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Les Dédales du Luth

L'amphithéâtre : coeur aux milles battements

Réveil en fanfare d'une Confrérie trop endormie
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Sujet lancé par Hohen
Le 04-09-1511 à 16h20
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Posté par Fontanas,
Le 12-10-1511 à 21h46
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Hohen

Le Dhiwara 4 Saptawarar 1511 à 16h20

 
Epuisé mais satisfait, je me couche tard dans la nuit. Les préparatifs sont enfin finis, tout est prêt, tout est fait. Seule me manque la conscience tranquille du sage. Et pourtant, tout est répété, prévu, chronométré, anticipé, calculé. Je ne peux m'empêcher de craindre un dérapage, une erreur, un inattendu, impondérable. Mais comme disait un autre ordinant, si on voulait un métier sans risques, on planterait des carottes. Et puis après tout, nous sommes Luthiers. L'ordre doit laisser parfois sa place à une joyeuse pagaille pour que l'Art puisse se développer.

Soit.

Le lendemain midi se passe normalement. En souterrain, nous agissons alors que nos confrères ne se doutent de rien. Un plan presque machiavélique. Parmi la population, plusieurs artistes dissimulent leurs "armes" sous de grandes capes ou des vêtements amples. Un peu plus loin, une charrette rempli d'instruments plus lourd et de déguisements. Je traverse la place camouflé, incognito pour transmettre les derniers ordres. Dans une grande bâtisse, plusieurs chars décorés patientent avant de faire leur entrée en scène. Je revois une dernière fois le plan de la ville. Nous allons les amener depuis la périphérie de la ville jusqu'à l'Amphithéâtre où ils ne pourront plus en sortir. Des quatre coins de la ville, des cortèges partiront en direction du centre avec pour seule mission d'embrigader le maximum de citoyens. Une fois dans les ruelles du Dédale, nous commencerons la seconde phase. Sans que je puisse me retenir, un sourire étrangement carnassier cisaille mon visage, mes yeux pétillent d'une lueur mauvaise, j'ai les mains moites.

Un sifflement caractéristique d'une fusée d'artifice s'élève dans le ciel. C'est le signal.


Maintenant !

*** ***


Les portes de la grande pivotent brusquement et des chars bariolés déboulent dans la rue. Au même moment, les artistes camouflés font voler leurs camouflage pour dévoiler leurs costumes extravagants. Ils attrapent les instruments de musique lancés à la volée. D'un commun accord, il entame la mélodie.

Ambiance

La place du Terreau devient vite infestée de musiciens, jongleurs, cracheurs de feu et autres membres du Luth. Tandis que certains inondent l'endroit de musique, les Luthiers au physique le plus avantageux se dispersent au milieu des passants, attrapent leurs bras manu militari et les entraine dans le cortège qui se met en branle. A coté de moi, un vieil homme refuse, a peur pour sa vie, mais le sourire enjôleur de la musicienne aux cheveux blonds comme les blés pourrait l'emmener jusqu'au bout du monde.

A trois autres endroits de la ville, le même manège inattendu s'élance avec son cortège bigarré, bruyant, vivant avec pour seul objectif de délester les passants de leur somnolence et de leur train-train quotidien. Les marchands nous regardent effarés. Ils viennent tout juste de comprendre ce qu'il leur arrive et surtout qu'ils ont perdu leur clients. Certains, quitte à avoir une journée sans affaires, joignent le défilé. Quelques artistes forment une arrière garde sensée éviter tout fuyard à force de danses et folies.

Un instant d'égarement, je regarde le ciel.


Chambellan, soyez fière de votre larbin.

Je secoue la tête, envoie une pensée rapide au consensus une fois n'est pas coutume. Je bifurque et m'engouffre dans une ruelle parallèle. Je suis au travail après tout. Et il ne fait que commencer.

Venez avihian, avihi...je vous attends de pied ferme.

Ils n'oublieront pas cette soirée de sitôt.

 
Morkreek

Le Luang 5 Saptawarar 1511 à 16h00

 
Un journée comme une autre. Une place du Terreau bourrée de marchands.
Morkreek se balade, flane, regarde les étales des divers marchands. Il s'arrête devant une étale de livres, il farfouille et en trouve un qui a l'air interêssant: "Le poinçon, cette bande d'éclopés". Le nom de l'auteur n'apparait pas, pas étonnant: on est jamais à l'abris d'une pluie de contraventions. Il lit deux ou trois lignes.
Au moins celui qui a écrit le bouquin a de l'humour.


Vous l'achetez ou le lisez sur place?

Le nelda fusille le vendeur; un vieux tydale, de ses yeux rouges.
Silence...
Le vieillard baisse les yeux.
Le caravanier est satisfait, il sourit de façon légèrement malsaine. Il demande d'une voix douce, en contradiction avec le sourire:


Combien pour ce bouquin?

3 sardoines!

Trois sardoines...Bouais, le livre avait l'air de valoir le coup, au pire il l'offrirais un Nay Saniden. Il paye le livre et le range dans son sac. Il remarque vite plusieurs personnes personnes semblant cachés des choses sous leurs vétements.
Des voleurs? Nan, ils n'auraient pas l'air si enthousiaste.
Un fusée part
.

C'est quoi ce bordel?

Musique...
Les décimels augmentent en peu de temps. Des artistes. Partout des artistes. Une invasion d'artiste.
D'un coup la foule est entrainée par les Luthiers, certains résistent, d'autres se laissent emporter. Un nelda arrive vers Morkreek et veut l'entraîner. Le caravanier va à sa rencontre.


J'ai pas besoin de toi pour bouger mon vieux.

Il éclate de rire puis se joint au cortège bruyant.
Ainsi c'était ça la fête du Luth...
Ca promettait d'être inoubliable.



Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Larak

Le Matal 6 Saptawarar 1511 à 14h11

 
*** Un étrange parfum se dégage de la ville. Larak, comme à son habitude, passe la matinée à chiner; l'aprés midi étant réservé à la confection.

Bizarrement, il remarque l'étrange comportement de certains confréres qui agissent le sourire aux lévres. Oui vraiment, cette matinée a un goût d'inédit!

Il rencontre son fournisseur préféré, un tydale aux yeux vifs. ***


Aysh' Delyan! Alors dis moi, tu as des choses pour moi?

*** Delyan sourit mystérieusement avant de glisser quelques mots à l'oreille du grand nelda. Celui-ci, sceptique, se demande si le tydale n'aurait pas perdu la tête ***


Comment ça tu prédis une journée improductive? t'es malade?

*** A ce moment là une détonation retentit, faisant sursauter Larak. Une fusée illumine le ciel d'Arameth et l'invite à la danse. Larak écarquille les yeux: lui danser? Nan mais ça va pas?!!! Il opére une prudente retraite en direction d'une ruelle, regardant des danseurs bigarés pris de folie passer avec allégresse devant lui.

Une petite voix résonne dans sa tête au sujet d'une promesse de cours de danse... ***


Larak, Tailleur d'Arameth, à votre service!
Découvrez mes créations en suivant le fil des pensées dédiées au Vitrail!!

 
Hohen

Le Sukra 10 Saptawarar 1511 à 10h30

 
*** ***


Au même instant, quelque part dans les ateliers du Suaire, le même spectacle se mit en route. Comme un diable sortant de sa boite, un autre char bondissait de son entrepôt escorté par une troupe de musiciens et de rabatteurs. Une chasse, voilà ce que c'était. Une guerre même dont l'ennemi, sournois et insidieux était le train-train quotidien, la morosité et la paresse tranquille d'une vie sans fête.

Ambiance

Cuivres, instruments à vents, à cordes, percussions. Un orchestre aussi bigarré que le Chambellan de la Diplomatie lui-même. Se heurtant aux regards endormis et réticents, le cortège outrepassait ce quotidien indigne de la Confrérie. Une jeune artiste tydale tournoie autour du défilé, jonglant avec une dizaine de cercles. La vie n'a pas toujours été facile pour elle mais elle a pu trouver une échappatoire au sein du Luth. S'oubliant et faisant oublier aux autres la réalité quotidienne, au moins pour une soirée. Elle voit un couple de vieux tchaës, inquiets, renfrognés, de petits marchands. Elle s'approche et se penche, un grand sourire sur les lèvres. Dans ses yeux brille l'excitation comme autant de promesses sur la suite. Le vieux et la vieille se noient dans cet océan émeraude. Ils y voient un monde sans S'sarkh, sans crainte, sans soucis. Ils veulent y aller, y rester. Les yeux s'éloignent, reculent vers le convoi. Seul un "venez" sort des lèvres écarlates de l'artiste. Pourtant au Luth, tout le monde la pensait muette.

Une danseuse, de paillettes et de lumière, trône au milieu du char sur un promontoire. Elle hypnotise la gent masculine. Elle sait y faire, c'est son métier, son gagne-pain. Deux magiciens chiméristes ouvrent le convoi, faisant défiler des illusions autour d'eux. Colombes, flammes ou confettis d'arkhan, l'un d'eux s'approche d'un gamin des rues et lui frotte la tête. Une sardoine en tombe. Cette pierre est bien réelle par contre.

Un nelda met ses mains en portevoix, promet milles merveilles, milles aventures. Pour les yeux, pour le coeur et pour le ventre. Ce soir, c'est le Luth qui régale et c'est Arameth qui s'enivre.

Viendez, viendez !


 
Cydine

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 18h40

 
Elles étaient là. Trois femelles alignées, regardant passer les chars. Trois beautés vénéneuses que la foule évitait, n’osant s’en approcher. Les contemplant de loin, discrètement, comme si leur splendeur était honteuse ou brûlante. Les trois fleurs venaient de Pandore et étaient inaccessibles au commun des mortels, mets réservés aux puissants ou aux élus, bijoux délicats et fragiles que seules certaines mains pouvaient un jour espérer effleurer.

La première des trois était Lionne. Une tydale à la splendide chevelure de feu et au corps élancé, à la peau hâlée et au sourire éclatant. Lionne brûlait tout ce que ses yeux ambre touchaient, embrasant la moindre étincelle de désir. Son corps était drapé de rouge, ses pieds chaussés d’interminables scandales qui épousaient parfaitement ses jambes athlétiques. Ses bijoux étaient d’or exclusivement, épais bracelets et chaînes innombrables. Lionne semblait provisoirement domptée, profondément sauvage et malicieuse. Des trois, Lionne restait la plus humaine et saisissable.

La deuxième était Aglacie. Tout était étrange en cette ombre à la peau dorée : son visage invisible couvert d’un épais tissu brodé, ses cheveux encre ramenés en une queue de cheval interminable, son corps au ventre plat et aux longues jambes découvertes, ses mains gantées, ses bracelets et ses bagues d’argent étincelant sous l’astre flambant… Cette fleur là avait une odeur de sable et de soleil, son sourire dangereux se devinant sous le masque de tissu. Aglacie se tenait droite, défiante et onirique. Des trois, Aglacie était la plus mystérieuse et obscure.

Enfin, la troisième était Cydine. Sa jeunesse était frappante, comme son charme vénéneux. Les yeux, d’un vert absurde, semblaient receler le plus dangereux des poisons, tandis que les cheveux étaient lâchés, les boucles noires et innombrables s’épanouissant dans le vent. Cydine était vêtue de peau de bête, de cuir travaillé et de laçages multiples : un simple bandeau de fourrure en haut, une jupe portant encore l’odeur de l’animal en bas. Nulle chaussure, nul bijou, nul maquillage. Cydine s’épanouissait dans la simplicité et la douleur : elle n’était guère exceptionnelle ou particulièrement brillante. Juste vivante, juste vaillante ; se débattant dans l’horreur du monde avec une force captivante. Des trois, Cydine était la plus mortelle et fragile.

Les trois araignées regardaient les chars, se gavaient de musique et de rires. Pourtant, rien ne semblait pouvoir les atteindre et elles restaient hors du monde et des festivités. Elles étaient damnées, bénies, perdues ou déjà sauvées. Elles étaient détestées ou adulées, passionnelles ou détachées. Elles étaient là, charriant tous les maux du monde, apportant toute l’ivresse de l’Amour et toute l’exquise douleur du déchirement. Elles étaient là et cela suffisait.

Finalement, Cydine se détacha de ses complices. Elle alla s’adosser à un mur, dans une ruelle un peu plus tranquille, et ferma ses yeux d’acide. Sembla dériver dans un monde autre. Ailleurs.
Peut-être accessible, enfin.



 
Larak

Le Matal 13 Saptawarar 1511 à 10h07

 
*** Malheuresement, la ruelle choisie était déjà occupé par un grand poilu faisant tout son possible pour passer inaperçu. Visiblement il avait réussi son coup car la jeune tydale s'adossa au mur et ferma les yeux comme si elle était seule au monde.

A moins bien sûr qu'elle ne l'ai remarqué et purement ignoré...

Il en profita pour détailler cette jeune dame qu'il n'avait encore jamais vu. Notant sa tenue atypique, il regarda en direction de la rue principale et apperçue ses compagnes. Il se sentit rougir en comprenant subitement qui elles étaient.
Tout géné, le grand nelda ne savait plus où se mettre.

Il ne voulait pas attirer l'attention de la jeune femme mais les chars et danseuses se rapprochaient inexorablement. Que faire?
En réalité, deux options seulement s'ouvrent à lui: fuir à toutes jambes et attirer l'attention de Cydine ou bien rester planquer et attendre de se faire débusquer comme un lapin.

Aprés tout le mal qu'il s'est donné pour faire sa réputation, impossible d'être la risée d'Arameth en une seule danse, il ne le supporterait pas!!

Il se décida donc à s'avancer, hésitant à passer devant la belle. Finalement, à force d'hésitation et ne regardant pas où il mettait les pieds, il finit par buter contre une planche de bois posée sur la tranche contre le mur. Elle s'écrasa au sol, le fracas de sa chute retentit de la ruelle...

Bref coup d'oeil en direction de Cydine, il attend, tendu, sa réaction ***


Larak, Tailleur d'Arameth, à votre service!
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Cydine

Le Matal 13 Saptawarar 1511 à 11h06

 
Cydine ne sursauta nullement. Calmement, son âme s'anima. Les yeux verts se rouvrirent et se plantèrent dans le nelda en un fragment de seconde, sans la moindre ombre d’hésitation. Larak fut immédiatement aspiré dans leur couleur absinthe, leur intensité venimeuse et leur éclat létal.

Au même moment, le poussiéreux se trouva assailli d’une forte onde mentale. La tydale n’était pas une catin ordinaire : elle était symbiosée. Et elle se servait habillement de cette corde, lançant des fils de sentiments, inoculant un poison psychologique à ses victimes. Larak sentit l’effleurement des pensées de la Belle, avant que ces dernières ne s’affermissent et s’insinuent, dénuées d’hésitation. Une chaleur douceâtre, tout d’abord, suivie d’un parfum onirique de fleur. Une sensation de tendresse et de force, une diffuse conviction de Mort. Ces pensées étaient écaillées, mélangées : elles incarnaient un jardin sauvage et inexploré, un nid de ronces d’où émergeaient quelques roses purpurines comme par inadvertance.

Après une minute de ce traitement mental aussi agréable que blessant, Cydine se redressa, féline. Elle ramena d’un mouvement de tête ses boucles ténèbres dans son dos nu, fit crisser ses pieds nus sur les pavés de la rue sombre et décocha à Larak un sourire d’un naturel désarmant. Les deux échardes du regard ne quittaient pas le loup.

Dans l’attente d’un mot, le chaperon frémit.



 
Larak

Le Julung 15 Saptawarar 1511 à 09h39

 
*** Le toucher mental de la belle était décidément des plus envouteurs. Une invitation à se piquer à ses épines tellement tentante que le nelda rougit. Heureusement, son pelage noir fit que cela passa inaperçu.

En réponse, il lui fit également ressentir son toucher mental, salutation de deux symbiosés. A l'inverse de Cydine qui criait son assurance, Larak avait un toucher tout en finesse, un goût de fierté pour son travail et une belle couleur rouge chaude de la confiance en ses capacités. Mais rien de plus.

Répondant au regard de la tydale, il la salua avec courtoisie bien que légérement mal à l'aise sous l'intensité de son regard ***


Aysh'! Navré, je ne voulais pas troubler votre réflexion.

*** Il entendit les pas des danseurs qui approchaient. Plus que quelques minutes avant qu'il ne soit piégé ici et forcé à entré dans la danse. Il marmonna quelques mots, ayant briévement oublié l'existance de la catin ***


Faut vraiment que je sauve mes fesses poilus de ce merdier...

Larak, Tailleur d'Arameth, à votre service!
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Achlésis

Le Julung 15 Saptawarar 1511 à 17h22

 
***
Ce début de journée avait été d'un mortel ennui pour la tydale.
Cela faisait trois jours qu'elle refusait de recevoir des clients à la Boîte.
Le malaise s'était installé depuis la disparition d'Edoar Edaregord.
Du moins, depuis qu'elle ne sentait plus sa présence lorsqu'elle tendait ses pensées vers lui.

Sa vie était au point mort.
C'est donc sans véritable espoir de retrouver un semblant d'intérêt à parcourir les rues d'Arameth en cette belle journée.

C'est alors qu'elle inspectait à travers la vitrine d'une échoppe la robe en soie moirée sur le mannequin de droite le feu d'artifice commença.
La boutique "Dahorth & Fils" , renommée maison de couture araméthéenne, se trouvait en effet sur une majestueuse place, et comptait parmi ses plus proches et prestigieux voisins la pyramide du Luth, qui écrasait de la décoration baroque de ses étages inférieurs les anciennes bâtisses Nemens dans lesquelles les Poussiéreux s'étaient installés alentours.

Une explosion retentit derrière elle, et ce fut en éclair que sa tête, telle montée sur un roulement à bille, glissa sur son cou pour identifier la source du bruit.
C'est avec un visage fardé mais surpris qu'elle distingua, sortant, tels de monstrueuses chimères enfantées par les entrailles de la Pyramide, une multitude de chars de carnaval, rivalisant de couleur, d’ingéniosité et de maîtrise les uns entre les autres, s'engouffrer sur la place, et se répandre dans les boulevards de la ville, maintenant baignée de la musique des artistes bariolés et du chaos du pas des danseurs se répandant dans la foule interdite pour l'instant.

Foule qui ne tarda pas à exploser, à se mêler, s’entremêler aux danseurs, entre les chars.
La fièvre gagnait Arameth.
La tydale contemplait tout cela depuis la bien terne boutique qui était sortie de sa tête.
Avisant un char non loin, représentant un couple de danseurs titanesques dominant la foule d'insectes qui grouillait à son pied, elle commença à marcher en sa direction afin de revenir à sa hauteur.

Le résultat était étonnant.
Les visages peints, les étoles riches et savamment cousues composant leurs vêtements, les jeux d'ombres disposés avec - oui, on pouvait en parler ici - génie.

Un sourire naît sur le visage de la tydale.
Après tout, elle est Confrère, et devrait s'en estimer heureuse.

Cependant, tout le monde ne participe pas à la fête.
Non loin d'elle, juché sur un kiosque ou se produit un quatuor de cordes, un petit tydale guette.
Intriguée, la courtisane se rapproche d'un pas guilleret, ses ballerines se soulevant avec allégresse sur le sol qui se jonche de confettis.
Ce tydale guette la rue d'un oeil humide - de peur, de fierté ? - son regard sautant à chaque instant d'un char à un autre, d'un kiosque, d'un danseur et d'un échassier trompettiste, un sourire crispé barrant son visage, faisait prendre un oblique assez comique à sa fine moustache.
***


-Hohen, Ordinant du Luth -
lui souffle sa symbiose.


***
Ordinant ? Donc un organisateur, peut être l'instigateur du projet, à en juger par sa symbiose.

Parcourant en ne lâchant pas l'étrange oiseau du regard les quelques mètres qui la séparent de sa cible, elle monte les marches du kiosque en tendant une main nue et ouverte vers l'Ordinant.
Ledit Ordinant peut entendre ceci au dessus du tumulte, alors que la tydale prononce ces mots sans bouger les lèvres. ***



Avih Hohen, je présume ?
Mes félicitations, c'est vraiment du bon travail.



 
Cydine

Le Matal 20 Saptawarar 1511 à 18h00

 
Ma réflexion semble moins troublée que certains.

Murmura mentalement la symbiosée au mâle, ses yeux pétillant de malice. Alors que les chars se rapprochaient et que la musique s'amplifiait, Cydine cerna la détresse du nelda. Elle le prit alors par la patte et le colla au mur, dans un coin d'ombre.

Larak, votre vie serait-elle en danger ?

Le ton avait tout du sérieux et de l'ironique. La catin invitait le loup à entrer dans son jeu. Elle connaissait son nom, sa fonction grâce à sa molle : Cydine était le genre de femme qui faisait de la moindre information une arme.
Son coeur battait la chamade, la catin semblait prête à réagir au moindre mot. Larak tenterait-il de saisir cette chance de s'échapper ?


 
Larak

Le Luang 3 Otalir 1511 à 15h01

 
*** Larak fut si surpris par l'action de la catin qu'il ne put réagir. Et quand il reprit ses esprits il était collé au mur et Cydine, ironiquement dangeureuse, lui demandait s'il craignait pour sa vie. Il ne bougea pas mais nota que sa respiration était plus rapide: l'adrénaline faisait son office.

Il ne dit rien pendant quelques secondes, étudiant la situation, puis il lui sourit et murmura ***



Je vous avoue que depuis quelques secondes je me pose vraiment la question...


*** Amusé mais toujours géné, il se dit que c'était bien la premiere fois qu'il se retrouvait dans un tel pétrin!! ***


Larak, Tailleur d'Arameth, à votre service!
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Fontanas

Le Merakih 12 Otalir 1511 à 21h46

 
Fontanas avait été très occupés ces derniers pour confectionner une merveille de son art. L'offre avait été très alléchante et le défi à la hauteur de son talent! Confectionner une arme et l'enchanter au cinquième cercle dans un délai assez court l'avait rendu euphorique tout en l'épuisant.

Il sortait enfin de son antre, les yeux emplies d'une grande fatigue et le corps transit par tout ce flux de mana qu'il avait dû supporter et qui l'avait meurtri dans sa chair. Il pensait faire un tour dans une taverne afin de dépenser ces pierres dûment gagnées et prendre quelques verres quand une musique entrainante le fit changer de route.

VENEZ ! DANSEZ ! RÉVEILLEZ VOUS ET PROFITEZ !

Carnaval en cette saison ? Le cortège avançait et grandissait au fur et à mesure que les badauds s'émerveillait de cette activité qui faisait défaut depuis quelques temps...

Fontanas reconnu quelques amis ou connaissances dans la cohorte et s'approcha d'un couple assez hétéroclite.

Larak, mon ami! Bien entouré a ce que je vois!

Dame Cydine, comme à chaque fois, vous voir ravive le cœur qui ces derniers temps est bien morose car trop fatigué.

Mais dites moi, si je ne vous dérange pas, quelle est a raison de ce festival, je ne me rappelais pas qu'un fête devait être organisé ?


Fontanas, marchand de comptoir d'Arameth, Forgerêve invétéré maître en armes, armures, bijoux et autres merveilles

La vie, on est toujours à pester contre elle et quand elle nous quitte, on râle.

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