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Le Merakih 17 Dasawar 1508 à 01h33
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Nuit, nuit, nuit...
A Arameth, où on ne dort jamais, à quoi sert-elle ?
Et à Jypska, où on ne fait que dormir, à quoi sert-elle ?
La nuit a-t-elle une odeur, un son, une couleur ?
A-t-elle un prix ?
Voilà la question, pour un Confrère.
La nuit a-t-elle un prix ? Est-il discuté, discutable ?
La nuit est rentable, après tout. Elle est souvent productive.
La nuit...On y rêve, on y fait l'amour, on y meurt.
Ce n'est pas propre à la nuit remarque. Mais tout de même.
La nuit est inspiratrice. Comme une Muse, méconnue et crainte...
Ah !, douceur, douleur.
Le dandy masqué, costume noir et canne d'ivoire, contemple la place.
La rumeur veut que tout les chemins en partent. Alors c'est par là qu'il faut débuter.
Il a toute la nuit pour cela. La nuit est longue.
Elle est infinie, dit la rumeur.
Oui, la rumeur dit beaucoup de chose.
C'est pour ça qu'il l'écoute.
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Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ? | |
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Le Julung 18 Dasawar 1508 à 03h01
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Rêve, rêve, rêve...
A Arameth, le rêve est un espoir, une ambition, une chimère.
A Jypska, c'est une expérience, une vérité, une réalité.
Le rêve. Ses odeurs, ses couleurs, ses sons.
Son aura. Son prix.
Car pour le Confrère, le rêve a un prix, toujours.
Combien en a-t-il vendu, de rêves, le marchand d'art ?
Des tas, des tonnes. Des petits, des grands. Des bons, des mauvais.
Les rêves...Il les sent dans un regard, une respiration, un geste.
Il les connaît, les fabrique et les vend. C'est son travail et son talent.
Des rêves de passion et de mort, d'amour et d'éternité, d'ascension et de chute.
Ah !, douceur, douleur.
Le dandy masqué, costume noir et canne d'ivoire, arpente les rues.
Nervures et lignes d'un Grand Rêve, immuable et invisible. Qu'il veut toucher du doigt.
Il a toute la vie pour cela. La vie est éphémère.
La vie est un rêve éveillé. Dort-il ?
Qu'importe le sommeil et ses fantaisies.
Ce soir, il rêve d'insomnie.
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Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ? | |
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Le Vayang 19 Dasawar 1508 à 01h38
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Désir, désir, désir...
A Arameth, le désir est une matière première.
Mais à Jypska, où tout est codé et codifié, quel est-il ?
Le désir n'a pas. Il est. Le son, la couleur et l'odeur.
Le désir décide du prix qu'il a.
Le désir est la raison d'exister du Confrère.
Le désir est une marchandise infinie, inépuisable.
Les bénéfices qu'elle engrange sont encore plus fantastiques !
Le désir....C'est le souffle et les vibrations du coeur.
Exaucer un souhait, faire un miracle, accomplir une volonté.
Luxure, paresse, orgueil, gourmandise, avarice, colère, jalousie : péché !
Ah !, douceur, douleur.
Le dandy masqué, costume noir et canne d'ivoire, admire la cité.
Là où se tapissent, dissimulées derrière les traditions, les envies de tout un peuple.
Il a l'éternité pour les réveiller. Ces envies.
L'éternité est longue, surtout vers la fin.
Même l'éternité a ses désirs.
Des désirs éphémères.
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Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ? | |
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Le Dhiwara 21 Dasawar 1508 à 19h29
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Mort, mort, mort...
A Arameth, la mort fait partie du marché et des affaires.
A Jypska, la mort est une étape dans le parcours mystique.
La mort n'a ni odeur, ni son, ni couleur. Elle n'a qu'un arrière-goût.
Et elle a toujours un prix. Le prix de la vie.
La vie est la marchandise idéale du Confrère.
La plupart des clients y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux.
Elle leur est généralement vissée au corps, inconsciemment.
La mort...Porte vers le néant triste et noir.
Subite ou lente, douce ou violente, relative ou absolue.
La mort, soeur du sommeil, est une femme fatale au baiser libérateur.
Ah !, douceur, douleur.
Le dandy masqué, costume noir et canne d'ivoire, veille les endormis.
Autant de rêveurs aux yeux clos et aux corps immobiles. Autant de cadavres.
Il a le soupir d'un damné pour les disséquer.
Leur ouvrir la tête et y récolter leur âme.
L'âme d'un rêveur ou d'un mort.
Parfum d'immortalité.
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Un visage est-il un masque de comédie posé sur la tragédie de l'âme ? | |
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