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Les Dédales du Luth

Au Chat Luthier

Réappropriation des lieux
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Sujet lancé par Hir'Daeles
Le 05-03-1512 à 22h41
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Posté par Hir'Daeles,
Le 18-03-1512 à 20h49
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Hir'Daeles

Le Luang 5 Marigar 1512 à 22h41

 
***
Au détour d'un canal, prenez à droite, vers la Pyramide du Luth.
Vous passerez devant le Cimetière de l'Horloger, et son chenil de chats.

Vous passerez dans le quartier des Luthiers, et serez sûrement approchés par une ou deux diseuses de bonne aventure.
Quelques détours sinueux plus tard, vous pourrez enfin vous arrêter devant une vieille bâtisse craquante, ou l'on peut s'engouffrer, par une porte, dans une cour privée, centrée par un puits, tari depuis longtemps.

Si vous avez la chance d'y être entré par une fraîche journée venteuse, un grincement vous fera sursauter un instant.
Vous découvrirez à votre gauche une vieille enseigne en fer forgé, longtemps abandonnée à la rouille et au sel de l'air salin provenant d'au delà des montagnes.

Il s'agissait autrefois d'un chat, mais le ravage des ans l'ont transformé peu à peu en une chimère grimacante et baroque.
Peint sur un panneau de bois attenant, vous arrivez à déchiffrer l'inscription suivante.
***



*** Le Chat Luthier ***


***
Ancienne auberge dont le propriétaire a été forcé de glisser la clé sous la porte, le Chat Luthier a longtemps résonné des cris, des rires, des danses et des chants des innombrables saltimbanques qui vivaient ici, dans cette cour.

Mais aujourd'hui, ce n'est plus qu'un tydale qui se présente devant la porte.
La serrure résiste un temps, restée close depuis plus d'un cycle.

Un grincement plus tard, l'actuel propriétaire se fraie un chemin entre les meubles recouverts de draps, faisant voler à chaque pas une quantité encore plus importante de poussière.
Il faudra remplacer Madame Mishü, sa fidèle gouvernante.

S'attardant un instant sur l'imposante couverture recouvrant son piano au fond de l'ancienne auberge, Hir'Daeles entreprend de grimper à l'étage.
C'est dans une symphonie de grincements et un concerto de souris fuyant l'envahisseur que la porte de l'étage s'ouvre.
Le tydale cille plusieurs fois, un instant ébloui par la lumière descendant de la verrière constituant son unique plafond.

Posant son lourd sac - ou plutôt - le laissant choir par terre, le tydale s'autorise un franc sourire pour la première fois depuis sa sortie du Pilier.

Les Dédales du Luth sont ses terres, mais c'est ici que repose son trône d'Artiste.
***





 
Hir'Daeles

Le Merakih 7 Marigar 1512 à 00h02

 
[action]Quelques jours plus tard[/action]

***
Même endroit.
Même personnage.

Seul l'aspect de la pièce a changé.
Le parquet est propre, ciré.
Des tentures couvrent les murs, ouvrages tissés aux tons chatoyants.

Au fond, un mur de brique rouge.
Une majestueuse cheminée de marbre marbre noir y abrite un feu, encadrée par deux tableaux de maître, deux paysages torturés.
Inquiétants, même.

Devant la cheminée, deux fauteuils crapauds, devant une petite table basse en ébène.
Si vous avez l'occasion de passer souvent, vous verrez souvent des oeuvres d'art, en majorité des sculptures, exposées dans cette pièce.
Dans un coin, une porte mène à la chambre de l'Artiste.

Dans un fauteuil, le tydale, sa pipe à la main et un livre sur les genoux.
***


HORATIO !

***
C'est d'une voix de stentor qu'il appelle son domestique.

Horatio est un tydale d'une soixantaine d'années, majordome de son état, anciennement au service d'une famille de grands marchands.
Sa présence ici est donc une affaire de gros sous, mais Hir'Daeles ne pouvait laisser sa florissante affaire de galeriste aux mains de n'importe qui.
Horatio, donc, est un tydale, impeccablement affublé d'une redingote noire aux boutons argentés, le cheveu blanc et court, arborant perpétuellement un air grave et détaché.

Mais quand on sait qu'il parle Nemen couramment et qu'il peut tuer un lutteur Nelda à main nue, on nuance vite l'opinion qu'on a de lui.
Horatio, donc, est le majordome d'Avih Hir'Daeles, qui se félicite actuellement de cette situation, puisqu'Horatio lui apporte en ce moment son thé préféré.

Pour cela, Horatio doit donc traverser le rez de chaussée et monter l'escalier.
Le rez de chaussée est divisé en deux parties.

L'entrée, tout d'abord.
Au sol, un vieux parquet grinçant comme on en ferait plus aujourd'hui.
Les murs sont couleur terre de sienne, et une glace immense, de la taille d'un homme, est encadrée par deux porte manteaux, fait face à la seconde partie de la pièce.

On y accède en passant derrière l'ancien bar du Chat Luthier.
Cela ressemble plus à une salle de concert privé.
Quelques banquettes encadrent une scène minimaliste, ou trône un piano à queue.
Les murs sont dissimulés par de lourdes tentures pourpres.
***

***
Mais, nous perdons Horatio.
Horatio, donc, est maintenant à l'étage, et dépose à l'instant le plateau fumant devant le visage réjoui de l'ancien Ordinant du Luth.
***


Avih est servi.

***
Le plus jeune des deux tydales reprend la parole.
***


Ziray, mon cher.
Dites, un certain Eleidon devrait passer en fin d'après-midi, faites le monter ici quand vous l'aurez débarassé de son manteau.


*** Horatio se retire, joignant ses mains en ajoutant. ***


Certainement, Avih.



 
Eleidon

Le Julung 15 Marigar 1512 à 15h14

 
***
Un dernier rayon pare les bâtisses d'une fine pellicule d'or, tandis qu'à petite foulée Eleidon emprunte les tours et détours du quartier du Luth. Curieux de tout, le mage tourne la tête droite et de gauche, tel un gamin dans un parc d'attraction. Il faut dire qu'il n'est pas familier de ces lieux, bien différent du souk ou du Limonaire.
Les badauds, tous plus excentriques les uns que les autres, ne déparent pas avec le décor savamment étudié. Se faisant héler de-ci, surprenant un regard d'invite de-là, le tchaë n'a toutefois le temps que de décliner ces appels. Il n'a déjà que trop flâné, et remettre sa visite à un autre jour n'est pas de son goût.

Les gitanes et autres courtisanes sentent-elles que le petit bonhomme qui se dandine à travers les allées est porteur d'une force mystérieuse ? Ou l'air de folie douce qui se dégage du personnage les rebute-t-elles ?
Toujours est-il qu'elles le laissent passer sans faire plus d'histoire, aussi étrange que cela puisse paraître.

Et puis un dernier bout de chemin passe. Le clapotis d'un vent marin sur l'onde du canal rythme les courtes enjambées d'Eleidon, alors que tels des veines les canaux commencent à rayonner mystérieusement. Le décor devient celui d'un conte, mais un conte en pierre et en ombre ! Quelques nuages violacés saluent les passants. Une trotte sur quelques centaines de pas, et s'offre enfin aux yeux du mage la construction décrite par son hôte.
On ne peut même pas vraiment appeler ça une maison. Une ancienne auberge abandonnée, transformée en habitation désormais elle-même à l'abandon ou presque. L'atmosphère mélancolique qui vêt le lieu fait ralentir inconsciemment le pas de l'arcaniste. Un reflet du Puits par certains côtés, et ce en plein milieu de la Perle. Quelle ironie, quand on pense à ce qui est arrivé à celui qui y habite à nouveau...

Toquant énergiquement à la porte massive, le tchaë lance théâtralement :
***


Aysh'hin, je suis attendu par le maître de ces lieux !

 
Hir'Daeles

Le Julung 15 Marigar 1512 à 15h34

 
***
Alors que le lourd heurtoir en bronze se repose, le tchaë peut entendre des bruits de pas, qui se rapprochent.
Quelques instants plus tard, la porte s'entrouvre sur le visage lourd d'un tydale.

Tout en détaillant l'invité de son maître de l'oeil, il ouvre la porte de façon à ce que celui-ci puisse entrer.
***


Bien sûr Avih Eleidon, veuillez vous donner la peine d'entrer.
Avihissan Hir'Daeles est en haut, il vous attend.


***
Eleidon entre, et découvre le rez-de chaussée de la maison nouvellement réaménagée de son hôte.
***


Puis-je vous débarrasser de votre manteau ?

***
Quelques instants après avoir été débarrassé de son manteau - ou non.
Si jamais le Limoneux accepte de s'en délester, il ira rejoindre le porte manteau situé à droite de l'imposant miroir.

Horatio reprend, désignant l'escalier à sa droite.
***


Si Avih veut bien se donner la peine.


 
Eleidon

Le Sukra 17 Marigar 1512 à 21h56

 
***
Et bien, c'est la première fois qu'Eleidon est reçu avec un tel faste. Un majordome, rien que ça !
Et qui d'une courbette, et qui d'un "si vous voulez vous donner la peine"
Après les manières directes d'un Minak ou les pieds plats dans le plat d'un Cumulos, ces ronds de jambes sonnent étrangement. Voilà ce que c'est d'être toujours sur les routes aussi, le tchaë a perdu l'habitude de cet aspect-là de la civilisation.
***


Tenez mon manteau, faites juste attention à ne pas le heurter, j'ai pu oublier quelques fioles dedans, sait-on jamais. Je m'en voudrais de salir votre plancher tout astiqué !

***
Lorsqu'il se promène dans la Perle, Eleidon troque son armure taillée pour le combat et l'exploration, revenant à une tenue plus "habillée", presque huppée pour tout dire. Un autre paradoxe qui habite le petit bonhomme. Lequel suit diligemment le tydale, en levant la tête pour éviter de fixer les fesses du monsieur, alors que ce dernier le guide vers l'escalier.
***


Dites-moi mon brave, comment vous appelez-vous ? Vous connaissez peut-être Edoar ? Il ne dépareillerait pas dans cette demeure.

***
Et de fait c'était vrai. Si le mage imagine mal le sombre nelda se pavaner dans un quartier aussi excentrique, lui que les agissements de sa sœur rendent chèvre, il est de ceux qui aiment s'entourer d'un mobilier raffiné et bien organisé.
Edoar et Hir sont-ils amis d'ailleurs ? Hir et Minak s'appréciaient, ça Eleidon le sait. Et Minak et Edoar sont amis. De là à déduire quelle relation entretenaient Hir et Edoar...
***


Boaf, de toute façon je verrai bien ! laissa échapper le tchaë à mi-mot.

 
Hir'Daeles

Le Dhiwara 18 Marigar 1512 à 20h49

 
***
Le tydale répond, juste avant de s'éclipser.
Au loin, on peut entendre une bouilloire siffler.
***


Avihissan Edaregord ?
Je n'ai pas eu l'honneur d'avoir jamais été en sa compagnie.


*** Avec un sourire ténu. ***


Je réponds au nom d'Horatio, si Avih désire quoi que ce soit avant de repartir, qu'il ne s'en prive en aucun cas.
Veuillez m'excuser, le devoir m'appelle.


***
Se retrouvant seul, le Tchaë commence l'ascension de l'escalier, alors que le domestique disparaît dans l'arrière salle.
L'escalier grince, craque, mais on peut apprécier - et redouter, une chute est si vite arrivée - le cirage récent du bois.
Arrivé en haut, il pénètre en franchissant un rideau de perles noires dans la pièce principale de l'étage.

Son hôte, accoutré de son éternel costume, jaillit d'une porte au fond de la pièce, et se dirige vers lui, entrouvrant les bras.
***


Approchez, je vous en prie.
J'espère que vous n'avez pas été trop embarrassé à trouver mon antre.
C'est qu'on pourrait croire que je me cache
ajouta l'Ordinant en semblant réprimer un ricanement, comme si il venait de raconter une histoire savoureuse.

***
Touchant de la main le coude de son invité, le tydale désigne de son autre bras un des deux sièges.
Alors que son hôte s'assoit, le tydale se dirige vers une armoire à liqueurs.
***


Horatio va monter d'ici peu une théière, mais peut être désirez vous quelque chose d'autre ?



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