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Le marché

Faire parler la poudre

Nom d'une pipe !
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Sujet lancé par Tolbias
Le 12-10-1510 à 18h40
4 messages postés
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Posté par Tolbias,
Le 13-03-1511 à 11h14
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Tolbias

Le Matal 12 Otalir 1510 à 18h40

 
Kamoja dit :
- Gnnnnnnnnnn !!!


Ça faisait des jours qu'il faisait ça en ponctuant régulièrement d'un cri d'auto-encouragement du style:

Kamoja dit :
- JE SENS QUE ÇA VIENT !!!


J'assistais à la énième tentative de mon mou. Il prétendait être sur le point de se faire pousser des sourcils. C'était son nouveau passe temps depuis qu'on était rentré en ville. Pour ma part en arrivant je m'étais tout de suite remis à la conception d'une nouvelle arme que j'espérais plus puissante que la précédente. Plus que quelques réglages et le "PACIFICATEUR" serait prêt. J'attendais beaucoup de ce fusil, notamment en terme de puissance de feu. Le type de la corporation me regardait de travers. C'était un vieux schnock qui, a une autre époque, avait du être un bon arquebusier, avant que ses mains ne se mettent à trembler et qu'il ne devienne complètement sourd. Enfin toujours est il qu'il avait finit par accepter que je travail sur SON établi avec MES propres outils. Le fait que je lui jette une paire de pistolets de duel à la figure avait un peu aidé mais avait aussi passablement détérioré nos rapports. Il me surveillait d'un œil mauvais. D'un autre côté ces pistolets je les avais fait selon SES plans et ils s'étaient montrés particulièrement inefficace. Il m'avait fallut presque cinquante balles pour abattre un tchaë déjà bien amoché par toute sortes de bestioles. Cinquante balles pour un seul type, je vous passe les détails mais le mec de la corporation avait trouvé assez éloquente la formule "pistolets de boucher" et avait consentit à me filer les plans du "PACIFICATEUR". C'était un fusil à portée réduite mais qui pouvait, selon lui, arrêter un braxat en pleine charge. En plus il avait greffer à l'arme par un astucieux procédé un genre de petit bouclier en ferraille qui se mettait sur le bras gauche, une brillante idée. Je m'étais donc lancé dans la fabrication de l'engin, cela occupais tout mon temps libre... Tout mon temps en fait puisque ma fonction de rédempteur en formation n'était pas des plus chronophage.

 
Tolbias

Le Sukra 16 Otalir 1510 à 11h22

 
- ALORS T'AS PAS ENCORE FINIT ? Hurla le vieux par delà sa surdité alors qu'il voyait très bien que j'arrivais pas faire rentrer le boulon dans le...

- RhaAäÂa ! Par les quatres ce machin commence a me faire suer !

Si l'engin n'était qu'en partie achevé, il semblait déjà avoir un caractère propre et avait vraisemblablement décidé de ne pas se montrer coopératif. Dés que je lui tournait le dos les ressorts sautaient, dés que j'essayais d'emboiter les pièces elles me tombaient sur les pieds. Et ce vieux qui se marrait avec son air réjouit.

Kamoja dit :
- Çà vient, ça vient !


Et le mou qui me taraudait avec ses sourcils imaginaires. J'avais envie de leur coller des baffes à tous. Comme à chaque fois que je suis contrarié je bourrais machinalement ma pipe avec un peu de vieta et j'allais l'allumer...

- DEHORS DEHORS ! TU VAS TOUT FAIRE EXPLOSER ! Le vieux s'égosilla, il me sembla même entendre nettement une de ses cordes vocales se briser.

Bon Il avait raison, y'avait des barils de poudre partout qui m'appelaient avec leur haleine sulfurée. Je laissais donc en plan mon ouvrage pour aller m'en griller une dehors histoire de me calmer les nerfs en profitant du frais. La nuit s'était installée au dehors sans que je ne m'en rende compte, j'avais donc travaillé sur ce maudit fusil pendant au moins douze heures. Assis contre le bâtiment, dans le calme nocturne de Jypska je profitais de la douce fumée de la vieta pour me ressourcer un peu. Affûter mon esprit et l'ouvrir aux quatres, généralement j'y gagnais en concentration et en efficacité.

 
Tolbias

Le Sukra 23 Otalir 1510 à 11h19

 
J'étais sur le point de rentrer quand soudain.

Kamoja dit :
"Pop"


- De quoi "pop" ?

Kamoja dit :
- Bin pop quoi !


Le mou me regardait avec un drôle d'air, il avait quelque chose de bizarre mais j'arrivais pas à mettre la main dessus. Bon, il me lança quelque malédictions et s'en alla en grognant. Pas le temps pour ça moi, je fonçais directement au fond de l'atelier, requinqué et prêt à terminer le montage du PACIFICATEUR récalcitrant !

Sauf qu'une fois arrivé je me suis tout de suite rendu compte qu'il était tout monté le bestiaux. Et le vieux qui me regardait avec un air innocent. Il avait pas pu s'empêcher d'y fourrer ses grosses pattes.


- C'est malin comment j'vais progresser moi si vous faites tout à ma place ? Lançais je, vexé.

- HO mais hein ? Mais HO ! J'VOULAIS AIDER MOI HEIN ! C'EST TOUT, T'ÉTAIS TOUT EN TRAIN DE PAS Y ARRIVER !! Rétorqua t'il vivement, comme s'il s'était préparé à l'embrouille (ce dont je ne doutais pas d'ailleurs.)

- Ho hé à d'autres grand père tu voulais juste faire ton mariole, faire celui qui SAIT faire !

- A C'EST TOUJOURS PAREIL AVEC VOUS, LES JEUNES, Z'ÊTES JAMAIS CONTENT ! BIN DORÉNAVANT T'AURAS QU'A TE DÉMERDER ! Hurla t'il avant de disparaitre dans un recoin dont j'ignorais l'existence, la seconde d'après une épaisse fumée de carnine s'en dégagea, il y'avait donc un coin fumeur...

Une fois seul, je me suis dis que finalement c'était assez marrant de se faire traiter de "jeune" à presque quatre vingt ans et que dans le fond ce PACIFICATEUR me tapait méchamment sur le système alors... J'observais l'engin qui, une fois tout monté, avait un profil inquiétant. Je me voyais très bien en train de parcourir les rues de la ville avec ce genre de joujou entre les pattes. Une émeute ?
Pas de problème, on a appelé Tolbias, le rédempteur.
Ho non il a un PACIFICATEUR !!!
Hahaha, n'essayez même pas de fuir ! Zang Zang !
Ho non ils jettent des cailloux sur le rédempteur...


Kamoja dit :
- J'entends tout ce que tu penses, t'es au courant ?


- Euh... Et... Euh... Bon tu viens on vas essayer le nouveau fusil..? (Chouette sourcils... Un peu stressant mais bo, ça te donne un air inquisiteur...)

 
Tolbias

Le Dhiwara 13 Marigar 1511 à 11h14

 
S'en suivirent de longs mois de travail, d'expérimentation et de canardage des créatures de la région. Il me fallut même aller à la rencontre du peuple tchaë et même si ce voyage ne fut pas des plus plaisant après d'âpres négociations je parvint a me faire offrir les ingrédients nécessaire à la conception d'une lunette de visée particulièrement performante. Le pacificateur était devenu mon canon de prédilection, ça crachait du feu sur environ deux mètre carré, faute de tuer, ça assommait , faute de trouer, ça déchiquetait. C'était bruyant, impressionnant, mais pour la chasse c'était pas l'idéal. J'étais obligé de coller le canon sous le nez de ma proie pour être sûr que les plombs aient assez de vélocité pour l'endommager sérieusement et puis le moment de la mise à mort était... Disons qu'il ne restait souvent plus grand chose à manger.

Je me suis mis à cogiter à un autre style de fusil. En modifiant un peu les arquebuses je parvint à un modèle spécial chasse, plus ou moins efficace mais ce n'était pas encore ça. Le manque de précision coutait cher lorsqu'on s'attaquait à un loup ou ce genre de bestiole. Je me rabattais souvent sur des escargots géants... Pas assez féroce (et trop mou) pour mériter d'être accroché au dessus de la cheminée. D'ailleurs j'avais pas de cheminée, en fait à cette époque je vivais plus ou moins des rare armes que je vendais à de pauvres neldas qui ignoraient les difficultés d'utilisation de ce type de matériel. Du coup je dormais souvent à l'atelier ou au tribunal où je faisais office de médiateur dans quelques petites affaires de routine.


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