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Il se trouvait là sur la plage en cette magnifique nuit étoilé. Là, devant la mer qui était le domaine du S'sarkh. Là, sous les étoiles qui nous dictent qui nous sommes au sein du Tableau. Là, les pieds bien ancrée sur la Dame et son sable fin. Là, entouré par le Mensonge et ses plus beaux attrait destiné à freiné la transcendance vers le Haut Dôme.

Oui, c'était un instant privilégier pour le Tydale car au bord de la mer nous étions toujours plus sensibles aux manifestations... Non, aux Signes de la Dame. Parfois, il ne pouvait s'empêcher de s'allonger sur le sol ou bien de plonger sa main dans la terre ou le sable, comme il le faisait à cet instant.

Son corps ne sentait pas, et pourtant lui, le sentait. La sentait, Elle. Tel une bouffée d'air pur envahissant le corps pour le revigorer. Profondément, il inspirait et expirait les yeux fermé et en cet instant tout en écoutant son coeur battre. C'était dans ces moments là qu'il avait l'impression de ne plus être un individu mais de ne plus faire qu'un avec la Dame. D'être le ressac des vagues, d'être le vent et l'herbe qui dansais sous la course de ce dernier.

Comme si il cessait de voir, d'entendre et ce afin de devenir tout simplement. Peut être n'était-ce qu'une impression. Oui, cela devait avoir une explication logique mais en quoi cela serait-il intéressant. Celegórn n'en avait cure de cela, il se contentait de croire. De croire et de se remettre en question afin d'évoluer, constamment.

L'esprit n'est-il pas comme de l'eau? Stagner en revient à croupir tandis que changer, évoluer c'était vivre. Ou bien tout simplement ne serait-ce pas que la vie est un changement perpétuel?

Toujours est-il que le guerrier restait là, immobile et silencieux dans une certaine contemplation du monde.
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*** Iandra était enfin de retour dans la ville qu'elle avait encore du mal à considérer comme la sienne. Depuis la perte de Korsyne pourtant, Jypska et ses habitants l'avaient accueillie comme native de l'Opale, sa place l'y attendait. Elle errait dans les ruelles, se faisant discrète pour ne pas être accostée. Observatrice, la présence de nombreux étrangers ne manquait pas de l'intriguer. ***

*** Ses pas la menaient au bord de l'eau, où elle pensait se trouver seule pour contempler le reflet des étoiles dans l'eau calme. Mais une silhouette se dressait sur la plage, celle d'un grand tydale dont la chevelure brillait comme des fils d'argents dans le clair de lune. Il semblait perdu dans ses pensées, filtrant le sable fin entre ses doigts. Après un bref moment d'agacement sur cette présence imprévue, la curiosité l'emportait et elle se rapprochait doucement. ***

*** Iandra ignorait les murmures de son mou et s'arrêtait à quelques pas de l'étranger. ***

*** Kallinor cherchait son compagnon dans la cité, aussi elle arpentait les rues lentement.
Bien qu'elle avait perdu son habitude à sentir l'air de sa propre cité, certaines senteurs la rendait nostalgique, mais sans plus. À présent, ce n'était que des souvenirs éloignés qui ne refaisaient surface que rarement. ***

*** Réfléchissant à où était son Tydale, elle se dirigea vers le port, car elle savait qu'il aimait aussi cette étendue cristalline.

Elle le vit alors au loin, sur la plage parmi le sable, une nelda était près de lui, ne voulant pas les déranger pour le moment, elle ne fit que s'asseoir près de l'eau... ***

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Celegórn ouvrit doucement les yeux, la lueur de la lune se reflétant dans ses pupilles argenté. Ceux-ci pétillant sous cette fantasque lumière. Finalement, le Tydale se déplia avec souplesse, dépassant même la Nelda qui l'avait interloqué. Il était dur de parfaitement discerner l'allure du mâle dans la nuit, heureusement que la lune était là sinon on y verrait rien.

Le guerrier regarda simplement son interlocutrice sans avoir remarqué Kallinor. Joignant ses mains dans le dos il parla de sa grave voix monotone. Étrangement apaisante, en un sens, l'on pouvait y sentir un calme imperturbable. Cela contrastait fortement avec le look et l'attitude du Tydale, d'ailleurs. Ce dernier ayant l'air sauvage, un peu comme un animal tout droit sorti de la forêt.
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« Oh, personne ne m'avait encore jamais appelé ainsi. Mais que puis-je pour vous Rêvante? »

*** Plutôt petite pour sa race, Iandra avait l'habitude de la grande taille des neldas, mais il ne lui arrivait pas souvent d'être regardé de haut par un tydale. Involontairement, elle reculait d'un pas afin de mieux soutenir le regard argenté. ***

*** Avec un regard menaçant, elle renvoyait le petit mou dans sa besace avant de se retourner vers le tydale. ***

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Celegórn inclina respectueusement la tête à l'attention de Iandra.
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« Enchanté, je me nomme Celegórn Deléndil. Autrefois Griffe du Margay et aujourd'hui Libertaire. »

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Il marqua une courte pause, plantant son regard droit dans celui de la Nelda. Ne s'en détachant plus.
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« Je suis ici depuis quelques mois à présent. Quant à ce débat, oui, j'en ai un petit peu entendu parlé. A vrai dire, cela se rattache à ce que vous disiez concernant les difficultés de communication entre faction. Pour tout vous dire, je ne trouve pas que cela soit bénéfique à l'Ordre.

Après tout, vous êtes bien vu de tous et serez toujours les bienvenues dans toute les factions. Je ne comprend donc pas réellement ce subit renfermement. J'ai cru comprendre que c'était du au fait que certaines cités ne vous était pas ouverte. Je ne puis me prononcer dans le cas des autres faction mais concernant l'Equilibrium je trouve que ce n'est pas très... Exact.

Voyez vous, comme tous, nous avons perdu une cité lors des attaques dernière. Précisément la cité où tous étaient les bienvenues, Haut Rêvant compris. Il ne reste plus que la Sainte Syrinth et comme son nom l'indique, elle est sainte. Hors donc, elle ne sera ouverte à personne. Et tout les Equilibriens ne peuvent non plus y entrer. Moi même je n'y suis que toléré. »

*** La conversation démarrait sur les chapeaux de roues, abordant d'emblée un sujet hautement sensible au sein de l'Ordre.

Iandra prenait son temps pour répondre, laissant le calme nocturne l'aider à trouver les mots exacts pour exprimer son opinion. La brise marine soulevait doucement ses cheveux, sombre contraste avec la crinière lunaire du tydale.
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Celegórn écouta attentivement la Nelda, sans sciller.
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« Oui, c'est en quelque sorte semblable à vos Griffes. Vous avez d'ailleurs du en cotoyer durant la grande caravane. Sans même le savoir.

Les Griffes du Margay sont des soldats d'escorte destiné à protéger les caravanes. Mais il arrive que l'on soit chargé de tâches toute autres. En soit, voyez vous, nous retrouvons bien l'un des parties essentiels de vos Griffes qui sont la protection mais les Griffes du Margays sont spécialisé dans la protection des convois de manière général.
Pour être franc, cela laisse beaucoup de temps libre et d'autant plus maintenant. Les convois, depuis l'attaque de Zarlif, préfèrent être groupés et à des dates plus espacée qu'à des dates plus régulières mais avec moins d'hommes. »

*** Iandra essayait de se rappeler les participants de la Grande Caravane, mais tellement de temps et tellement d'évènements s'interposaient, qu'elle ne se souvenait plus d'avoir rencontré des Griffes du Margay. Ne lui restait que l'image de Belphéberün, belliqueux et casse-cou mais tellement efficace avec son arc et ses flèches. La douleur de sa disparition s'était estompée en une douce sensation d'absence, teintée des souvenirs de leurs voyages. ***

*** Elle regrettait aussitôt d'avoir posé la question, s'étant laissée guider une fois de plus par sa curiosité. ***

« Ne vous en faites points, je n'ai rien à cacher. »

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Il regarda un bref instant la mer, avant de revenir sur Iandra.
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« Ce n'est pas réellement le manque d'activité qui m'a poussé à quitter cette fonction non. C'est que ce n'était pas ma fonction. Pas ma place en quelque sorte. Pour être franc, aucune des places de la hiérarchie de l'Equiibrium ne me convient aussi j'ai décidé d'être un libertaire.

Ainsi je joue mon rôle même si il n'est reconnu ou connu de personne. »

*** Elle scrutait le visage du tydale, essayant d'y trouver une vérité dissimulée, une contradiction à l'explication tellement simple de son choix. Elle pensait à Ysiageult, Griffe remarquable qui avait perdu son statut suite à un différent avec la Vigie du Rêve et qui, libertaire, avait fini par se perdre et dériver dans le désert. Et au jeune Lopus, Rédempteur rebelle et perturbé, chassé de sa ville et de sa fonction, puis évanoui dans les forêts. Puis à sa propre joie quand l'Ordre de Grior l'avait accueilli en son sein et le moment où elle était devenue Esculape Providentiel. ***

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C’est à ce moment qu’un tchaë ou plutôt disons un tydale court sur le sable en direction du groupe de symbiosé. La raison première de sa venue n’est pas le groupe présent près de l’eau mais peu importe, le tchaë arrive en courant. Et pas qu’en courant.
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Il semble chercher quelque chose et tourne plusieurs fois sur lui-même pour couvrir le plus d’angle de vue possible mais rien, pas de Tomasin.
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*** Puis il s’arrête net devant deux neldas. Un mâle tout noire… ***

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…et un autre sans poil du tout, glabre à souhait. C’est la première fois qu’il voit une chose pareille. S’approchant avec des pas de coté calculé il se penche pour voir les deux poussiéreux.
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*** Voilà le sérieux de la rencontre quelque peu troublé par une apparition étrange. Agacée d'entendre des cris dans l'Opale, même loin de la Shamesha, Iandra se retournait pour donner une leçon inoubliable au moush'tin qu'elle s'attendait de voir, mais s'arrêtait net dans son mouvement. Le tydale aux allures quelque peu déséquilibrées ne pouvait pas être plus en contradiction avec le décor nocturne et calme de la plage. ***

*** C'est pourtant avec une voix plus clémente qu'elle s'adressait à nouveau au jeune homme. ***

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Celegórn regarda la Nelda ainsi que l'autre Tydale. Se retrouvant dans l'incapacité de comprendre ce qu'ils se disaient.
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« Ainsi donc vous le comprenez?
Je n'arrive pas même à déterminer quelle langue il utilise, mais peu importe.
Que veut-il? »

*** Elle prenait le temps de jeter à nouveau un regard plein de reproches au personnage. ***

*** Kallinor réfléchissait toujours près du calme marin, puis se décidant enfin, elle se leva et rejoignit son compagnon. ***

*** Elle salua aussi les deux tydales, bien que connaissant très bien l'un d'entre eux...

Ne souhaitant pas trop s'immiscer dans la conversation pour le moment, elle ne parla pas plus pour le moment. Regardant simplement les personnes présentes, surtout qu'elle ne savait point de quoi ils parlaient. ***

« Je ne connais pas personnellement Tomasin, mais puisse qu'il est symbiosé il peut contacté Mirwen. Elle le connait bien et devrais au moins avoir quelques indices. »

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Il se retourna en entendant la voix de sa bien aimée. Ne parlant pas pendant un bref instant, avant de venir embrasser la femme de sa vie. Un chaste et tendre baiser remplis d'un amour fusionnel. Il était excessivement tendre avec la belle Nelda et vint se positionner à ses côtés tout en lui proposant son bras.
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« Je vous présente ma femme. Mais je suppose que vous vous connaissez un minimum.
Mais pour répondre à votre question, je n'ai pas d'attachement envers la dame. Pour moi, l'attachement désigne une quête perpétuelle d'un plaisir éphémère. Mais peu importe.

Je n'ai pas besoin d'avoir de poste pour être à ma place dans l'Equilibrium, pour respecter l'Equilibre ou encore aimer la Dame. Tout comme je pense qu'aucun des Rêvants dont vous avez parlé n'avait besoin d'un poste au sein de votre faction pour continuer la quête du Haut Dôme. Mais après tout, ce n'est que ma vision des choses. »

*** Le tydale penche la tête sur le coté, perplexe. ***

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Il se gratte le menton, semblant réfléchir devant la nouvelle venue. Sa tête lui dit quelque chose. On entend alors soudain le bruit de quelque chose qui se rapproche, derrière le tchaë. Aussi rapide qu’un tchaë qui marche sur les mains, un Yloatakus se rapproche.

Mais Gushbood est déjà perdu dans son immense esprit. Il pointe Kallinor du doigt.
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*** Iandra inclinait légèrement la tête en direction de la grande nelda. ***

*** Le jeune tydale de son côté semblait toujours désorienté, déversant des paroles bien étranges. ***

« Oh? J'ignorais que l'on parlait de ma bien aimée. Je ne crois pas que nous nous sommes particulièrement affiché ou que ce soit. »

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Celegórn regarda alors l'autre Tydale, intrigué par le fait qu'il pointe Kallinor du doigt.
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« Veuillez m'excusez, mais, puis-je savoir ce qu'il a dit?
Je ne parle pas du tout sa langue, du moins pas encore, et il a une attitude des plus étrange.
En tout cas, je trouve. »