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Caravansérail du poinçon

Un Oeil dans un bureau

Du moment que l'Ordinant ne finit pas sur une orbite
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Sujet lancé par Hohen
Le 29-04-1511 à 10h49
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Posté par Hohen,
Le 13-05-1511 à 12h00
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Hohen

Le Vayang 29 Astawir 1511 à 10h49

 
Danger de mort ?

Je ne peux retenir un bref mouvement de recul instinctif. Qui voudrait me tuer ? Moi qui n'a pas encore fait de mal à une mouche. Le bureau du nouvel Oeil de la Confrérie annonce la couleur. Ca me rappelle ce vieux châtelain dans les beaux quartiers. Je devait y effectuer une livraison et sur l'entrée, un écriteau : "pas de chiens mais propriétaire méchant". Adorable.
La porte ne m'inspire pas plus confiance que ça mais ai-je beaucoup d'options à moi ? L'encens servirait-il à cacher des odeurs de putréfaction ?
Je frappe poliment à la porte et me fait mal aux doigts.


 
Edoar Edaregord

Le Sukra 30 Astawir 1511 à 00h03

 
Au moment où Hohen frappe à la porte renforcée du bureau, une puissante clameur raisonne à l'intérieur du bureau. L'ordinant qui a déjà rencontré Edoar semble reconnaitre sa voix.

BON SANG MAIS TU VAS PARLER OUI !!!!!!

CRAC !!! des objets semblent se renverser derrière la porte.

ENTREZ !!!


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Hohen

Le Sukra 30 Astawir 1511 à 00h54

 
Une petite pensée pour les Astres, je vais rejoindre avih Aliundil et mes ancêtres plus tôt que prévu. A moins que la symbiose n'ait la saugrenue idée de me faire ressusciter. J'ouvre donc la porte comme si j'ouvrais la porte à l'Artisan du Déclin en personne.

Je ne connais pas trop le Poinçon. A vrai dire pas du tout. Mais je n'imaginais pas le bureau d'un Oeil comme ça. Il me faut quelques instants pour me souvenir que mon commanditaire était il y a peu encore un membre éminent d'une autre Horloge bien différente. Et j'ose imaginer qu'il y a encore quelques influences dans son choix de décoration. Mais c'est le tableau qui me surprend, un vivant portrait de mon estimée et énigmatique supérieure.


Avih...Ed...aregord ? Ex...excusez-moi, c'est Hohen...je..enfin je peux repasser plus tard.

J'ai juste la tête qui dépasse de la porte, mes jambes prêtent à battre un nouveau record de fuite.

 
Edoar Edaregord

Le Sukra 30 Astawir 1511 à 14h19

 
Alors que le décors du bureau se révèle à l’ordinant par l’entrebâillement de la porte, l'artiste aperçoit une créature flottant dans les airs au dessus du bureau de l'arcaniste. Virevoltante, visiblement agitée l'entité qui fait face au nelda produit de petits sifflements stridents.




Le nelda visiblement contrarié par le comportement de l'esprit tourne la tête vers l'entrée et sourit à l'artiste.

Ha Hohen, soyez le bienvenu, n'ayez pas peur il ne peut pas vous attaquer !

Sur ces paroles, il tourne à nouveau son attention vers le fameux Psioriasis et incante un sortilège de dissipation.

La créature disparait dans des volutes d'énergies en produisant des sifflements outrés.


Franchement, je n'y compris rien, il devrait pouvoir parler... Je suis certain qu'il est doté d'une intelligence significative mais je n'arrive pas à le prouver.

Bref, nous ne sommes pas là pour discuter de ma petite création.


Tout en continuant à discuter d'un ton badin, le mage ramasse les différents objets que l'esprit proposé de redisposer dans divers coins de la pièce.

Vous prenez du thé ?


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Hohen

Le Sukra 30 Astawir 1511 à 20h12

 
Je m'attendais à un interrogatoire musclé d'un suspect quelconque, non non, c'était juste le coté limonaire de l'Oeil qui revenait à la charge. Je n'y comprends rien à la magie, je doute pouvoir l'aider. De toute façon, ce n'est pas mon rôle.

Euh...oui, ziray.


Je rentre finalement dans la pièce, me décrispe un peu tandis que je ferme la lourde porte derrière moi. Je reste sagement debout en regardant le joyeux capharnaüm qui s'offre à mes yeux curieux. Un traité d'alchimie par ci, une théorie sur la thermodynamique des flux incantatoires les soirs de pleine lune en présence de jambon fumé, des rapports frappés du sceau du Poinçon, un calendrier Pirel' ih... J'aurai aimé voir le bureau de son prédécesseur qu'on disait...unique en son genre. Cependant, j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi un flic comme il est communément appelé, voudrait organiser une soirée pour rendre sa gaieté à Arameth. Pur altruisme ? A la Confrérie, il y a une raison pour tout.

Mais je m'égare, trop de réflexions, ce n'est pas mon genre habituellement. A croire que ce vieux fou de Petrorius a finit par me rendre curieux.


 
Edoar Edaregord

Le Matal 3 Manhur 1511 à 00h56

 
Le nelda commence donc son rituel du thé et propose à son invité de prendre place sur l’un des tabourets du modeste bureau.

Durant toute la préparation, l’ordinant sent le regard de l’enquêteur l’observer par intermittence. Edoar ne se cache pas, mais il reste parfaitement silencieux.

Alors qu’il vient prendre place à coté de l’artiste avec les tasses, il rompt finalement le silence.


Bon sang que Pétrorius me manque… La disparition d’un esprit pareil fut une perte sans nom pour la confrérie et plus spécialement le Limonaire…

Quelques secondes s'écoulent.


Vous le connaissiez bien vous aussi…

Avec un sourire il continue.

Je me rappelle, à son propre entretien de recrutement il me poussait déjà dans mes retranchements sur des théories magiques que je pensais maitriser parfaitement. Surement l’individu le plus brillant qui ait foulé les couloirs du manoir durant toute la période où j'y suis resté. Croyez moi c'est un choc de comprendre après une petite heure de discussion, que l'apprenti que vous vous apprêtez à recruter est plus brillant que vous !

Cela m'a sauté aux yeux comme une évidence quand je l'ai rencontré. Il lui manquait juste la souplesse d'esprit et la souplesse morale nécessaire lui permettant d'ouvrir les portes menant à ses objectifs. Il n'a jamais voulu accepter les règles de la confrérie et cela l'a détruit, je pense.

C'est admirable d'avoir des principes mais quand cela vous empêche de réaliser ce pourquoi vous vous battez, est ce que cela doit toujours être votre ligne rouge ?


Le nelda prononce ces paroles, le regard dans le vide, comme pour lui même. Puis revenant à l'ordinant il conclue.

Vous manque t’il à vous aussi ?


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Hohen

Le Matal 3 Manhur 1511 à 21h26

 
Je suis surpris d'être ici. Dans ce bureau. Avec cet Oeil. Dans cette situation. Je me pose la question. Me dit-il ça dans l'unique but de transmettre une information ou de faire la conversation. Veut-il me dire quelque chose de précis en utilisant des détours ? Veut-il vraiment l'avis d'un laquais ?

Il y a un proverbe au Matriarcat qui dit Un esprit aussi affuté et rigide qu'une lame.

Avih Petrorius est l'une de ces fauchelames.

Certes oui, ce vieux fou me manque. Dans un tout autre genre, il ressemble à feu mon paternel. C'est ce genre de personnes qui personnifient un cortège de notions et de valeurs, qui incarnent un autre niveau de poussiéreux. Il y a le poussérieux de base, et les autres. Mais qu'il me manque ou non ne changera rien à la situation. Le Tableau s'en est chargé.

 
Edoar Edaregord

Le Dhiwara 8 Manhur 1511 à 20h37

 
Edoar acquiesce à la réponse de l’artiste… Difficile en effet de mieux qualifier ce maudit docteur !
Gardant le silence quelques secondes de plus, le nelda en profite, pour boire son thé et savourer ce petit instant de nostalgie avant de reprendre.

Mais excusez moi, je ne vous ai pas demandé de me rejoindre ici pour parler du docteur. En fait je souhaiterais vous demander d’organiser un évènement nous permettant de célébrer le début de la reconstruction d’Arameth.

En effet, nous avons vécu la bataille la plus importante que la poussière ait jamais connue, nous l’avons remporté, sauvant ainsi la confrérie de la destruction totale et trop choqués par la violence des combats et la destruction d’une partie de la ville, nous n’avons rien célébré.

Cela me semble une erreur. Le chambellan d'Arameth lance actuellement les travaux de reconstruction.

Je pense qu'il apprécierait que nous lui soumettions l’idée de réjouissances célébrant la reconstruction de la ville, et le renouveau de la confrérie.

Sans compter que cela fait assez longtemps que nous n’avons pas eu l’occasion d’organiser un évènement festif permettant à tous les symbiosés de toutes les horloges de se retrouver.

A une époque nous avions les banquets de fin de cycle, divers bals pour fêter des nominations voir même le symposium mais en y pensant cela fait vraiment longtemps que rien n’a eu lieu en ville.

Vous êtes actuellement le seul ordinant Symbiosé en poste, que diriez vous de prendre ce projet à votre compte ?


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Hohen

Le Dhiwara 8 Manhur 1511 à 21h13

 
Le seul symbiosé ? Dans mes souvenirs avih Umbre l'est toujours. Mais il est vrai qu'il est plutôt...silencieux. Absent ? Enfin soit, je suis Ordinant. Je sers la Confrérie.

Célébrer la reconstruction. La survie d'une faction que beaucoup détestent. Pied de nez au S'sarkh et à Syfaria.
Enfin, surtout une occasion de faire la fête à la façon Confrère.

Bi...bien entendu avih Edaregord.

Je réfléchis un instant.

Si..si je ne pouvais p..pas, je ne serai pas là à vous faire perdre votre temps.

Ne jamais contrarier un magicien, c'est la troisième règle de survie. Ou la deuxième, je ne sais plus. Je ne vois toujours pas le lien entre le poste d'Oeil du Poinçon et cette volonté festive. Totalement désintéressée cette demande ? D'ordinaire, c'est justement à nous d'organiser ces évènements. Mon estimée supérieure étant à l'autre bout du monde accompagnée du petit Crooot et du grand Antiorn, il ne reste plus que l'improbable Agliacci et de l'ordinaire Ordinant.

Je suppose que je réfléchis trop. Obéir. C'est tout.


Avez-v..vous des souhaits particuliers avih Edaregord ? Une idée ? Un thème qui vous est cher ? D'éventuelles restrictions ?

Tâchons d'être professionnel et scolaire, un petit cahier des charges comme base de travail. Je me laisse tenter rapidement par le thé. Brûlant, le goût est cuivré, fortement parfumé, je parierai sur un thé de l'Ordre mais on dirait sans carnine. Il me replonge une dizaine d'années en arrière.

 
Edoar Edaregord

Le Luang 9 Manhur 1511 à 14h16

 
Le nelda adresse un sourire innocent à l’ordinant.

Des désirs particuliers ?

En fait non. Si vous acceptez le projet, vous êtes sans aucun doute mieux placé que moi pour décider de tout sans compter que des personnes comme dame Agliacci ont un gout bien plus sur que le mien.

Et puis d’ailleurs, ce n’est aucunement mon rôle de vous demander d’organiser ce type d’évènement. En toute honnêteté, je me suis levé ce matin avec cette idée en tête et il m’a semblé intéressant de vous la soumettre. Après si vous la reprenez à votre compte, inutile de parler de moi à Krym ou à ma sœur quand vous leur demanderez leur autorisation.

Car clairement cela ne pourra voir lieux que si les autorités compétentes sont d’accords avec votre idée et surement pas parce que l’œil du poinçon vous a demandé de le faire.


Finissant une première tasse, le mage continue.

Donc aucune idée précise sur le thème et aucune restriction pour ma part tant que cela reste dans le cadre stricte des lois de la confrérie. Je vous souffle juste une idée qui me semble intéressante de façon désintéressée.

Puis s'en resservant une seconde il conclue.

Excellent ce thé de l’ordre, même s'il devient presque impossible d’en trouver à Arameth de façon honnête…

Je ne sais pas si vous êtes amateur, mais j’évite de rajouter la traditionnelle carnine et à la place je mélange un peu de crychtiam, et des pétales de Fleur de Fiel. Cela permet d’améliorer la circulation du mana dans le corps. Cela devrait vous donner une sensation de plénitude après quelques minutes.


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Hohen

Le Luang 9 Manhur 1511 à 21h31

 
Je prends quelques notes d'une oreille distraite. J'ai un petit carnet avec une palanquée d'idées que j'ai récolté un peu partout, au détour d'une conversation à l'Amphi. Mon attention revient quand j'entends l'Oeil aborder les sujets dont je venais de penser l'instant précédent. Son rôle dans cette idée et le thé...

L'espace d'un instant, je pâlis. La symbiose permet-elle une telle empathie ? Avih Edaregord, vous m'entendez ?


Oh...du..du thé de l'Ordre des Hauts Rêvants...c'est bien.

Je descends d'une traite le reste de la tasse qui me brûle la gorge mais me remets les idées en place.

Je...j'ai déjà quelques idées..

Ca brûle.

Donc...euh oui, en trois parties, hum...introduction, développement, conclusion.

Réflexion.

Sons et lumières. Odeurs et saveurs.

Je réfléchis un instant. Hormis Agliacci trop occupée, il n'y a aucun artiste symbiosé en ville. Il me faudra piocher dans le contingent non-symbiosé et une idée me vient à l'esprit. Je me surprends presque. Ce thé me rendrait intelligent ? Intéressant... Je me souviens que je suis toujours dans son bureau à parler seul.

Je vais tâcher d'élaborer un projet que je soumettrai à l'approbation d'avihia votre soeur avant d'en parler à avih Krym pour les autorisations nécessaires.

 
Edoar Edaregord

Le Matal 10 Manhur 1511 à 14h26

 
S’il entend les pensées d’Hohen le nelda n’en laisse rien paraître et semble continuer la discussion comme si de rien n’était. C’est avec joie qu’il voit l’ordinant commençait à se prendre au jeu, visiblement l’idée semble ne pas déplaire au Luhtier.

Bien tout cela me semble excellent Avih, j’ai hâte de voir ce que vous allez nous concocter ! Si bien sur votre projet est accepté.

Et sinon qu’est ce que vous devenez ? Est-ce que l’époque où vous œuvriez avec le docteur pour percer les secrets de notre monde vous manque ?


Si le nelda ne formule aucune offre, son regard et le sourire qui l’accompagne, semblent dire tout autre chose.

Sinon, j’avoue que j’ai été extrêmement impressionné là dernière fois que je vous ai croisé en ville. Arme, gants du pratiquant, armure, j’avoue que j’ai mis pas mal de temps à vous reconnaitre !
D’ailleurs au sujet de vos gants, même s’ils me semblent plus gênants qu’utiles pour vous parler sincèrement, si vous désirez quelques enchantements supplémentaires, n’hésitez pas à me solliciter.

De même si vous vous êtes mis à la sorcellerie comme votre équipement semble l’indiquer. Il me reste un modeste anneau de quintessence dont je ne fais rien et malgré mes nouvelles fonctions il m’arrive encore de faire quelques copies. Donc n’hésitez pas surtout que cette proposition est tout aussi désintéressée que la précédente. A l'occasion, vous auriez donc tord de vous en priver.


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Hohen

Le Matal 10 Manhur 1511 à 15h21

 
Je hausse un sourcil inquiet.

Euh…non non avih Edaregord…pas du tout.

Nerveux.

Une simple épée courte pour apprendre les bases de l’escrime de mes aïeules mais je crois être dépourvu du moindre talent. Ces gants m’ont été donnés par un ami de la famille versé dans les arcanes qui a officié longtemps au Limonaire avant de prendre sa retraite, avih Hektion.

Un instant.

Je…enfin, je n’essaye surtout pas de paraître impressionnant. Ja..jamais, au contraire. Je ne suis qu’un ordinant, pas un magicien ni un guerrier.

Ou alors le plus mauvais sur Syfaria comme le pensait mon père.

Je…je crois ne pas avoir ce qu’il faut pour comprendre la magie.

J’en suis sûr même. Ca me dépasse. Et de loin. Une armure de cuir sans aucun enchantement, un circlet de guide et une paire de bottes normales, étais-je si impressionnant ? Non…impossible.

Je…enfin, récemment, je suis allé à Farnya. Purement pour visiter la ville. J’aimerai visiter toutes les cités.

Pour ne pas mourir idiot.

Cet été, peut-être Jypska.

Syfaria est vaste. Il y a beaucoup..oui, beaucoup à découvrir. A apprendre.


Quant à Petrorius… Ce vieux fou a fait bien plus de dégâts sur moi qu’il ne pensait. Moins j’en sais, mieux je me porte. Mais son intervention a ouvert cette boite de Pandore de la curiosité en moi. Ne pas tout savoir, mais juste un peu plus. Désormais, me voilà condamné à freiner cette envie de découverte. Apprendre comment le monde fonctionne est passionnant. Mais une fois que l’on sait, où est l’intérêt, où est la suite, où est le charme ? J’ai toujours eu du mal à comprendre les chercheurs. Ne pas savoir comment fonctionne un tour de magie n’est-il pas plus intéressant que de chercher à tous prix à découvrir qu’il y avait un double-fond ou déjà un lapin dans le chapeau ?

Je ne sais pas.


Être au service d’avih Petrorius était un grand honneur. Très intéressant. Enrichissant aussi. C’est un bon maître.

 
Edoar Edaregord

Le Merakih 11 Manhur 1511 à 01h04

 
Le nelda écoute l'ordinant se révéler un peu plus. Qu'il est dur de tirer les vers du nez de ce larron là. Quand Hohen arrive au complet du voyage, Edoar ne peut que acquiescer. Combien de fois n'a t'il pas entendu cet appel du voyage ?

Si l'ancien chambellan est lui même allé crapahuter dans les montagnes de Farnya il y a quelques mois c'est tout simplement parce que lui même a entendu un appel similaire.


Farnya, effectivement c'est une belle ville, la seule que j'ai vraiment visité à vrai dire donc je ne peux que vous rejoindre sur ce désir de voyage.

Mais laissez moi vous dire une fois de plus mon cher Hohen que votre modestie ne vous rend pas honneur. Vous portez une lame pour apprendre l'escrime, des gants de praticien des arcanes et une armure et cela vous va plutôt bien et je pense sincèrement que ce n'est pas anodin. Interrogez vous sérieusement et osez me dire le contraire ?!

Je ne vais pas vous mentir, et je ne ferai pas l'erreur de vous prendre pour un imbécile, ma sœur m'a trop mis en garde contre vous et cet aspect "peur de tout" qui vous permet de dissimuler une intelligence bien réelle.

Vous m'intéressez, vous avez su démontrer votre efficacité au coté de Pétrorius, vous savez garder des secrets et vous êtes discrets. Autant de qualités essentiels pour moi. De plus excusez moi du peu mais un symbiosé de votre age est dans tous les cas tout sauf inoffensif, même si vous vous acharnez à vouloir démontrer le contraire.

Vous avez beau clamer à la terre entière que vous avez peur de tout, je vous assure que vous êtes maintenant taillé pour encaisser des coups durs....

Et inutile de me répondre un :

"si vous le dîtes Avih Edaregord" en bégaillant personnellement cela ne prend pas.

Du coup laissez moi vous faire une proposition qui n'attend pas de réponse maintenant. Je souhaite que vous travailliez à mes cotés sur certains sujets essentiels à la confrérie, si vous acceptez, vous obtiendrez des réponses à une partie de vos questions, si vous refusez je ne vous en voudrai pas et je ne vous tourmenterai plus.

Par contre je préfère vous prévenir, accepter ma proposition a un prix. Un prix que Pétrorius refusa de payer à mon grand regret et ce prix c'est la compromission de vos principes moraux au profit des objectifs de la confrérie...

Le nelda le regard vissé sur celui de l'artiste conclue.

Le choix vous appartient.


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Hohen

Le Julung 12 Manhur 1511 à 11h24

 
Décidément. Des années à rester dans la douce et sécuritaire ignorance. Une année de symbiose et me voilà un pied dans les secrets retors et tordus. Petrorius, vieux fou, quelle malédiction m’avez-vous laissé ?

Je baisse les yeux.


Je…je vois.

Formule bateau pour meubler. En fait, je crois être encore plus dans le brouillard. Et pourtant, je comprends un point. La raison du départ si rapide de Petrorius. Il s’est perdu dans les profondeurs de ce qu’il soulevait au fur et à mesure. Ses recherches n’illuminaient pas les ténèbres, elles ne faisaient que les accentuer. La dualité « ombre et lumière » dont m’avais parlée mon estimée supérieure lors de mon embauche. A l’époque, avih Kaprüt était l’ombre et j’étais lumière. Depuis, j’étais seul. Désormais, devais-je m’affranchir de cette unicité, devenir dualité ? Avec les risques que cela comporte. Avec les découvertes que cela implique. Plonger plus profondément dans la vérité du monde qui m’entoure ? Perdre mon innocence, ma candeur et mon ignorance tranquille ? Perdre les valeurs inculquées par mon éducation rigoriste ? Servir la Confrérie est bien sûr mon rôle, mais dois-je le faire ainsi ? De cette façon ? Aliénant mes peurs, mes réserves et mon auto-censure chronique depuis presque quatre décennies ?

Je n’ai qu’un pied dans la tombe, c’est le moment de choisir. La situation d’équilibre instable n’est pas viable, ni à court, ni à long terme. Servir la Confrérie, mais de quelle façon ? Outrepasser mon rôle et nature pour atteindre cet objectif ? Ses objectifs ?

Les questions se bousculent dans ma tête. J’en souffre. Où est la plénitude tant attendue ?

L’échappatoire reste dans le délai. Il n’attend pas de réponses maintenant. Alors soit, j’obéirais sur ce point là.


C..ca être proposition très généreuse avih Edaregord.

Dans un souffle.

Je vais y réfléchir.

Obéir aux ordres. A quel prix ?

 
Edoar Edaregord

Le Julung 12 Manhur 1511 à 23h36

 
Acquiesçant pour montrer qu'il comprends la réponse toute en indécision de l'artiste, Edoar conclue donc l'entretien.

Mon cher, je vous mentirais si je disais que je ne comprends pas votre prudence. Réfléchissez, vous semblez être poussiéreux de raison plus que de passion.

Ma proposition est faite et je vous ai parlé de ce projet, dès lors, n'hésitez pas à revenir me voir si d'aventure vous voulez reprendre cette discussion à l'endroit où nous la laissons aujourd'hui, ma porte vous est ouverte.

Du coup à moins que vous n'ayez un autre point que vous souhaitiez aborder, je crois que nous en avons fini.


~Edoar Edaregord œil du poinçon~
Frère de la superbe nelda célibataire qui a gagné le concours de poésie d'Arameth


 
Hohen

Le Vayang 13 Manhur 1511 à 12h00

 
J’observe et me tait. J’y réfléchirai mais ma décision semble prise. Je suppose avoir des qualités. Mais le courage n’en fait pas partie. Je sais. Il y a d’autres poussiéreux plus efficaces, plus courageux, plus intelligents. Ils ont leur rôle. J’ai le mien. Rester dans la lumière et l’ignorance. Je me ferme des portes. Un mal pour un bien.

Je..ne voudrai pas vous retenir davantage avih Edaregord.

Je me lève de mon tabouret et le range dans un coin machinalement. Je m’incline vers l’œil et quitte la salle, refermant la porte derrière moi. Je ressors lentement, la tête lourde, tâchant toutefois de me concentrer sur cette idée de festivité.

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