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Souk du Vitrail

Errances

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Sujet lancé par Marei
Le 15-06-1511 à 05h49
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Posté par Marei,
Le 04-07-1511 à 06h16
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Marei

Le Merakih 15 Jayar 1511 à 05h49

 
Les semaines avaient passé. En son nouvel état de diplomate, Marei avait tâché d'approfondir ses connaissances linguistiques. Cela s'avérerait très certainement constructif et utile.

Mais elle se sentait s'éloigner des fondements mêmes de ce pour quoi elle devait oeuvrer. Elle perdait de vue ses objectifs. Elle perdait son énergie pourtant presque légendaire.

Pourquoi cela?

Une simple lassitude, certainement. Rien d'alarmant. Rien?

Elle haussa les épaules. Qu'y pouvait-elle?

Vêtue d'un sari carmin, elle déambulait dans les rues marchandes. Sans un regard pour les échoppes, cependant, elle fixait plutôt le sol où ses sandales de cuir s'amusaient à frapper un caillou dont le tintement rebondissant accompagnait sa marche.

Elle avait perdu beaucoup de sa splendeur. Mais surtout, l'étincelle, au fond de son regard.

Elle n'espérait plus grand chose. Trop lasse.


 
Larak

Le Julung 16 Jayar 1511 à 08h17

 
*** Le souk. Domaine des marchands et négociants de tout poil. Et particulièrement de celui, noir et luisant, du Tailleur d'Arameth: Larak!

Un élèment étranger parcourrait les rues, indifférentes à la beauté des étals. Visiblement, la demoiselle ne trouvait pas les articles à son goût.

Sa curiosité éveillée, Larak s'approcha doucement en sifflotant. Le caillou martyrisé butta contre sa botte, forçant la jeune demoiselle à lever les yeux sur l'importun. ***


Larak, Tailleur d'Arameth, à votre service!
Découvrez mes créations en suivant le fil des pensées dédiées au Vitrail!!

 
Marei

Le Vayang 17 Jayar 1511 à 00h50

 
Et effectivement, c'est ce qu'elle fit. L'importun qui avait mis fin à son rituel enfantin. La routine cassée, il fallait s'adapter, se réajuster.

Elle leva donc les yeux sur l'importun. Elle aurait pu froncer les sourcils, elle aurait pu passer son chemin, elle aurait pu sourire, mais plutôt, elle leva un regard innocent calé sur un visage inexpressif. Elle détailla quelques secondes la silhouette qui se tenait devant elle.

D'un ton las, mais poli, elle dit simplement.


Aysh'hin, avih.

L'immobilisme du nelda semblait laisser entendre qu'il lui voulait quelque chose. Aussi s'arrêta-t-elle sur place, attendant de connaître ses intentions.

 
Nay Saniden

Le Vayang 17 Jayar 1511 à 02h04

 
Nay avait eu une sale journée. Débats plus ou moins houleux sur le consensus, jeu du chat et de la souris avec une étrangère pour démêler le vrai du faux, annonce d'une enquête dans laquelle il pouvait être mis en cause, situation toujours plus épineuse avec les voleurs de cristaux, enquête sur un meurtre qui s'annonçait des plus délicates...
Le temps où les occupations lui manquaient étaient bien loin, pourtant il en serait presque venu à le regretter. Il n'avait vu dans les activités qui l'attendaient que les bons côtés: l'intérêt de confrères plus expérimentés que lui, l'implication dans la vie de la Confrérie, les mystères qui entouraient sa patrie d'adoption. Bref, tout ce qui lui avait fait supporter le voyage jusqu'à Arameth. Il aurait du également songer aux difficultés et aux risques que cela comportait.
Rien n'était facile, rien n'était donné. Il avait eu largement le loisir de l'apprendre durant sa vie passée mais il s'était naïvement imaginé qu'il suffisait de rejoindre cette faction pour qu'il en soit autrement.

C'est alors qu'il la vit. Il connaissait la superbe tydale qui flânait dans les rues marchandes, l'air de penser à rien en jouant avec un caillou. Marei, qui avait fait parler d'elle lors de sa présentation sur le consensus. Une consœur comme une autre aujourd'hui... Il eut un petit sourire en coin, il ne l'avait pas beaucoup aimé à l'époque. Maintenant pas plus mais si... Il était fatigué et l'idée de se sortir des nombreuses préoccupations qui étaient les siennes le détendit.

Mais comme il s'approchait, il vit ce marchand qui lui avait proposé une paire de bottes une fois, ce Larak, qui semblait vouloir engager la conversation avec elle. Il se fit discret, chose en laquelle il était passé maître, attendant d'en voir plus pour les inviter à prendre un verre. En voir et en entendre aussi, car de là où il était il pouvait capter tout ce qu'ils disaient. Il aurait préféré Marei seule, surtout pour ce qui l'intéressait, mais il ferait avec...




 
Larak

Le Vayang 17 Jayar 1511 à 09h54

 
*** Décidement, voilà une attitude peu commune pour quelqu'un qui se ballade dans le souk. L'air las et usé de la jeune tydale l'étonne. Il remarque son mou et en déduit qu'elle est symbiosée. Mais, bien qu'il lui semble la connaitre, il est incapable de mettre un nom sur son visage. Il lui sourit et se présente ***


Aysh' Consoeur! Je suis Larak, tailleur et habitué du souk. Et je n'ai pu que remarquer votre air triste et las...


*** Il englobe le souk d'un geste large et continu ***


Quand je vois les merveilles qui nous entoure et qui sont suceptibles d'attirer l'oeil d'une tydale aussi ravissante que vous; je ne peux que m'interoger: en quoi un banal caillou est-il plus interessant??

*** Le sourire est amical et chaleureux, tendant à favoriser la conversation. Le compliment, s'il n'en est pas moins vrai, n'a pas pour but de la charmer. C'est une simple constatation, une reconnaissance de sa beauté réelle. D'ailleurs les neldas ne draguent pas, ils sont tout sauf à l'aise avec cet aspect relationnel. N'est-ce pas?! ***


Larak, Tailleur d'Arameth, à votre service!
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Nay Saniden

Le Vayang 17 Jayar 1511 à 17h19

 
Nay leva les yeux au ciel.

Notre ami à fourrure a envie de s'accoupler, on dirait... C'est bien ma chance, je vais le déranger et du coup il va me gêner. Peut-être que ce n'est pas une bonne idée, après tout...

 
Marei

Le Sukra 18 Jayar 1511 à 08h07

 
La tydale ne souleva pas le compliment, pas plus que la question, d'ailleurs.

L'intérêt peut se tourner tant vers ce que l'on abhorre que ce que l'on aime, vers ce qui nous est inconnu ou ce qui nous est, au contraire, par trop familier. Ou encore être ailleurs que là où on le voit. Ou encore être strictement utilitaire.

N'arrive-t-il pas souvent que l'on s'intéresse à l'apprentissage d'un sujet le jour où cela s'avère nécessaire?


Mais le nelda devait que peu s'intéresser à ces propos qui tenaient plus de la philosophie qu'autre chose.

Lasse, je suis, en effet. Et de nouveaux avoirs, je n'ai besoin. Je cherche seulement à m'aérer l'esprit et retrouver la passion qui me fait défaut.

Son ton et son expression étaient demeurés égaux tout au long de sa réponse. Un ton plat, un visage sans énergie, mais sans manquer à la courtoisie. Elle ne rejetait point l'inconnu.

Elle réalisa alors qu'elle ne s'était pas présentée.


Je suis Marei, diplomate pour notre belle cité. Mais je me concentre aujourd'hui surtout à parfaire mes connaissances linguistiques afin de mieux remplir mes fonctions. Les dialectes syfariens sont nombreux...

 
Larak

Le Dhiwara 26 Jayar 1511 à 17h07

 
*** Un sourire et un hochement de tête montre que le nelda approuve les paroles de la jeune femme. Puis il la salue d'un signe de tête ***


Enchanté donc!

*** Il la regarde avec curiosité et intensité ***


Pourquoi tant de lassitude? La vie que vous menez n'est pas celle à laquelle vous aspiriez??

Larak, Tailleur d'Arameth, à votre service!
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Marei

Le Luang 4 Julantir 1511 à 06h16

 
La tydale secoua doucement la tête, regardant ailleurs.

Non, ce n'est pas cela.
Pas tout à fait.

Simplement, on ne naît pas virtuose.
La plus belle symphonie, la plus voluptueuse interprétation cache des heures énormes de travail acharné.

Parfois, ces heures peuvent paraître longues, ennuyeuses, toutes nécessaires qu'elles soient.
D'autant plus nécessaire lorsque l'on aspire à la perfection.

Cela peut certainement s'appliquer à votre travail également, je suppose.


Elle marqua une pause, observant Minath et le ciel chaud en cette saison. L'air un peu perdue. Elle conclut finalement.

Je ne sais quoi vous dire. Nous ne nous connaissons que peu. Pour ne pas dire pas.

Pourquoi cette... sollicitude?


Le geste, cette conversation, cet intérêt. Cela semble la surprendre au plus haut point.

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