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Manoir du Limonaire

Faire avancer les choses

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Sujet lancé par Marei
Le 28-02-1511 à 22h00
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Posté par Soma Valen,
Le 03-03-1511 à 21h31
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Marei

Le Luang 28 Fambir 1511 à 22h00

 
Mettre les choses en perspective, penser, se recentrer... Voilà ce qu'elle avait espéré de son escapade de courte durée dans le désert d'Amaury. Mais elle n'en était revenue que plus furieuse (si cela était même possible), contre elle-même, mais aussi contre le monde entier. Comment ne pouvaient-ils pas comprendre?

Elle avait envie d'envoyer le monde paître, mais elle en avait déjà trop fait. Pour eux, c'était déjà ce qu'elle avait fait. Ce n'était pas du tout le cas pourtant. Mais baisser les bras au premier obstacle? ... Elle n'avait pas été élevée comme cela.

Une voix mielleuse sur le consensus n'avait pas suffi à racheter quelques faveurs. Pas plus que des excès de politesse. Mais qu'à cela ne tienne! Elle foncerait dans le tas jusqu'à obtenir des résultats!

Le Limonaire hein? Et bien soit.

[...]

Deux heures. Au moins. Elle n'arrivait pas à se décider. Que devait-elle revêtir? Quelque chose d'aguichant? De somptueux? D'usé? De banal? Comment donner la meilleure impression pour parvenir à ses fins, sans paraître ni trop pompeuse, ni trop insipide? Trop en faire pouvait être risqué. Déjà qu'on la considérait... elle ne savait pas trop en fait. On ne l'aimait pas. Elle ne comprenait qu'à moitié pourquoi.

Bon, tenue de voyage colorée. Sans ostentation ni modestie. Un voile rouge pour recouvrir ses cheveux. Ainsi, il ne resterait plus que son regard pour envoûter, séduire, convaincre... Bref, pour arriver à ses fins.

Mais elle s'interrogeait encore sur la démarche. Quoi demander? À qui? Elle sentait qu'elle était sur le point de se jeter dans le vide sans corde pour la retenir, ni filet pour amortir sa chute. Elle ne pouvait qu'espérer. Espérer très fort.

Elle soupira avec force avant de se décider. Elle devait faire quelque chose. Il était temps.

[...]

Dans les rues, la tydale avait l'air assurée. En apparence seulement. Car Marei misait beaucoup sur les apparences. Elle n'avait pas grand chose sur lequel miser de toutes façons. Alors sur les apparences.

Elle poussa les portes du manoir du Limonaire. Après la clarté aveuglante de l'extérieur, ses yeux mirent quelques secondes à s'habituer à l'obscurité relative du lieu. Elle s'avança de quelques pas, question de ne pas bloquer le chemin. Puis, usant de quelques talents de comédie, elle prit un air un peu perdu et naïf, espérant attirer la sympathie de quelque passant qui saurait l'aiguiller au bon endroit.


 
Osaï

Le Julung 3 Marigar 1511 à 08h13

 
C'est les bras chargé de buches que mon Edouard rencontra la belle. Lui n'a pas l'avantage d'être symbiosé, il ne sait donc rien de la peste qui lui fait face. Il ne voit qu'une belle, visiblement en détresse. Un ancien du Poinçon ne peut vraiment pas laissé passé ça. Et c'est uniquement car il est un ancien du poinçon, croyez moi.

Aysh. Leurs regards se croisent. Mon Nelda est grand ... mais il ne la prend pas de haut. Puis je aider?

J'aimerai à ce point préciser quelques détails importants sur ce Nelda qui me seconde. C'est un Nelda, certes, très fort mais surtout un détective hors pair.

Donc on en était au fait que ces deux là se regardent dans le blanc des yeux.

Enluminure - Alchimie - Enchatement - Sortilège d'arkan et Anarkan

"Faire chou blanc" voilà l'expression de ma naissance.

 
Marei

Le Julung 3 Marigar 1511 à 09h30

 
Aysh'hinassa

Elle eût un léger hochement de tête qui se voulait une salutation polie.

Je... Oui, vous pouvez sûrement m'aider.

Elle hésitait légèrement. À quel point devait-elle lui parler de ses «projets»? À quel point cela pourrait la rendre plus crédible? Enfin, non pas que cela était faux...

Voyez-vous, je nourris des projets d'exposition de l'Art confraternel à l'étranger. Pour transposer chants et récits, j'ai besoin de mots. Et les mots ne sont pas universels. Aussi...

Elle semblait un peu timide, ce qui contribuait peut-être à lui donner un certain charme mignonnet. Elle baissa un petit peu les yeux en même temps que la voix.

Je sais que les meilleurs enseignants sont au Limonaire... Et j'ai cruellement nécessité d'apprendre les mots étrangers. Sauriez-vous... me référer?

Elle leva son regard sur le nelda, pleine d'espoir. Ses yeux ressemblaient à ceux d'une enfant qui vient de demander qu'on lui achète une babiole vue sur l'étal d'un marchand.

Oh, mais je suis idiote. Laissez-moi vous aider.

Et elle s'avança, tendant les bras pour aider le nelda à transporter ses bûches.

 
Osaï

Le Julung 3 Marigar 1511 à 19h46

 
Cette Dame, puisqu'elle ne se présente pas, doit faire partie du Luth. Monter un "musée", ça c'est bien un projet du Luth.
Saperlipopette, je te jure. Ils en ont des bonnes dans cette horloge de fondue. Mais comment résister à ces yeux. Oh et puis tant pis. On verra bien si Osaï a un peu de place dans l'un de ses cours. Après c'est le rôle du patron.

Il tendit les bras pour qu'elle puisse se saisir d'une bûche.

Venez, je vais vous menez auprès du chambellan. Il est l'un des meilleurs enseignant de notre confrérie. Un vrai érudit.

Il la guida dans les couloirs du limonaire.

Je m'appelle Edouard, Edouard de Montejoie. C'est le chambellan lui même qui m'a recruté. Un type bien vous verrez! Et vous c'est quoi votre nom?

Et il enchaina tout de suite par: Vous êtes du Luth pas vrai?

Enluminure - Alchimie - Enchatement - Sortilège d'arkan et Anarkan

"Faire chou blanc" voilà l'expression de ma naissance.

 
Marei

Le Julung 3 Marigar 1511 à 20h27

 
Une légère crainte passa dans son regard. Le chambellan... La froideur de sa pensée ne lui avait rien laissé présager de bon. Mais il fallait bien qu'elle essaie si elle voulait espérer ne serait-ce que peut-être obtenir quelque chose, parvenir à quelque chose. Avancer.

Elle prit deux bûches qu'elle entreprit d'abord de glisser sous son bras, sans grand succès. Il faut dire que la tydale n'était pas très costaude - et c'était là un bien grand euphémisme! Elle les mit donc en travers sur ses deux bras devant elle.


Et moi mademoiselle Rapanii, pour vous servir. Mais appelez-moi Marei.

Elle fît un tour un peu grotesque sur elle-même, le poids de son chargement la déstabilisant légèrement.

Enfin, pas vraiment. Mais j'ai toujours trouvé cette formule charmante.

Elle rit avec légèreté. Quant à sa seconde question...

On ne peut rien vous cacher, cher Edouard de Montejoie.

Elle sourit avec sincérité, marchant avec légèreté à ses côtés.
Elle ne faisait peut-être pas encore partie du Luth, mais il lui semblait compliqué d'expliquer cette situation un peu particulière. Après tout, cela ne saurait tarder. Et puis, elle s'y considérait déjà. Donc ce n'était pas un mensonge. Qu'une simplification de la réalité.

Elle se mit à déblatérer.


Ma mère maniait très bien les mots. J'ai toujours été subjuguée par le pouvoir qu'ils contenaient et par la multiplicité de significations qu'ils peuvent prendre. Mais pour arriver à jongler avec les mots, il faut connaître toutes les subtilités d'un langage. Arriver à former des images. Arriver à atteindre l'imaginaire.

Les mots sont une magie. Une magie de l'esprit. Ils sont la concrétisation de ce que nous sommes, ce que nous pensons. Ils sont...


Ses yeux brillaient d'une passion véritable. Et ses paroles ne tarissaient pas.

 
Soma Valen

Le Julung 3 Marigar 1511 à 21h31

 
***
C’est à ce moment précis que le chemin de Soma croise celui de la symbiosé et d’Edouar. Le tydale revient à l’instant de son voyage. Et quel voyage ! Il aura été plus éprouvant que n’importe quelle épreuve déjà traversée. Il doit sa forme physique à sa connaissance des sphères magique mais il semble davantage renfermé et froid, quelqu’un de sa connaissance pourrait même entrevoir de la tristesse.

Poussant la porte du manoir d’une main, Soma s’apprête à prendre la direction de son bureau. Il marche pendant un moment et son regard est attiré par une symbiosé qui se trouve devant lui et qui semble en pleine discussion avec un Nelda. Le mage le reconnait mais son nom à du mal à refaire surface. De toute manière il ne compte pas s’arrêter pour converser. Il passe à leur hauteur, les dépasse. Il lève à peine les yeux dévisageant un instant la tydale du nom de Marei qui parlait toujours puis tourne la tête vers Edouar.
***


Aysh’hin…

***
Non, il ne s’en souvient décidément pas.
Sans plus de jolies phrases construites comme celle-ci, Soma continu devant lui. Au lieu de passer d’abord à son bureau une petite visite à Osaï ne ferait pas de mal.
***



"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."


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