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Ateliers du Suaire

Une visite au couché du soleil

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Sujet lancé par Osaï
Le 09-12-1510 à 00h07
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Posté par Antiorn,
Le 06-01-1511 à 18h39
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Osaï

Le Julung 9 Dasawar 1510 à 00h07

 
Il est l'heure ou les jeunes d'Arameth commence à sortir. Il est l'heure ou les rues s'emplissent.

Les joyeux lurons la bouteille entammé et poussant la chansonnette.
Les dandys la canne dans une main et une femme dans l'autre
Les marchandes de rêves au décolleté aussi ouvert que peu l'être leurs bouches en coeur.
Les voleurs avec leurs mains lestes et qui délestent.
La garde pourpre droite dans ses bottes et qui papotte.
Le barde qui s'égosille en verset et camouflet.

Tous sont de sorties.

Tous.

Que j'adore ce foutoire! C'est Arameth, ma perle, enfin notre perle. Elle est vivante, resplendissante. Oui! On ne peut que l'aimer. Elle nous le rend bien. Ce soir je me dirige vers le Suaire.

Aux fétards qui répondent les pétards!
Aux Dandys qui fustigent les nantis!
Aux femmes de petites vertus qui chatouille le velu!
Aux détrousseurs qui frappent à toutes heures!
Aux volailles qui chassent la marmaille!
Aux bardes séculaire qui se perdent dans le quartier du Suaire.

Tous sont sorties.

Tous...
...et moi je rentre.

Je frappe à la porte. Ce soir je suis un peu tout à la fois. Fétard en fanfare, dandy qui mentit, j'arrêtrai là car en fait je suis un marchand et un cuireux. Je viens cambrioller le bar d'un barde qui n'a rien d'un chapon!


Enluminure - Alchimie - Enchatement - Sortilège d'arkan et Anarkan

"Faire chou blanc" voilà l'expression de ma naissance.

 
Antiorn

Le Julung 9 Dasawar 1510 à 02h26

 
Il cogne à l'heure des fous.
L'heure où les marchant marchent vers leur foyer,
L'heure où les baillis baillent aux corneilles,
Et où la fine fleur d'Arameth s'épanouit.
Mais ce soir, eux sont casaniers.

Ce soir Antiorn est l'hôte et il accueille le chambellan dans son logis.
Ils ont des affaires à traiter et il sent que tout n'a pas encore été dit.
Qu'importe, il a en réserve un petit cordial qui sait délier les langues les plus nouées.

Les formules de politesses sont échangées, Osaï pénètre et suit Antiorn qui le fait passer à côté de l'escalier menant au toît. La soirée est un peu fraîche pour la terrasse. Ils pénètrent au salon. Un feu brûle dans l'âtre et Antiorn indique une confortable causeuse à son invité. Devant la causeuse, une courte table où est posé un plateau sur lequel trône une carafe de verre contenant le susmentionné cordial. De l'autre côté de la table, le fautueil où Antiorn prend place et sert le verres, laissant pendant ce temps le loisir au chambellan d'examiner la pièce.

L'endroit est chaleureux et le feu dans l'âtre fait danser des gerbes de lumières orangées sur les murs parsemés d'oeuvres provenant des quatre coins de Syfaria. Osaï note de plus la présence de quelques vestiges d'une vie antérieure passée au sein des caravanes.

Alors, chambellan Osaï. Que puis-je pour vous ?, demande le barde en tendant un verre à son invité.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Osaï

Le Julung 9 Dasawar 1510 à 20h58

 
Le lieux ou je pénètre n'est pas moins fabuleux que la ville. Un concentré de Syfaria! A chaque fois que mon regard se pose sur un objet d'une région de Syfaria, il rebondit sur un autre. La pièce pourrait servir de musée des arts étrangers. Incroyable comme la vie de cet ancien chambellan a du être palpitante. L'aventure avec un grand A. Je l'envie immédiatement, je comprends pourquoi ce Nelda est un érudit parmis les érudit.

Je n'ai pu faire que deux voyages, je ne compte pas celui qui m'a amené à la Perle. Chaque fois, ils ont été accompagnés de leurs lots de souffrance, de désespoir. La vie en dehors n'est pas une joie. Mais Antiorn a pu goûté aux joies et aux plaisirs des autres civilisations. Du moins, il me semble.

Je suis tout chamboullé, c'est peut être ce sentiment qui me donne l'impression que l'on peut lui faire confiance. Un sentiment que je n'ai pas toujours eut envers tous les confrères. Mais est ce que je le peux vraiment? Ce confrère, je ne l'ai rencontré qu'une fois auparavant, durant des cours! Je n'ai jamais vraiment discuté avec lui. Mais ce soir je suis bien décidé à découvrir le coeur d'un confrère qui gagne a être connu. Et ce lieu est propice a un tel partage. Je pense que je m'attarderai plus que je ne le pensais. En tout cas il a tout mon respect.

Je pris le verre et m'assis! Je retire mon sac de voyage dans lequel j'ai mon matériel de travail.


Je viens pour ce dont nous avons parlé!

Je retire de mon sac le parchemin et la potion qu'il m'a demandé en échange du cours et de l'instrument. On peut voir à quel point le parchemin est de bonne qualité. L'enluminure est un art, après tout! Le grain du papier est fin, mon Arkhan y est parfaitement mis en valeur. J'y ai pris un soin tout spécifique. Quant à la potion elle repose dans une fiole simple, mais un alchimiste y verrait la perfection de la décoction. Un filtrage parfait, aucun résidu n'y flotille, la couleur y est pure, signe d'une parfaite décantation! J'avoue avoir passé du temps sur cette commande, mais je la voulait réussite. Je sortie une autre fiole, celle-ci totalement différente, l'aspect semble plus sirupeux et la couleur d'un rouge étincelant, Antiorn reconnaitra là une potion de soin tout aussi doigné que la précédente.

Cadeau de la maison, je ne pouvais pas venir les mains vides! Dis je avec un sourire et tout en désignant les oeuvres de la pièce rajoutais. Un voyageur de votre trempe en aura l'utilité j'en suis sûre.

Le siège est confortable, la pièce douillette, l'ambiance propice à la conversation. C'est ce que nous fîmes en parlant des autres civilisations. Je n'en connaissais réellement que peu de choses, mais ce n'est pas le cas de mon interlocuteur. Et il est un orateur passionnant. Puis je rebondis sur la destruction, ou plutôt la "contamination" par les effluves de la seconde citée Sainte, et sa bataille. La seule à laquelle j'ai assisté, en dehors de l'ultime.

Notre impuissance! Il l'avait vu... ou plutôt constaté. Donc je décidai de ne pas en parler pas, nul doute qu'il ressentie ma déception. Enfin au bout d"un petit moment...


Que pensez vous de la bataille d'Arameth? Elle a été si déroutante, des choses s'y sont déroulés qui n'étaient pas à la précédente. J'avoue- une pause , un blanc parfaitement contrôlé, calculé- ne pas avoir tout compris. Et vous?

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Antiorn

Le Vayang 10 Dasawar 1510 à 03h28

 
Sourire.
On dirait que le chambellan veut jouer.
Et en vétéran honorable du pajak, Antiorn compte bien profiter des préliminaires pour se faire une idée de son vis-à-vis.
Le nelda se calle dans son fautueil et hume tranquilement son verre avant de s'offrir une gorgée.

J'ai vu la find e la bataille à Syrinth.
Vu la ville sombrer.
Mais je n'ai rien vu de ce qui s'est produit dans les faubourgs de la Perle.

En bon membre du Limonaire, vous devez le savoir.
J'étais au Manoir à participer au Rituel.
Et nous avons fait ce que nous avons dû.
Nous avons fait tout ce que nous avons pu.
Et dans une mesure c'était exactement ce qu'il fallait.
Et d'un autre côté ce fut insiffisant.


Le Blanc Nelda fait tournoyer son verre, le regard vide.
Le ton devient acide.

Nous aurions tous pu mourir.
Mais l'effluve ne s'est pas incarné comme notre Ennemi l'aurait voulu.
Et le Poinçon est apparu.


Une autre pause. Le regard vide retrouve de l'éclat.
Le ton redevient bon enfant.

Et nous voici ce soir à partager un verre.
C'est qu'il doit y avoir une bonne étoile pour les fous et les inconscients.
Mais quel choix avions-nous ?
Nous n'avons jamais eu ce luxe.
Tout autre scénario se serait terminé avec la disparition de la Poussière et des Nemens.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Osaï

Le Vayang 10 Dasawar 1510 à 09h35

 
Je pense que je serrai mon verre un peu plus fort, par deux fois; quand Antiorn m'annonça que je devais bien être au fait qu'il était au Limonaire pendant la bataille et la seconde fois quand il pronnoça le terme de Poinçon.

Bien sur que je sais qu'il était dans le manoire, mais un artiste ne se serait il pas renseigné sur la bataille en elle même? Aucune chanson de la part du barde blanc? Lui qui connait les deux plans de la bataille? Je me dis que je suis bien naïf ou bien que je me suis fais avoir par ce petit plaisir qui vous roule dans le gosier. Que ce dernier m'a embrumé l'esprit plutôt qu'autre chose.


Keima dit :
La rock star est un Luthier et pas autre chose! Crache que dalle ceux là ou alors méfie toi mon couillon! Car y t'boufera tout cru!


C'est bien Keima ça! Voilà le conseil du mou "avisé" me dis-je au moment ou il me balance sa pensée. Et il a raison quelque part! Soit il est encore aussi pragmatique qu'il l'était à son précédant poste et ne s'est pas renseigné sur la bataille en elle même, ce dont je doute car il est capable de me dire que le Poinçon en est sortie. Soit il est vraiment Luthier jusqu'au bout des ongles et nous en démontre tout son savoir faire ce soir!

Et bien jouons les intrigants si le discours franc ne marche pas...

Et bien portons un toast à notre bonne étoile! Aux fous, aux non-choix et à Arameth! dis je avant de porter une nouvelle fois mon verre à mes lèvres.

Un petit moment se passa, un très bref moment, juste le temps pour que quelques souvenirs remontent et que mon esprit vagabonde! J''eus l'impression que celui de mon hôte en fit de même. Mais je me méfie de mes impressions avec un luthier. Car mon Nelda! La chance il semble qu'on l'aie provoqué et je veux bien savoir comment!

Vous n'étiez pas sur place mais vous en connaissez bien les deux tableaux! Que c'est il passé dans cette sale? Je n'ai pas encore eut le loisir de rencontré Edoar et n'en sais rien pour l'instant!

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Antiorn

Le Vayang 10 Dasawar 1510 à 22h14

 
Antiorn rassemble ses pensées pour les changer contre des mots.
Un moment il pince les lèvres et fronce les sourcils puis retourne à son verre.

Le but premier du Rituel était de former une déffense en projetant mon chant dans l'espace et le temps.
Ainsi, une bulle de chant bardique aurait englobé Arameth pour pallier aux défenses déclinante de la cité Nemen.
Mais il s'est produit autre chose.
La cité a eu conscience de notre démarche et, nous croyons, en a capté l'intention.
Ainsi nous est venu l'idée de faire appel à Syrtaï pour stabiliser le Rituel et faire en sorte que la cité se défend ede la corrupion. Les aurtres cités ne se sont rendues compte de l'attaque que trop tard, ne se méfiant pas du Tark'Nal de par sa nature Nemen.

Syrtaï, elle, nous a propposé d'utiliser l'énergie du Rituel pour ancrer le Tark'Nal dans la réalité et faire en sorte qu'il devienne susceptible à nos attaques. Tel a été le plan. Les sorcières tchaës, sur le champs de bataille, on usé de la méta-sorcellerie pour affaiblir notre ennemi. Mais malgré tout, les forces poussiéreuse ne sont pas parvenues à abattre le Tark'Nal à temps. Loïa s'est imposé contre Syrtaï qui tentait de l'atteindre à travers son émanation.

La corruption aurait dû envahir Arameth malgré tous nos efforts.
Mais elle ne l'a pas fait.
L'Effluve s'est incarné mais ne s'est pas déchaîné.
Le Tark'Nal s'y est lié pourrester en vie.
Aliundil a coupé le lien à l'aide du Poinçon.
Le Tark'Nal a disparu.
Syrtaï s'est évanouoie et reste à ce jour inconsciente.
La corruption de la cité, toujours apparente, est demeurée "inerte".

Il nous faut maintenant préserver l'effluve des faubourgs à tout prix.
À elle seule, elle peut causer la destruction de la Confrérie.


Un ange passe.

Voilà ce qui s'est produit au Manoir, chambellan.
Nuos avons tenu tant que nous avons pu.
Jusqu'à la fin.
Et cela nous a coûté une alliée très chère.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Osaï

Le Dhiwara 12 Dasawar 1510 à 14h33

 
Punaise! L'information est difficile a digéré. Je n'avais pas compris tout ça... Je suis resté bien trop longtemps absent d'Arameht ma Bathi a raison là dessus!

Récapitulons! Une citée qui ressent avec son âme, Le Tarkn'al dépossédé de son corps mais avec une rage et toute sa puissance de destruction contenu dans l'effluve et l'un des six, le Poinçon! Apparu d'on ne sais où? Tout ça sans parler de la méta-sorcellerie, une sorte de troisième langue des sphères visiblement!

Je me prends la tête entre les mains. Réflection faîtes! J'ai beau récapituler tout ça est insensé! Beaucoup trop indigeste, une sorte de brouet parfaitement indigeste. Je ne connaîtrai pas la réputation de l'ancien Chambellan des Caravanes, je serai sûre que le Nelda me servirait une fable du Luth! Il va falloir que je révise mes priorités moi!

Qu'est ce que vous avez ressenti de l'âme d'Arameth? Celle de notre sauveuse est elle emprisonné dans l'effluve? Depuis quand avons nous le Poinçon? Vous êtiez du Suaire! Vous devriez le savoir!

Voilà les questions qui sortirent immédiatement de la tête! Je n'ai même pas pu les réfreinner. La méta sorcellerie il serait toujours possible d'en apprendre plus, plus tard! Mais ce foutoir! Je vais probablement passer pour le dernier des ignorants, des imbéciles aussi, mais j'en ai rien à faire! Autant l'apprendre maintenant que plus tard!

Je relève la tête vers mon interlocuteur en la libérant de ma prise. L'effluve? Qu'a t il été tenté de réalisé jusqu'à maintenant?

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Antiorn

Le Dhiwara 12 Dasawar 1510 à 18h14

 
La digue avait cédé. Les flots de questions incessantes déferlaient vers Antiorn é
Et il n'était pas question de se laisser submerger.

Le Blanc Nelda reste calme.
Le tout est de savoir garder la tête hors de l'eau...

Le visage impassible et ferme, il sert lentement deux autres verres.
Lentement, avec des gestes calculés.
Et en silence.
Il ne tique sur la fausse affirmation du chambellan sur la méta-sorcellerie.
Il ne pipe un son quant au ton déplacé de son invité.
Un ange passe et la poussière retombe.
Les multiples questions d'Osaï devront prendre leur temps d'être pour trouver réponse.
Antiorn n'apprécie pas les interrogatoires.
Ils sont trop pressés.
Et les questions perdent leurs valeurs lorsque posées de façon pressée.

Pourquoi demander toutes ces choses à un artiste alors que vous avez des collègues au Limonaire qui vous expliqueront ce qui s'est produit de façon plus savante, dans une terminologie qui vous est plus familière ? Pourquoi, chambellan, venir chercher les réponses chez moi alors qu'elles jochent le manoir de votre horloge et tapissent ses murs ?


De ceci, il en avait une petite idée.

Y a-t-il des problèmes en votre demeure ?


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Osaï

Le Luang 20 Dasawar 1510 à 22h02

 
Figurez vous que c'est peut être la bonne question. Et pour tout vous dire je n'en sais rien. Certains le soutiendrons, d'autres non!

Je m'interrompis, un long moment, certainement trop au gout de mon interlocuteur. Je fis un geste pour excuser mon moment d'absence. Une déconnexion à la réalité celà m'arrive de temps en temps depuis ma rencontre avec ce Jytran.

Je vous interroge car vous avez pris part à ce sortilège et que vous avez un passé qui ne fait de vous qu'un simple artiste. Mais ...

Le tic tac de ma montre à gousset bas bien moins vite que mon coeur en ce moment. Dieu que je n'aime pas ces rencontres avec ces artistes à la langue bien trop pendu. A l'esprit bien trop aiguisé! A l'audace bien trop extravagante.
Dieu que je ne suis pas de ce monde là.

Le tic tac de ma montre semble vraiment être au ralentie. Vais je me l'avouer? Foutre de S'sarkh, je suis un trouillard, j'ai honte, j'ai peur de ce que les autres en diront. J'ai été bien trop longtemps absent et demander toutes ces choses à Edoar ne feront que le renforcer dans ses positions et sa manière de me regarder de haut. Mais il faudra bien l'affronter, l'affronter de nouveau et ça j'en ai la trouille.

Je crois que l'on m'a coller une étiquette de mauvais caractère mais j'ai le coeur bien trop sensible... voilà tout. Je ne supporte pas que l'on me crie dessus. Tout comme je ne supporte pas l'injustice ou les mONsieur je sais tout. En gros ... je ne suis pas toujours fait pour les situations à risque.

Le tic tac ralentie de nouveau et c'est mon coeur qui s'accélère, je crois vraiment que je suis un couard. Je ... n'aime pas perdre la face. Et j'ai besoin d'être préparé, d'en savoir un minimum avant de rencontrer Edoar. Car lui je le sais détient également des réponses. des réponses qu'il pourrait bien me dispenser... un peu trop légèrement. Voilà le problème! Non pas de mon horloge mais la mienne. Alors me répondrez vous?

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Antiorn

Le Matal 21 Dasawar 1510 à 17h08

 
Antiorn reste un instant perplexe.
Il ne s'attendait certes pas à cette réponse.
Et l'espace d'un instant il contemple la possibilité qu'on tente de le duper.

Soit.

Le Blanc Nelda se penche vers le chambellan alors que son fautueil geint.

Je peux vous éclairer. Mais je dois dire que je ne comprends pas cet esprit d'opposition qui vous lie à votre collègue.

Edoar a accompli un grand exploit. Il a en quelque sorte sauvé non seulement Arameth, mais la Poussière et les Nemens. Car le Tark'Nal et Loïa n'auraietn pu être défaits. Cette "victoire" a eu un coût, cela est évident. Mais tout autre scénatio se serait terminé par notre extinction.

Pour se faire Edoar a du entrer dans les confidences de certaines personnes. Et en retour il a du promettre le silence. Il est un confrère intègre, et cela doit lui peser lourd aujourd'hui. Mais tout cela a été fait au nom d'une cause qui mérite tous les sacrifices: celle de notre survie.

Je peux vous dire ce que je sais. En échange, je ne vous demande qu'une chose.
Abandonnez cette idée qu'Edoar vous doit toute la lumière sur ce qui s'est passé. C'est nous qui lui devons la vie.
Vous êtes chambellan de l'Arcane. Reprenez ce poste laissé vacant trop longtemps.
La Confrérie a besoin de vous.
Mais elle n'a pas besoin de dissidence.
Soyez heureux d'avoir encore un avenir. Car c'est le présent qu'Edoar vous a offert.
Au prix de moults sacrifices.


Le barde laisse passer un temps.

Sommes-nousd'accord sur ce point ?


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Osaï

Le Julung 23 Dasawar 1510 à 15h41

 
Je suis un peu geiné. Pourquoi chaque confrère doit il voir en son prochain opposition ou encore intention de nuire. Il va me falloir m'expliquer sur ce point avec Antiorn avant de continuer.

Hum... Edoar et moi c'est assez compliqué, je l'avoue je n'ai pas toujours été très bon joueur avec lui. La jalousie ou je ne sais quoi. Mais je vais peut être vous étonner car ce n'est pas d'une opposition qu'il s'agit, et loin de moi l'idée de lui nuire en quoi que ce soit. Non bien loin de là. Je l'ai d'ailleurs félicité et remercié pour tout ce qu'il a fait pour moi et la confrérie voyez vous? A ce jour je lui dois beaucoup plus de respects que lui ne m'en doit.


Bien assez d'éloge à son égard me dis je! Le message est passé!

Non, seulement pour bien comprendre toute l'affaire j'ai besoin de ressource, pour ne pas qu'il me prenne plus pour une tarte que je ne le suis. Il s'agit donc plus d'apporter de l'eau à mon moulin c'est tout!

Je ne sais pas si mon mea-culpa l'a bien convaincu mais au moins je suis sincère en ce point. Et je me suis fait une promesse, celle de cesser de me fâcher avec tous les poilus que je rencontre. C'est qu'un jour je risque de finir par prendre une paluche dans la poire et là je devrais utilisé un paquet de beaume...

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Antiorn

Le Dhiwara 2 Jangur 1511 à 19h18

 
Antiorn acquiesce puis se recale dans son fautueil.
Par où débuter ?
C'est que beaucoup s'est produit depuis.

La clé de toutes les énygmes est, je le crois, Syphine Andromar. C'est elle qui a su attirer Kysall ici et donc faire venir le Tark'Nal à notre porte. En sachant où le Tark'Nal allait frapper, nous avons pu organiser notre défense avec les autres factions. Comment s, y est-elle pri ? Ma théorie sur le sujet est que le Terreau du Sang existe réellement et qu'il possède les pouvoirs que la légende lui attribue. Andromar a attiré Kysall ici avec le Terreau.

À cette époque, il avait déjà été établi que les cités Nemens possèdent une âme et que leur fonction est de protéger leurs habitants de façon invisible. Sans ces protections qui n'ont rien à voir avec les remparts, la poussière n'aurait probablement pu survivre. Et chaque cité corrompue amoindrissait les déffenses globales de chaque cité. Le rituel visait à rajouter une déffense de plus pour pallier à cette errosion des déffenses d'Arameth. Nous voulions que la Cité se déffende de ses ennemis, plus particulièrement du Tark'Nal.

Le but du rituel était de créer un sort permanent comme celui de Résistance majeure. Ce sort porterait le chant d'un barde dans l'espace et le temps. Je vous passe pour le moment les détails du tissage d'un tel sort qui demanda un grand maître chimériste et plusieurs apprentis pour lui fournir la mana nécessaire. Mais à la toute fin du tissage, la réalité brutalisée par notre ambition réagit pour se déffendre. Nous avons donc du ancrer le sort dans ce que nous percevions comme ce qui était déjà un paradoxe mais tissé de façon à être accepté par la trame: la cité elle-même.

Maintenant, mon chant devait être la protection. Mais nous croyons que lorsque le rituel fut ancré à la ville, celle-ci en percût l'intention. Nous somes, l'espace d'un moment, parvenu à communiquer sommairement avec la ville.

Les autres villes ne se sont pas déffendues parce qu'elles perçoivent le Tark'Nal, créature invoquée par Loïa, comme de nature Nemen et donc sans danger.

Ce premier rituel fut la base pour la bataille qui se préparait.


Sur ce Antiorn marque une pose, jaugeant son interlocuteur et lui laissant le loisir de l'interrompre.


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Osaï

Le Julung 6 Jangur 1511 à 17h28

 
Il faut digérer l'information! Syphine Andromar se serait servit du Terreau! Pour faire venir l'ennemi à nos portes, alors que l'on ne savait même pas si nous serions capable de le repousser.

Foutre de S'sarck! Rien ne vaut un bon entretien avec un artiste du Luth! Non mais je vous jure! Je ne connaitrais pas le bonhomme de réputation que je le prendrai pour un raconteur de fable... Un membre du Vitrail diront les mauvaises langues.

J'avoue que là je ne sais plus sur quel pied danser. La valse des mots est trop envoutante.

Un deux trois...
et hop on a fait un tour...
Un deux trois..

Le rituel si complexe qui fut ancrer à la ville! Qui l'accepta et le compris! La cadence s'accélère La valse a mis le temps mais elle est à mille temps.

Un deux trois... Mille.

Si vous touchez dans le mille! Cette histoire est tout simplement.. incroyable.
lachais je donc en me tapant les cuisses.

Comment Syphine a pu prendre un tel risque? Là c'est une impasse que l'on ne découvrira jamais je pense. Car comment le Terreau est il sensé agir dîtes moi?

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Antiorn

Le Julung 6 Jangur 1511 à 18h39

 
Oh ! Cette théorie du Terreau est de mon propre cru et loin de moi l'idée de l'affirmer comme une vérité absolue. Mais la légende attribue à cet artefact le pouvoir de plier les volontés. Et le fait est qu'Andromar a bel et bien amené Kysall à notre porte à son insu. Si le pouvoir des artefacts Nemens est énorme, leurs effets, eux, donnent dans la dentelle. Pas de manifestation clinquante, pas de déferlante de mana ou de jets de lumière. Simplement une nouvelle réalité qui prend le dessus sur ce qui aurait dû être...

Et Kysall apparaît à notre porte, annonciatrice de la venue du Tark'Nal à la date promise par Syphine. Vous voulez me dire comment elle y est parvenue si ce n'est à l'aide du Terreau ? Nous savons maintenant que les Six ne sont pas un mythe. Il me semble donc plus que probable que le Terreau ait bel et bien été en possession du Terreau du Sang tout ce temps... comme la légende le rapporte.


Sur ce Antiorn prend une pause, replit les verres, s'allume un cigare.
Les sourcils froncés, l'air de rassembler ses pensées, ses gestes n'en demeurent pas moins précis et calculés.

Syphine a pri ce risque parce que c'était le seul moyen de nous sauver. De sauver la Poussière et les Nemens.
C'était le seul moyen d'épargner d'autres villes. Nous avions une arme: le Rituel. Nous avions Syrtaï en route pour nous aider à l'adapter à la situation. Nous avions besoin des autres factions, certes, mais pour une fois nous avions plus d'un mois à nous préparer en sachant où allait frapper Loïa. Transporter le Rituel ailleurs aurait pri trop de temps, aurait demandé trop de changements. Cela devait être fait ici. Et si Syphine n'avait pas fait ce qu'elle avait fait, la Poussière ne serait plus. Combien de villes aurait corrompu le Tark'Nal à ce jour ? Lesquelles seraient tombées ? Chaque faction ne compte plus qu'une ville à ce jour. Quelle faction serait en voie de disparaître aujourd'hui ?

Rêvants ? Témoins ? Fraternité ?

Et lorsque serait venu notre tour, esseulés, nos seuls alliés potentiels réduits en cendres, comment aurions-nous résisté ?

Comprenez ceci. Les choses se sont déroulées comme elles le devaient. Toute autre issue menait à notre pertre.

Loïa est un ennemi terrible et redoutablement intelligent. Plus que nous. Et nous avons gagné parce que nous avons triché le destin. Nous n'avions aucune chance. Nous avons altéré la réalité de façon à survivre et de la seule façon qui nous était possible.

Toute autre considération, morale ou autre, est vaine.
Nous existons.
Nous devrions être néan ou en voie de le devenir.


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

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