façon dont ces derniers peuvent altérer la trame de la réalité.
Il est clair que le potentiel de cette magie semble sans limite ce qui ne la rend que plus terrifiante. Toutefois plus j’avance dans mes travaux et plus j’ai tendance à penser qu’il y a quelques choses de contre nature dans la façon dont les Nemens font preuve de leurs arts. Je pense d’ailleurs que la haine des natifs contre leurs cités n’y est pas étrangère.
Si vous le voulez je pourrais vous transmettre mes comptes rendus sur le sujet.
Plus intéressant encore grâce au rituel que nous mettons actuellement en place, nous avons peut être trouvé un moyen pour un poussiéreux d’altérer la trame de la réalité via le chant. Si ma théorie se confirme cela voudrait dire que contrairement à ce qu’affirment les Nemens nous pouvons modifier la trame de la réalité et donc que nous pourrions développer notre calligraphie poussiéreuse !
*** Visiblement le Chambellan stressé a laissé place à l’arcaniste obnubilé et passionné. Tout comme Bathid Dhur le Nelda se laisse aller mais contrairement à sa supérieure, il ne possède pas la maitrise pour le cacher.
Signe qu’il ne fait plus vraiment attention au reste, le chambellan n’a même pas enlevé sa main qui repose à quelques centimètre de celle de sa supérieure, en temps normale, passé la distance d’un demi mètre elle aurait agit comme un repoussoir de premier ordte !
S’apercevant que la discussion part dans tous les sens le nelda essaye de revenir aux questions de son hôte.
Ha oui sa sœur… ***
Pour répondre à votre question, ma sœur est une artiste remarquable extrêmement sensible mais cela se traduit aussi par une crédulité et une immaturité incroyable. Du coup elle s’éprend facilement des pires hidalgos et autres charmeurs sans foi ni loi.
C’est alors à moi son frère ainé de veiller à ce qu’il ne lui arrive rien jusqu’à ce qu’enfin elle trouve celui qui la demandera en mariage dans les règles de l'art !
Je pensais avoir trouvé le nelda en question mais il semble en fait qu’il fasse partie de la première catégorie, sauf qu’il est particulièrement doué… Du coup j’essaye de le mettre devant ses responsabilités mais il esquive avec un certain brio mes approches amicales et cela commence à très sérieusement me porter sur le système.
L’affaire aurait été réglée depuis quelques semaines si la crise actuelle ne m’avait pas monopolisée entièrement.
Du coup, sur ce sujet je ne sais pas vraiment comment je dois gérer le sujet. J’ai bien pensé à un éclair d’essentialis de 7ième cercle pour régler la question mais cela me semble légèrement disproportionné… A vrai dire plus le temps passe et moins cela me semble l’être…
Vous qui êtes une femelle comme ma sœur vous avez peut être une idée de la façon dont je devrais gérer la chose ?
~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth
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Le Matal 20 Astawir 1510 à 21h23
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Bathi Dhur cru s'étrangler à la dernière remarque d'Edoar. "Une femelle comme sa soeur".
Elle n'était pas arrivé à poste tant au dessus des autres pour qu'on la considère comme une femelle parmi les autres.
Observant, l'air visiblement naïf du Chambellan, elle opta pour le calme, misant sur le côté maladroit du Nelda.
Elle se pencha une fois de plus dans son siège, cette pause automatique avant tout réponse renforçait sans aucun doute le côté mystérieux de la Nelda, conférant ainsi à la "femelle" un charme indéfinissable. Elle repris dans un sourire mi-figue mi-raisin
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Allons, allons, Edoar chaque femelle est différente, je ne suis pas votre sœurEt elle rêve d'être moi. Cependant, nous sommes toutes les deux Neldas, c'est un fait.
Et bien que loin de l'Ordre, il est difficile de se débarrasser des vieilles coutumes. N'est ce pas ?
Vous considérez qu'un hidalgo lui tourne autour, observez bien, je suis certain qu'elle orbite dans le même sens.
Vous voyez, vous les mâles vous êtes toujours prêt à mettre vos vies en danger pour je ne sais quelle cause.
De notre côté, nous savons que notre bas-ventre est le réceptacle de la continuité de l'espèce.
Cette responsabilité, bien qu'elle échappe à une certaine minorité, à tendance à permettre aux femelles de savoir ce qu'elles veulent, même si elles ne l'avouent pas toujours.
Laissez-donc le Chambellan de l'Art s'amuser aux plaisirs frivoles, et ayez confiance en son intelligence...
Plus bas
Si vous n'en êtes pas capable, œuvrez dans l'ombre des lunes pour décourager l'individu en question, les attaques de
jours ne pourront que les rapprocher.Ne serait-ce que par défi !
Mais revenons à nos Psurlons !
Osaï a donc décidé de jouer avec la terrifiante tentation de mélanger les flux dt les langages....Humpf... je comprends alors pourquoi il n'est toujours pas revenu de son voyage dans les Terres Glacées, l'exercice est dangereux.
Qu'importe, vous me posez une question, je vais donc y répondre. Je considérait l'Anarkhan non en terme de puissance magique mais en terme de praticien en fait.
Je ne prétends pas que l'Arkhan ne permet pas d'atteindre la coruscation, mais ce langage aux effets parfaitement contrôlés et aux sentiers battus tellement vastes, endort tristement les esprits les plus acérés.
Savez vous que nous avons parmi les meilleurs alchimistes de Syfaria quelque part dans ce manoir, mais avez-vous entendu parler d'une quelconque avancée alchimique comme la potion de Célérité ou de furie ?
Je répondrais moi même à cette question purement rhétorique, Non.
Pourquoi ? parce que nous avons atteint un stade ressemblant à une forme de paix dans la flammèche de la civilisation de Poussière, bien que cela ne soit plus vraiment d'actualité. Alors les spécialistes, ils ont rouillés quand ils ont maitrisés leur art.
Que dire des Entropistes ? ils ne maitrisent rien.
Savez vous qu'on retrouve le terme dans diverses sciences comme les mathématiques, ou l'astrologie et que la définition est toujours identique ; détermine la complexité d'un système.
Même en maitrisant son art, l'Entropiste ne maitrise rien du résultat, ce qui l'encourage toujours à pousser plus loin sa connaissance.
Peut être est ce pour cela qu'ils sont en si petit nombres, ils font face à leur extinction par suicide accidentel, et en choisissant une voie qui requiert que la passion. Si seulement un d'eux pouvait être moins...moins...moins...Pause rageuse.
ils sont tellement de choses, que je ne sais même pas par où commencer.
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Observant alors son auditoire, qu'elle avait parfaitement oublié, Bathi Dhur regardait Edoar avec circonspection, la magie est un langage, et si le Chambellan ne parle pas le langage le plus compliqué, il a la motivation pour complexifier son propre langage. Dans la peur de mal se faire comprendre, ce qui était une spécialité avec l'équipe qu'elle dirigeait, elle annonça.
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Enfin, ce ne sont évidemment que des considérations théoriques basés sur une expérience biaisée. Point une critique envers les membres de mon horloge. Rassurez-vous donc, vous faites vous et les votres de l'excellent travail.
Je piétine cependant depuis bien trop longtemps, et l'art de la Calligraphie semble encore tellement loin, et le temps nous manque j'en ai bien peur.
Avant de pouvoir juger l'Art en question comme contre-nature, j'aimerais en comprendre les tenants et les aboutissants, seulement à ce moment là nous pourrions considérer que les Natifs ont raison.
Pas avant.
Combien de fois as-ton considéré mon utilisation de la magie dans sa forme libre comme contre-nature, maintenant tout le monde le fait, et cela parait tout à fait naturel.
Nous sommes voués à être décriés, seul le résultat compte n'est ce pas ?
*** Le calme revient quelques instants dans la pièce, mais la position de Bathi Dhur, laisse entendre qu'elle suspendait une phrase en l'air, son bras s'était depuis longtemps relevé, et était gentiment revenu s'entrelacer avec l'autre sur le bureau.
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En parlant de résultat, je ne vais peut être pas vous retenir plus longtemps, vous avez du travail n'est ce pas ? voyez vous quelque chose à ajouter ?
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Le Julung 22 Astawir 1510 à 22h57
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| Citation :Si vous n'en êtes pas capable, œuvrez dans l'ombre des lunes pour décourager l'individu en question, les attaques de
jours ne pourront que les rapprocher.Ne serait-ce que par défi !
*** Vous ne croyez pas si bien dire... ***
Merci Grand Chambellan pour cette discussion je vous tiendrai au courant de l'avancée de nos travaux.
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Le nelda se lève et salue sa supérieure. Finalement il se dirige vers la sortie, étrange entretien que celui-ci quand il pense. Comme quoi sa supérieure est bien plus complexe qu'elle ne le laisse paraitre de prime abord. Pour la première fois ils ont réellement discuté de magie et rien que pour cela la journée peut surement être marquée d'une pierre blanche. ***
~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth
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Le Luang 28 Marigar 1511 à 20h11
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Bureau du Grand Chambellan du Limonaire.
Si la pièce en elle-même parait en ordre. Un oeil averti remarquerait que tout a été renversé, fouillé et ensuite plus ou moins correctement remis en place.
Des tiroirs mal fermés, des livres dans le mauvais sens ou parfois posés négligemment, des parchemins posés simplement sans être scellés et protégés.
Oui, l'oeil averti se rendrait compte de ses détails, remarquerait qu'une grande activité a eu lieu dans le Bureau du Grand Chambellan.
Bathi Dhur, trônait au-dessus de son bureau.
Une tasse de thé dans la main, elle secouait nerveusement la cuillère pour refroidir le liquide.
Ne semblant pas du tout perturbée par le bruit agaçant que faisait une cuillère qui frappe souvent contre la tasse.
La Nelda en elle-même semblait pensive. Quelques touffes de poil mal peignées, un certain négligemment dans la parfaite tenue de ses vêtements et surtout un visage pensif où une pointe d'agacement perce pour ceux qui la connaissent bien.
Dans un soupir, elle pose sa tasse sans y avoir touchée.
Une décision avait été prise.
Elle envoie une pensée à la partie privée de son consensus et attends.
Le problème était de taille, le temps pour le régler limité, et surtout, surtout, il fallait expliquer la teneur du problème, ce qui n'était pas pour la ravir.
Elle attendait donc, et elle comptait bien faire payer l'affront de manière exhaustive.
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Le Luang 4 Astawir 1511 à 16h50
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Deux Symbiosés.
Un mage, une plume.
Est-ce que cela serait suffisant ?
Il fallait bien s'en contenter.
Bathi Dhur sourit donc chaleureusement aux deux membres.
Elle les invite à s'assoir et leur propose du thé.
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*** Du Thé ? ***
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Elle se lève sans attendre de réponse et se dirige vers son nécessaire à thé justement.
Elle récupère une bouilloire ainsi que quelques sachets et l'apporte avec 2 tasses à son bureau.
Elle vide le contenu restant de sa tasse dans une poubelle qui trainait là et s'en sert un deuxième.
Durant cet enchainement de mouvement, à aucun moment on sent la colère qui l'habite.
Bathi Dhur était très connue pour se composer un visage charismatique et calme qu'importe la situation.
Cachant derrière un masque de mystère ses émotions.
La vérité se cache pourtant dans les détails.
Elle attends un instant, puis se décide à prendre la parole.
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*** Vous vous demandez certainement pourquoi je vous aie fait venir ?
Je ne vais pas abuser de votre patience plus longtemps et vous l'expliquer.
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*** Bathi Dhur pose sa tasse après y avoir trempé les lèvres.
Elle perce ses deux interlocuteurs d'un regard féroce et menaçant.
Comme une bête prête à attaquer.
Pourtant c'est d'une voix de miel qu'elle annonça :
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*** Bien entendu, cela ne doit pas sortir d'ici. En tout cas pas en l'état. ***
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Puis comme un nuage qui passe le visage reprend une expression pensive et détachée. ***
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Vous vous demandez certainement pourquoi j'ai spécifiquement interdit aux Chambellans de venir ?
La réponse est simple.
Malgré le fait que j'ai toute confiance en eux, et que je doute que l'un d'eux soit impliqué dans l'affaire, je me dois de prendre toutes les précautions, et la possibilité d'une machination pour obtenir du pouvoir politique n'est pas à écarter.
A contrario, je suis certaine que deux symbiosés assez récents au Limonaire ne tenterait pas d’éveiller ma colère.
Enfin, je l'espère pour eux.
Enfin, quoi qu'il en soit. On m'a volé quelque chose dans mon bureau.
Et j'aimerais que vous enquêtiez pour me trouver le coupable.
Car le coupable est du Limonaire, c'est une certitude.
Comptez-vous m'aider ?
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Bathi Dhur se tut alors, ne révélant rien de plus de l'affaire.
Elle n'avait pas spécialement envie d'en parler, bien qu'elle n'aie pas le choix.
Aussi, elle préférait que Tavira et Eleidon posent des questions ce qui lui éviterait de donner des informations par inadvertance.
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Le Luang 4 Astawir 1511 à 22h42
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Eleidon était en effet arrivé le premier, à peine quelques minutes après la pensée de la grande chambellane. Aux questions du tchaë, elle avait répondu évasivement, attendant le reste de l'assemblée avant de se mouiller.
Laquelle était arrivée peu de temps après, sous la forme de Tavira, qu'il avait saluée avec un sourire - lequel était toujours aussi tordu. Mais la Plume le connaissait suffisamment pour savoir à quoi s'en tenir avec lui à présent.
Puis vint la distribution du thé. Ah ça, si Eleidon occupait un jour une position où il devrait recevoir, il s'arrangerait pour donner le choix à des remontants plus goûteux que ces infusions. Une fois en passant ça allait, mais rien de tel qu'un bon houblon pour délier les langues. Minak serait d'accord, il avait du goût le Minak...
Faisant mine de tremper ses lèvres pour ne pas froisser sa supérieure, Eleidon posa donc sa tasse à refroidir. S'ébouillanter la trachée dans un tel moment n'aurait pas été bien malin ! Le mage se voyait mal tousser et éructer comme un braxat en rut, le tout à cause d'une gorgée d'eau frémissante dans laquelle on avait mis quelques feuilles à tremper.
Puis Bathi Dhur se lança sans plus de préambule, et elle parut prête à mordre tandis qu'elle entrait en matière. Elle se radoucit quelque peu alors qu'elle poursuivait, terminant son discours par une question de pure réthorique.
Eleidon coula un regard vers Tavira, puis cessa de ruminer les questions que les mots de la cheffe du Limonaire avait faits naître.
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Et bien, je dois dire que je suis étonné qu'une telle chose soit possible. Pour ne rien vous cacher, aviha, vos paroles soulèvent plus d'interrogations qu'elles n'en résolvent.
Je pense que vous avez deviné par vous-même que nous sommes prêts à vous aider - que Tavira m'interrompe si je me trompe - puisque nous sommes venus ici même.
Mais il nous faut évidemment connaître de plus amples détails pour avoir un quelconque indice permettant de lancer nos recherches - et nos esprits !
Deux questions me semblent incontournables.
Tout d'abord, il nous faut savoir ce qu'est l'objet qui vous a été dérobé.
Et d'autre part, qui selon vous aurait pu avoir accès au lieu où il se trouvait ? En d'autres termes, pensez-vous qu'on doive cela à un symbiosé, à un éminent membre de l'horloge, ou au contraire à un balayeur ?
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Ce petit discours terminé, le tchaë ponctua sa réflexion d'un léger mouvement de tête. Et afin de marquer sa bonne volonté, il s'empara délicatement de la tasse et but une gorgée de l'insipide breuvage.
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Le Merakih 6 Astawir 1511 à 18h34
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| *** La Nelda semble réfléchir quelques instants avant de s'exprimer. ***
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Vous me voyez ravie de votre aide.
Ensuite, pour répondre à vos questions.
On m'a dérobé une boite.
Une boite dorée fermée par une serrure.
Ne me demandez pas ce qu'il y a dans cette boite.
Je me rassure en me disant que si le voleur l'a emportée, c'est qu'il ne savait pas l'ouvrir sur place.
Et je garde la clé de la serrure sur moi.
En tout cas c'est une boite, de taille moyenne, plus petit qu'un coffret plus gros qu'une boite à bijou.
Et elle n'a pas quitté le limonaire.
Je vous l'assure mes "yeux" et mes "oreilles" aux portes du Manoir m'en aurait averti.
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*** Bathi Dhur s'arrête de parler et se lève. ***
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Concernant l'emplacement... Et bien c'est là.
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Derrière elle, un tableau d'un inconnu, elle le soulève et le pose à côté d'elle.
Derrière ce tableau, en plein milieu du mur, une petite porte en bois.
La serrure a été forcée, et montre un renfoncement assez profond dans le mur.
Une cachette secrète dévoilée.
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Et bien voilà.
Mon bureau est assez connu pour fournir un certain nombre de secrets, cette étagère secrète en était un.
Ce n'est certainement pas un balayeur, c'est sur.
Cependant, difficile à dire qui connaissait ce secret.
A ma connaissance, j'en ai parlé à une seule personne. Nypher Du'hi.
Une alchimiste du Limonaire.
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Reposant le tableau avec un certain naturel laissant penser que cette action était répétée assez souvent, la Grande Chambellan se rassoie et bois de son thé.
Elle regarde intensément Eleidon et Tavira tour à tour, comme si elle espérait qu'ils avaient trouvé la solution après de si légère explications.
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