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Le vieux Nelda était tout proche... Après un voyage long et fatiguant le voilà enfin aux portes de sa ville, enfin le voilà de retour à Jypska, l'Opale Onirique...

Il reste un long moment immobile, comme pour se préparer, se réhabituer à cet endroit, il hume l'air, ses relents d'encens et de fumée de carnine l'apaisent, c'est avec un grand sourire et l'esprit serein du voyageur qui rentre chez lui qu'il pénètre en ville.

"Que faire maintenant?"

Il ne sait pas, ou plutôt il doit tellement en faire qu'il ne sait par quoi commencer. Aller saluer et revoir tous ses amis? conter son histoire? Rencontrer Arc'Rhona Jézébel? Revoir Akhavë, Mirwen, jouer...

"... Oh plus tard! Allons à la plage se reposer..."

Et le voilà de nouveau en marche, contrairement à son habitude il est silencieux et discret, son voyage semble l'avoir réellement fatigué...

Arrivé sur la plage il s'ecroule sur le sable chaud, les bras écartés il écoute la douce mélodie océanique... Un message télépathique de Mirwen l'informe qu'elle va le retrouver elle même...Soit... Ici sera parfais... de toute façon il est trop lourd pour le moment...
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*** Vole, vole...
Écoute la musique, devine-la, précède-la...
Mousikoï sera là, comme il a promis.
La plage est vaste, mais je le trouve, sans problème.
Allongé, là.
Paisible.

Courant, dansant, volant vers lui, je virevolte sur le sable, ma robe tournoyant autour de moi.
Et, sans un mot, je viens m'écrouler là, à ses côtés.
Contente de le retrouver, au delà des mots.

Soulagée.
Je ferme les yeux et me laisse bercer, ouverte aux sons environnants.
Attendant qu'il réagisse à ma venue.
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***
Le vieux nelda sombre, s'enfonce de plus en plus dans le sommeil tant recherché... Enfin... Plus rien n'a d'importance ...

Quelqu'un?

Une présence vient le sortir de sa torpeur, furtive mais familliere... Cette douce odeur fruitée, cette légère demarche dansante...

Mirwen?! Haha

Un oeil malicieux s'ouvre, suivit d'un franc sourire il s'adresse à la jeune Tydale
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*** Il se redresse, s'assoit en tailleur et invite son amie à venir s'assoir à ses cotés ***

*** Rire et plaisir partagés.
Je me déplace à quatre pattes vers lui, et, plutôt que de m'assoir à ses côtés, je pose ma tête sur sa cuisse et reste allongée.
Mais je ne ferme pas les yeux, non. Je le regarde...
Je réponds dans un Nelda avec un léger accent, témoignant d'immenses progrès...
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*** Je lève la main pour venir caresser le museau du Nelda. ***

*** Oui, qu'est-ce que tu vas faire, maintenant... ***

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Le regarde de la Tydale trouble le nelda, il s'y perd et reste muet quelques secondes "cette petite a un vécu, une histoire à raconter...".
Le contact est doux et apaisant, comme dans ses souvenirs, ça lui manquait beaucoup...

Il remarque aussi que sa jeune amie a fait de remarquables progrès dans sa langue maternelle, il est vraiment impressionné et même flatté, il a lui aussi fait des efforts pour se faire comprendre de la jeune femme...

Mais la description d'Hakavë perturbe un peu le rêveur... Qu'a t'il bien pu se passer là-bas?... ***

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Puis retrouvant son air pétillant, il se permet de passer une main dans la chevelure d'ébène de la petite marionnette
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*** Il ne faut pas dire ça ? Ah ?
Une personne malade est une personne malade.
Aucun mépris en parlant d'Akhavë. Elle a un problème, effectivement, et j'en ai subi les conséquences.
Je note les progrès du Nelda dans ma langue.
Maintenant, il n'y a aucun problème pour se comprendre...
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*** J'écoute le succinct résumé du périple parmi les Nemens et pose directement une question : ***

*** Et voilà, premier soupir.
La vie est décidément bien compliquée...
***

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Syrinth... Syrinth... faudrait qu'il y aille un jour lui même... cela doit être une belle ville, et peut être qu'il y trouvera ce qu'il cherche...
"Les Nemens mourir?!" voilà qui provoqua un fou rire chez le vieux musicien, un rire difficilement maitrisable, il s'esclaffa,une larme à l'oeil, à danseuse:
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*** Puis, s'étant calmé il reprend plus sérieusement ***

*** Puis repensant à Akhavë... ***

*** Silence gêné ***

*** Le rire me surprend, mais ne m'inquiète pas.
Mousikoï est comme ça. Toujours souriant, toujours joyeux.
La réponse ne me surprend pas plus que le fou rire.
Difficile de cerner un Nemen.
Alors plusieurs...
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*** L'aveu me fait doucement rigoler.
Qui peut prétendre tout comprendre ?
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*** Un ton involontairement rendu plus agressif : ***

*** Une fois encore, les larmes me montent aux yeux.
Inaltérables.
Froides et sans vie, elles tombent et meurent, salées, sur le pelage du Nelda...
***

***
Larmes? Tristesse? Peine? Non non ça va pas là le vieux là! Fais quelque chose! Où est la joie et la fraicheur ?! Qu'as tu fait vieux gaffeur?!

La patte essuie les larmes, caresse la joue,
Le sourire se veut rassurant,
La voie réconfortante,
***

***
Pff tu ne sais même pas si ce que tu dis est réalisable...
Elle aime danser, musique?


Sans un mot il attrape son violon, posé à coté de lui sur le sable. Une note se fait entendre... tâtonnement.

En veux tu? Retrouveras tu le sourire avec ça?
***

*** Les mots rassurants ne suffisent pas à faire cesser les larmes.
La première note me fait quant à elle vibrer.
La musique.

Tout réside dans la musique.
C'est... comme si l'équilibre était à travers elle...
Comme si tout était effacé avec la musique.
Tout peut recommencer.

Pas n'importe quelle musique, non...
Le violon s'accorde à merveille avec mon âme.
Goûter à sa douceur, encore.

Je me relève, sans cesser de pleurer.
Je recule de quelques pas, écarte les bras, savoure un courant d'air frais, le bruit des vagues...
Puis...

Je me glisse dans un autre monde.
Le monde de la Musique.
Mon monde.
Notre monde.
Un partage unique, intense mais subtil...
Indescriptible.

Alors que la musique se dresse, je commence à tournoyer face à elle, autour d'elle, et enfin à travers elle.
Les yeux toujours clos. Les larmes toujours coulant, silencieuses, comme des perles dans l'océan symphonique produit par l'adresse et la passion du musicien, les notes coulant comme autant de lien entre nos âmes.
Les larmes ne sont plus de tristesse, mais d'une joie passive, incontrôlable.
Mais non moins puissante.
Chaleureuse.
Contagieuse.

Danser dans le sable, puis mourir ?
Pas encore...
Juste danser.
***

***
Danse, Danse ma belle marionnette, chasse la peine qui hante ton coeur et entre dans un monde où rien n'a d'importance, le temps d'une danse...

Le vieux musicien joue, travaille le fragile lien qui l'uni avec la Tydale, la moindre erreur et tout s'écroule... Non il ne le veut pas, il ne peut pas éclater cette bulle qui les isole du reste du monde.

Travailler les fils, les liens invisibles qui réalisent la symbiose musicien/ danseuse, marionnettiste/ marionnette, voilà déjà longtemps que Mousikoï sait jongler, doser chaque nuance, chaque note... Tirer d'un coté sur les aiguës, puis ensuite un peu sur les graves, notes lourdes puis légères et fluettes...
Ainsi sont faites les mélodies du nelda, il aime l'improvisation, surtout que cette poupée réagit à toutes les variations créées... Ces fils là ne se briseront jamais....

Sans un parole il continue à maintenir la Tydale, faire durer...Puisse cette danse durer au moins mille ans!

Les larmes coulent toujours sur les joues, mais différentes, il le sent, Mirwen est entrée dans son monde, leur monde... Un peu comme une symbiose Moue, il ressent ce qu'elle ressent... par le biais des fils de musique, devenus tellement forts qu'il pourrait presque les voir à l'oeil nu, partir de son violon et venir enlacer la gracile poupée.

Étrange sensation... Pourquoi sa vue se trouble? Pourquoi ses yeux se mouillent?... Étrange sensation... ce n'est pas de la peine... ne pas pleurer... Continuer...
***

*** Même la magie de l'instant finit par s'estomper.
La danse a duré plus longtemps que la précédente.
Elle était tout aussi intense...
Et encore plus agréable.

Les liens se défont en douceur, pour revenir à un monde plus douloureux.
Mais il le faut.
Une fois la nécessité accomplie, la fatigue se fait ressentir.

Je m'écroule dans les bras de Mousikoï où je chuchote un remerciement, le souffle court, la gorge en feu, les jambes lourdes...
Le bruit des vagues derrière.
Le cœur qui bondit.
Je m'endors rapidement, contre l'instrumentiste et son Ami.
***

*** Kallinor fixait la mer, debout près du phare, perdant son regard dans l'horizon. Tout était absent autour d'elle lorsqu'elle revivait certains de ses meilleurs souvenirs, certains datant, d'autres étant récents. Aucune part de ténèbres ne venait changer le court de ces souvenirs, glissant ici sur cette océan de lumière bleuté de part ce regard. ***

*** Peu à peu, elle sortit de sa rêverie et marcha le long de la plage, restant étrangement à bonne distance des habitations ou tentes, sentant l'air marin. ***

*** La Nelda se tut marcha de longues minutes avant d'entendre une musique au loin devant elle, qui s'arrêta après un moment. Elle n'y fit pas plus attention, si bien qu'elle continua. ***