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Caravansérail du poinçon

En toute discrétion: une opération plus délicate que prévue.

Où deux jeunes baillis planifient la destruction des cristaux d'effluves, avec l'aide d'un membre du Vitrail.
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Sujet lancé par Nay Saniden
Le 08-05-1511 à 07h34
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Posté par Narrateur,
Le 28-06-1511 à 00h58
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Nay Saniden

Le Dhiwara 8 Manhur 1511 à 07h34

 
Nay regrettait presque qu'on leur ait confié leur première mission d'importance. Kadj et lui auraient mille fois préféré suivre Takeon Cumulos dans le désert d'Amody, même si en ce qui le concernait il voyait dans ses sables le pire endroit de Syfaria.
Même si le truculent et déroutant confrère, désormais leur supérieur direct, avait accepté de bonne grâce de retarder sa petite excursion.
Vivement que ce travail important certes mais ennuyeux au possible soit terminé. Le plus démoralisant étant que ce n'était pas eux qui avaient cela en main mais le maître d'œuvre des travaux et ses ouvriers...

Nay trouvait un réconfort dans l'idée que ce qu'ils s'apprêtait à faire comprenaient une part cachée dont les autres confrères ignoraient tout. Il avait suivi avec une grande satisfaction les échanges sur le consensus au sujet de ces fameux cristaux auxquels pour sa part il ne connaissait rien.
Voir certains plus expérimentés et anciens que lui dans la Confrérie comme dans la symbiose rager de se voir interdire une action pour des raisons dont ils ne soupçonnaient pas toute la portée, cela était pour lui une preuve qu'il commençait doucement à pénétrer les arcanes de cette faction qui le fascinait plus que jamais.
Surtout depuis ce que leur avait révélé l'Œil...


*** Le bailli se leva en entendant Kadj approcher. Il y avait un autre pas à côté du sien et il devinait de qui il s'agissait. Celui qui avait été désigné comme maître d'œuvre, tout commencerait avec lui. Il était temps de se mettre au boulot, les travaux seraient lancés le jour même... ***


Je suis là, je vous attendais.

 
Kadj

Le Dhiwara 8 Manhur 1511 à 17h48

 
*** La mission allait enfin bientôt commencée, Kadj attendait cela impatiemment, par la suite si Say et lui auront été assez rapide, ils pourront aller dans le désert pour une grande "partie de chasse". Mais bon, ce n'est pas une raison pour bâcler cette mission, surtout celle la ...
***

Nessa dit :
Enfin on va commencer ...



Ouais, tien Nay est déjà là, comment va-tu ?





 
Nay Saniden

Le Dhiwara 8 Manhur 1511 à 20h34

 
Très bien, merci. Salut à vous deux.

Avant toutes choses, je crois qu'il faut commencer par savoir où nous allons aller. Surveiller les travaux au milieu des sables ou en plein Souk sont des choses bien différentes.


*** Nay s'écarte, dévoilant la table derrière lui. Une carte y est étalée. ***


Il y a six amas notables, ainsi qu'un amas plus petit proche de la bibliothèque du Suaire et qui par décision du Chambellan d'Arameth, ne sera pas l'objet de destruction pour l'instant.

Voici les six amas en question:

- un gros tout près d'ici, près de la fontaine;
- un autre de taille semblable dans les Faubourgs;
- un de taille moyenne dans le quartier du Luth, à mi-chemin entre l'Amphithéâtre et la Bibliothèque de l'Horloge;
- un également de taille moyenne au nord, celui des sables;
- un petit à côté du Souk;
- un petit enfin à côté des entrepôts.

Le dépôt des cristaux découpés se fera justement dans cet entrepôt tout près, juste là.

La direction des ouvriers et artisans, c'est l'affaire du maître d'œuvre. Celle des gardes, la nôtre à Kadj et moi. Ce qu'il nous faut maintenant décider, c'est dans quel ordre nous allons nous occuper des six amas. Je ne sais pas si l'ordre est vraiment important mais nous deux devons savoir à quoi nous préparer dès maintenant. Et également le temps que cela prendra pour chacun d'eux ou au moins la durée totale des travaux. Si bien sûr c'est possible de le savoir... Pour toutes ces questions, je vous laisse répondre avih.


*** En disant cela, Nay ne s'adresse pas à son collègue mais à la troisième personne présente dans la pièce, celle qui va jouer le plus grand rôle dans cette première phase des travaux de reconstruction de la Perle. Quelqu'un qu'ils connaissent bien pour lui devoir déjà de précieux services mais qui fait un métier très différent du leur... ***


 
Fontanas

Le Luang 9 Manhur 1511 à 09h58

 
Aysh' les ami! Ca fait un baille depuis notre dernière rencontre? La dernière fois on courait à travers les rues et maintenant on va les nettoyer... A croire qu'on va réparer le merdier qu'on a foutu ?

Bon alors, c'est vrai qu'a du taff, les gars. On m'a fournit une équipe d'ouvriers compétents qui feront la majeur partie du boulot. Certains s'occuperont de la découpe des amas sous forme "transportable"... Après les gros bras s'occuperont de l'acheminement des matières vers l'entrepôt principale près du souk si j'ai bien compris!

Et vous deux, et bien vous vous occuperez d'ouvrir la voie aux transports afin que tout se passe sans encombre. Mais bon à mon avis, y'a pas grand monde qui viendra foutre le brin.

Ah mon avis, faudrait déjà commencer par débarrasser la ville de tous les cristaux qui gênerait la circulation vers l'entrepôt! Ça serait le comble d'être bloquer par ce qu'on essaye d'enlever! Dégageons donc l'accès à l'entrepôt dans un premier temps...

Ensuite, j'ai eu vent que l'maire voudrait remettre de l'ordre dans les faubourgs afin de réparer l'fatras commis par le tark'n'al! J'sais pas trop combien de temps tout ça va nous prendre... Alors, j'vais voir les gars pour leur dire de commencer à nettoyer les petits amas, histoire de se faire la main!

Disons que demain matin, on aura peut être une première charrette à acheminer? Qu'en dites vous ? Par contre, deux baillis pour aider aux transport, vous pensez pas que ca fait trop ?


Fontanas, marchand de comptoir d'Arameth, Forgerêve invétéré maître en armes, armures, bijoux et autres merveilles

La vie, on est toujours à pester contre elle et quand elle nous quitte, on râle.

 
Nay Saniden

Le Luang 9 Manhur 1511 à 11h12

 
C'est la mission qui nous a été confiée donc nous ne pouvons pas vraiment faire autre chose ni l'un, ni l'autre tant qu'elle n'est pas terminée. Mais je suis un peu d'accord avec vous...

En tous cas nous ne serons pas constamment deux avec vous. L'un de nous s'absentera pour d'autres tâches, le matin notamment.

Donc si je comprends bien, vos hommes vont commencer par les petits amas et dégager l'accès à l'entrepôt mais ensuite direction les Faubourgs ? C'est bon à savoir car ce quartier ou plutôt les ruines de ce quartier sont devenues aujourd'hui un vrai labyrinthe.

Je crois que vous avez à faire alors si vous n'avez pas d'autres questions, avih, je vais vous suivre pour noter les différents endroits où vos ouvriers travaillent. Kadj a déjà commencé à réunir nos hommes, je crois, il mettra en place des gardes autour de chaque amas. Même si cela devrait se passer très tranquillement, comme vous le dites, il ne faut pas être trop sûrs de nous. J'ai quand même remarqué que ces cristaux intéressaient beaucoup de monde et je ne veux pas que certains en profitent pour venir y mettre leur nez, ces travaux doivent être faits le plus rapidement possible pour que la vraie reconstruction commence enfin.


 
Kadj

Le Luang 9 Manhur 1511 à 13h00

 
Yo Fontanas, sa fesait longtemp en effet.

Effectivement, l'appel de nos hommes à été faits, et normalement ils sont déja à leur poste, avec des consignes précises.



 
Fontanas

Le Luang 9 Manhur 1511 à 22h58

 
Très bien les amis. Je crois que le travail ne manque pas. Nous partons sur le principe que je supervise les mises en place de cargaison après démantelement des amas. Puis je vous contacterais à chaque fois qu'une cargaison devra être acheminé!

Et bien, j'vais voir les gros bras qu'on m'a fournit et les faire suer un peu !


Fontanas, marchand de comptoir d'Arameth, Forgerêve invétéré maître en armes, armures, bijoux et autres merveilles

La vie, on est toujours à pester contre elle et quand elle nous quitte, on râle.

 
Fontanas

Le Luang 9 Manhur 1511 à 23h00

 
Fontanas s'était dirigé vers les entrepôts du vitrail. Là une équipe de plusieurs hommes l'attendait à la carrure souvent imposante, portant masses, marteaux et pioches, suivi d'une file de chariots vides et de solides gaillards.

Fontanas demanda à certains tydales d'apporter des caisses et de les disposer en escalier au milieu des personnes, grimpa au sommet pour compenser sa taille que certain aurait jugé comme petite. Malgré cela, c'était lui que les poussiéreux était en train d'écouter.
Les ordres étaient claires, des équipes de géologues ou de personnes avec un minimum de connaissances dans l'extraction de minéraux devaient se diriger vers des sites de démantèlement afin de nettoyer les abords de l'entrepôt et faciliter la circulation dans la zone pour les prochains convois mais aussi pour la confrérie.

Les amas devaient être démantelé en forme transportable tout en conservant une taille minimum afin de ne pas trop dénaturer l'aspect originel de la pierre... Mais ce n'était que de simple amas de roches à l'apparence presque calciné dans laquelle des petits amas de cristaux brillant étaient incorporé...

Plutôt que de laisser libre champ poussiéreux, Fontanas décida de réunir tous les gars autour d'un premier amas afin que chacun puisse voir la méthode de travail et déterminer quelles étaient les méthodes les plus efficaces pour réduire ces sombres cailloux en de jolies petits blocs parfaitement alignés.

Après plusieurs essais, les mineurs se rendirent rapidement compte que la roche n'était pas si solide mais plutôt d'un aspect quelque peu friable. Les coups de masses n'était donc pas le meilleur moyen pour obtenir le résultat escompté. L'usage de rivelaines permettait donc une découpe plus facile mais bientôt le bruit attira une petite foule dans le quartier marchand et certains commençaient à hausser le ton comme quoi tout ce vacarme n'était pas bon pour leur affaire


« - Hey mais qu'est ce que c'est que ce fatras! J'peux même plus causer avec mes clients avec tous vos martèlements, s'exclama un jeune tchaë impétueux
- Ha! Mon cher Halbrun, interpella Fontanas, y'en a qui bosse ici... Et sans arnaquer personne
- Ben tiens, e genre de remarque m'aurait étonné venant de ta part! Mais dit moi, t'es ruiné que t'en est réduit à casser des cailloux à travers la ville ?
- Écoute, plutôt que de cracher ton venin sur mes gars, sache que notre travail a été sollicité par notre cher maire.
- ...
- Et si t'as un problème, tu peux directement aller lui souffler dans les moustaches ? ... Bizarre, j't'entend plus Halbrun.
- ... Ouais, ben si tes gars pouvaient se dépêcher... Tu te rends bien compte que c'est pa sbon tout ça...
- On fera aussi vite qu'on pourra tant que personnes viendra nous harceler... »


Tout au long de la journée, les ouvriers s'entrainèrent sur les petits amas, apprenant rapidement les erreurs à ne pas commettre, adaptant leur technique d'extraction de minerais au démantèlement des cristaux, les plus lents se faisant parfois souffler dans les bronches par ce vieux Fontanas mais dans l'ensemble les choses allaient bon train et rapidement un premier convoi était prêt à partir.

Les deux baillis furent solliciter pour assurer la garde du transport jusqu'à l'entrepôt malgré la proximité de ce dernier. Des ordres avaient été donné en ce sens et Fontanas ne voulait pas désobéir aux règles de Krym.


*** Fontanas émit une pensée à ses deux comparses et attendit qu'ils se présentent à lui ***


Fontanas, marchand de comptoir d'Arameth, Forgerêve invétéré maître en armes, armures, bijoux et autres merveilles

La vie, on est toujours à pester contre elle et quand elle nous quitte, on râle.

 
Nay Saniden

Le Matal 10 Manhur 1511 à 06h41

 
Nay n'était pas loin, il venait des Faubourgs où il avait fait des repérages. Il était toujours pris entre le désir de parer à toute éventualité et le sentiment que de toute manière rien ne se passerait...

Me voici et Kadj ne devrait pas tarder, il n'était pas avec moi. Ce convoi n'est pas encore très gros, les gardes présents ici suffiront. Alors, ces cristaux se taillent facilement ou difficilement ?

 
Kadj

Le Merakih 11 Manhur 1511 à 15h00

 
*** Kadj arriva vers le groupe tout en sifflotent gaiement . ***


Haaa fait du bien d'être le supérieur pour une fois, oui donc je disais tous nos hommes sont en places et voilà quoi, à vos beaux artisans de faire le reste Fontanas, tien d'ailleurs tout ce passe bien ?


 
Fontanas

Le Merakih 11 Manhur 1511 à 16h54

 
*** Fontanas avait entrepris de discuter avec avih saniden sur les premières démarches qu'il avait entreprit quand le second bailli arriva. ***


Ah, ben comme tout le monde est là, je vais faire un petit topo sur l'avancé des travaux. Actuellement nosu ne rencontrons pas de réelle difficulté.

Par contre, la première cargaison aura sûrement connu des pertes... Les hommes se sont principalement entrainé à démanteler les cristaux qui sont, ma foi, assez friable... L'extraction est donc assez facile mais aussi délicate pour extraire des morceaux de taille conséquentes et avec une forme qui permet un transport ... diront nous facilité !

Actuellement, les gars avancent bien quand même, ils ont nettoyé une bonne partie des alentours de l'entrepôt, les inspections des ruelles, de certains entrepôts et des maisons se passent sans trop de problèmes!

Après tout ça, je pense que les gars iront du coté des faubourgs... Par contre la bas, y'a des cristaux de taille plus conséquentes, j'espère qu'on aura pas trop de problèmes...

Donc messieurs, un premier transport est disponible. Les charretiers attendent vos ordres juste sur la place d'à coté.


*** Fontanas montra du doigt le bout d'une ruelle ***


Donc si tout est en ordre, je vous laisse la tâche d'aller leur dire quoi faire pendant que je vais inspecter la finition des travaux dans le coin !

Fontanas, marchand de comptoir d'Arameth, Forgerêve invétéré maître en armes, armures, bijoux et autres merveilles

La vie, on est toujours à pester contre elle et quand elle nous quitte, on râle.

 
Nay Saniden

Le Vayang 13 Manhur 1511 à 15h47

 
Nay revenait de l'entrepôt avec Kadj. Ils avaient fait connaissance avec l'équipe d'artisans chargée de tailler les cristaux bruts dans le plus grand secret et appris quelques informations qu'on ne leur avait pas forcément données de prime abord... Nay aperçut Fontanas, auquel il voulait parler avant qu'ils fassent un saut au Poinçon.

*** Il émit une pensée dès que le maître d'œuvre eut terminé ce qu'il disait à deux ouvriers en pleine découpe de cristaux au ras du sol, dernières traces de ce qui avait été un amas de taille mineure. ***


Nous vous cherchions, Fontanas. Le premier transport a été entreposé et les ouvriers ont déjà du revenir à vous, nous nous sommes attardés là bas pour régler un détail. Je voulais savoir deux choses: y aura-t-il plus d'un autre transport ce soir et pouvons-nous envisager d'attaquer les cristaux des Faubourgs avant la fin de la journée ou seulement demain matin ?

 
Fontanas

Le Vayang 13 Manhur 1511 à 17h15

 
*** Fontanas était en train de discuter avec un contremaitre lorsqu'il reçu la pensée du bailli. ***


Ah! Justement vous tombez bien, on vient de m'informer que la zone aux alentours du souk avait été nettoyé. Ayant prévu que cela allait arriver rapidement, j'ai fait partir un détachement de mineurs dans le quartier des faubourgs afin de délimiter des zones de travail et m'indiquer le délai qu'il faudra pour araser ce quartier!

Je vous tiens au courant dès que j'suis aller voir mes gars


*** Fontanas indique au contremaitre des points sur une carte : ***

« - Donc ces points, là, ici et encore là ont été totalement nettoyé et l'ensemble des cristaux démantelés et transporter aux entreponts
- Oui, c'est ça. Pas de problème majeure rencontré si ce n'est des petites ecchymoses lorsqu'un bloc est tombé sur un charretier
- Bon, il ne sert à rien de se presser. Les cristaux sont là depuis un bout de temps et je ne veux pas ramener une équipe en lambeaux. A l'avenir, dites leur de faire attention même si cela doit leur prendre plus de temps!
- Très bien, il en sera fait comme ça.
- Bon je vais voir du coté des faubourgs. Je vous laisse finir l'inspection sur les finitions et vous me rejoignez »


*** Sans plus attendre, Fontanas range quelques cartes qu'il empoigner et fourre dans son bardas puis se dirige d'un pas rapide vers son nouveau lieu de supervision. ***


Quelques heures plus tard aux alentours de quelques bâtisses en ruine, le petit Tchaë se rapproche d'un groupe d'individus des plus costauds.

« - Aysh mes braves ! Alors, l'inspection préalable est elle finit ou bien avancée ?
- Ben ... hmmm ... Comment dire ...
- Allez fait pas ta timide, qu'est ce qui se passe
- Les faubourgs sont un véritable labyrinthe... Entre les maisons effondrées, les ruelles dans un état lamentable, la multitude de débris, les charrettes et les équipes vont avoir un mal fou à se déplacer... Mais le pire... C'est lkes taudis qui se sont formés... Y'a pas mal de personnes qui veulent pas trop qu'on aille farfouiner dans 'leur" quartier! Impossible donc de vérifier la présence de cristaux... Donc au final on a pour l'instant réussi à inspecter 25% de la zone...
- QUOI! 25% seulement! Vu la taille des faubourgs, ca veut dire qu'il reste un putain de boulot! Bon avant tout il faudrait pouvoir assurer l'accès à tous les recoins de la zone ainsi que votre sécurité. J'vais voir ça avec les baillis... Pendant ce temps, et bien travailler de concert avec les charretiers pour déblayer les rues et bazarder moi tout ça à cette bonne vielle Amody!
- Dac' chef. Allez les gars, vous avez entendu le chef, au travail et lésiner pas sur la quantité de sueur! »


*** Fontanas transmet rapidement une pensée aux représentant de l'ordre afin d'envisager une solution pour tous ces taudis. ***


Avih le maire et vous autre baillis... J'ai un problème plus qu'épineux dans les faubourgs... Des taudis se sont formés dans les décombres de ce qui était jadis nos faubourgs... Des poussiéreux peu aimables s'y sont installés et refusent l'accès de "leur" quartier à mes ouvriers. Je n'ai ni le nombre de personnes suffisantes et encore moins l'autorité de leur demander de ... bouger? ... ou de nous laisser faire en toute sécurité... Donc je vous demande aides et conseils !

Fontanas, marchand de comptoir d'Arameth, Forgerêve invétéré maître en armes, armures, bijoux et autres merveilles

La vie, on est toujours à pester contre elle et quand elle nous quitte, on râle.

 
Kadj

Le Vayang 13 Manhur 1511 à 20h23

 
Kadj arriva en courant devant Fontanas, légèrement exténué d'ailleurs il s'adossa contre un mur et essaya de reprendre son souffle ..

Ha ... ha...Font...anas...


Nessa dit :
Reprend ton souffle abruti quelle idée de courir ainsi d'un bout à l'autre de la ville .



RHaaaaa, ouf bon alors ...j'ai envoyé.. le message aux autres ... on verrat bien les solutions adéquates ...


 
Nay Saniden

Le Sukra 14 Manhur 1511 à 16h31

 
Nay s'était beaucoup moins pressé que son collègue. Il avait pris le temps de répondre à la pensée de Fontanas en n'oubliant pas de la transmettre à tous les destinataires, ce qui était pour lui un moyen de montrer son application dans sa mission... Ou pour parler plus sobrement, de se faire valoir.
Il avait également bien choisi ses mots, comme à chaque fois qu'il s'exprimait devant d'autres confrères symbiosés et cela que ce soit par la parole ou la pensée. Il s'évertuait à faire croire qu'il parlait naturellement alors que depuis des semaines, il mettait un gros effort sur son vocabulaire et sa maîtrise du langage. S'ils avaient pu lire dans son esprit la façon dont les phrases se formaient de prime abord, ils l'auraient trouvé bien moins posé et sûr de ses mots qu'il le paraissait.
C'était là toute la différence entre Kadj et Nay, proches par l'histoire et le profil, totalement opposés par la manière d'être. Là où l'un laissait parler son naturel, l'autre ne cessait de se contrôler.
Prendre son temps eut cependant un effet des plus bénéfiques: Nay ramassa une flopée de baillis sur son chemin, alertés par la pensée de Kadj. Ce fut une petite armée ou, pour être plus raisonnable, une grosse escouade qui rejoignit finalement celui-ci et Fontanas.


Je suppose que le plus urgent pour vous est de faire un, je ne sais pas comment on dit ça, un "état des lieux" c'est cela ? Kadj et moi allons répartir les autres baillis entre vos hommes, ils les escorteront. Il ne s'agit que d'accéder aux ruelles et aux ruines sans rien bouger, une escorte légère suffira.

Je prends quatre baillis avec moi et tu viens aussi, Kadj, ça te va ? Puisqu'on a nos arcs et des flèches, tous les deux, autant rendre visite tout de suite aux "habitants" du coin tu crois pas ? Je veux voir si ce sont des confrères ou des étrangers et parler un peu avec eux. Juste histoire d'avoir une meilleure idée de leur nombre, leur répartition dans les ruines, bref la situation ici. Ensuite ce que je te propose, c'est qu'on prenne un pâté de ruines et qu'on expulse tous ceux qui sont dedans en faisant le plus de bruits possibles. D'un côté on risque de se prendre des pierres mais de l'autre ça enverra un message aux autres.
Je ne veux pas qu'on se comporte comme des rejetons évidemment mais il ne faut pas se faire d'illusions: il faudra être brutal les premières fois pour que le reste des gêneurs parte en douceur. Qu'est-ce que tu en dis: ça te va, tu veux ajouter des points ou tu penses carrément qu'on doit s'y prendre autrement ?


 
Kadj

Le Sukra 14 Manhur 1511 à 18h06

 
*** Une troupe de personne arriva et à leur tête Nay . ***


Hou t'a du monde toi,on, non sa m'a l'air correcte, un petit peu de diplomatie ne m'aurais pas dérangée mais une "opération coup de poing" n'a pas l'air si mal que sa.

On y va quand tu veux, du moins après que nos baillis soit placés.



 
Nay Saniden

Le Dhiwara 15 Manhur 1511 à 11h15

 
Nay eut tôt fait d'adjoindre deux ou trois baillis à chaque groupe. Plus que de simples gardes, certains étaient des vétérans expérimentés qui connaissaient assez le travail dans les Bas-Fonds pour ne pas trop se laisser surprendre par ce nouveau terrain: le labyrinthe des ruines du Faubourg. Car il s'agissait bien d'un véritable labyrinthe et ils n'allaient pas tarder à s'en rendre compte.

*** Nay se tourne maintenant vers les quatre baillis qui vont les accompagner lui et Kadj. ***


Vous savez que c'est nous deux que le Chambellan d'Arameth a chargés de conduire cette opération. Nous ne nous sommes encore jamais vraiment aventurés dans les ruines et ça a l'air d'être clair qu'on ne sait rien de ce qu'il y a dedans. Nous ne serons pas à votre tête sur ce coup donc, on est six baillis en patrouille dans le coin et celui qui a une idée le fait savoir aux autres. Le tout est d'observer, de faire des rencontres éventuellement, de se faire une idée. On reviendra à la charge en plus grand nombre ensuite, là on doit déjà savoir à quoi on a affaire.

*** Les baillis hochent la tête, la patrouille peut commencer. ***


Rapidement, ils entrèrent en contact avec les "habitants" de ce quartier résidentiel né de la destruction de celui qui le précédait. Des regards en coin, voire franchement malveillants. Mais rien de plus, leurs armes et l'insigne sur leur poitrine changeaient la donne. Et dans ces ruines, les rumeurs couraient comme de l'eau dans un caniveau: tout le monde se doutait que leur visite avait un rapport avec le mauvais accueil fait aux ouvriers.
Ils attendirent d'être suffisamment enfoncés dans les ruines. Ils pouvaient déjà écarter ce qui avait tous été leur crainte dès le début: que les ruines aient été entièrement peuplées depuis l'attaque du Tark'Nal. En fait les taudis n'étaient apparus que dans la bordure de celles-ci, ensuite ce n'était que bâtisses aussi désertes qu'éventrées, privées pour la plupart de toit d'ailleurs. Puis plus loin les ruines étaient des maisons rasées, seules subsistaient souvent les fondations et l'air plein de sable du désert se faisait sentir. Soit-dit en passant, songea Nay, il faut du courage pour vivre là dedans alors qu'on est si loin des canaux et que la chaleur est aussi étouffante. Il voulait bien que tout le monde ne craigne pas le désert comme lui mais bon...
Son propre parcours lui rendait facile de comprendre les gens qui avaient fait ce choix. Ce n'en était pas vraiment un, ils appartenaient à ceux qui par leur pauvreté, leur origine ou les deux étaient encore plus défavorisés que les habitants des Bas-Fonds. Il avait connu l'errance, savait ce que c'était qu'être un étranger partout où l'on passe, avoir faim, trop froid, trop chaud, dormir dans la poussière au milieu des rats et des détritus de ceux qui avaient la chance de posséder un toit. Cependant il n'en retirait aucune sympathie pour eux. Il savait aussi que le malheur et le besoin rendent les poussiéreux avides, sournois, violents et intolérants. Combien de fois n'avait-il pas vu des miséreux comme lui s'en prendre à plus miséreux qu'eux ? Il avait une mission et il comptait bien s'en acquitter...


*** Un nelda s'approche maintenant d'eux, l'air mauvais. Comme un des baillis le regarde fixement, sans doute autant pour voir sa réaction que pour cerner s'il est prêt à se servir de ses griffes immédiatement, il semble vouloir maintenant les éviter.
Ils lui adressent alors la parole, lui indiquant qu'ils sont là pour s'assurer qu'aucun bandit ne se cache dans les ruines. Le nelda semble légèrement moins défiant en entendant ce joli mensonge.
Ils savent très bien qu'il n'y a pas de bandits dans le coin, juste des gens qui y ont élu domicile. Des bandits ne trouveraient aucun intérêt dans un tel endroit, pas pour le moment. ***


*** Le nelda leur apprend qu'il vivait déjà ici avant et qu'il ne reste rien de sa maison.
Voyant qu'il est de meilleure volonté qu'ils s'y attendaient, les baillis l'interrogent alors sur les "habitants" des ruines. Il leur répond qu'il y a en fait là bien plus d'étrangers que de confrères et que contrairement à lui, la plupart de ces derniers ne vivaient pas ici avant l'attaque de la cité.
Tous les anciens habitants qui l'ont pu sont allés ailleurs en sauvant le peu de richesses qu'ils possédaient. Tous les commerçants et autres tenanciers n'avaient aucun intérêt à revenir dans ces ruines, ce qui enlevait déjà une bonne part de la population d'origine. Lui non plus d'ailleurs, seulement il est attaché à cet endroit.
Nay décide alors d'entrer dans le vif du sujet: ***


« Mais de toute façon, les ruines vont bientôt être rasées pour reconstruire les Faubourgs. Ce quartier va renaître quand ce sera fini... Vous préfèrerez ça d'ailleurs, non ?
- Moi ? Bah oui ce serait vraiment bien mais j'y crois pas trop... Les confrères ont jamais été des enfants de chœurs et tout ça vaut plus rien maintenant...
- Nous sommes au courant de ce genre de travaux à cause de notre travail et je vous assure que ça a déjà été décidé. Tout va être reconstruit.
- Mouais. J'vous crois, ce serait une bonne chose si un jour ça pouvait redevenir comme avant mais bon, ça se fera pas en un jour. Et ça va être la guerre, rien que pour abattre ces murs qui tiennent déjà pas debout tout seul...
- La guerre ?
- Bah oui, qu'est-ce que vous vous imaginez ? Vos avez vu personne en vous baladant ici ou quoi ?
- Vous voulez parler des gens qui se sont installés ? Ils n'auront pas vraiment le choix, de toute façon. Tout ce qui est ici va disparaître.
- Et vous pensez les chasser comme ça ? Ben je vous dis, vous êtes pas sortis de l'auberge ! C'est pas juste des vagabonds, c'est des familles entières ! Ils se laisseront pas expulser du coin comme ça... Clair que ce sont pas des gars en armes comme vous mais bon, à moins de faire un massacre vous arriverez jamais à les faire partir... Tous cas, ce que j'en dis. Ils ont nulle part où aller, de toute façon.
- Mais vous nous avez bien dit qu'ils n'étaient pas d'ici pour la plupart. Ils étaient où avant ?
- Ben j'en sais rien, sûrement sur les routes ou dans des villages paumés dont ils sont partis car les rejetons du S'sarkh leur rendaient visite trop souvent... Il y a toujours eu des gens comme ça qui passaient par ici, ils ont du voir une occasion de trouver mieux que la poussière des routes dans toutes ces ruines désertées.
- Dans ce cas, ils n'auront qu'à retourner à leur situation d'avant."

*** La froideur presque métallique que prend la voix de Nay en disant cela surprend le nelda. Il lui lance un regard incrédule puis leur souhaite bon courage et s'éloigne. ***


Ils retournèrent alors vers leur point de départ. Nay tenait absolument à tenter quelque chose avant que la nuit tombe.

Regardez, cette maison là. Elle est habitée et pourtant elle pourrait s'effondrer d'un moment à un autre, non ? On va expulser ceux qui sont dedans, on verra bien si c'est si dur que ça.

*** Faire sortir les occupants dans la ruelle à moitié défoncée - trois tchaë, deux femmes et un homme - n'est guère difficile. Ils ne vont pas résister à six gardes armés. Mais les éclats de voix qui résonnent entre les murs délabrés attirent rapidement leurs voisins. Les insultes fusent et ils ont beau annoncer d'une voix forte que c'est la loi et qu'ils n'ont rien à faire ici, sans compter qu'ils risquent de finir sous les décombres de leurs "maisons", bientôt ce ne sont plus seulement des insultes. S'étant chacun pris plusieurs projectiles, ils dégainent leurs armes et les trois archers que comptent la patrouille mettent en joue les poussiéreux qui leur font face, ce qui n'a pour effet que de décupler leur colère. La situation leur échappe rapidement... Un autre des baillis a alors une idée à laquelle Nay et Kadj n'auraient sans doute pas osé penser: il attrape le tchaë par le col et pointe sa dague sous sa gorge. ***


Si on se prend encore une pierre, une seule, son sang sera sur le pavé ! C'est clair ?

*** Le tchaë implore aussitôt ses voisins d'arrêter, un mouvement de crainte traverse l'attroupement. Les baillis profitent de ce répit pour battre en retraite rapidement, libérant leur otage après une cinquantaine de pas. ***


Ils ne dirent rien, de retour à l'endroit où ils avaient parlé à Fontanas, mais leurs visages parlaient d'eux-mêmes. Cela risquait d'être un peu plus compliqué qu'ils le pensaient...
Fontanas lui-même ne tarda pas à revenir, ils allaient devoir parler de la suite des évènements alors que la nuit tombait.


 
Narrateur

Le Luang 16 Manhur 1511 à 01h05

 
Alors que Nay Saniden se retire avec ses hommes des faubourgs, et qu’il se dirige vers l’endroit où il avait discuté avec Fontanas, il est rejoint par une autre Patrouille de Poinçon menée par le Prévôt non Symbiosé Lorik Tarador.

Ce tchae au caractère ombrageux est l’un des vétérans du poinçon, caractère de chiotte et main de fer sont deux de ses caractéristiques. Pas aussi craint que le Cumulos à son époque mais une bonne médaille de bronze parmi les croquemitaines du poinçon.

Lui et sa petite troupe reviennent également des faubourgs et il a la mine des mauvais jours. Dès qu’il aperçoit la patrouille des deux symbiosés, il se dirige droit dessus.

Bordel Saniden, Kadj, c’est quoi votre problème, qu’est ce que vous avez foutu dans les faubourgs ?

De son coté après une longue journée de travail, Fontanas s’apprête à rentrer chez lui. Il n’a pas encore eu d’échos de la mission des deux baillis, et la journée ayant été bien remplie, au pire il les verra le lendemain.

Alors qu’il s’apprête à partir, fatigué par une belle journée de labeur, il est accosté par l’un de ses collègues. Un brave Tydale du nom de Loris. Cela doit être une constante de ce début de soirée, Le forgeron note que le pauvre type a l’air d’avoir trop tiré sur la corde, il a également la mine des mauvais jours.

Excuses moi Fontanas, je pourrais te causer quelques instants, heu, en privée ?


 
Fontanas

Le Luang 16 Manhur 1511 à 09h59

 
Pffff.... P*tain de journée comme dirait certains! Les travaux n'avaient quasiment pas progresser alors que Fontanas et ces hommes avaient sillonner les ruelles dévastés toute la journée. Et pour couronner le tout, les résidents de cette zone n'étaient pas franchement aimable... Très suspicieux, plus que la plupart des confrères (c'était dire à quel point!), ils ne voyaient pas d'un très bon œil tous ces ouvriers qui rodaient autour de leurs bâtisses, amoncellement de brics et de brocs... Un bon coup de balai serait préférable

*** Fourbu par cette journée infructueuse, Fontanas s'apprêtait à rentrer chez lui lorsqu'il fut hélé par un ouvrier ***


Arghhh... Ouais, qu'est ce qui se passe encore? J'espère que c'est pas encore une mauvaise nouvelle?

*** Fontanas suivit le tydale à l'écart derrière un pan de mur, seul vestige d'une vielle bicoque, qui tenait encore debout miraculeusement! ***


Fontanas, marchand de comptoir d'Arameth, Forgerêve invétéré maître en armes, armures, bijoux et autres merveilles

La vie, on est toujours à pester contre elle et quand elle nous quitte, on râle.

 
Nay Saniden

Le Luang 16 Manhur 1511 à 15h55

 
Nay tourne vers Lorik Tarador son regard inexpressif, les sourcils légèrement haussés, tandis qu'un certain malaise s'installe entre les six baillis de la patrouille. Ceux qui suivent le Prévôt regardent droit devant eux pour leur part, l'ambiance est tout sauf détendue.

Se faire enguirlander par un supérieur n'est jamais agréable mais Nay est sûr de lui, confiant dans les capacités que lui confèrent la Symbiose et secrètement déterminé à imposer le respect à tous dans son Horloge. Et en matière de rudesse ou de sévérité, il a eu son compte durant toute sa jeunesse à la meilleure école de Syfaria.


J'ai voulu expulser les occupants d'une ruine branlante, je voulais voir si la résistance serait forte ou faible. On a été servis, on s'est fait arroser de pierres par tous leurs voisins et grâce à Baker que voilà, on a pu finalement s'en sortir sans que le sang ait coulé. C'était de vraies furies, je n'aurais jamais cru que ce serait si dur de les faire déguerpir. J'étais justement en train de penser à un moyen de nous en débarrasser. Je viens de recevoir une pensée du Chambellan d'Arameth: pour ceux qui habitaient les Faubourgs avant l'attaque, il y aura un campement de créé. Pour les autres, on doit trouver le moyen de les faire dégager.

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