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Bas fonds d'Arameth

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Sujet lancé par Achlésis
Le 12-09-1510 à 22h32
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Posté par Edoar Edaregord,
Le 03-06-1511 à 11h59
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Achlésis

Le Merakih 17 Nohanur 1510 à 10h47

 
***
La tydale laisse tomber un regard condescendant sur le Tchae, avant de reprendre, tout en se levant.
***


Dans ce cas, Avih, nous nous reverrons le 20.

***
Reprenant le bon au porteur, qu'elle fourre dans son sac, elle se dirige vers la porte sans attendre de réponse.
S'adressant au garde du corps :
***


Veuillez m'ouvrir je vous prie.

 
Narrateur

Le Vayang 3 Dasawar 1510 à 02h43

 
La grosse paluche du garde tourna le gros verrou qui fermait la porte depuis l'intérieur, des cliquetis se firent entendre.
Avec un grognement peu engageant, sans lâcher Achlésis du regard, il appuya sur la poignée et tira la lourde, libérant le passage vers l'extérieur.


 
Achlésis

Le Vayang 10 Dasawar 1510 à 22h33

 
***
La courtisane ressort.
Et se retrouve bientôt en dehors de l'entrepôt crasseux.
Mais ce n'est que partie remise.

Elle se fera une joie de soulager Sieur Baelion des Sardoines qu'il escompte gagner.
C'est donc le lendemain, le surlendemain et quelques autres lendemains accompagnés de sur tout aussi nombreux.

Et ce durant cinq jours.
La courtisane étudie la situation.
Passe, repasse, étudie l'entrepôt sous toutes ses coutures.
***


Les Bas-Fonds.

***
Achlésis se sent renaître alors qu'elle arpente les rues avoisinant l'entrepôt, qu'elle détaille depuis la chambre miteuse - d'un hôtel qui ne l'est pas moins.
Ses premières années à Arameth ne sont pas loin.
Sauf que cette fois, ses objectifs sont ceux qu'elle s'est fixé.
Tout ce que saurait dire le patron du boui-boui qu'elle loue, a moitié soûl ou à moitié endormi, c'est que la prostituée - car c'est ce qu'elle semble être, cette rouquine, le paye convenablement, ne casse rien, et n'importune pas la clientèle. ***


***
Dans la chambre, du papier.
Partout.
Sous le papier, moutons de poussière et parchemins usités s'entassent.
Des portraits des employés reposent sur le bord de la fenêtre.
De nombreuses tasses de café sales garnissent la table de chevet.
De vieux déguisement ornent le porte manteau.
***


***
Sur la table, un relevé horaire extrêmement précis des rotations entre patrouilles affectées à l'entrepôt.
Sur le mur, un plan du bâtiment.
Maintes fois griffoné, ajusté, chaque détail ayant été arraché de par une observation minutieuse.
Parfois résultat d'escapades nocturnes sur les toits voisins.

Dans un coin, de la corde, un grappin, des gants et bottes munies de crochets destinés à l'escalade.
Dans l'autre coin, une armure de cuir fatiguée, une cape couleur nuit et une collection de poignards avec laquelle peut de bouchers pourraient rivaliser.
***

***
Ainsi, cinq jours après le début de sa surveillance, la tydale rassemble tout ce qu'elle a pu trouver.
Tout cela juste pour savoir si le coup est faisable.
La tête dans les mains, Achlésis récapitule.
***


 
Narrateur

Le Sukra 11 Dasawar 1510 à 08h42

 
La fatigue aurait pu se faire sentir, si la tydale n'avait pas été poussée par une volonté de fer.
Sous son regard d'acier, les renseignements patiemment glanés s'agençaient enfin pour former un tout plus ou moins cohérent.


***
La première chose qui sautait aux yeux, c'était que l'entrepôt avait beau être géré par des gens peu recommandables, leur organisation était quasiment militaire.

L'endroit commençait à s'agiter au coucher de Maelia : quelques uns des marchands arrivaient par la porte qu'avait empruntée Achlésis pour accéder à l'entrepôt. Quand Minath se couchait, la plus grosse partie des commerçants arrivaient. Certains étaient là tous les jours, visiblement possédant des étals permanents dans le lieu, d'autres venaient ponctuellement, apportant leurs marchandises avec eux. Parmi cette dernière catégorie, la dame de compagnie aperçut quelques habitués des services d'accompagnement féminin qu'elle connaissait de vue... Les clients, quant à eux, n'arrivaient pas avant que les deux astres nocturnes ne s'élèvent dans les cieux. Le va et vient durait ensuite toute la nuit pour ne s'achever totalement que quelque peu avant que les premières lueurs de Maelia n'illuminent à nouveau l'horizon.
La bâtisse possédait une deuxième porte, discrète, qui donnait sur une petite cour entre deux autres immeubles où les gardes sortaient pour aller fumer leurs cigarettes et ricaner de quelques blagues grivoises. En revanche, pas une fois Achlésis ne les vit boire de l'alcool : le patron devait être du genre strict... En observant les pauses des gardes, il devint rapidement évident qu'ils étaient organisés en quatre équipes : la première surveillait l'entrepôt lors de sa relative inactivité matinale, la seconde l'après-midi quand les marchands s'affairaient entre eux, puis enfin deux autres équipes se relayaient pendant la nuit. Chacune de ces équipes comportait une quinzaine de soudards, tous équipés d'au moins une arbalète et d'une arme de poing de type matraque ou poignard... Lors de sa visite, Achlésis n'en avait vu qu'une huitaine au rez-de-chaussée. Il y avait quelques scribes également, que l'observatrice attentive avait pu repérer au cours de sa surveillance minutieuse des allers et venues.

Mais il y avait quelque chose qui clochait : plus de marchandises sortaient qu'il n'en entrait, et le personnel de l'entrepôt, à part quelques sorties rapides pour aller chercher à manger par exemple, semblait pouvoir entrer et sortir sans passer par aucune des deux portes visibles de l'extérieur. Baelion, par exemple, n'emprunta qu'une seule et unique fois la porte principale... Il devait donc obligatoirement y avoir un accès souterrain, certainement par les égouts puisqu'Achlésis n'avait pas remarqué d'activité anormale dans les immeubles avoisinants.

Ceci mis à part, l'entrepôt comportait deux étages. Si celui du rez-de-chaussée, qu'elle avait rapidement visité, ne possédait pas de fenêtre, l'étage supérieur en avait quelques unes - éventuellement accessibles par les toits voisins à condition d'être capable de quelques acrobaties - qui tenaient plus des meurtrières que d'autre chose, et dont les lourds volets n'étaient ouverts que pendant l'après-midi. De sa visite, Achlésis avait également pu apercevoir que l'étage supérieur était ouvert en son centre, permettant certainement à la lumière provenant de la petite verrière centrale du toit de pénétrer dans l'immeuble pendant la journée.

Quant à la disposition intérieure, le rez-de-chaussée était essentiellement une vaste salle subdivisée en allées par les hautes étagères emplies de biens qui montaient presque jusqu'au plafond et ses coins étaient aménagés en bureaux.
Par contre de l'étage elle savait juste qu'il était composé sur l'extérieur de pièces - bureaux ou débarras - entre-aperçus par les fenêtres.

En gros, cela donnait ceci sur le papier...
***


Plusieurs stratégies se présentaient donc...
Dans un premier temps il faudrait choisir de s'introduire soit discrètement quand l'activité serait la plus réduite, soit de s'infiltrer parmi le personnel ou les clients.
Ensuite, Achlésis devrait se décider quant à son itinéraire... Entrer par le rez-de-chaussée serait le trajet le plus crout mais signifierait immanquablement de croiser des gardes. Passer par les sous-sols demanderait un peu d'exploration et de reconnaissance, et il était clair que cette entrée serait aussi sous bonne garde si c'était par là que l'essentiel des marchandises transitaient. Il restait ensuite l'étage, soit en trouvant le moyen de passer par une fenêtre - peut être en sabotant un volet - soit par la verrière, mais là encore la tydale ne savait pas totalement sur quoi elle allait tomber bien qu'il y ait des chances pour que l'étage soit la zone où la vigilance des gardes serait la plus faible en raison de la difficulté d'accès.


 
Achlésis

Le Merakih 15 Dasawar 1510 à 08h51

 
***
La tydale remue papiers, fiches et volants.
Se creuse la tête.
...
Se bêche la tête.

En ressort des idées.
Rarement bonnes.
Souvent mauvaises.

Parfois farfelues.

Puis, vers le milieu de la nuit, se décide.
Il lui reste encore trois jours.
Autant essayer d'en faire fructifier un.
Autant essayer d'explorer les égouts.

Encore faut-il en trouver une bouche, qui ne sont pas légion dans le quartier.
Enfilant une de ses tenues les plus vétustes (qui finirait sans doute nauséabonde à vie), une cape de jute rendue déperlante par l'ajout de cire et prenant quelques couteaux, Achlésis se dirige vers un immeuble des environs, qu'elle sait être doté de latrines à son rez de chaussée.
D'ou une certaine probabilité de trouver une bouche d'égout dans le voisinage.
***


 
Narrateur

Le Vayang 17 Dasawar 1510 à 05h51

 
***
La dame de compagnie encapuchonnée dans sa cape, ombre parmi les ombres, se glissa dans la nuit. Quelques autres silhouettes silencieuses comme elle glissaient dans les ruelles éclairées par la lumière sanglante de Drajl, qui était pleine ce soir la alors que ca jumelle était bientôt nouvelle, un fin croissant à peine visible dans le ciel obscur.

L'immeuble en question était verrouillé pour la nuit mais, dans une venelle adjacente, Achlésis finit par trouver ce qu'elle cherchait...

Quand elle s'en approcha, un chat de gouttière qu'elle n'avait pas vu la surprit d'un feulement agressif, ses rétines reflétant brièvement l'éclairage rougeâtre qui filtrait entre les toits, avant de s'enfuir entre deux poubelles.

Heureusement pour la tydale, la grille du tout-à-l'égout ne fut pas difficile à desceller et la bouche plongée dans l'obscurité s'ouvrit bientôt à ses pieds, menant dans les entrailles de la perle du désert. Les entrailles en question dégageaient une odeur fort peu engageante et il fallu toute sa détermination à la tydale pour descendre l'échelle qui y menait.

En bas, l'obscurité était totale, et le silence à peine troublé par le bruit de l'écoulement des fluides viciés qui couraient sous la cité. Par chance, là où atterrit Achlésis, la profondeur ne dépassait pas la dizaine de centimètres.

Si elle remontait le courant, elle arriverait à proximité de l'entrepôt...
***


 
Achlésis

Le Dhiwara 19 Dasawar 1510 à 17h01

 
***
La tydale grimaça quand elle sentit l'eau glacée et nauséabonde s'infiltrer entre les coutures de ses bottes.

Décrochant la lampe tempête qui était fixée auparavant à sa ceinture, elle entreprit de l'allumer grâce à un briquet à amadou.

Un habile système de diaphragmes, dont Achlésis n'avait jamais cherché à percer le secret, permettait de réduire la lumière à une simple lueur éclairant tout juste les arêtes des briques du boyau dans lequel elle se trouvait.
La tydale devait tout de même se fier à son instinct pour évoluer dans un noir quasi-complet, mais cela valait mieux que d'être repéré par les chiens de garde de Baelion.

Dégainant ensuite une lame de son baudrier, elle entreprit de remonter le courant, laissant son sens de l'orientation la conduire vers les dessous de l'entrepôt.
Tout en inspectant minutieusement la paroi droite du conduit, qu'elle longeait au plus près, évitant ainsi d'éventuels trous d'eau.

***




 
Narrateur

Le Luang 20 Dasawar 1510 à 03h48

 
***
Le pinceau de lumière révéla des murs faits de grosses pierres polies par le temps et couvertes d'une fine pellicule poisseuse, certainement constituée de tout un tas de micro-organismes qui poussaient là grâce à l'humidité ambiante : un sacré bouillon de culture... La tydale se fit la remarque qu'aussitôt sortie de là la première chose à faire serait de se laver, plusieurs fois de suite probablement.

Au bout du couloir dans lequel elle était descendue, le chemin se séparait perpendiculairement. Les deux voies d'eau (celles-ci étaient bordées par de petits trottoirs au dessus du niveau de l'eau, délimitant un canal en leur centre) se joignaient pour former le courant qu'Achlésis venait de remonter et - rien ne différenciant une voie de l'autre - elle choisit celle de droite. Les murs de Ce couloir était semblable aux précédents, à la différence que quelques alcôves peu profondes les parsemaient de part et d'autre.

Après une centaine de mètres, il y avait une intersection, mais à vue de nez l'exploratrice improvisée se trouvait déjà largement au delà de la zone de l'entrepôt...
Ce fut en revenant sur ses pas pour visiter la voie qu'elle avait éludée, en repassant devant la portion où étaient les alcôves, qu'Achlésis crut entendre quelque chose. On aurait dit un éclat de voix, mais très étouffé comme s'il venait de loin. Ou comme si quelqu'un avait parlé à voix basse.
***


 
Achlésis

Le Matal 21 Dasawar 1510 à 11h14

 
***
La catin se figea d'un coup, craignant la présence de quelqu'un dans une autre portion des égouts, qui pourrait la voir à cause de sa torche.
Avant de se rappeler que la structure des égouts ne pouvait sans doute qu'amplifier le son...

Tournant son regard vers les alcôves, elle entreprit de trouver la moins sale, ou celle qui semblait la plus usée.
Ceci fait, elle tenterait de coller son oreille - surmontant ainsi son dégout - pour tenter de surprendre quelque conversation secrète.
***


 
Narrateur

Le Julung 23 Dasawar 1510 à 06h39

 
***
Les réflexions de la dame de compagnie ne l'avaient pas trompé : l'une des alcôves se différenciait des autres par le fait que les jointures entre les pierres n'étaient pas emplies de mousse. Quelqu'un avait donc dû, plus ou moins récemment, démonter le mur avant de le reconstruire avec les mêmes matériaux...

La fine pellicule dégoutante qui couvrait le reste des surfaces était néanmoins là et Achlésis ne put réprimer un frisson en y collant son oreille.

Les secondes s'écoulèrent sans que rien d'autre que le clapotis de l'eau aux alentours ne soit audible, puis enfin elle entendit quelque chose : cette fois un bruit sourd précéda des éclats de voix. Le tout était incompréhensible car complètement étouffé par l'épaisseur des murs, mais la tydale imaginait sans peine le fracas d'un colis qui choit au sol et le porteur se faisant copieusement engueuler par le maître des lieux!

Si Achlésis avait vraisemblablement trouvé ce qu'elle cherchait, il lui manquait néanmoins un moyen d'y accéder... Le souterrain qui menait à l'entrepôt des bas-fonds devait être isolé du reste des canalisations et son entrée était sûrement bien plus loin...
***


 
Achlésis

Le Julung 23 Dasawar 1510 à 11h27

 
***
La courtisane retira son oreille du mur, s'éloigna, et tenta de trouver le recoin le plus sombre qu'elle puisse trouver - cul de sac, abouchement tari d'une fosse sceptique - à la seule condition qu'elle puisse observer depuis cet endroit l'alcôve qu'elle venait d'ausculter.
Eteignant ensuite sa lanterne, demeurant dans le froid, l'humidité et l'ennui profond, elle attendit.

Quoi ? Elle ne le savait pas, mais elle attendait un évènement.
Que quelqu'un sorte, rentre, amène des marchandises, n'importe quoi qui pourrait prouver et la renseigner sur le fonctionnement de cet accès caché.

Bref, elle attendait...
***


 
Narrateur

Le Vayang 24 Dasawar 1510 à 18h48

 
***
Enfoncée dans le recoin le plus sombre qu'elle put trouvée, Achlésis attendit dans l'obscurité et l'humidité.
Les secondes et les minutes s'égrainèrent sans que rien de notable ne vint troubler le guet de la dame de compagnie mis à part quelques rats attirés par son odeur qui regrettèrent bien vite leur curiosité, chassés par un coup de botte ou un coup de poignard au gré de la tydale.

Rien.

Deux hypothèses se formèrent dans l'esprit de la jeune femme.
Soit le mur en question avait été ouvert puis rebouché pour accéder à une partie des souterrain isolée des autres, soit il y avait initialement là une ouverture qui avait été bouchée consciencieusement par des pierres prélevées non loin dans les égouts pour ne pas dépareiller des surfaces aux alentours.
Quoi qu'il en soit, il ne s'agissait a priori pas là d'un accès, mais simplement d'une paroi derrière laquelle se trouvait le passage servant à faire transiter les marchandises discrètement entre l'entrepôt et la surface. Mais vu l'inactivité des couloirs dans lesquelles elle se trouvait actuellement, il devint rapidement clair que le passage en question était isolé de cette partie des égouts.

Achlésis se rappelait avoir surpris il y a longtemps une conversation entre deux badauds évoquant la profondeur des souterrains de la ville, dont le cadastre devenait de plus en plus chaotique et inconnu au fur et à mesure qu'on en descendait les niveaux.

La ville appartenait initialement aux nemens et qui savait de quels secrets recelaient ses sous-sols? Avaient ils au moins été tous explorés?
Les marchands des bas-fonds avaient peut être isolé et exploité l'un de ces tunnels inutilisés et oubliés... Après tout, c'était certainement là un moyen efficace pour faire transiter des marchandises de contrebande en évitant d'attirer l'attention du Vitrail et du Poinçon.
Ces pensées amenèrent Achlésis à se dire que pour qu'un tel accès reste secret, les employés de l'entrepôt qui le géraient devait être sacrément fidèles au maître des lieux, de gré ou de force...

Dans tous les cas, à moins de démolir un mur et de faire ensuite face au personnel de l'autre côté, il devint rapidement clair que pour atteindre son objectif dans les délais impartis il serait amplement plus aisé d'utiliser les accès à l'entrepôt disponibles au dessus du sol.
***


 
Achlésis

Le Luang 17 Jangur 1511 à 16h22

 
***
Achlésis, dans son recoin, grogna un coup.
Pour le coup, elle était bien avançée.
Et son projet de cambriolage voyait ses chances diminuer au fur et à mesure.
Tant pis.
Elle paierait Baelion, mais reviendrait lui piquer la caisse un jour.
D'autant plus qu'il n'était pas impossible que les sous sols d'Arameth recèlent quelconques trésors.


Deux jours plus tard, donc, en pleine nuit, son sac alourdi de quatre grosses sardoines, d'une valeur approximative de 25 chaque, une jeune femme soulevait le lourd heurtoir de l'entrepôt.
***


 
Narrateur

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 03h50

 
***
Cambrioler un entrepôt des bas-fonds d'Arameth, c'était un peu comme de braquer une banque... pas impossible, mais hautement difficile sans une préparation parfaite, d'autant plus sans partenaire...

Le volet grillagé de la porte s'ouvrit, révélant le regard mauvais d'un des bougres employés à la sécurité du lieu. Celui-ci jaugea la jeune femme du regard avant de grogner.
***


- V'z'êtes attendue. dit il en ouvrant la porte avant de désigner d'un geste du menton la direction dans laquelle se trouvait le bureau de Baelion.

***
Derrière Achlésis-Asponie, la porte claqua lourdement.
Devant le bureau du gérant, le même garde que celui qui lui avait ouvert la première fois se tenait appuyé à un mur, lui jetant un regard appuyé quand elle s'approcha.

Assis dans son fauteuil, en débordant même vu son "enrobage", le maître des lieux jeta à peine un regard à la tydale quand elle arriva, occupé qu'il était à écrire une lettre.
***


- Asseyez vous aviha, j'en ai pour une seconde...

 
Achlésis

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 10h44

 
***
La tydale resta debout, de trois quart par rapport au Tchaë obèse, de façon à surveiller le Nelda poivre et sel.
***


Je préfère rester debout Avih, d'autant que notre transaction de devrait pas nécessiter trop de temps.
N'est ce pas ?


***
Recouverte intégralement d'une pélèrine qui masquait une armure de cuir, sur laquelle étaient fixées diverses lames aussi coupantes et tranchantes les unes que les autres, la tydale s'attendait à un hic, presque inévitable selon elle.
Mais il fallait bien dire que le poison dont elle avait préalablement recouvert ses lames avait de quoi tétaniser un Braxat en rut.
D'autant plus que Baelion et son sbire ne le voyait que comme une inoffensive fille de bonne famille.

Gardant les bras bien le long du corps, son sac à main tenu par son poing gauche, la tydale attendait, raide comme une lance.
***


 
Narrateur

Le Julung 20 Jangur 1511 à 03h18

 
***
Le gérant leva finalement les yeux de son ouvrage avec un léger soupir. Il toisa la tydale de la tête au pieds, puis sans la lâcher du regard, adressa un geste du menton au nelda afin de lui signifier d'aller voir ailleurs.
Les yeux de la brute allèrent successivement d'Achlésis à Baelion et réciproquement... avec un léger haussement d'épaules, il tourna les talons et alla s'adosser à un étal quelques mètres plus loin. Achlésis et Baelion pourraient désormais discuter sans être entendus.
Suite à cet échange silencieux, le marchand prit la parole.
***


- Asponie, ou quel que soit votre nom aviha, dit-il avec un léger sourire en coin qui fit boudiner sa joue, je suis ici pour faire mon commerce discrètement et efficacement, inutile d'être aussi tendue...

***
Il sortit une petite clef de la poche de son gilet, qu'il posa sur la table devant lui et qu'Achlésis reconnut comme étant celle de son bureau. Il hésita une seconde, puis ouvrit le tiroir avec celle la pour en sortir une feuille de papier pliée.
La fameuse adresse...
***


- A présent, auriez vous l'obligeance de me montrer le paiement pour que nous procédions à l'échange?

***
Le gras personnage avait beau rebuter la tydale, rien des les conditions présentes ne sentait l'entourloupe à présent que le nelda n'était plus là à la fixer de son regard sombre.
***


 
Achlésis

Le Julung 20 Jangur 1511 à 12h23

 
Mais bien sûr.

*** Lâcha la tydale d'un air bien moins contrit.
La tydale fit un geste brusque de son bras droit, et le sac vola dans la pièce, avant de se poser sur le bureau du Tchaë avec un bruit mat.
Si le Tchaë se donnait la peine d'ouvrir, il trouverait le paiement, soigneusement enveloppée dans des tissus ayant forcément amorti le choc.
***


 
Narrateur

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 06h21

 
***
En entendant le bruit causé par le sac tombant sur son bureau, le sourire de Baelion s'élargit complètement. Il souleva du bout des doigts l'ouverture du sac, jeta un coup d'oeil, trifouilla un peu dans le sac, puis leva son visage joufflu vers Achlésis en lui tendant le papier.
***


- C'est un plaisir de faire affaire avec vous. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à revenir me voir.

***
Les paroles du gérant avait un désagréable arrière goût de cynisme et de cupidité...

Sur la feuille figurait une adresse... Pour trouver celui qu'elle cherchait, la tydale devrait se rendre dans une demeure appelée sobrement "le Lys", rue des Enlumineurs, en plein milieu du quartier des artisans.
***


- Je suppose que vous saurez retrouver la sortie seule? demanda Baelion sur un ton plus victorieux que poli.

 
Achlésis

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 18h06

 
***
La tydale glissa le papier dans une poche de son manteau, tout contre son coeur.
Elle adressa un sourire poli au marchand.
***



Nous nous reverrons sûrement, mon cher.


*** La tydale tourna les talons, et s'en fut sans demander son reste ....
Direction la Rue des Enlumineurs.
Tout en réfléchissant à quelques compères susceptibles de l'aider à piller un certain entrepôt du Suaire, d'ici quelques mois.
***


 
Narrateur

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 06h04

 
***
Le quartier des Artisans n'était pas loin et Achlésis n'eut besoin que de quelques minutes pour le rejoindre. Trouver la rue des Enlumineurs ne fut pas très difficile non plus, une fois renseignement pris auprès d'un des quelques passants qui peuplaient encore les rues à cette heure tardive.

Il fallut néanmoins un peu plus de temps pour localiser la maison en question, mais la tydale la trouva finalement la seconde fois qu'elle parcourue la rue : il s'agissait d'un petit hôtel particulier de trois étages, étroit et en retrait, comme compressé entre les deux immeubles avoisinants qui l'encadraient. La dame de compagnie ne repéra le nom de l'édifice que parce que celui-ci, gravé discrètement dans le linteau qui surplombait la porte, refléta la lumière des lunes quand les nuages s'écartèrent quelques instants.
Le Lys était haut de trois étages, avec un toit mansardé percé d'une fenêtre.
Les seules lumières visibles de l'extérieure étaient celles qui éclairait une pièce du deuxième étage, dont Achlésis ne put voir grand chose en raison de la petite terrasse qui l'empêchait d'apercevoir autre chose qu'un petit bout de plafond...
***


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