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Le Julung 9 Dasawar 1510 à 02h26
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| Il cogne à l'heure des fous.
L'heure où les marchant marchent vers leur foyer,
L'heure où les baillis baillent aux corneilles,
Et où la fine fleur d'Arameth s'épanouit.
Mais ce soir, eux sont casaniers.
Ce soir Antiorn est l'hôte et il accueille le chambellan dans son logis.
Ils ont des affaires à traiter et il sent que tout n'a pas encore été dit.
Qu'importe, il a en réserve un petit cordial qui sait délier les langues les plus nouées.
Les formules de politesses sont échangées, Osaï pénètre et suit Antiorn qui le fait passer à côté de l'escalier menant au toît. La soirée est un peu fraîche pour la terrasse. Ils pénètrent au salon. Un feu brûle dans l'âtre et Antiorn indique une confortable causeuse à son invité. Devant la causeuse, une courte table où est posé un plateau sur lequel trône une carafe de verre contenant le susmentionné cordial. De l'autre côté de la table, le fautueil où Antiorn prend place et sert le verres, laissant pendant ce temps le loisir au chambellan d'examiner la pièce.
L'endroit est chaleureux et le feu dans l'âtre fait danser des gerbes de lumières orangées sur les murs parsemés d'oeuvres provenant des quatre coins de Syfaria. Osaï note de plus la présence de quelques vestiges d'une vie antérieure passée au sein des caravanes.
Alors, chambellan Osaï. Que puis-je pour vous ?, demande le barde en tendant un verre à son invité.
N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...
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Le Julung 9 Dasawar 1510 à 20h58
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| Le lieux ou je pénètre n'est pas moins fabuleux que la ville. Un concentré de Syfaria! A chaque fois que mon regard se pose sur un objet d'une région de Syfaria, il rebondit sur un autre. La pièce pourrait servir de musée des arts étrangers. Incroyable comme la vie de cet ancien chambellan a du être palpitante. L'aventure avec un grand A. Je l'envie immédiatement, je comprends pourquoi ce Nelda est un érudit parmis les érudit.
Je n'ai pu faire que deux voyages, je ne compte pas celui qui m'a amené à la Perle. Chaque fois, ils ont été accompagnés de leurs lots de souffrance, de désespoir. La vie en dehors n'est pas une joie. Mais Antiorn a pu goûté aux joies et aux plaisirs des autres civilisations. Du moins, il me semble.
Je suis tout chamboullé, c'est peut être ce sentiment qui me donne l'impression que l'on peut lui faire confiance. Un sentiment que je n'ai pas toujours eut envers tous les confrères. Mais est ce que je le peux vraiment? Ce confrère, je ne l'ai rencontré qu'une fois auparavant, durant des cours! Je n'ai jamais vraiment discuté avec lui. Mais ce soir je suis bien décidé à découvrir le coeur d'un confrère qui gagne a être connu. Et ce lieu est propice a un tel partage. Je pense que je m'attarderai plus que je ne le pensais. En tout cas il a tout mon respect.
Je pris le verre et m'assis! Je retire mon sac de voyage dans lequel j'ai mon matériel de travail.
Je viens pour ce dont nous avons parlé!
Je retire de mon sac le parchemin et la potion qu'il m'a demandé en échange du cours et de l'instrument. On peut voir à quel point le parchemin est de bonne qualité. L'enluminure est un art, après tout! Le grain du papier est fin, mon Arkhan y est parfaitement mis en valeur. J'y ai pris un soin tout spécifique. Quant à la potion elle repose dans une fiole simple, mais un alchimiste y verrait la perfection de la décoction. Un filtrage parfait, aucun résidu n'y flotille, la couleur y est pure, signe d'une parfaite décantation! J'avoue avoir passé du temps sur cette commande, mais je la voulait réussite. Je sortie une autre fiole, celle-ci totalement différente, l'aspect semble plus sirupeux et la couleur d'un rouge étincelant, Antiorn reconnaitra là une potion de soin tout aussi doigné que la précédente.
Cadeau de la maison, je ne pouvais pas venir les mains vides! Dis je avec un sourire et tout en désignant les oeuvres de la pièce rajoutais. Un voyageur de votre trempe en aura l'utilité j'en suis sûre.
Le siège est confortable, la pièce douillette, l'ambiance propice à la conversation. C'est ce que nous fîmes en parlant des autres civilisations. Je n'en connaissais réellement que peu de choses, mais ce n'est pas le cas de mon interlocuteur. Et il est un orateur passionnant. Puis je rebondis sur la destruction, ou plutôt la "contamination" par les effluves de la seconde citée Sainte, et sa bataille. La seule à laquelle j'ai assisté, en dehors de l'ultime.
Notre impuissance! Il l'avait vu... ou plutôt constaté. Donc je décidai de ne pas en parler pas, nul doute qu'il ressentie ma déception. Enfin au bout d"un petit moment...
Que pensez vous de la bataille d'Arameth? Elle a été si déroutante, des choses s'y sont déroulés qui n'étaient pas à la précédente. J'avoue- une pause , un blanc parfaitement contrôlé, calculé- ne pas avoir tout compris. Et vous?
Enluminure - Alchimie - Enchatement - Sortilège d'arkan et Anarkan
"Faire chou blanc" voilà l'expression de ma naissance.
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Le Vayang 10 Dasawar 1510 à 22h14
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| Antiorn rassemble ses pensées pour les changer contre des mots.
Un moment il pince les lèvres et fronce les sourcils puis retourne à son verre.
Le but premier du Rituel était de former une déffense en projetant mon chant dans l'espace et le temps.
Ainsi, une bulle de chant bardique aurait englobé Arameth pour pallier aux défenses déclinante de la cité Nemen.
Mais il s'est produit autre chose.
La cité a eu conscience de notre démarche et, nous croyons, en a capté l'intention.
Ainsi nous est venu l'idée de faire appel à Syrtaï pour stabiliser le Rituel et faire en sorte que la cité se défend ede la corrupion. Les aurtres cités ne se sont rendues compte de l'attaque que trop tard, ne se méfiant pas du Tark'Nal de par sa nature Nemen.
Syrtaï, elle, nous a propposé d'utiliser l'énergie du Rituel pour ancrer le Tark'Nal dans la réalité et faire en sorte qu'il devienne susceptible à nos attaques. Tel a été le plan. Les sorcières tchaës, sur le champs de bataille, on usé de la méta-sorcellerie pour affaiblir notre ennemi. Mais malgré tout, les forces poussiéreuse ne sont pas parvenues à abattre le Tark'Nal à temps. Loïa s'est imposé contre Syrtaï qui tentait de l'atteindre à travers son émanation.
La corruption aurait dû envahir Arameth malgré tous nos efforts.
Mais elle ne l'a pas fait.
L'Effluve s'est incarné mais ne s'est pas déchaîné.
Le Tark'Nal s'y est lié pourrester en vie.
Aliundil a coupé le lien à l'aide du Poinçon.
Le Tark'Nal a disparu.
Syrtaï s'est évanouoie et reste à ce jour inconsciente.
La corruption de la cité, toujours apparente, est demeurée "inerte".
Il nous faut maintenant préserver l'effluve des faubourgs à tout prix.
À elle seule, elle peut causer la destruction de la Confrérie.
Un ange passe.
Voilà ce qui s'est produit au Manoir, chambellan.
Nuos avons tenu tant que nous avons pu.
Jusqu'à la fin.
Et cela nous a coûté une alliée très chère.
N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...
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Le Dhiwara 2 Jangur 1511 à 19h18
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| Antiorn acquiesce puis se recale dans son fautueil.
Par où débuter ?
C'est que beaucoup s'est produit depuis.
La clé de toutes les énygmes est, je le crois, Syphine Andromar. C'est elle qui a su attirer Kysall ici et donc faire venir le Tark'Nal à notre porte. En sachant où le Tark'Nal allait frapper, nous avons pu organiser notre défense avec les autres factions. Comment s, y est-elle pri ? Ma théorie sur le sujet est que le Terreau du Sang existe réellement et qu'il possède les pouvoirs que la légende lui attribue. Andromar a attiré Kysall ici avec le Terreau.
À cette époque, il avait déjà été établi que les cités Nemens possèdent une âme et que leur fonction est de protéger leurs habitants de façon invisible. Sans ces protections qui n'ont rien à voir avec les remparts, la poussière n'aurait probablement pu survivre. Et chaque cité corrompue amoindrissait les déffenses globales de chaque cité. Le rituel visait à rajouter une déffense de plus pour pallier à cette errosion des déffenses d'Arameth. Nous voulions que la Cité se déffende de ses ennemis, plus particulièrement du Tark'Nal.
Le but du rituel était de créer un sort permanent comme celui de Résistance majeure. Ce sort porterait le chant d'un barde dans l'espace et le temps. Je vous passe pour le moment les détails du tissage d'un tel sort qui demanda un grand maître chimériste et plusieurs apprentis pour lui fournir la mana nécessaire. Mais à la toute fin du tissage, la réalité brutalisée par notre ambition réagit pour se déffendre. Nous avons donc du ancrer le sort dans ce que nous percevions comme ce qui était déjà un paradoxe mais tissé de façon à être accepté par la trame: la cité elle-même.
Maintenant, mon chant devait être la protection. Mais nous croyons que lorsque le rituel fut ancré à la ville, celle-ci en percût l'intention. Nous somes, l'espace d'un moment, parvenu à communiquer sommairement avec la ville.
Les autres villes ne se sont pas déffendues parce qu'elles perçoivent le Tark'Nal, créature invoquée par Loïa, comme de nature Nemen et donc sans danger.
Ce premier rituel fut la base pour la bataille qui se préparait.
Sur ce Antiorn marque une pose, jaugeant son interlocuteur et lui laissant le loisir de l'interrompre.
N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...
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Le Julung 6 Jangur 1511 à 18h39
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| Oh ! Cette théorie du Terreau est de mon propre cru et loin de moi l'idée de l'affirmer comme une vérité absolue. Mais la légende attribue à cet artefact le pouvoir de plier les volontés. Et le fait est qu'Andromar a bel et bien amené Kysall à notre porte à son insu. Si le pouvoir des artefacts Nemens est énorme, leurs effets, eux, donnent dans la dentelle. Pas de manifestation clinquante, pas de déferlante de mana ou de jets de lumière. Simplement une nouvelle réalité qui prend le dessus sur ce qui aurait dû être...
Et Kysall apparaît à notre porte, annonciatrice de la venue du Tark'Nal à la date promise par Syphine. Vous voulez me dire comment elle y est parvenue si ce n'est à l'aide du Terreau ? Nous savons maintenant que les Six ne sont pas un mythe. Il me semble donc plus que probable que le Terreau ait bel et bien été en possession du Terreau du Sang tout ce temps... comme la légende le rapporte.
Sur ce Antiorn prend une pause, replit les verres, s'allume un cigare.
Les sourcils froncés, l'air de rassembler ses pensées, ses gestes n'en demeurent pas moins précis et calculés.
Syphine a pri ce risque parce que c'était le seul moyen de nous sauver. De sauver la Poussière et les Nemens.
C'était le seul moyen d'épargner d'autres villes. Nous avions une arme: le Rituel. Nous avions Syrtaï en route pour nous aider à l'adapter à la situation. Nous avions besoin des autres factions, certes, mais pour une fois nous avions plus d'un mois à nous préparer en sachant où allait frapper Loïa. Transporter le Rituel ailleurs aurait pri trop de temps, aurait demandé trop de changements. Cela devait être fait ici. Et si Syphine n'avait pas fait ce qu'elle avait fait, la Poussière ne serait plus. Combien de villes aurait corrompu le Tark'Nal à ce jour ? Lesquelles seraient tombées ? Chaque faction ne compte plus qu'une ville à ce jour. Quelle faction serait en voie de disparaître aujourd'hui ?
Rêvants ? Témoins ? Fraternité ?
Et lorsque serait venu notre tour, esseulés, nos seuls alliés potentiels réduits en cendres, comment aurions-nous résisté ?
Comprenez ceci. Les choses se sont déroulées comme elles le devaient. Toute autre issue menait à notre pertre.
Loïa est un ennemi terrible et redoutablement intelligent. Plus que nous. Et nous avons gagné parce que nous avons triché le destin. Nous n'avions aucune chance. Nous avons altéré la réalité de façon à survivre et de la seule façon qui nous était possible.
Toute autre considération, morale ou autre, est vaine.
Nous existons.
Nous devrions être néan ou en voie de le devenir.
N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...
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