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Le Sukra 1 Manhur 1510 à 18h11
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| La Nelda vit au loi le chat, sensiblement au même endroit, toujours la canne à pèche à la main et apparemment sans poisson. Elle n'osa pas trop s'approcher du vide mais son sourire en disait déjà trop long. Elle se trahissait toute seule.
Ai-je été absente longtemps ? J'ai l'impression quand à moi d'être partie pendant des sièches et des siècles... Au moins une centaine d'années... Moins ?!
Elle se gratta la tête en essayant de se souvenir, sans doute de compter les jours ou tout au moins la sensation des jours passés entre les fragments. Ysiageult se ravisa ensuite et repris son plus beau sourire avec une pointe de mystère, malicieusement elle dit :
Oh, oui... La "pèche" à été bonne... excellente même, fabuleuse...
Ces fragments bien de tous étranges sont des trésors...
Des lieux fabuleux... Mais qui les a construit, le savez vous ?
...
Ahem, sinon... Pour votre "affaire", j'ai bien trouvé le poisson et en échange d'un service il m'a donné la clef afin que vous puissiez rentrer chez vous... Ca a l'air très simple mais moi, je n'ai rien compris... Alors voila :
"Il vous faudra suivre le Zerlardin sur la ligne des échos"
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Le Luang 3 Manhur 1510 à 21h06
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| Les yeux du chat, déjà très gros pour un si petit mammifère, s'écartèrent de surprise.
Après quelques secondes de flottement, il se mit à rire, d'un rire intense et joyeux !
Aahahahaha ! Alors ça ! C'est fantastique ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ?
C'était pourtant évident, j'aurai dû me le dire. Alalah, quel bêta je fais, vraiment.
Non, vraiment, c'est fantastique. Suivre le Zerlardin sur la ligne des échos...
Dire que je l'avais oublié, celui-là. Eh bah. Ah non, vous pouvez être fière, mademoiselle.
Vous avez accompli un vrai beau travail. Et moi, qui garde la tête dans les lunes.
L'étrange animal se leva du rebord du pont et se mit à remballer sa longue ligne perdu dans le vide.
Il était visiblement en train de préparer son départ imminent.
Il se tourna vers la Haut-Rêvante, toujours aussi content.
Bon sang, faut que je vous remercie pour ça. Vous ne savez pas à quel point vous me rendez service.
Si je m'y attendais ! Surtout venant d'un voyageur exilé, un être de vent qui plus est ! Vous êtes très forte.
Je suis sûr que tirer les vers du nez de ce poisson n'a pas dû être chose aisée.
Alors dites-moi, qu'est-ce que je peux faire pour vous retourner la chose ?
Et surtout, ne refusez pas, je le prendrais très mal. Qui plus est, je sais être généreux.
Vous méritez - surtout pour une telle peine - un beau salaire.
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Le Merakih 5 Manhur 1510 à 19h12
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| Ysiageult regardait le chat, un sourire dessiné sur ses lèvres. Le bonheur si sincère de ce personnage tellement singulier lui ravissait l'esprit. La satisfaction de la nelda n'en n'était que plus grande. Bien qu'elle ne comprenait rien à ce que signifiait le véritable sens de la fameuse phrase qui causait tant de bonheur au chat, il était évident qu'elle avait rapporté la bonne "clef" et qu'elle ne s'était pas trompée en la lui donnant...
Ce "Zerdalin" devait être un de ses amis, un rêve, une porte, une... enfin... et ces ligne de échos ?... mais qu'importe...
Je suis si heureuse pour vous... C'est vrai que le poisson m'a demandé quelque chose en retour de ce service que je lui demandais... Quelque chose qui lui manquait terriblement, sans aucun doute ce qui vous manquait à vous... mais... Le voir si heureux lorsqu'il retrouva cet objet perdu... et vous voir à présent si heureux... Comment dire...
Que ne pourrais-je demander de plus que ce bonheur qui vous habite à présent ?
Le chat souhaitait la remercier. Il voulait lui faire un cadeau en échange de ce bonheur reçu... Ysiageult réfléchissait à ce qu'il lui manquait, à ce qu'elle pourrait demander au chat... Sans véritablement savoir ce qu'elle pouvait demander, ni ce dont le chat était véritablement capable de lui offrir...
Je... vous savez, je n'ai pas fais cela pour avoir une quelconque récompense. Mais bien sur si vous vouliez me faire plaisir et bien... Hum... Je suis gênée car je ne sais trop quoi vous demander... J'ai de l'argent, une bonne épée et une armure qui me permet de combattre les rejetons...
Ysiageult marqua une courte pose et reprit :
C'est vrai qu'en dehors de ma curiosité qui me pousse parfois dans des endroits bien singuliers comme celui-ci, la protection de la meute, de mes semblables, est mon destin, mon choix de vie...
Alors c'est vrai que si... si vous connaissiez quelqu'un qui pourrait me vendre une meilleure lame que ma flamberge ou une armure plus performante que ma tunique de chasseur... Ou même quelqu'un qui pourrait me vendre un objet qui pourrait me permettre de mieux combattre ces rejetons, et bien, cela ferait mon bonheur... Et bien sur, j'ai de quoi payer...
Ysiageult avait l'air tout a coup songeuse :
Je ne sais si vous pourrez comprendre mais... j'ai tenté d'apporter mon soutien à Kryg, contre les rejetons qui s'y agglutinaient et ma participation fut des plus... modeste... Mon problème est que je m'entraîne régulièrement mais je ne sais comment véritablement m'améliorer... Si vous connaissiez quelqu'un qui pourrait m'aider, me conseiller...
Puis avec un large sourire :
Mais je le répète, votre seul bonheur est mon plus grand cadeau... Je suis arrivée ici en pensant découvrir un lieu et ce sont des âmes que j'ai rencontrées... Des âmes et des histoires dans un songe où j'ai pu non seulement apporter ma patte, mais aussi pu apprendre à mieux me connaître...
Y a t-il plus grandes satisfaction ?
Ce serait certainement plus à moi de vous remercier de m'avoir permis de me trouver...
Et surtout de m'avoir permis de vivre cette fantastique aventure...
Je ne vous en remercierais jamais assez...
...
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Le Julung 6 Manhur 1510 à 20h55
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| Le chat termina son petit paquetage et accrocha son baluchon au bout de sa canne à pêche.
Etrange spectacle que ce petit animal se tenant debout sur ses deux pattes arrière, prêt au voyage.
Eh bah, on peut dire que tu es quelqu'un de bien. Et ça, c'est le plus important !
Si mon bonheur te rend heureuse, j'en suis encore plus heureux moi-même.
Il n'y a rien de plus important que le bien-être, je l'ai toujours dit.
Alors si en plus tu as appris à te découvrir, c'est parfait.
Il parut réfléchir un instant à la demande de Ysiageult.
Puis haussa ses petits épaules poilus.
Tu sais, je ne m'y connais pas du tout en armes.
Ici, la guerre ou ces choses là, ça n'existe pas vraiment.
Je suis encore moins au courant de qui ou quoi chez toi, désolé !
Tout ce que je peux faire, c'est te donner une de mes griffes ?
Ca te sera probablement pas utile et bien moins puissant que ta flamberge.
Mais ça te fera un souvenir de moi et de ton prodigieux périple sur le pont des brumes.
Car, c'est sûr, je me souviendrais de toi et le pont gardera trace de ton passage.
Le chat se tripatouilla la patte, s'arrachant délicatement une de ses griffes.
Petite griffe recourbée de félin, tout à fait normal, qu'il tendit à l'Onÿr.
Voilà. Tu pourras appeler ça "la griffe de la gratitude du chat qui pêche" !
Il sourit de plus belle. Joyeux et satisfait.
Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ?
Rentrer chez toi ?
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