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Souk du Vitrail

La raffinée bijoutrie Miria et son arrière-boutique

Où les projets de loi se discutent.
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Sujet lancé par Adrielle Miria
Le 07-12-1507 à 19h01
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Posté par Adrielle Miria,
Le 28-05-1511 à 18h40
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Adrielle Miria

Le Vayang 7 Dasawar 1507 à 19h01

 
*** Quelque par dans le souk d'Arameth se trouve un recoin paisible qui contraste énormément avec le reste du bazar. Une petite place ronde cernée par quelques boutiques de luxe où siège une fontaine en plein millieu. avre de paix au millieu de ce chaos, la bijoutrie Miria trône en maitresse incontestée des lieux par sa stature et sa riche devanture.

Aujourd'hui, la porte est ouverte, ce qui n'est certes pas une habitude. Un nelda et un tydale attendent à l'entrée cinq invités de marque pour les mener à l'arrière-boutique, plus précisément au bureau de la Grand Chambellan Adrielle Miria, propriétaire de l'endroit... et de la plupart des boutiques de la place d'ailleurs...

Là, les attendent rafraîchisssements autour d'une table massive de tyrendia dans l'ambiance feutrée d'un bureau richement décoré aux multiples bibliothèques massives remplies de traités se rapportant à l'économie, aux denrées rares, à la joalerie... une ode à la richesse matérielle en général... ***


 
Cleya Joranum

Le Vayang 7 Dasawar 1507 à 19h37

 
*** Une petite silhouette qui ballotte de droite à gauche au gré de la marche. Une petite silhouette bringuebalante et à l’équilibre incertain. Une petite silhouette qui vient apporter son chaos à la place si soigneusement ordonnée et sensée. Un peu d’illogisme dans ce monde d’ordre.

Cleya Joranum marchait d’un pas rapide et un tantinet zigzaguant ]vers la boutique de la Grande Chambellan. Arrivait devant la porte, elle salua les deux confrères qui montaient la garde et, après les avoir plus ou moins convaincu qu’elle était bien la Chambellan du Commerce Extérieur, elle se fit mener au bureau de d’Adrielle Miria. En pénétrant dans la pièce, elle adressa un sourire presque normal à son hôte. ***


Bien le bonjour Grande Chambellan Miria.


*** Elle prit siège et adressa un regard méfiant aux rafraichissements. ***


Il faut toujours faire attention à ce qui se dit être agréable. J’ai faillit me faire avoir par un nid de guêpe une fois…

*** La pensée de Cleya se refocalisa sur la pièce. Beaucoup de livres, pour sur. ***


Je suis heureuse que ce concile ait lieu, c’est je pense plus que nécessaire.
Enfin, nous attendrons que tous et toutes soient là pour en discuter.

*** Son regard continua à balayer la pièce. Beaucoup de livres, pour sur. ***


 
Adrielle Miria

Le Vayang 7 Dasawar 1507 à 20h45

 
*** La Grand Chambellan accueillit sa subordonnée avec un sourire en coin énigmatique. Peur de gens pouvaient se targuer de pouvoir lire les dessins de la plus jeune des Six. Même pour sa tante, l'illustre Syphine Andromar, elle restait un mystère rudement efficace. ***


Votre esprit d'initiative sera récompensé, chambellan Joranum. Soyez-en assurée. Cette réunion est vôtre. Je ne ferai qu'animer et recâdrer les débats, y apportant mes lumières si nécessaire. Veillez à l'accueil de nos invités, je reviens dans un instant.


*** Saisissant un rouleu de parchemins sur son bureau, la Adrielle Miria disparut par une porte à travers laquelle Cleya eut tout juste le temps d'entrevoir un escalier. ***


 
S'hilaan Tos'hur

Le Sukra 8 Dasawar 1507 à 01h13

 
*** Une large silhouette roulait son pas lourd sur la place tranquille. S'hilaan avait fait un effort de présentation, ses vêtement de toile grossière étaient presque sans accorcs et sa chemise, au col lacé, lui donnait presque de la prestance...enfin une certaine forme de prestance.

Difficile de ne pas trouver la boutique de la dirigeante de l'Horloge du Vitrail, surtout avec deux balèzes pour en surveiller l'entrée, ouverte au demeurant. ***


Aysh'hin Confrères. S'hilaan Tos'hur, chuis Marchand au Vitrail, j'suis convoqué par Avihia Miria pour causer.

*** Il est probable que les deux gardes nourrissaient quelques doutes quand à la véracité des dires du Nelda mais à peine les eurent-ils formulés que S'hilaan ferma les yeux en soupirant bruyamment, lequel soupir se mua en un grognement. ***


Bon vous allez m'les casser longtemps là?


*** L'argument coupa court à toute autre velléité de débat et le marchand fut introduit dans l'arrière boutique. Là, le Nelda resta un instant en arrêt. Devant la richesse et la finesse des lieux il eut un moment de confusion, identique à la sensation qu'il avait ressenti lors de son entrevue dans le bureau du Chambellan Trinité des Mots : un goût, un luxe qui le dépassait. Mais qui n'était pas pour lui déplaire. Encore qu'il avait la désagréable sensation d'être autant à sa place en ce type de lieux qu'aurait pu l'être un canoë sur l'océan. Ou l'inverse... La complexité de l'image lui fit secouer la tête : ce n'était pas le moment de partir dans des délires inadéquats.

Assise, en observation méfiante et scrupuleuse, une petite forme bien connue était déjà présente. S'hilaan eut un léger aboiement de joie et se dirigea vers Cleya.
***

Aysh'hinassa, m'dame mon Chambellan. J'suis bien aise d'vous voir, pour sûr! C'est pas commun, ça non!

*** Le Nelda loucha sur les boissons mais un réflexe le retint de se servir : commencer par casser un verre ne serait pas une très bonne entrée en matière. Déjà qu'il n'était pas sûr d'avoir laissé le tapis dans un état très reluisant, avec ses chausses poussiéreuses. Il se concentra donc sur Cleya, repère agréablement loufoque dans tout cet espace luxueux. ***


Comment qu'ça va?

 
Cleya Joranum

Le Sukra 8 Dasawar 1507 à 09h17

 
*** Cleya était en train de compter les livres de la bibliothèque à mi-voix lorsque S’hilaan entra dans la pièce. Le nelda pénétra dans le champ de vision de Cleya et, du fait, en occupa la majeure partie. ***


Sept mille six cent soixante quatorze… oh aysh'hin.

*** Tout sourire -même si sourire n'était jamais une expression qui sembla la bienvenu sur le visage de la tydale puisque toujours un tantinet déformé- elle se leva d’un bon et s’arrêta net. ***


Mince j’ai perdu le compte…


*** Elle mit cette désagréable perte des nombres dans un coin de sa tête. ***


Eh bien cela ne va pas mal du tout. Mais c’est une bonne chose, je n’en suis pas mécontente.

Et vous-même, comment vous portez vous –hormis grâce à vos jambes bien sur ?

Votre emménagement s’est opéré –car il est des choses comme ça qui n’ont besoin que d’elle-même pour se soigner- sans problème ?


*** Elle donna un coup de tête qui lui fit mal au cou vers l’un des fauteuils. ***


Mais prenez siège –enfin du moment que vous ne repartez pas avec.
Dame Miria s’est absentée un instant, elle ne saurait tarder –sauf en se perdant- à revenir. Nous attendons encore -enfin même si vous allez tout juste commencer à le faire- les autres.



 
Antiorn

Le Sukra 8 Dasawar 1507 à 18h55

 
Et ces autres, eux, ne sauraient tarder à leur tour !

*** Etait-ce l'effet de ce que les artistes appellent la perspective qui avait permis au chambellan Antiorn d'approcher sous le couvert de la silhouette de l'imposant marchand ? Du point de vue de la chambellan du commerce, un grand et filiforme nelda tout blanc se détacha du premier en un simple pas de côté. ***


Distingués membres du Vitrail, je vous salue bien bas et le Suaire, par mon entremise, vous remercie de cette gracieuse invitation.

N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Cleya Joranum

Le Dhiwara 9 Dasawar 1507 à 19h22

 
*** L’arrivée magique et magistrale du Chambellan des Caravanes surprit la tydale qui pencha instinctivement la tête de côté pour mieux appréhender l’apparition. Elle remit sa tête dans une position normale aux paroles du Nelda. Cleya contempla sa tenue un moment. Distinguée… à n’en pas douter c’était, selon elle, le terme le plus adéquat pour désigner sa personne. ***


Je vous salue le plus bas possible également –et a-t-on jamais vu saluer haut.

Chambellan Antiorn, je vous présente le Marchand Tos’hur.


*** Elle désigna le nelda d’un geste de la main. Puis son autre main se leva et désigna un siège. Elle eut du mal à pointer deux choses distinctes et reposa les mains sur ses accoudoirs. ***


Prenez siège. La Grande Chambellan Miria s’est absentée un moment -deux auraient peut être été un peu longs. Elle revient de suite.

Mais nous nous complétons petit à petit et pourrons bientôt commencer.



 
Archess Ney

Le Dhiwara 9 Dasawar 1507 à 20h35

 
*** Archess était en retard, elle força donc le pas. Jemori était la seule personne qu'elle connaîtrait vraiment. Le Chambellan Joranum ne pouvait pas être comptée comme une connaissance, leurs seules rencontres ayant toutes été purement professionnelles.

Arrivant sur la petite place, la juge n'hésita pas longtemps avant de se diriger vers la bonne maison. A l'approche des deux "videurs", la juge sortit son insigne du Poinçon, qu'elle accompagna de la voix. ***

Juge du Poinçon, j'ai rendez-vous.

*** Sans plus de salamalek, Archess s'enfonça dans la bijouterie et arriva dans la pièce où se trouvait déjà deux Neldas et une Tydale. Archess portait une robe courte, noire, ornée de ses deux sabres. Ses cheveux étaient maintenus par deux petites nattes qui partaient de chaque coté de son front pour fusionner derrière la tête en une natte plus épaisse. Une rapide révérence et elle observa chacun deux en leur parlant. ***

Madame, Messieurs, Archess Ney, Juge du Poinçon, je serais la représentante de mon horloge pour cette rencontre. Veuillez excuser mon retard.

*** La Juge jeta par la suite de sa salutation haute en couleur, un regard dans la pièce. Appréciant la richesse de la maison, elle remarqua les absences. Aussi, elle posa sa question sur un ton des plus étonné. ***

Le Chambellan de la Diplomatie et le Grand Chambellan du Vitrail ne sont toujours pas arrivés?

 
Jemori Colcook

Le Dhiwara 9 Dasawar 1507 à 22h03

 
... Nooon ... Je ne vous crois point !
Non non ! Pas un seul mot... Si ?! Vraiment ? Et bien en voilà une bien bonne ...
Dernier et en retard ... ? Vous êtes vraiment sûr ?


*** Le Chambellan mit théâtralement sa main devant sa bouche. ***

Autant ne pas y aller !
Comment ? Vous êtes certain que cela serait pire ? ...
Si l'Horloger était là ... Il m'aurait aiguillé...
Je suis persuadé que malgré son titre, il n'était jamais à l'heure ! Certain même !


***
Cela faisait presque dix minutes que le burlesque personnage monologuait -ou presque- face aux deux gardes excédés -voir désespérés-, qui n'arrivaient pas à le faire entrer.
***

Parce que voyez-vous, en fait, lorsqu'il ...

*** Plus loin, un boeuf traînait une charrette... ***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Adrielle Miria

Le Dhiwara 9 Dasawar 1507 à 23h28

 
*** Exaspéré, un des deux dit garde disparut à l'intérieur et, un instant plus tard, on put voir la Grand Chambellan du Vitrail apparaître dans le bureau où les convives attendaient par la même porte qui l'avait vu se volatiliser. ***


Distingués invités, prenez place, je vous prie.

***
Prenant elle-même un siège massif au bout de la table, elle y déposa quelques feuilles de parchemins alors qu'un balet de serviteur se mettait à verser des boissons. Ne tenant pas compte du siège vaccant du chambellan Colcook, Adrielle Miria présenta le pourquoi du comment de la réunion en un rien de temps. ***


Les lois du chambellan Yeshal semblent admirablement tenir à l'épreuve du tems, mais il faut se rendre à l'évidence qu'elles sont incomplètes. Si elles sont admirablement bien ficelées et simples d'application, elles omettent le volet commercial de la vie des habitants de la Perle. Et c'est pour remédier à cela que le Vitrail vous convie à cette réunion aujourd'hui.

La chambellan Cleya Joranum vous proposera sous peu des projets de lois que nous préférons vous soumettre avant de remettre au Concile des Six pour leur aprobation. Vous pourrez ainsi y apporter vos accords, objections et réflexions afin d'éclairer notre position.

La situation est-elle claire pour tous ?

***
Le ton était factuel, l'économie de mot et l'absence d'introduction à ses propos laissa un petit moment les invités estomaqués. En quelques secondes à peine, l'arrivée de ce personnage avait fait basculer l'ambiance vers un sérieux des plus total. Peu surprenant, direz-vous, venant de la part de celle qui dirrigeait l'Horloge du commerce de la Confrérie des Six... ***


 
Jemori Colcook

Le Luang 10 Dasawar 1507 à 07h43

 
Vous êtes sûr que cela ne vous dérange pas si je vous laisse seul ? ... Dans ce cas.

***
Jémori finit par entrer dans la petite bijouterie.
Heureusement qu'il n'avait pas été là pour entendre le speech de la Grande Chambellan du Commerce. Il aurait été contraint d'intervenir pour rectifier le tir, en passant encore une fois pour un trouble pet, alors qu'il n'aurait seulement mis le doigt sur le manque de rigueur de la petite Tchaë capable d'énoncer pareilles âneries. 'Quel manque de sérieux' aurait-il pensé.
Mais heureusement, il n'avait point entendu, de son retard alors judicieux.

Le voilà donc dans la battisse, mais trouver la salle était une autre paire de manche...
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Cleya Joranum

Le Luang 10 Dasawar 1507 à 22h34

 
*** Le sérieux de la Grande Chambellan était tel le tsunami sur la plage de baigneurs, emportant les cerfs-volants de détente et les bateaux de bonne humeur, imposant une vague de rigueur et de travail d’une hauteur et d’une puissance phénoménale.

Mais Cleya détestait la mer, surtout si il y avait des bateaux. Elle ne s’y rendait donc jamais. La tydale comprit tout de même que l’heure était au sérieux. Elle faisait d’ailleurs un effort monumental depuis qu’elle avait pénétré dans la demeure de la Grande Chambellan.

Elle se racla la gorge d’une manière qui fit penser à un cri d’oiseau équilibrien, vous savez, celui qui ressemble à une brique. ***


La situation est des plus claires.

*** Elle se leva de sa chaise et sortit un petit tas de feuilles de la poche intérieure de sa tenue. ***


Les lois faisant autorité à la Perle prévoient le regroupement auquel vous participez tous aujourd’hui, afin que les lois de l’Horloge du Vitrail soient conçues avec le plus de cohérence possible.

*** Elle distribua à chacun une feuille. Sur le papier beige, on pouvait lire une écriture torturée mais claire. ***


*Les lois concernant la fixité des prix ne concernent que les ventes entre confrères et consoeurs. Vis-à-vis des autres factions, les prix dépendront des différents traités potentiels avec les dirigeants de ces mêmes factions. Ces traités ne pourront apporter de meilleures réductions que celles accordées aux confrères.

*La marge maximum que peut prendre un confrère lors de la revente à un autre confrère d’un objet qu’il a négocié est de 10% du prix de départ.
Ainsi, un bien coûtant 100 Sardoines et obtenu à 50 Sardoines après négociations, ne pourra être vendu par le négociant plus de 50 + 10% de 100 = 60 Sardoines.

*Pour les objet nécessitant d’être commandés directement aux artisans, il ne pourront être vendus au maximum qu’avec une majoration de 10% par rapport au prix de revient, prix de revient correspondant au prix non négocié des matières premières nécessaires à la confection. Le coût des outils de l’artisan n’étant pas pris en compte.

*Dans les comptoirs, les marchands et négociant fonctionnent selon les mêmes systèmes de marge que les négociants d’Arameth, à la différence prête que leur majoration peut aller jusqu’à 20% du prix de départ.
Ainsi, avec le même exemple, le prix de revente peut aller jusqu’à 70 Sardoines.
Ceci ne s’applique que si aucun traité n’a été signé avec la faction concernée.

*Toute vente, si elle ne passe pas par l’intermédiaire de l’Hôtel des Ventes, se verra accompagnée d’une taxe.
Cette taxe est de 1 Sardoine par tranche de 20 Sardoines et ne peut se réduire à zéro.
Ainsi, un bien vendu 20 Sardoines ou moins, se verra prélevé d’une pierre.

*Toute vente en Arameth se doit de passer par l’intermédiaire de l’Horloge du Vitrail.
Ainsi, un confrère désireux de déposer quelque chose à l’Hôtel des Ventes se doit d’avertir l’un des Marchands du Vitrail afin que celui-ci vérifie que le prix fixé est bien en accord avec la loi. Ce n’est qu’avec son aval que le confrère en question pourra mettre son bien en vente.

*Les confrères n’appartenant pas à l’Horloge du Vitrail mais désirant vendre de manière régulière des biens qu’ils confectionnent pourront –si leurs transactions se déroulent sans encombres et que l’Horloge en décide ainsi- faire parti d’une liste les autorisant à effectuer leurs ventes sans pour autant attendre l’aval du Vitrail. Ceci ne s’applique pas aux vendeurs occasionnels.



Voici une première esquisse de ce qui pourrait constituer une charpente comprenant les points importants.
Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai pensé à tout, bien entendu.

Certaines choses doivent encore manquer et c’est notamment pour ça que votre présence est importante –en plus de l’importance de vos avis sur les propositions déjà sur papier.


*** Cleya posa la dernière feuille sur le siège vide restant. ***


Vous pouvez d’hors et déjà lire. Je souhaiterai néanmoins que l’on attende le Chambellan Colcook avant de commencer.

*** Colcook. Cleya ne l’avait jamais rencontré mais en avait entendu parler. Drôle d’oiseau à ce qu’on disait. Peut être du même genre que ceux de l’équilibrium, vous savez, ceux qui ressemblent à des briques. ***



 
Antiorn

Le Luang 10 Dasawar 1507 à 23h01

 
*** Le chambellan Antiorn avait prit place de son air débonnaire qui lui était accoutumé. Il s'était servi un verre de vin et avait croisé les bras, plissant les sourcils face au papier qui avait été distribué.

Puis il avait porté la coupe à ses lèvres, balayant du regard l'assemblée présente. Il ne s'attendait certes pas à cela. Il apprécié aimé être mieux préparé, se demandant si là n'était pas une initiative de la Grand Chambellan du Vitrial de réunir un concile sous l'effet de la surprise... ***


N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
Jemori Colcook

Le Matal 11 Dasawar 1507 à 00h30

 
***
'' Pourquoi mettre un bureau tout droit au fond d'un couloir ?
... En Arameth, tout le monde est tordu ! Alors on tourne et on zigzague ... ''

Voilà ce qui en substance retenu le Chambellan de la Diplomatie dans les méandres joailliers de la battisse.

Finalement, la chamarrée silhouette se dessina dans la salle de réunion.
En silence il remarqua que l'on avait commencé sans lui.
Sans un bruit, il s'inclina en direction de la Grande Chambellan et salua de la tête un à un les protagonistes de l'assemblée.
Sans un mot, il se dirigea vers le siège vide où l'attendait un feuillet.
Avec un grincement, il s'installa dans sa chaise, croisa les jambes et parcourut le feuillet des yeux.

Jémori leva le nez et fit du regard le tour de la table, pour s'arrêter sur la Tchaë.
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Adrielle Miria

Le Matal 11 Dasawar 1507 à 01h38

 
*** Le ragard perçant d'Adrielle Miria se posa sur le retardataire tydale alors que celui-ci terminait le feuillet. ***


Chambellan Colcook, si vous voulez bien faire part de vos pensées quant à ces potentielles mesures à l'assemblée présente...

*** Le ton n'était pas au reproche. Factuel, neutre, une légère pointe d'aimabilité forcée y pointait. ***


Nous attendons avec impatience...


 
Jemori Colcook

Le Matal 11 Dasawar 1507 à 13h26

 
***
Le retardataire, sous la demande, se jeta donc le premier.
Il déposa l'esquisse devant lui et croisa les mains au niveau de son genou.
***

Et bien ... sur ce qui s'y trouve, je n'en pense pas grand chose, si ce n'est que ces mesures me sembles acceptables et -sans doute judicieuses-, à l'exception d'un point.

*** Le dit dandy se mit à agiter le pied. ***

Il a intelligemment été stipulé que vis-à-vis des autres factions, les prix dépendront des différents traités potentiels avec les dirigeants de ces mêmes factions.

Alors à quoi bon fixer une marge de 20% pour les Marchands et Négociants ?
Non seulement cela me semble hors de propos mais aussi quelque peu contradictoire et pesant pour nos bénéfices.

Entre Confrère, la marge est de 10%.
Très bien, cela fluidifiera notre commerce intérieur en multipliant les échanges. Mais sachant qu'aucun traité ne pourra descendre en dessous de cette valeur fixée, pourquoi en définir un si proche de la notre, dont toutes les Factions pourront largement se contenter, et avec joie ?

Si nous pouvons vendre plus cher que le prix normal à des étrangers, je ne vois pas pourquoi nous devrions nous en priver ... Au contraire même, non ?


*** Le Diplomate repoussa le feuillet un peu plus loin sur la table. ***

Par contre ... sur ce qui ne s'y trouve pas ... j'en pense beaucoup plus.

La première ligne de la liste étant 'les Sanctions'. Car comme le stipule clairement les Lois de notre bon Chambellan de l'Ordre -qui avait tout prévu-, lorsque le Vitrail désirera rédiger et faire accepter les Lois Commerciales, par l'intermédiaire de sa Grande Chambellan au près des Six, les sanctions devront aussi y paraître.

Mais j'imagine que nous sommes ici pour en discuter, de cela et du reste.


***
Le petit-maître sourit.
Puis il dégrafa sa cape pour l'installer sur le dossier de sa chaise.
***


Il faut dépenser le mépris avec une grande économie, à cause du grand nombre de nécessiteux.

 
Archess Ney

Le Merakih 12 Dasawar 1507 à 00h47

 
*** La juge s'était assise en évitant de faire remarquer l'inutilité de sa question au vu du déboulé d'efficacité lyrique du Grand Chambellan qui suivit.

Maintenant habituée, elle avait d'un très léger revers de la main, écarté ses fourreaux avant de s'asseoir. En effet, débutante, elle avait fait craquer plus d'une ceinture en omettant ce détail.

D'un silence ecclésiastique, elle avait écouté les paroles des deux têtes du Vitrail, puis n'avait put s'empêcher d'esquisser un petit sourire à l'arrivé du diplomate.

Concentrée par la suite sur son texte de loi, elle ne prit la parole qu'après avoir acquiescé de la tête les réflexions du retardataire. ***

Pour plus de commodité, je propose que nous numérotions ces propositions, désolé ça fera très juridique, d'article un à sept...

*** S'exprimant, elle balayait du regard les personnes présentes. Elle passa donc inévitablement par Cleya Joranum dont elle connaissait un minimum les frasques. ***

...Un étant le premier et sept, le dernier.

*** Elle pointa sur son morceau de papier le premier article et enchaîna au fur et à mesure de son intervention. ***

Alors pour le premier article, je rejoins en partie les dires de Jem... du Chambellan de la Diplomatie, sur le principe de limitation en parallèle à la liberté laissée en fonction des accords commerciaux potentiels. Cependant, j'irais plus loin. Pourquoi limiter les réductions à la limite inter-confrères. Cela ne dépendrait-il pas des accords en question?

En général, je pense qu'il faut laisser un maximum de souplesse afin de pouvoir en tirer un maximum de bénéfice selon la situation. Car pour ma part, je fais entièrement confiance à nos marchands pour ne jamais passer d'accords qui seraient en notre défaveur.

L'article deux me convient si les marchands estiment la marge suffisante, ceci est un point dont je n'ai pas la capacité de discuter.

Pour l'article trois, j'aimerais vous poser une question, Chambellan Joranum, vous serez capable de m'éclairer. Toute pièce d'artisanat ne présente t elle pas une difficulté qui lui est propre? Et donc ne nécessite t elle pas un niveau de qualification différent pour l'artisan? Si nous fixons le taux, nous ne valorisons pas la qualité d'un artisan or n'est ce pas la toute la différence entre un mauvais et un bon artisan. Il me semblerait normal que le bon artisan, pour des pièces nécessitant une rare maîtrise puisse jouir de tarifs plus lucratifs.

Pour l'article quatre, comme dit précédemment, je rejoins le Chambellan Colcook, si une faction accepte de nous acheter une marchandise à 300% de son prix habituel, pourquoi s'en priver?


*** Avant de continuer, Archess prit une petite gorgée de liqueur de cactus qu'un aimable serviteur venait de lui servir. Son doigt se trouvait maintenant sur l'article cinq, mais son regard continuait de viser les autres membres de la réunion. ***

Concernant l'article cinq, j'aimerais savoir où va cette taxe et si elle va au vitrail, ne serait-il pas possible de prendre plus?

Ensuite, je me dois de vous confier, à ma plus grande honte, que j'ai toujours rechigné à comprendre le fonctionnement de l'Hôtel des ventes...


*** Un court instant, la présence de la juge se fit moins palpable, elle baissa même le regard un instant avant de reprendre. ***

Enfin pour le septième article, je pense qu'il faudrait préciser qu'ils ne seraient autorisés qu'à vendre leurs propres productions. Ce n'est rien mais cela peut éviter des dérives et des jugements remis en question.

*** La dernière phrase avait été accompagnée d'un léger sourire. ***

Je me contenterais de ces points pour le moment avant d'aborder avec vous ce que l'on pourrait rajouter.

*** Une nouvelle gorgée et Archess attendit de voir ce qu'on lui répondrait. ***


 
Cleya Joranum

Le Merakih 12 Dasawar 1507 à 09h22

 
*** La bataille avait commencé. Les idées volaient dans la pièce et, malgré sa petite taille, Cleya les prenait toutes dans la tête. Heureusement pour elle, cela ne pouvait déranger d’avantage ce qu’elle contenait. Elle écouta tour à tour le diplomate filiforme et la juge armurerie. Elle griffonnait sec et ne s’arrêta d’ailleurs pas lorsqu’elle prit la parole pour répondre à Archess. ***


Ce premier article s’explique après quelques…. problèmes qui ont eu lieu.

Les marchands travaillant dans nos comptoirs sont bien loin de la Perle et croyez moi, stipuler cette impossibilité pour eux d’accorder de meilleures réductions aux étrangers qu’aux confrères permettrait d’éviter certains… épanchements.


*** Tout en prenant des notes, en modifiant, en faisant de petits dessins que personnes ne pouvait voir, Cleya secoua la tête de désapprobation puis continua, en adressant cette fois ses paroles au fil coloré qu’était Jemori. ***


Concernant le troisième article cher Chambellan… et bien il est honteux de ma part d’avoir pu recopié tant de fois la même erreur.
A calculer sans cesse je suppose que mon envie de placer un pourcentage de plus fut trop forte…

En effet, il n’est pas question de limitation quand aux prix fixés lors de transaction avec des étrangers.


*** Les gribouillages allaient de plus belle et le visage de la tydale s’était légèrement déformé sous l’effort que demandait le fait de devoir parler d’une chose –le commerce- et d’en dessiner une autre –un petit oiseau en forme de brique. ***


Concernant l’article trois je dirai que je l’aime comme il est. Je m’explique.

Chaque artisan a son art et sa manière. En cela, ce qui peut être considéré comme la création la plus élémentaire pour l’un peut très bien être un calvaire de travail pour l’autre.

Il est donc impossible d’estimer la difficulté que peut représenter une œuvre. Voila pourquoi ces prix se basent sur le prix des matières premières nécessaires à chaque création.


*** Elle redressa la tête de sa feuille, s’étira, puis replongea sur ses écrits. ***


Pour ce qui est de l’Hotel des Ventes, vous avez pleinement raison, nous ne saurions quitter la pièce sans avoir écrit un paragraphe le concernant. J’avais éclaircit son rôle dans nos sombres pensées, et voila donc ce que cela donnait.

Les mêmes règles que celles du Vitrail s’appliqueront de manière adaptée à l'Hôtel des Ventes.

Il permet en effet également aux confrères de vendre leurs biens. La commission prélevée d’habitude par le Vitrail, est ici directement prise par les vendeurs de l’Hôtel. Cette commission de 10% comprend la somme allant aux gérants de l’Hôtel des Ventes qui est un organe indépendant.

Mais ce ne sera pas aux gérants de vérifier la justesse des prix fixés par les confrères.
Ainsi, chaque dépôt dans l’Hôtel des Ventes se fera avec l’accord d’un membre du Vitrail qui sera garant de la somme fixée.

Si vous pensez que stipuler le fait que les confrères ne peuvent vendre par l’intermédiaire du Vitrail uniquement leurs créations, je vous fais confiance.


*** Elle releva la tête, et adressa un –presque- sourire à la Juge. ***


En ce qui concerne les sanctions, je préférais attendre que ce concile se réunisse plutôt que de me lancer seule dans l’établissement de ce genre de mesures.


 
Antiorn

Le Merakih 12 Dasawar 1507 à 19h06

 
*** Antiorn, qui essayait de placer un mot depuis un moment sans parvenir à trouver l'ouverture qui lui permettrait d'éviter le titre de rustre du village, acquiesça de la tête et se leva. ***


Permettez-moi, je vous prie, de résumer point par point ce qui a été abordé dans ces deux exposés en y apportant ma touche personnelle.

Je me permets en premier lieu de propposer au Vitrail la création d'une commission pour évaluer l'offre et la demande des biens courrants et ainsi fixer leur valeur marchande. Aucun organe de la confrérie n'est mieux placé que le Vitrail pour telle tâche.
(et ainsi, cela nous permet de nous baser sur les prix donnés par le jeu de façon RP)

Point Un et point Quatre, qui selon moi vont de paire. Je recommande d'ailleurs de les présenter ensemble lors de l'écriture finale de cette propposition pour une meilleure compréhension.

Si la fixité des prix ne concernent pas les ventes ayant lieu dans d'autres factions, elle doit cependant directement se rapporter à nos coûts de production et d'exportation pour fixer un prix minimum, selon mon humble personne. Celà n'est que du bon sens. Or, si un plafond se doit d'être donné à nos marchands se trouvant si loin de l'autorité de la Perle, pourquoi ne pas leur donner une marge pouvant assouvir leur soif de gains ? Soit un prix de revente maximum de 200% du prix établi par la commission dont je proppose la création, et un prix minimum de 90% de ce même prix.

L' aticle Deux semble contenter tout le monde.

L'article Trois, selon mon humble avis, bénificierait d'une mince précision qui fera toute la différence pour les petites commandes. J'ajouterais que le prix final sera arrondi à l'entier supérieur. Ainsi, une commande de 11 sardoines, qui devrait se revendre avec un gain de 1 sardoines, se revendra avec un gain doublé mais qui ne représente que 1 sardoine suppémentaire. Le tout pour ne pas décourager nos artisans de produire ces biens courrants par manque d'intérêt pécunier. Cette précision ne chamboulerait pas outre mesure les commandes plus onéreuses. Cela dit, la chambellan Ney a raison. Comment fixer le prix d'une flute d'os à l'apparence horrible comparativement à un ouvrage fînement détaillé, propposant une superbe frise miniature représentant la fondation de la Confrérie des six sur le dit instrument ? La question demeure...

Pour ce qui est des trois derniers points, je ne peux dire que la taxe me semble raisonnable, que les transactions se doivent en effet de passer par le Vitrail et que si ce dernier désire développer des relations prévilégiées avec certains civils, la décision ne concerne que le Vitrail.


*** Le chambellan Antiorn repris place sur son siège, scrutant les réactions de l'assemblée, l'air calme et satisfait. ***



N'est impossible que ce à quoi on se défend de rêver...

 
S'hilaan Tos'hur

Le Julung 13 Dasawar 1507 à 13h18

 
*** Et voilà! Il commençait à avoir mal au crâne. Déjà qu'il ne pouvait pas trop remuer sur sa chaise au risque de la casser. Et puis les verres étaient si petits et semblaient si fragiles... Un pli soucieux barrait le front du Marchand. ***


Pis c'est compliqué là...


*** Il se concentrait mais il semblait que certains des présents prissent un malin plaisir à utiliser des formulations complexes et des mots alambiqués. Un doigt sur le feuillet qu'avait distribué Cleya, le Nelda tentait de remettre les choses en ordre. Pis y'avait que du Chambellan là...sauf la gonzesse avec ses sabres... 'fin bon...allez quand faut y aller... S'hilaan prit la parole de sa voix grondante, sans lever le nez de son feuillet, il le tapotait régulièrement comme pour ordonner ses pensées. ***


Ouais... D'jà j'voudrais faire une remarque concernant l'point-pisqu'y semble qu'on fasse des points- l'point cinq donc. Z'y parlez des taxes à la vente... mais concernant l'cas inverse : j'veux dire l'achat... J'm'explique : il arrive souvent d'faire des négo' donc d'acheter à la place du client pour pas qu'ça lu coûte peau d'fesses... C't'une sorte de vente inversée quoi...alors là, comment qu'on fixe la taxe? On suit l'même principe d'une sardoine par tranche de vingt?

Et dans l'même ordre d'idée, mais ça concerne qu'les membres du Vitrail là pour le coup, comment qu'on peut fixer un salaire pour c'type de boulot? On vend pas un produit mais un service...

*** Le visage lourd du Nelda se releva vers la Juge. ***


Et concernant vot' question sur la taxe, j'me permets d'répondre à la place d' vihia Cleya. La taxe est déposée sur l'compte du Vitrail, ça permet, entre autre hein, d'avoir un fond d'réserve pour des opérations d'grande ampleur. Et pour c'qui est d'l'augmenter : faudrait pas qu'ça bloque le client. Jusqu'ici l'système de taxe a bien fonctionné...pourquoi en changer?

Pour c'qui est du prix d'un produit, qui peut être pas le même s'il est plusse moche ou pas, j'dirai qu'on s'en tape un peu. L'vendeur fixe son prix selon c'qu''a dit 'vihia Cleya, s'il fabrique de la daube et qu'il en est conscient, il a qu'à la vendre en d'ssous du prix max autorisé. Et sinon, l'client peut bien juger d'lui-même si ça lui va ou pas.

*** Le regard fixe, un peu absent, se posa sur Cleya Joranum. ***


Ouais, chuis bien d'accord concernant la liste pour d'éventuels revendeurs indépendants...surtout qu'un accord de l'Horloge soit nécessaire. Et qu'on précise que y'a que des artisans qui peuvent s'la jouer vendeur, sur leurs propres trucs à eux, histoire qu'on voit pas des gus balader des produits communs sous la robe du désert...

Ah oui et pis, est-ce qu'y d'vront reverser une taxe au Vitrail pour une vente, comme pour les membres de l'Horloge?


*** S'hilaan remua doucement sur sa chaise, laquelle grinça. Un mince chuintement naquit de la poitrine du Nelda. Vente au sable qu'il était pas bien...

***


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