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La Place du Terreau

Et ça repart encore une fois...

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Sujet lancé par Morkreek
Le 15-10-1512 à 21h21
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Posté par Kalim Einashal,
Le 24-10-1512 à 22h47
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Morkreek

Le Luang 15 Otalir 1512 à 21h21

 
La vie était vraiment un éternel recommencement. Il se l'était souvent dis...
Enfin ça c'était avant. Avant qu'il meurt à Lerth de son propre chef. Avant que le pillier ne le vomisse. Avant qu'il ne change.
Du nelda noir d'entant il ne restait que peu de chose, ne subsistait que en réalité que ses traits physiques.
Mais à l'heure d'aujourd'hui personne n'aurait reconnu le Morkreek des temps passés. Celui-ci avait disparu, il était mort réelement mort à Lerth.

Alors qu'est-ce qu'il restait? Des fragments... Des morceaux d'une personnalité troublante à l'origine.
Des pièces de puzzle qui s'étaient assembler un dépit de toute logique.
C'était cet assemblage qui était sorti du pillier et qui se trouvait sur la place du Terreau avec Hohen, Aggliacci et Le Grand Chambellan du Poinçon qui arrivait avec ses hommes.


Mais revenons quelques minutes en arrière...

C'était un jour avec du soleil n'est-ce pas? Evidement. Un soleil de plomb même! On est à Arameth tout de même!

Hum certes alors comment en est-on arrivé là?
Comment? On ose demander comment?! C'est pourtant bien simple. Morkreek; qui depuis sa mort à Lerth ne se comporte plus de manière censé, est devenu une vrai pie! Un véritable pickpocket compulsif!
Nan?
Si si je vous jure! Et maintenant qui retourne à Arameth et que fait-il?
...
Et bien il vole! Oui il vole. Il ne peut pas s'en empêcher, chaque poche lui semble devoir être fouillé. Et autant dire que globalement il a globalement bien su se débrouiller.

Globalement dîtes-vous?
Hum oui. Disons qu'il a raté deux ou trois vols par pur malchance.

Nous sommes maintenant quelques minutes après le dernier vol. Il vient de prendre un bâton de voyageur à Hohen.
Ce brave Ordinant a bien essayé de l'immobiliser mais ce fut hélas sans grand succès.
Réaction du nelda noir kleptomane: il hurle, arrache un pavé et le jette la malheureux membre du Luth.

Le pavé s'écrase au sol dans un grand fracas qui ne dépasse guère en décibel les cris de Morkreek qui; il faut le dire, a raté sa vocation de chanteur.
Suite à cela Le Grand Chambellan a rapidement accouru en gueulant et en trainant derrière lui sa petite armée.


Et voilà...retour au présent.

Face au mendiant à la main baladeuse qu'est Morkreek: La garde, son acier et ses coups.
A côté de Morkreek: Aggliacci; une alcolique qui lui demande si il a trop bu et Hohen qui tremble de peur.
Le nelda a sortit un couteau (qu'il a volé)


Seulement il y a un léger problème...il ne sait pas trop comment agir de manière raisonnable.
Ennuyeux non?
Alors il prend un autre pavé et le jette sur les miliciens. C'est gratuit après tout nan?
Et puis il a encore quelques minutes pour détaler avant d'être chargé...


Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Hael'Darnis

Le Luang 15 Otalir 1512 à 22h17

 
***
Hael'Darnis faisait partie de ceux que le malheureux avais volé. Elle s'était aperçu du vol et avait été la première à porter plainte sur le consensus contre lui. Pour éviter de se faire gêner à nouveau dans son travail d'artisan elle s'en était allée et était allée se racheter l'outil que ce gêneur lui avait volé.
***


 
Kalim Einashal

Le Luang 15 Otalir 1512 à 23h01

 
***

Les baillis d'Arameth ne sont pas réputés pour leur tact.
Une escouade de huit arrive sur les lieux,
escortant le Grand Chambellan du Poinçon.



Lourds en plates clinquantes,
juchés sur de solides montures,
blasons au champ de gueules du Caravansérail.

ÉCARTEZ-VOUS TOUS! LIBÉREZ LA RUE!

Un symbiosé qui dérape mérite toujours un traitement exemplaire.
Ce fut le cas pour Takeon Cumulos,
jadis.

Aujourd'hui,
pour son plus grand malheur,
Morkreek est au centre de toutes les attentions.



...

Le Grand Chambellan,
en personne,
le contacte.

***


 
Hohen

Le Luang 15 Otalir 1512 à 23h18

 
Je me dis que j'ai peut-être fait une bêtise. Déambulant avec l'artiste sur la place principale, quelle ne fut pas ma surprise d'être bousculé avec une grande masse noire. Mais je reconnais ce genre de contacts physiques, je travaille assez dans les bas quartiers et le Dédale pour être un fournisseur de pierres à tous les tire-laines. Malgré moi.

J'ai sûrement fait une boulette. Certes nous sommes tous confrères, certes me voler quelques maigres possessions ne vaut pas le coup d'envenimer les choses, certes il est grand, il est costaud, il bave mais bon, quand même. Décidé, mais fidèle à moi-même, obéissant à des idées de justice peut-être un peu trop zélées pour un confrère, je contacte peut-être une des personnes les plus redoutées d'Arameth. Je constate que je ne suis pas le seul lésé. Arrêter les choses avant que ça ne dégénère. J'essaye, le plus maladroitement du monde, de l'arrêter mais qu'est-ce qu'un grand dadais cuisinier peut faire contre un individu indubitablement rôdé à ce genre de situations.

Totalement, j'ai fait une connerie. Il arrache un pavé et me vise. Mal. Mais l'idée est là. Les canines retroussées aussi. Le couteau aussi. Réflexe idiot, je ne quitte pas Agliacci, porte la main à la fauchelame et fais confiance à l'armure. Juste au cas où. Ca serait la première fois que je devrai en faire usage. Ca serait une violation de la quasi totalité de mes principes mais je n'ai pas beaucoup d'alternatives.

Le Grand Chambellan arrive. Un frisson me parcoure l'échine, monte puis redescend le long de la colonne vertébrale.


 
Agliacci

Le Matal 16 Otalir 1512 à 18h56

 
C’était bien la peine de suggérer un atelier art de rue. Après avoir finalement réussi à entraîner le timide Ordinant pour lui servir de cobaye dans sa pratique (« Tu verras, c’est juste un petit tour de prestitigidation, avec des boîtes et des chaînes, rien de bien méchant, tu ne crains rien, encore un verre ? ») et dissimulant la plupart de ses outils les plus compromettants dans un sac qu’elle prend soin de garder hors de la vue d’Hohen,Agliacci en était à tapoter gaiement du pied sur les pavés de la large place, la mine ravie et ravissante au contact épidermique de la foule araméthéenne. Occupée à déterminer comment commencer son numéro, elle n’avait pas du tout prévu que cette fois, elle participerait plutôt du spectacle d’un autre.

En l’occurrence, de celui de Morkreek.
Faire partie du spectacle d’un nelda noir faisant presque deux fois sa taille et à tendances nettement psychotiques, disons-le clairement, ça ne fait pas partie de ses plus grandes ambitions. A fortiori quand son ancien compagnon de beuverie tente de dérober discrètement l’énorme bâton à deux mains que son ami Hohen porte accroché au dos. Atterée, Agliacci, qui n’a pas vu le sombre nelda depuis plusieurs mois, le voit ressurgir de nulle part, s’accaparer d’un morceau de bois comme il l’aurait fait d’un collier de diamants bruts, et s’enfuir, partagé entre le rire sadique et l’hurlement. Plus absurde encore, Hohen dégaine une Fauchelame (arme avec laquelle elle croit se souvenir avoir vu le tydale s’entailler les orteils quelques jours plus tôt, et qui se trouve bien trop près de son nez à son goût) et prend courageusement la place de protecteur en l’écartant du dangereux voleur.

La Luthière tente une brève plaisanterie à l’égard de Morkreek, qui est après tout peut-être en train de leur faire une blague, ce vieux bougre de nelda ! On ira boire un verre ensemble, et tout s’arrangera, c’est ce que crie sa jolie figure pleine d’optimisme. En réponse, ce dernier lance un pavé dans leur direction.

Lance. Un. Pavé.

Ses yeux vairons s’écarquillent. C’est la révolution dans les rues d’Arameth ! Certes, toute la communauté des ingénieurs locaux s’accordent à dire qu’il faudrait dépenser quelques fonds publics pour arranger le sol de la grande place, lieu-dit des plus historiques, au lieu de les dépenser pour nourrir ces casse-pieds de Luthiers…mais enfin, quand même, elle ne s’attendait pas à ce que l’opération soit si facile.

Les choses empirent nettement lorsque Kalim Einashal lui-même fait une apparition. Avant même de se retourner, Agliacci est presque sûre que ça ne peut être que lui : la troupe de Gardes Pourpres qui le suivent ont la discrètion et la douceur emblématique du Grand Chambellan. Des chevaux ? Des armures lourdes ? Elle espère que quelques francs-tireurs à la course plus aisée se cachent quelque part, et peste contre tous les mâles de la Confrérie qui semblent avoir passé un pacte secret pour la mettre dans des situations embarassantes.

L’artiste serre son maigre sac de magicienne de rue contre elle et maudit Morkreek sur cent-vingt neuf générations, avant d’entreprendre de sautiller nerveusement d’un pied sur l’autre. Un autre pavé est descellé du sol, et la jeune tydale tente, dans une bouffée d’espoir absurde :


« Mais enfin, la valeur historique d’Arameth… », mais ses paroles semblent se perdre entre deux cliquetis d’armure. « Il était vraiment important, ce bout de bois ? Je veux dire, nécessaire ? »

L’artiste fait mine de s’écarter timidement de la trajectoire d’un garde un peu plus pressant que les autres, mais suspend son geste en plein acte.
Peut-être qu’elle vient de trouver là une entrée en scène tout à fait dramatique pour son petit spectacle, après tout…



Comme si c'était la dernière fois. La première fois.

 
Morkreek

Le Matal 16 Otalir 1512 à 20h28

 
Un seul mot vient à l'esprit de Morkreek quand les gardes tout en feraille commencent à s'approcher.
Un simple mot lui vient à l'esprit. Et c'est surement la chose la plus censé qui a traversé le nelda depuis près d'un mot.
De la poésie, tout simplement.
Il ne peut s'empêcher de faire partager sa pensée à tous les vivants des alentours. Alors plein d'enthousiasme il crie:


NAVET!

Hmm... Pas assez convainquant. Il faudrait un petit peu plus de puch et même un peu de musicalité.
Et justement qu'est-ce qu'il a dans ses affaires à lui? Le sitar d'avih Hohen!
Bon d'accord il joue aussi bien de la musique qu'un mancho tricote mais cela n'a aucune importance. Non ça n'en a strictement aucune car bien que l'instrument soit capable de produire les mélodies les plus harmonieuse il est également capable de produire du bruit en abondance.
Alors à défaut d'interpréter une douce mélodie il se contentera juste de générer des décibels. Il faut savoir faire avec ce qu'on a non?
Voilà donc le couteau qui retourne en place dans le manteau et Morkreek qui empoigne la sitar.

Une injure à la sonorité, voilà ce qui se produisit quand Morkreek commenca à gratter les cordes à toute vitesse sans se soucier de préoccupation banal comme le rythme, le solfège ou simplement les oreilles des autres.
Pour un peu pimenter le tout voilà qu'il se met à hurler "NAVET!" tout en sautillant vers Hohen...


Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Kalim Einashal

Le Vayang 19 Otalir 1512 à 22h04

 
***

Confrontés aux guignolades de Morkreek,
les gardes restent de marbre.

A celui qui voudra bien les dévisager,
il sera donné de lire un brin de tristesse,
beaucoup de mépris,
et pas mal de fermeté.

Les écarts de conduite des symbiosés
sont de plus en plus mal accueillis par la population.

Il y a de la rancoeur chez ces gens ordinaires.
Une rancoeur ordinaire,
fondamentale.



Grand Chambellan,
il faut immédiatement procéder à l'arrestation de ce symbiosé.
Dois-je donner l'ordre ?


Kalim Einashal regarde son capitaine,
puis détaille le nelda insane.

Combien de symbiosés ont sombré,
purement et simplement,
dans la folie.

Conduire en prison celui-ci,
c'est le condamner.

Pourtant,
il faut faire un exemple.

Alors,
pour la sauvegarde de l'ordre,
Le Grand Chambellan condamne durement.



Faites.


Durement,
la poigne de la justice se referme sur Morkreek.
Ce dernier est battu, enchaîné, traîné,
sans que rien ne puisse le sauver.

Il est conduit en prison,
escorté par les baillis.



Si vous souhaitez récupérer vos effets volés,
ou témoigner de ce qui s'est produit ici,
vous devrez nous suivre au Caravansérail...


***


Morkreek est jeté en prison. Sa geôle comporte une paillasse, un cruchon pour boire, uriner et déféquer - sadisme raffiné.

Les autres peuvent porter réclamation auprès du secrétaire particulier du Capitaine Flemann.
Un tchaë visiblement peu disposé à les aider.

 
Hohen

Le Vayang 19 Otalir 1512 à 22h43

 
J'assiste à la scène qui se déroule devant moi. Je me sens perdu. Je suis également inquiet pour ce confrère qui semblait avoir perdu la raison. C'est bien la première fois qu'on me traitait de navet mais bizarrement, je trouvais la comparaison terriblement fidèle.

Qu'avais-je fait ? Je pouvais bien sûr oublier ce bâton désormais inutile et cette sitar dont j'étais incapable de jouer correctement. J'aurai pu. Mais quelque chose en moi ne pouvait supporter. Mais quitte à être responsable, autant l'être jusqu'au bout.

Je range la fauchelame à la place qu'elle n'aurait jamais du quitter. Je m'approche timidement du capitaine.


Je...je..enfin,si..si c'est possible, pou..pourrai-je récupérer le bâton et la sitar avih ? Je...je vous suis.

Je tourne la tête, désolé, vers Agliacci.

 
Morkreek

Le Sukra 20 Otalir 1512 à 19h32

 
NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NAVET NA....

Un coup est expédié en plein dans la gueule du nelda noir.
Quoiqu'on puisse dire sur les baillis du poinçon il est de l'inexactitude la plus totale de seulement prétendre qu'ils retiennent leurs coups. Sans compter qu'ils ont un véritable don pour directement donner le ton de la conversation.
Morkreek est légèrement surpris, depuis quand il y avait des étoiles sur cette place.
Il se ressaisit et fait un bon en arrière évitant de justesse un second coup de mattraque.

Le nelda noir sait qu'il sera pris, même pour le cinglé qu'il représente c'est l'évidence même.
Alors tant qu'à se prendre encore quelques coups autant s'amuser un peu non?
Il étreint la sitar comme il l'aurait fait avec une lourde massue.

SBREUM!

La sitar entre en contact avec le visage d'un des miliciens dans un fracas. Un nez et une sitar prennent maintenant une forme qui n'est pas naturellement la leur.
Ensuite tout va très vite, un véritable déluge de coups lui atterit dessus et il finit rapidement par embrasser le sol qu'il a mutilé un peu auparavant.
Il n'est qu'à demi-conscient quand on le porte dans sa cellule où il décide sagement de rester allongé sur le dallage froid en gromelant n'importe quoi....


Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Hael'Darnis

Le Sukra 20 Otalir 1512 à 22h52

 
***
Suite au message télépathique sur le consensus de Kalim Einashal, Hael'darnis se rendit au caravansérail du poinçon.
***


Aysh',
je vient voir le secrétaire particulier du Capitaine Flemann.

dis-je à la première personne croisée.
Pouvez vous m'indiquer le chemins ? Ziray.

 
Narrateur

Le Dhiwara 21 Otalir 1512 à 19h47

 
***

Un doute étreint l'infortuné Hohen,
car dans la confusion de la mêlée,
il lui a bien semblé entendre un fracas de bois et de cordes.

Se pourrait-il que son sitar ait été légèrement abimé ?
Incapable d'apporter une réponse à cette brûlante question,
l'espoir lui est encore permis.

Tout se passe très vite.
Hohen, Hael'Darnis et tous ceux qui le souhaitent suivent les baillis jusqu'au Caravansérail.

Un sauf-conduit leur est octroyé au bout d'une demi-heure d'attente.
Ils sont alors escortés par deux gardes dans les couloirs du Poinçon.

Ils traversent de longs couloirs bourdonnants,
garnis de bureaux où des classeurs débordent,
et où des gens se prennent la tête entre les mains.

Un escalier vers l'étage,
puis un autre couloir,
plus sombre.

Enfin,
le bureau de maître Enfoirosse,
secrétaire particulier du capitaine Flemann.

Le maître est en train de remplir un Sud-au-cul,
une des ces grilles très à la mode où il faut,
patiemment,
placer des signes astrologiques.



Qu'esse que vous m'voulez ?

***


***

Pendant ce temps,
quelques étages plus bas,
Morkreek est toujours en prison,
où il ne se passe rien,
mais alors,
rien.

***


 
Agliacci

Le Dhiwara 21 Otalir 1512 à 21h25

 

Agliacci prend laconiquement la suite d’Hohen, le visage renfermé et bougon, et ignore conscienseument son air navré.

La dernière fois que j’ai mis les pieds au Caravansérail, quelqu’un a essayé de m’assassiner et c’est Achlésis qui m’a sauvé la mise. Achlésis. La cinglée avec des yeux de psychopathe. Je n’ai pas très envie de recommencer l’expérience, se plaint-elle à son compagnon.

Curieusement, sur le trajet leur petit duo s’est vu augmenté d’une tchaë à l’air enfantin, et Agliacci se rappelle l’avoir entendu sur le consensus. Une autre plaignante, certainement. Elle la salue brièvement. Elle tente même une plaisanterie :

Enfoirosse, Flemann…encore un peu, et nous finirons chez Conan le Barbare et Connard le Barbant.
Et puis, quelle triste fin, pour Morkreek !...


Elle n’aurait jamais imaginé voir un symbiosé tomber si bas, et perdre assez de cœur et de raison pour en venir à tordre volontairement une sitar. En somme, la Luthière est en deuil et c’est probablement la raison pour laquelle elle porte actuellement un regard très sérieux et très morne sur le secrétaire particulier chez lesquels ils ont débouché.

D’un enthousiasme tout aussi égayé que celui du Poinçonneux qui lui fait face, la tydale, pas vraiment en phase avec les préocuppations matérielles de ses deux compagnons, se contente de répondre :


Né sous Maelia en Marigar, c’est forcément le signe de l’Attente, pas celui du Conflit.

Elle louche sur le reste de la grille de Sud-au-cul. Sadr en serait tombée à la renverse, elle en est convaincue.

Et là, ça doit être le signe de l’Insondable, marmonne-t-elle avec une très, très, très légère pointe d’intérêt.

Comme si c'était la dernière fois. La première fois.

 
Hael'Darnis

Le Luang 22 Otalir 1512 à 01h13

 
*** Sur le trajet Hael'darnis répondit très pince sans rire à Agliacci : ***

Connard le barbant je ne le connais pas. En ce qui concerne Morkreek ce n'est pas la mort, il n'est pas encore dans une kreek, heu une bière je veut dire. Il peut toujours se suicider pour s'évader.


*** Puis une fois sur place il répondit à Enfoirosse : ***

Aysh',
je vient porter réclamation pour récupérer mes ciseaux à bois que Avih Morkreek m'a dérobé.
Votre grand chambellan nous a indiqué de vous adresser nos réclamation.


 
Morkreek

Le Merakih 24 Otalir 1512 à 20h01

 
Un bruit...Morkreek se réveille...Qu'est-ce qu'il foutait ici? Pourquoi il puait? Pourquoi il avait l'allure d'un clochard? Pourquoi il vivait?
Des cris...Des hurlements plutôt...
La ville se bat. Et lui il est là. Dans un cellule merdique qui sent la pisse. Il ne comprend pas. Lui qui était mort il vivait maintenant. Et il ne savait pas pourquoi il était à Arameth.
Parce qu'il y était. Il le savait.


Alkev dit :
C'est comme ça que tu veux finir?


Non...je ne finis pas.

Un sourire, il est de retour. Et il va se battre.

Un sort d'érosion plus tard le vrai Morkreek est dehors. Il va en découdre, même si c'est la dernière fois.

Ne suis ni un salopard ni un brave gars: je fais juste mon chemin.

 
Kalim Einashal

Le Merakih 24 Otalir 1512 à 22h47

 
***

TIC. TAC.

TIC. TAC.

TIC...

TAC...

....

Les sortilèges jetés dans la bataille créent un tapage monstre,
comme il n'y en a pas eu depuis bien longtemps.
Les rideaux de la loge sont retombés,
masquant le crépuscule fébrile.

Kalim Einashal est seul.
Tel est son fardeau.

Il vient d'être averti de l'évasion de Morkreek.
D'ordinaire, une tentative aussi pitoyable aurait été matée dans l'instant.

Mais il n'en est rien.



C'est inadmissible !
Grand Chambellan !
Comment pouvez-vous vous rendre complice de cette évasion ?
Il en sera...




ASSEZ !!!

Le capitaine Flemann tressaillit.
Kalim Einashal s'est levé,
a haussé la voix.

Le Grand Chambellan est encore maître dans son horloge.
Il entend y être respecté,
encore.

Alors,
il congédie son commandant,
sans autre forme de procès.

Ce dernier,
amer, le salue,
puis quitte la pièce.



Vous savez mes p'tite Dames,
généralement il y a des formulaires à remplir,
des papiers, des paiements et des pièces d'identité à fournir.

Mais le Grand Chambellan,
dans sa Grande Générosité,
vous fait grâce de c'temps perdu,
et vous octroie par sa sainte magie tous les laisser-passer.

Car oui vous,
les symbiosés,
vous avez des privilèges que nous on n'a pas.


Le secrétaire se leva, rangea sa pipe,
enfila son manteau.

Et ce criminel en liberté,
pour la simple raison qu'il est symbiosé,
et qu'il est soit-disant précieux et très utile pour la Confrérie,
mes burnes !

FOUTAISES !

Allez, c'est ça, allez reprendre vos affaires au poste de garde,
et foutez-moi l'camp, sales symbiosés !


Kalim Einashal est seul,
tout en haut de l'Horloge.
Il est le maître de la Justice,
un pilier de la Confrérie.

Il soulève les rideaux,
demeurant muet.



...

Puis,
sans un bruit,

le rideau retombe.

***


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