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Faubourgs de la Perle

La piste qui tourne en rond. (ouvert à tous)

Tuer le temps.
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Sujet lancé par Orol'Nar
Le 13-10-1511 à 15h48
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Posté par Orol'Nar,
Le 15-10-1511 à 17h12
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Orol'Nar

Le Julung 13 Otalir 1511 à 15h48

 
Un Rêvant lui avait un jour dit qu'à faire le tour du monde, on ne revient jamais à son point de départ.
Si le monde change.
Si nous changeons.
Alors le chemin ne peut être circulaire.

Orol avait à l'époque trouvé cela beau.
Il avait voulu y croire.
Mais plus aujourd'hui.

Il avait fait le tour d'une île.
Il n'avait rien trouvé.
Il n'avait pas changé... ou plutôt si... il s'était aigri.

Il avait tourné en rond.

Une autre boucle, un autre noeud.
Le revoilà à Arameth.
La cité des Perles Sombres.
Le siège des Six.
Le joyau de l'Amody.
La ville des murmures, des chuchoteurs, des pariahs et des princes marchands.

Vains et gangrené étaient les faubourgs. Et il s'y vautrait depuis un certain temps déjà.
L'Hibiscus était devenu le refuge éthylique de ses nuits. Il avait dû s'y tailler une place au tout début, mais la chose n'avait pas été difficile. Quelques échymoses et pots cassés avaient suffi. Maintenant, tout le monde le savait plein aux as, mais personne n'osait plus même poser le regard sur lui. Il pouvait boire tranquille. Seul.

Le temps coulait lentement. Le temps d'attendre sa commande...
ou le temps de trouver quoi faire de ses os endoloris.


Seule la Foi donne un sens à l'acte.

 
Orol'Nar

Le Sukra 15 Otalir 1511 à 17h12

 
Le sombre nelda avait appri au fil des soirs à connaître, ou plutôt à reconnaître les individus qui composaient la faune de l'Hibiscus.

Là, un vénérable et patibulaire nelda à l'oreille droite machouillée attendait des nouvelles des ses complices. Plus tard en soirée, deux tydales reviendraient lui donner des nouvelles de proies à détrousser dans la nuit, de demeures à cambrioler, etc. Ou alors ils hausseraient les épaules et s'épancheraient dans le mauvais vin jusqu'à ce que bagarre s'en suive.
Ils avaient appri à laisser le contemplateur tranquile.

Au comptoir, un autre nelda, moins imposant celui là, sirotait une bière de mjert tranquilement. Celui-là apparaissait tous les deux jours et discutait avec le propriétaire en sirotant son unique bière jusqu'à ce que l'ambiance ne tourne au malsain durant la nuit. Depuis le Tark'Nal, les faubourgs n'étaient pas pour les coeurs sensibles. Peu osaient sortir sans bande le soir, et ceux qui osaient étaient des plus prudents.

Nakhym, le propriétaire de ce modeste établissement qui avait par miravle survécu (non sans cicatrices) à l'épique bataille des faubourgs, assurait la paix relative de l'endroit sans trop se mouiller. Tous savaient qu'il gardait plusieurs armes à feu cachées derrières son comptoir qu'il ne quittait jamais. Ici, on se déplaçait vers la source pour épancher sa soif.

Le reste de la faune était un ramassis de visage familier et inconnus à la fois.
Orol se leva de sa table au fond de ce trou sombre et traîna sa carcasse vers le comptoir pour y poser sa choppe.

"Nakhym, remets-moi ça."

Seule la Foi donne un sens à l'acte.

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