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Le Luang 7 Marigar 1511 à 23h07
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Une journée est passée depuis son retour au sein de la Perle. Soma n’a pas vraiment eu le temps de s’occuper du grimoire de sa sœur qu’il garde toujours dans son sac. Mais la matinée qui se présente pourrait bien lui permettre d’en lire davantage et c’est avec le petit sac de toile en question qu’il se rend vers les jardins du manoir. La lumière lui fait du bien, l’air frai ressource, la verdure adoucis l’esprit. Soma se dirige donc vers un banc en manipulant la magnifique bague de Lanoa entre ses doigts.
La curiosité le dévore, mais l’appréhension le freine.
Il regardera dans le compartiment secret de la boîte à musique, mais pas tout de suite. Même s’il a emmené un peu de lecture, il doit aujourd’hui dispenser un cours de langue à une jeune symbiosé. Suppléer Osaï dans son travail, pourquoi pas. Du moment que cela reste occasionnel. Soma à donc accepté de rencontrer la tydale Marei et l’attends sur son banc près de la serre.
Croisant ses bottes, posant le grimoire habilement travaillé sur ses cuisses, le mage commence à le feuilleter, complètement absorbé, pénétrant au sein même de la vie de celle qu’il a quitté si jeune et qu’il n’a pas pu sauver.
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"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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Le Luang 7 Marigar 1511 à 23h33
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Insistance et détermination. Parfois, les efforts sont récompensés.
Le Chambellan avait encore décliné sa demande. Trop occupé... La tydale pensait que ce n'était qu'une excuse, mais elle ne pouvait pas trop insister. Elle n'était pas en position de le faire. Tant pis. De toute façon, qu'importe, réellement, qui était l'enseignant. Tant qu'elle obtenait l'enseignement.
Ainsi, à l'heure prévue, elle rejoint le tydale. Elle était vêtue sombrement, plus sobrement que la veille. Comme à l'habitude, à vrai dire. Un haut d'un turquoise sombre assorti d'une jupe de la même couleur. Ses cheveux étaient emmêlés d'avoir été laissés au vent. D'ailleurs, des grains de sable portés par les rafales avaient fait leur chemin jusqu'à des endroits désagréables, mais à vivre dans le désert, elle s'était habituée à ce genre de désagréments et n'en avait maintenant cure.
Ainsi donc arriva la tydale, toujours aussi peu soucieuse de son apparence qu'à l'accoutumée. Elle s'assied sur le banc et souriant avec franchise.
Bonjour Avih Valen. Je vous remercie d'avoir accepté de m'accorder du temps. Le chambellan Osaï semblait peu disposé à m'intégrer dans ses propres cours.
Sa voix laissait transparaître une certaine amertume. Elle chassa ses pensées.
Les mots recèlent une telle magie. Parvenir à l'utiliser avec brio est mon défi et ma première aspiration. Pour transporter l'imaginaire...
Elle se tût, se disant que ses motivations n'étaient peut-être pas ce qui intéressait son interlocuteur.
Elle le regarda. Elle se fit attentive. Car elle désirait essayer d'apprendre à connaître ses nouveaux semblables. Ces symbiosés. Et qui sait, peut-être serait-ce là le début de quelque chose de plus grand. De plus noble. La prémisse à ses rêves. Ses rêves de grandeur et d'accomplissement. Elle tâcherait de ne point gaffer encore.
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Le Matal 8 Marigar 1511 à 18h08
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Quelques minutes de lecture à peine et voilà que la tydale à la chevelure sombre apparait. Soma lève les yeux sans un mot et l’écoute en la dévisageant. S’installe alors un court silence, puis le mage referme son grimoire. Sa voix est neutre, légèrement froide, comme à son habitude.
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Aysh’hin Avihia.
Vous avez raison, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir des mots.
Correctement utilisés, ils permettent de faire de grandes choses. Mais hélas je ne suis pas ici pour vous apprendre à vous servir des mots. Je suis ici pour vous apprendre leur signification, dans une autre langue que le rabäan.
Entendez mes paroles, qu’il n’y est pas de malentendu sur le but de ce cours.
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Soma repose alors lentement le grimoire juste à coté de lui sur la partie du banc à l’opposé de la tydale.
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Le chambellan Osaï a beaucoup à faire et doit avoir ses raisons.
*** Léger soupir. Il dévisage à nouveau la tydale de ses billes bleues. ***
Bien. Nous n’avons pas eu le temps de nous entretenir pour connaître à quelle langue vous voudriez que je vous initie. Le cours durera 2 heures. Vos capacités nouvelles de symbiosé vous permettront d’assimiler bien plus rapidement. Vous aurez les bases, mais il vous faudra au final continuer par vous-même jusqu’à la perfection de la langue si cela reste possible évidemment.
Si tout cela est bien clair, je disais, à quelle langue voulez vous être initiée ?
Tydale?
Nelda?
Tchaë?
Ssarknesh?
Ou peut être le Shaï?
"Quand on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur."
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