SYFARIA, La rédemption : Jeu de rôle en ligne multijoueurs gratuit

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Le Shamesha

Seconde rencontre entre une Tydale et une Nelda

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Détails

Sujet lancé par Neira
Le 24-03-1511 à 21h33
132 messages postés

Dernier message

Posté par Tomasin,
Le 29-04-1511 à 14h43
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Neira

Le Julung 24 Marigar 1511 à 21h33


	La tente sentait bon les gâteaux au miel et le thé, comme toujours. Neira s'y était affairée pour recevoir Mirwen. Elles n'avaient pas eu le temps de discuter lors de leur première rencontre mais la Gardienne avait éprouvé une certaine empathie pour la Tydale, sans savoir vraiment pourquoi. Elle sentait qu'elles pourraient devenir amies et en était heureuse. Elle avait peu d'amies et le lien entre Mirwen et Tomasin était une raison supplémentaire d'apprécier cette première. L'amant de Neira n'était pas là aujourd'hui. Il était désormais tout à son voyage vers le Pont des Brumes. Il avait retrouvé ses compagnons et passait son temps à la bibliothèque. La table était désormais garnie en gourmandises. Il ne manquait plus que l'invitée.

Mirwen

Le Julung 24 Marigar 1511 à 21h57


	* J'avais demandé mon chemin. Les Neldas sont agréables. Une chaleur ici qu'il n'y avait pas à Kryg... L'odeur en approchant de la tente me fait monter un sourire aux lèvres. Le sourire se fait douloureux tandis que le thé fait remonter un souvenir à la mémoire. Beaucoup de peine est encore en moi. Je demande à voix haute avant de rentrer : * Neira, tu es bien là ? * J'ai la confirmation en la voyant très vite. Je me jette à moitié dans ses bras, toujours aussi spontanée, et lui dis en articulant bien chaque syllabe : * C'est bon de te revoir. La dernière fois était trop courte... Tout se passe bien ? * Je me sépare de la Neldame pour la regarder dans les yeux, un sourire sincère dessiné sur mon visage, à côté de deux yeux inoubliables... * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Julung 24 Marigar 1511 à 22h08


	* Neira n'a pas le temps de dire "Héjià" que Mirwen est déjà dans ses bras. Comme la première fois, la Nelda est surprise. Cette manière de montrer ses sentiments est si différente de la manière de faire chez les Haut-Rêvants. Néanmoins, elle refermer ses bras autour de Mirwen pour l'enlacer à son tour. Et c'est sans s'en rendre compte qu'elle tutoie la jeune Tydale. * Et bien tu n'as pas mis longtemps pour me trouver. Je suis moi aussi heureuse de te revoir Mirwen. * Le sourire de Neira parle pour elle. Elle est maintenant habitué aux yeux étranges de son amie, elle peut la regarder sans malaise. * Je vais bien, sashi. Et toi ? Tout se passe comme tu veux ? * Elle conduit la jeune femme vers un coussin moelleux pour la faire asseoir. * Je t'en prie mets toi à l'aise et sers toi. Je suis douée pour les gâteaux au miel, j'espère que tu les aimeras aussi. * Vraiment étrange qu'elle se sente si à l'aise avec une personne qu'elle connait si peu. *

Mirwen

Le Sukra 26 Marigar 1511 à 09h17


	* Je m'installe sur le coussin, joyeuse. J'aime les coussins. La façon de vivre ici ou chez Tomasin à Lerth est un peu la même, c'est très différent de Kryg. Je me demande s'il y aura des coussins à Syrinth... * Beaucoup d'appréhensions, beaucoup de mal à vivre avec mes sentiments et le monde qui m'entoure. Mais j'ai cessé de rêver d'un monde où tout irait comme je le veux. Je fais avec ce qu'on m'offre, et ma souffrance n'est rien à côté de Sa souffrance. * Puis, moins sérieuse, je m'attelle à goûter un gâteau. La première bouchée m'arrache un large sourire. Effectivement, les gâteaux sont bons. Je n'en faisais pas des comme ça. * Je cuisin... ais beaucoup. Avant. Maintenant je n'ai plus trop de moments pour ça, mais est-ce que si l'occasion nous est donnée tu pourras m'apprendre pour ces gâteaux ? Ils sont très bons, c'est bien vrai. * Je me tais le temps de finir le gâteau, fixant intensément Neira avec toujours un air joyeux sur le visage. * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Sukra 26 Marigar 1511 à 11h28


	Une ombre passe dans le regard de Neira alors que Mirwen lui fait part de son désenchantement. Elle comprend que la jeune Tydale a dû traverser bien des épreuves. Un jour peut-être lui en parlera t-elle. Pour le moment Neira n'ose pas lui demander les raisons de son départ du Matriarcat. Pudeur Haut-Rêvante. Ne t'inquiètes pas, je suis certaine que tu trouveras bientôt ta place dans le Mensonge. Tu as dû traverser beaucoup de changements ces derniers temps, il est normal que tu aies un peu de mal pour t'adapter à tout ça. * Tout en parlant, Neira verse le thé brûlant dans deux verres joliment décorés d'arabesques. Elle sourit de voir le succès de ses gâteaux. * Tu cuisinais ? J'adore faire la cuisine, en particulier la pâtisserie. C'est un bon moyen de montrer sa préoccupation pour les autres, tu ne trouves pas ? Et je me surpasse encore plus quand il s'agit de Poussiéreux que j'aime. Si tu veux te servir de ma cuisine, tu peux. Ca doit te manquer. Cette recette de gâteau est mon secret, je ne sais pas si je pourrai te l'apprendre. * Elle était taquine. * Et tu ne pourras la faire qu'ici. J'utilise un miel local. Mais dis moi une chose: comment as-tu connu Tomasin ?

Mirwen

Le Sukra 26 Marigar 1511 à 12h09


	* Les paroles qui se veulent rassurantes n'obtiennent comme réponse qu'un haussement d'épaules faussement indifférent. J'apprécie l'attention, mais ne peux rien répondre en réalité... Comment savoir si cela est normal ? Cela est. L'odeur du thé. Le goût du thé. Chose qui me manque aussi. Partager le thé avec une amie... Kaelianne. Neira. Neira. Kaelianne. Neira est différente. Plus facile à comprendre, plus cohérente. Mais non moins intéressante et agréable. * Oui, je suis d'accord. Quand on cuisine avec amour, c'est toujours meilleur. Je ne sais pas si ça me manque... mais ta proposition est très gentille, ce sera avec plaisir que je cuisinerai pour toi. Je ne sais pas trop quelles sont les spécialités d'ici, par contre... * Je hume l'odeur du thé et trempe mes lèvres habituées au breuvage encore trop chaud. * C'est du thé d'ici ? C'est encore un peu chaud pour que je sente bien, mais il a l'air bon. Peut-être que c'est mieux si tu ne me l'apprends pas. Comme ça, je serai toujours aussi émerveillée quand j'en mangerai... ça risquerait de démystifier la chose si je sais comment tu l'as fait. Et... Je ne sais pas si je reviendrai à Jypska souvent... Je suis pratiquement sûre que non. * La question concernant Tomasin me fait me crisper légèrement. * Par Akhavë. Grâce à Akhavë, malgré elle. Kaelianne, celle qui j'aime... aimais... aime. Je... elle connaissait Akhavë. Donc j'ai connu Tomasin. Il m'a appris à voir, à ressentir, à trouver ma Voie. J'apprends à changer avec le temps, et la seule chose qui reste, et restera tout le temps, c'est une grande douleur, là. * Joignant le geste à la parole, je pose ma main sur mon cœur. Cœur blessé, cœur souffrant. Mais encore solide malgré tout. * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Sukra 26 Marigar 1511 à 14h29


	La conversation prenait un drôle de tournant. Alors que Mirwen était souriante, elle était désormais si triste. Neira s'en voulu d'avoir réveillé des douleurs. Elle était bien placée pour savoir ce que ça faisait. * Elle s'approcha donc de la jeune femme pour la prendre -un peu maladroitement- dans ses bras. * Tu aimes une autre Tydale ? C'est pour ça que tu es partie du Matriarcat ? * Elle se tait soudain. * Pardon, ce n'est pas le moment pour les questions. * Elle ne peut s'empêcher de frissonner à la mention d'Akhavë. * Tu as rencontré Akhavë ... et je pense qu'elle ne doit pas trop t'apprécier. Tu sais qu'elle me fait vraiment peur.

Mirwen

Le Sukra 26 Marigar 1511 à 23h30


	* Le contact est agréable. Les Neldas ont un pelage qui fait défaut aux Tydales... C'est vrai que c'est doux. Pour un peu, je ronronnerais... * Oui, j'aime Kaelianne, mais c'est terriblement compliqué. Pourquoi ce ne serait pas l'heure des questions ? C'est légitime de vouloir savoir. Les poussiéreux sont curieux par nature, et j'aspire à pouvoir assouvir une partie de la soif de connaissance de ceux qui m'entoureront... Si tu veux, je peux te raconter mon histoire. C'est juste long, peut-être ennuyeux, mais je n'ai rien à cacher. Je n'aurai ni plus mal, ni moins mal en en parlant. * Le frisson ne passe pas inaperçu. Je me recule et jette un regard surpris vers Neira avant de répondre : * Non, elle ne m'apprécie pas, et j'ai failli la laisser me tuer. Parce que ça lui aurait apporté plus de mal qu'à moi... elle aurait peut-être appris de ce geste. Peut-être regretté ses conséquences. Mais elle ne me fait pas peur. Je crois que je n'ai peur de rien, si ce n'est de la solitude... * Aucune prétention dans mes paroles exprimées sur un ton neutre. Juste une affirmation qui semble bien réaliste... Mais la peur de la solitude est tellement forte... Beaucoup trop. * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Dhiwara 27 Marigar 1511 à 21h12


	La solitude ... Neira l'avait ressentie dans son dernier Rêve lorsqu'elle s'était retrouvée sur le champs de bataille, le ventre ouvert. A ce souvenir, une détresse immense envahit son regard avant de disparaître. Mais ce sont les propos de Mirwen sur Akhavë qui la firent réagir. Elle a voulu te tuer ???? Ca devient une habitude chez elle alors. Je ne pense pas qu'elle aurait quoi que ce soit si elle l'avait fait. Mais je pense que tu ne risques plus rien. Désormais, c'est moi qu'elle cherche à détruire. Et je sais qu'elle ne reculera devant rien, malheureusement. Comme tu le dis si bien c'est elle qui souffrira le plus dans l'affaire probablement. Mais je n'ai pas envie de parler d'elle. * Elle prit un autre gâteau et le grignote. * La solitude est terrible oui. Mais sais-tu si tu parles de solitude physique ou mentale ? La première est gérable, la seconde beaucoup moins. Mais si tu as des amis, ta peur s'atténuera. * De nouveau, elle adresse un sourire rassurant à Mirwen. * Si tu veux me raconter ton histoire, je serai heureuse de l'entendre mais je ne t'y force en rien.

Mirwen

Le Luang 28 Marigar 1511 à 16h32


	* Je termine juste par une précision. * Si elle m'avait tuée, elle aurait perdu la confiance de Kaelianne. C'est tout. Mais tu as raison, ne parlons pas d'elle... * Une seconde de réflexion. * En fait, pour être plus précise, ma peur est double : la solitude va parfois de pair avec la restriction de liberté. J'ai peur qu'on me retire ma liberté... Je vais te raconter, et peut-être que tu comprendras mieux. S'il te plaît, ne juge pas trop durement mes choix... * Je prends une profonde inspiration. * Tout a commencé avec le thé. Je... j'ai pris un thé avec Kaelianne, à Kryg. Notre première rencontre en tant que symbiosées, mais je l'avais déjà vue avant. Kaelianne a subi un grave traumatisme lors de son accouchement - tu es au courant de la façon de fonctionner du Matriarcat ? - ce qui l'a rendue muette, entre autres choses. Elle était clairement à part. Semblant vivre dans un autre monde, monde de solitude et de douleur. J'ai essayé de l'aider. Je me suis occupé d'elle, et... nos relations sont devenues plus intimes. Jusqu'à devenir de l'amour. De mon côté, en tout cas... Elle avait une peur viscérale des mâles. Elle ne pouvait pas les approcher... Enfin bref, toujours est-il qu'avec le temps j'ai fini par lui faire retrouver la parole. Elle me parlait sans problème, mais elle se refusait à avoir des rapports sociaux avec les autres. Elle voulait rester avec moi. J'ai aussi fini par lui faire aimer sa fille, et à la faire adopter par elle... Puis j'ai fini par faire une erreur : je l'ai amenée à la bibliothèque, un des rares lieux qu'elle aimait en dehors de la maison où nous vivions, pour essayer d'écouter un cours de magie - quelque chose qu'elle aimait. Malheureusement, elle s'est évanouie parce qu'il y avait trop de monde... J'ai demandé à un ami de m'aider à la ramener à la maison. Et... Kaelianne s'est réveillée alors que je discutais avec lui. Elle m'en a voulu, beaucoup. Et s'est enfuie avec sa fille, mettant cette dernière en danger. Chose parfois punie de mort au Matriarcat. Je l'ai poursuivie. Trop lentement. Une... symbiosée, Nemès, l'a rattrapée. Arrêtée de force. La suite, eh bien... Kaelianne a été emprisonnée pendant une courte période, mais moi j'étais séquestrée à la Ruche et j'allais être obligée à me... reproduire. Ce qui voulait dire ne pas voir Kaelianne pendant plus ou moins 6 mois, le temps qu'un accouplement porte ses fruits et que porte l'enfant à terme. Alors que Kaelianne a fui la ville, je lui avais dit que je la retrouverais à Syrinth, je me suis suicidée. Kaelianne est morte sur la route. Juste avant de pouvoir me réincarner, j'ai senti sa présence dans l'entre-deux réalités. J'ai essayé de la... guider. Elle avait changé. Finalement, alors qu'elle a préféré se réincarner près de Lerth, bien que j'aie essayé de la guider vers Syrinth, je l'ai suivie. Elle avait perdu la mémoire. Elle m'avait oubliée. Tout notre amour, effacé. Ma trahison, effacée. Je n'étais plus rien pour elle. Elle avait définitivement changé... C'est en allant à Lerth qu'on a découvert Akhavë. Malgré tout, je continuais à garder de l'espoir pour notre amour. Mais... Kaelianne ne m'aimait plus réellement. Disons que je l'attirais d'un point de vue charnel... Mais ça n'était pas ce que j'attendais. C'était difficile... choisir entre tuer l'espoir et le conserver alors que je voyais clairement que rien ne serait comme avant... Oh, j'oubliais un point important de Kaelianne : elle avait dès le début, même si j'avais réussi à arranger ça, une tendance à se plonger dans l'Oubli. Elle rentrait dans un coma dont il était très difficile de la sortir. Plusieurs fois j'ai craint qu'elle ne reste comme ça à jamais... Enfin voilà, tu sais à peu près tout, et maintenant Kaelianne est internée. Ici, à Jypska. Et je vais la quitter... peut-être que je ne pourrai jamais la revoir. * Cette fois-ci, j'avais raconté mon histoire sans pleurer. Les yeux fermés tout du long, je les rouvre à la fin pour regarder Neira avec un voile de tristesse traversant mon regard. Me rendant compte que j'avais beaucoup parlé, je commence à boire le thé qui avait nettement refroidi. Je profite de la douleur chaleureuse qui traverse mon corps. Le thé purifie. * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Luang 28 Marigar 1511 à 21h01


	Neira écoute patiemment l'histoire de Mirwen. La Tydale pouvait compter sur elle pour ne pas juger ses choix. Elle-même en avait fait tellement ... Au fur et à mesure du récit les yeux d'agrandissent et des larmes apparaissent. La Gardienne pensait avoir vécu l'enfer mais celui de son amie avait été bien plus long et douloureux encore. Elle connaissait un peu la culture matriarcale, ce qu'on pouvait en lire à la bibliothèque tout du moins. Elle ne fut donc pas surprise de ce qu'elle apprit sur la maternité et l'accouplement. * Et pourtant, Neira ne put s'empêcher de porter ses pattes à son ventre. Et une fois le récit de Mirwen terminé, la Gardienne passe une patte amicale dans la chevelure d'encre. * Par les Quatre ! Oh Mirwen, je suis tellement désolée d'entendre tout ça. Quelle horreur ! Je connaissais un peu la culture des Filles du Déclin mais j'ignorais que c'était ce point. N'aies crainte, je ne porterai aucun jugement sur tes actes. Je suis ton amie et si je peux t'aider je le ferai. Si ton amie est avec les servantes de Grior alors elle est entre de bonnes mains. Peut-être que d'être dans la cité des Songes l'aiderait à surmonter les siens. Je l'espère pour elle. * Que dire de plus ? Elle ne savait pas vraiment, elle se contenta donc de la prendre dans ses bras. *

Mirwen

Le Luang 28 Marigar 1511 à 21h14


	* Neira... Je suis bien dans tes bras. J'aimerais pouvoir y rester encore, pouvoir me laisser consoler comme une enfant, mais ce n'est pas possible. Ou plutôt, ça ne le sera pas toujours. Merci. Plutôt que de me dégager pour continuer à parler à Neira, je ferme les yeux et lui ouvre mes pensées, continuant ainsi la discussion sans mots. Juste par la pensée. * Ne juge pas trop le Matriarcat... C'est avant tout moi qui suis en tort. Pour la survie de la race, leur comportement était logique. Il n'y a pas de place pour l'égoïsme de l'amour, là-bas... Non. J'ai fait l'erreur de laisser partir Kaelianne et de n'avoir pas pu la rattraper assez tôt. J'ai été irresponsable... Merci, mon Amie... Tu m'aides déjà, par ta présence et ta compassion. Je l'espère aussi... Mais elle ne retrouvera pas la mémoire... Non. ... Elle me manque. * Je m'accroche au pelage de Neira, et me crispe pour retenir les larmes. J'ai trop pleuré... Je dois aller de l'avant. Pour Kaelianne. Pour tous les poussiéreux. * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Luang 28 Marigar 1511 à 21h30


	Neira est tout d'abord surprise d'être ainsi contactée par pensée. Elle n'en a pas l'habitude mais c'est vrai que c'est pratique dans des moments tels que ceux-ci. Elle continue de caresser les cheveux noirs d'un mouvement apaisant. Un comportement totalement inédit pour elle. Non, ce n'est pas ta faute ... Tu as fait du mieux que tu le pouvais. Kaeliann a fait ses choix, elle aussi. L'oubli l'aidera peut-être à se reconstruire. Ainsi votre relation pourra renaître sur de meilleures bases. Je sais à quel point elle doit te manquer. J'ai également perdu des êtres chers, de manière .... définitive. Alors crois moi quand je te dis que je te comprends. Je ne juge pas le Matriarcat mais cette façon de penser est tellement différente de la mienne. Tu dis que l'amour est égoïste, je ne le pense pas. Le véritable amour en tout cas. Mais ce n'est pas le moment de discuter de ça. Si veux te reposer contre moi, fais le. Tu as besoin de repos. Si tu veux je chanterai pour t'apaiser. * A ce moment là, Neira ne voulait qu'une chose: apaiser la douleur de son amie. *

Mirwen

Le Luang 28 Marigar 1511 à 21h41


	* Je me recule. Cette fois, j'ai besoin de lui parler en la regard dans les yeux. Un sourire triste aux lèvres. Je passe une main dans son pelage, savourant chaque contact avec la Neldame... * Peut-être qu'elle y parviendra, mais l'oubli, je t'ai trop côtoyé. Je sais qu'il détruit, c'est tout. Mais si j'en crois ton avis, les servantes de... Grior ? C'est ça ? Elles s'occuperont bien d'elle. Je n'ai jamais douté que tu puisses me comprendre... Nous sommes si semblables, malgré des éducations profondément différentes... Kaelianne aimait bien m'entendre chanter. Elle aimait bien quand je cuisinais. Elle aimait bien quand je la prenais dans mes bras. Tu lui aurais plu... * Je pose ma tête sur ses genoux, m'allongeant sur le coussin où j'étais. * Je veux bien t'écouter chanter. S'il te plaît. * Yeux clos. Attentive... * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Luang 28 Marigar 1511 à 22h21


	* Que dire ? Mirwen avait raison, elles se ressemblaient énormément toutes les deux. Neira la laissa s'installer contre elle. La tête de la Tydale était si légère. Et elle commença à chanter. Ce n'était pas un chant à proprement parlé puisqu'il n'y avait pas de paroles. C'était juste une mélodie à la fois triste et réconfortante. Une mélodie qui venait du coeur pour aller au coeur de celui qui l'écoutait. Neira voulait que Mirwen se laisse aller à l'oubli momentané pour se reconstruire. Pour qu'elle sache qu'elle n'était pas seule. Qu'elle avait une amie sur qui compter. *

Mirwen

Le Luang 28 Marigar 1511 à 22h29


	* Je me laisse entrainer. La sensation n'est pas aussi complète qu'avec Mousikoï. Le lien est plus fragile. Moins concret. Mais il existe, et je m'y accroche. La musique. Quand la dernière note retombe, mes larmes ont déjà commencé à mouiller le pelage de Neira. Larmes de joie. Je me relève et sans cesser de pleurer adresse une parole du fond du cœur. Un mot suffit. Le reste est au delà... * Sashi... Merci. Merci pour ce que tu fais pour moi. Merci pour celle que tu es. Précieuse à mon cœur... * Nouvelle étreinte. * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Luang 28 Marigar 1511 à 22h55


	* Neira a du mal à sortir de la transe induite par la musique. Elle sent Mirwen de nouveau dans ses bras et sent les larmes mouillées son pelage. Les mots lui parviennent comme si elle était entourée de coton. Car à vouloir aider Mirwen , Neira a ouvert la porte de sa douleur. Elle sent la lame de fond monter en elle et fait tout pour ne pas se laisser submerger. Sinon, elle ne pourrait plus s'arrêter et ce serait terrible. De plus, elle ne doit pas imposer ça à Mirwen. La pauvre a déjà fort à faire avec sa souffrance sans qu'elle ne vienne en rajouter. Les émeraudes se ferment pour ne pas laisser les larmes perler. * Je t'en prie ma chérie, c'est normal.

Mirwen

Le Luang 28 Marigar 1511 à 23h06


	* Depuis toute petite je faisais preuve d'une certaine empathie. Cette empathie n'avait été que renforcée avec la symbiose. C'est peut-être pour ça que j'étais si réceptive aux sentiments des autres. Et si expressive quant aux miens. Toujours est-il qu'une souffrance si fermement retenue ne peut pas passer totalement inaperçue. Je prends la tête de Neira entre mes mains et pose mon nez contre son museau. D'une voix douce je demande : * Les sentiments qui t'assaillent font-ils écho à ma souffrance ou à ma joie ? Je te souhaite que ce ne soit que la joie qui te fasse réagir comme ça... Je suis là aussi, tu sais... * Mes larmes se sont taries à cause de la surprise de sentir la Neldame ainsi. C'est à mon tour de la prendre dans mes bras. Parfois ça fait du bien de parler. Moi ça m'a fait du bien. Pleurer aussi. Juste pleurer. Il ne faut pas se retenir... * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

Neira

Le Luang 28 Marigar 1511 à 23h21


	* Et zut ... Il faut dire qu'elle n'avait pas été très maline sur ce coup là. Les yeux dissemblables la scrutaient désormais. Neira baissa les siens. Elle ne voulait pas parler, elle avait trop peur qu'une nouvelle crise de nerf subvienne. Pourtant, elle ne voulait pas mentir à son amie. Seulement parler aurait été trop difficile. Doucement, Neira se détache de Mirwen. D'une patte tremblante, elle écarte le tissus qui recouvre son ventre. La cicatrice est là, pratiquement invisible maintenant et pourtant aucun doute. La douleur assombrit les émeraudes et déforme les traits de Neira. Les larmes coulent mais aucun sanglot ne se fait entendre. Toujours aucun sanglot. *

Mirwen

Le Matal 29 Marigar 1511 à 18h39


	* La compréhension est douloureuse pour moi aussi. Je pose la tête de la Neldame contre ma poitrine et caresse doucement son pelage. Aucun des mots que je pourrais offrir ne pourraient réellement apaiser son âme. Toi aussi, quelque part, tu es touchée par notre malédiction. Le fléau qui s'est abattu sur notre race, nulle autre que toi n'est mieux placée pour le comprendre... C'est terrible. Ma manche vient maladroitement tenter d'essuyer les larmes coulant. Dans un murmure, je lui souffle : * Je suis désolée... Étant une ancienne Nourrice, je connais l'importance des enfants... Quel cauchemar. Triste destinée... Sois forte. * Forte tu l'es déjà. Courage. Je suis là... * * Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas *

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