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Le Dhiwara 17 Astawir 1511 à 22h16
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 | *** C'était alors qu'il se promenait dans les ruelles de Jypska qu'il avait rencontré le jeune "apprenti" propage. Serviteur de la voix, oui, c'est ça. Pourquoi se trouvait-il ici, d'ailleurs ? Il ne savait pas. Il avait besoin de marcher, sans doute. Oui, cela devait être cela. Mais pourquoi ici ? Il ne s'en souvenait plus, avant que le témoin ne le tire de ses pensées. Un petit signe de la tête. ***
Héjia, Vorondil. Je pourrai dire la même chose de toi. Quand aux autres... Pas grand chose de plus que rien. Mais est-ce que je me connais vraiment mieux ?
*** Un sourire apparait. ***
Il y a un an encore, j'avais... "peur" des témoins. Comme beaucoup de poussiéreux. Et pourtant, j'ai changé. Je ne me connaissais pas, et je ne me connais toujours pas complètement.
*** Il porte une main à sa ceinture, et en décroche une petite fiole, la tendant sans un mot vers le témoin. De l'alcool, assez doux. ***
En dire plus sur moi... Que veux-tu savoir ? J'étais rêvant il y a encore un an, je suis l'élève, ou plutôt... Non, pas élève, je n'aime pas ce terme... Enfin il ne s'applique pas là... Le "disciple"... Non plus, non, pas de voie définie par lui... Son compagnon. Oui j'ai été le compagnon, un temps, du propage Talikh. Un grand homme, Sombre-Présage, ça fait un bail que je ne l'ai pas vu... Oui, peut-être devrais-tu être plus précis, nous allons vite tourner en rond.
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Le Luang 18 Astawir 1511 à 16h39
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| *** Je goûte doucement le breuvage qu'il me tend, mais affiche presque de la tristesse en sentant le goût légèrement alcoolisé.
Certains boivent pour oublier.
Moi, ça ne fait que me rappeler mon passé.
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Et depuis, tu as compris ce qui provoquait cette peur ?
*** Qu'est-ce que je veux savoir ?
Une bonne question.
Comment tu as acquis ce charisme maladroit qui est tien ?
Pour un peu on te croirait entropiste.
***
Talikh.
Ce nom me dit vaguement quelque chose.
Je n'ai pas entendu parler de lui, du moins pas en détail.
Un bon compagnon ?
*** Je reste pensif quelques instants. ***
Ah, oui. Être plus précis.
Soit.
Ben... déjà... pourquoi tu te ballades avec de l'alcool sur toi ?
*** Insaisissable... *** | |
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Le Luang 18 Astawir 1511 à 19h15
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| *** Il reprend la petite fiole, s'en versant une petite gorgée derrière la cravate, rembouchant du pouce, la rattachant à sa ceinture. ***
Non. J'ai complètement... je ne sais pas, oublié ce sentiment. Il me semble maintenant inutile, complètement... C'est dommage, j'aurai aimé me rappeler...
*** Ah, une question sur Talikh maintenant. ***
Cela dépend ce que tu entends pas bon compagnon. Loyal, bon... Mais pas un rigolo. Tu connais son surnom ? Sombre-Présage. Il tient plus en ses corbeaux qu'à sa propre vie. Assez étrange. Un tydale bon, il faut juste gratter la carapace qu'il met sur lui, pour se protéger.
*** Un regard sur sa ceinture. Son oeil s'allume, son sourire se fait rieur. ***
L'alcool ? On a tous notre péché mignon. C'est le mien. Mais je l'assumes. J'adore ça... Pour un seul produit, il y a une variation fantastique de tout les critères : gouts, textures, odeurs... C'est comme la cuisine, dans un sens. Une même viande te donnera, selon la préparation, des sensations différentes à chaque fois. Il en va de même pour un vin. C'est un peu ça que j'aime peut-être...
Darik dit : Tu parles, te mettre une mine, surtout, je me trompe ? Oui, je sais, je me tais... Esclavagiste mouier...
C'est la moooouuuutte finaleuh !
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Le Matal 19 Astawir 1511 à 17h48
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| *** Tu as tord, j'en suis convaincu. ***
La peur est essentielle.
L'oublier peut-être très dangereux...
Fais attention.
*** Loyal bon. Comme on dit : "trop bon, trop con".
Un petit sourire en coin.
Des corbeaux ?
Pas banal comme compagnon... ***
Ça me dit quelque chose, mais sans plus.
Sûrement une discussion de taverne...
Tant pis.
Il y a beaucoup de monde qui devraient être connus et que je n'ai pas la chance de connaître...
*** En voyant Darik intervenir, je tends la main et Calion vient tout naturellement s'y poser. ***
Enchanté Darik. Je vous présente Calion.
Sa discrétion n'a d'égale que son côté "artiste"...
On ne parle pas beaucoup.
Calion dit : Le monde des morts vous a-t-il conquis ?
La quintessence de notre utilité.
Bergers guidant nos troupeaux vers la voie de notre réalité, ou bien de l'Autre-Côté.
Souffleurs de vie, mains de mort.
Bienvenue.*** Le mou regarde lentement l'un, puis l'autre.
Tomasin, Darik.
Moi, je rayonne.
Ses interventions sont toujours spéciales.
***
Hum, oui, à propos de l'alcool, ne serait-ce pas CE péché qui te fait oublier la... peur ?
Bois-tu pour oublier ? Fuir ?
Excuse-moi, je ne peux m'empêcher de poser la question après ce que tu viens de dire.
Ne te mens-tu pas à toi-même en disant que seule la recherche de nouvelle saveur t'intéresse ?
Ou peut-être ne sais-tu pas vraiment...
Peut-être un peu des deux ?
Calion dit :Sans cesser de se soûler, le saint s'encense, sensément.
Cent sensations, sans saveur.
Suis son sang.
Assassin.
*** Spéciales ?
C'est un bien beau terme pour dire "souvent incompréhensibles".
Je le regarde, réfléchissant à ses mots, sans savoir à qui il s'adressait.
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Le Matal 19 Astawir 1511 à 20h41
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| *** Un geste de la main. ***
Evidemment que l'oubli est un danger. Je regrette, je te l'ai dit, de l'avoir oublié. Crois moi, c'est en plus rageant d'avoir su quelque chose, et de ne plus s'en souvenir ensuite.
***
Puis retour à Talikh. ***
Le Sombre-Présage est assez connu, chez les témoins, c'est un excellent propage. Et il ne passe pas inaperçu, crois moi. Ses corbeaux, au moins, tu les entendras de loin...
*** Tiens, le mou, maintenant. Regard du nelda et de Darik... ***
Darik dit :Ah ouais. T'en tiens une sacrée couche toi... Que tu piges qued', bien d'accord avec toi pour une fois. *** Retour au sujet sensible... Un léger sourire, toujours, semble s'être incrusté sur le visage du blanc nelda. Triste, celui-ci. ***
Ne t'inquiète pas, l'alcool ne m'a jamais rien fait oublier. C'est une excuse de certains pour justifier une addiction, qui, je le sais, est biologique. Comme certaines drogues, le corps ne peut plus s'en passer. Je n'en suis pas là, S'sarkh soit remercié.
*** Une petite pause, il se stoppe... ***
Pas plus que la fuite... Tu sais.... je n'ai pas besoin de ça... Passons.
*** Il chasse la pensée d'un nouveau geste de la main et redémarre. Et un nouveau regard sur le mou. ***
Ça ne te donne pas mal à la tête, à force ?
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Le Merakih 20 Astawir 1511 à 15h00
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| *** Un sourire compatissant. ***
Les regrets sont parfois dangereux aussi.
*** Apparemment, Calion leur fait de l'effet.
Concernant l'alcool, je ne relève pas, pas plus que la fuite.
Tomasin n'a pas forcément envie de m'en parler.
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Mal à la tête ?
Non, pourquoi ?
Il ne s'exprime pas beaucoup, et...
Calion dit :L'expression de mon indifférence est une lame ensanglantée dont je sais me servir.
La gloire d'une victoire a le goût de la solitude.
Douce et réconfortante.
Et il a parfois des pensées qui sont tout à fait digne d'intérêt.
J'apprends beaucoup de lui.
Enfin, beaucoup... tout est relatif.
Mais j'apprends.
Les mous ne nous sont en rien inférieurs en terme d'intelligence, je pense.
Peut-être même qu'ils sont nettement supérieurs, mais qu'ils cachent une grande partie de leurs capacités.
La téléportation, par exemple... quel outil formidable ! Qui d'entre nous pourrait en faire autant ?
Évidemment personne...
Tu ne t'es jamais demandé ce qu'ils représentaient sur ce monde ?
Calion dit :Lointaine est l'époque où de cruels ignorants nous dévoraient sans savoir.
Le temps passe, et la poussière apprend.
Mais elle reste poussière.
Et sans nous, elle ne pourrait prétendre à autre chose.
*** Il avait l'air d'humeur à bavarder... ***
Peut-être que les Nemens en savent plus.
J'aimerais avoir l'occasion d'en parler avec eux, s'ils ne disparaissent pas d'ici là !
*** La symbiose et ses raisons.
Un vaste sujet, sûrement intéressant.
Mais on n'en savait presque rien...
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Le Julung 21 Astawir 1511 à 20h18
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| *** Ce que l'on peut dire, c'est que le jeune témoin est des plus enthousiastes. Son mou semble le fasciner au plus haut point... Comme quoi, certains pouvaient les apprécier. Rares, mais ils existaient. ***
Personne n'a leur capacité ou leur don. Ou leur saloperie de dons d'énerver leur monde. Même si le tien parait plutôt pacifique.
Darik dit :Toi Calion, moi Darik. Toi comprendre ? Non, sérieux pépère, faudrait parler normalement, hein ? Tu peux pas dire : "Avant on nous bouffer sans raison, mais on a réussi à devenir la race ultime de l'île" ? Ce serait plus simple non ? ***
Une seconde passe. ***
Note que je peux t'apprendre à le parler, si ça t'intéresse.
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Le Julung 21 Astawir 1511 à 21h24
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| *** Pacifique...
Difficile de faire autrement quand on arrive à la cheville des gens.
Enfin le mot me semble légèrement mal placé.
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Ah bon, ils te paraissent si énervants que ça ?
Moi je n'ai pas de problème avec Calion.
Effectivement, je n'ai que les bases de leur langue, et si tu pouvais m'apprendre ce serait avec plaisir.
*** Quant à Darik, seul un silence lui répond.
Eh oui, Calion semble l'ignorer royalement, faisant mine de suivre notre conversation.
La petite chose qui s'agite n'ayant à ses yeux aucune importance, bien sûr.
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Il y a bien peu de langues que j'ai la chance de maîtriser...
Je doute d'être très doué pour apprendre le Nemen...
Mais si tu proposes, après tout.
*** Sourire chaleureux en retour.
Tomasin semblait avoir une grande ouverture vers les autres.
Sûrement ce qui fait sa force.
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Le Julung 21 Astawir 1511 à 21h37
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| Les mous sont souvent énervants, oui. Bon, Darik est un cas particulièrement sévère, et le tien est tout à fait à l'opposé. Comme s'il nous... Complétait. Le principe de symbiose. Où bien ils nous ressemblent, où bien ils sont nos opposés. Oh, pas une généralité, bien sûr, une simple observation.
*** Nouveau mouvement de la main devant lui. ***
Tu sais, pour apprendre, l'important n'est pas d'être doué, mais motivé. J'ai tendance à dire que je préfère un élève allant apprendre un geste en un mois avec le sourire, plutôt qu'un autre qui ne travaillera qu'une semaine pour ce résultat, mais sans envie, morose... Je pourrai combler tes lacunes linguistiques, dans ce cas. L'ensemble des langues communément parlées, et le nemen bien sûr. Enfin passons, on en reparlera.
*** Il se stoppe. Cette fois complètement. ***
Tu vois, tu t'émerveilles sur les dons des mous. Mais n'est-ce pas aussi fantastique ce don qu'ont les poussiéreux ? Celui de transmettre leur savoir ? Au final, ne peut-on pas se... se vanter ? D'avoir quelques talents ? Différents bien sûr, parfois moins impressionnants. Mais tout aussi important.
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