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Le marché

Une rencontre innopiné

Dans un désert bien différent
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Sujet lancé par Da'regh
Le 08-05-1511 à 16h59
10 messages postés
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Posté par Vorondil,
Le 13-06-1511 à 12h46
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Da'regh

Le Dhiwara 8 Manhur 1511 à 16h59

 
*** Le Frère du Désordre fouillait les étals de l'Opale.
Parcourus par milles odeurs, c'était un tout autre monde qui s'offrait à lui, donnant à la cité un air de compte de fée.
Mais là, entre les décoctions instables et les dernières épices, se tenait une silhouette presque familière.
Le Voyageur fronça les sourcils... Non pas qu'il aurait su dire de suite de qui il s'agissait, il était néanmoins persuadé d'avoir déjà vu ce tchaë...

Comme un déclic.
Apercevant enfin son visage l'ancien Noiraud se retrouva projeté au désert d'Amody, quelques mois plutôt.
Du sable plein la figure, ce gout désagréable en bouche... et autour de lui multitudes d'étrangers entassés dans les faubourgs pour sauver une cité qui n'avait que faire de ses futurs héros.
Et puis le sang, le combat, le poison lui revinrent à l'esprit comme un rêve bien tangible.

Et puis un nom : Vorondil, un témoin qui avait fait preuve d'une générosité bien étrangère en lui accordant une potion.
Pour Da'regh c'était quelque chose d'assez inopiné et qui restait bien difficile à appréhender...
S'en était suivi quelques échanges, aussi fut-il ravi de retrouver dans la grande cité Haut-Rêvant ce petit être de poussière.
Cela avait quelque chose de fabuleux ***


Vorondil?
Comment dire... désert d'Amody durant l'affrontement avec le Tark'nal...
Vous vous souvenez de moi? Da'regh, alors lieutenant de la Fraternité à l'époque.
Je dois dire que c'est une bien belle surprise de vous voir ici


*** Comme si son interlocuteur effectua le même cheminement que lui quelques instants auparavant, le frère du Désordre lu tour à tour bon nombres de sensations sur le visage du jeune tchaë en face de lui.
Pour y constater au final ce même air de surprise qu'il interpréta comme de bonne augure. ***


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Vorondil

Le Luang 9 Manhur 1511 à 18h43

 
*** Un symbiosé.
Le nom m'est familier.
Oui, finalement je finis par me souvenir de notre rencontre.
Un contexte... sableux.
Dangereux, aussi.
Pas bien aguerri à l'époque, j'avais un peu changé...
Je vois qu'il m'interpelle en Ssarknesh, mais bon. C'est un Tchaë, et moi aussi.
La langue qui s'imposait naturellement fut donc retenue.
***


Hé là ! Da'regh !
Oui, je me souviens, oui.
Heureux de te voir en meilleure santé, et plus détendu qu'à notre première rencontre...
Oh, je suis de passage ici.
Mais les Haut-rêvants sont très ouverts, ils nous laissent rentrer librement ici.
Ils acceptent notre culture. Et... à quelques exceptions près, nous ne sommes généralement pas très bruyants.


*** J'adresse un petit clin d'œil au Tchaë.
L'affrontement avec le Tark'nal avait été plus que bruyant et sanglant.
Totalement opposé à la paisible ville.
***


Et toi, qu'est-ce que tu fais là ?
Je ne me serais vraiment pas attendu à rencontrer quelqu'un comme toi ici, pour le coup !
Que dirais-tu d'aller discuter autour d'une choppe ? C'est moi qui invite.
Allez, je te suis !


*** Attendant de ses nouvelles, je me prépare à lui emboiter le pas en direction de la taverne la plus proche... ***


 
Da'regh

Le Matal 10 Manhur 1511 à 13h49

 
Et bien si tu le souhaites, on pourrait effectivement en parler autour d'une bonne chopine...
Content de voir que les bonnes habitudes sont universelles!


*** Ceci dit, il prit la route de la taverne la plus proche comme s'il était déjà un habitué des lieux.
Et il fallait l'avouer, c'était plus ou moins le cas!
Sans s'arrêter il répondit à son interlocuteur, un large sourire trônant au milieu de sa barbe ***


Après les événements qui ont marqué Syfaria et la défense d'Arameth je suis retourné dans ma Fraternité bien meurtrie par la perte de son ancienne capitale vois-tu...
Et c'était un nouveau foyer pour un peuple encore plus uni qu'avant qu'il fallait désormais reconstruire.
Mais comme tu dois t'en douter s'installer dans une ville essentiellement tourné vers l'artisanat et le commerce fut un peu rude pour les soldats qui venaient de perdre leur ville et une partie de leur âme en abandonnant salement Oriandre


*** Mais déjà son air c'était transformé et un profond chagrin se devinait désormais sur son visage.
Et comme s'il lui fut possible de l'évacuer d'un seul geste de la main, Da'regh poussa la porte de la taverne.
Puis continuant son récit tout en commandant de quoi chasser ces mauvais souvenirs, il se dirigea vers une table adaptées aux deux petits êtres qu'ils étaient ***


Et j'avais besoin de changer d'air vois-tu...
Comme si j'étouffais dans cette ville et dans cette vie de noiraud...
Car du poste de lieutenant je n'avais plus que l'uniforme pour en témoigner.

Alors j'ai fait une chose bien rare dans notre Fratenité vois-tu, j'ai totalement changé de décors.
De lieutenant du Génie je suis devenu simple Voyageur, sociétaire de la loge de l'Exploration.
Désormais ce n'était plus les cartes et les plans de bataille qui m'entouraient mais des tonnes et des tonnes d'ouvrages, avec en tête ce rêve de partir.
Et si on s'est rencontré dans cette ville c'est justement parce qu'ici, à Jypska je mène ma première mission


*** A l'image de ses propos relatant son profond changement, le Bleu qu'il était devenu retrouva son air jovial. ***


Mais voilà que je t'étouffe dans mes propos!
Voilà ce qui arrive quand on parle à quelqu'un d'autre que son mou...

Enfin dis-moi l'ami, que t'est t-il arrivé de ton côté?


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Vorondil

Le Merakih 11 Manhur 1511 à 21h27

 
*** Très rapidement, je comprenais comment fonctionnaient les gens qui vivaient en suivant l'idéologie de la Fraternité du Désordre.
Le changement d'orientation de Da'regh me fit sourire.
Un voyageur.
En quelque sorte comme moi...
***


Je comprends ton besoin de changer d'air.
Et j'espère que ta nouvelle inclination au voyage te permettra non pas d'oublier, mais de dépasser la souffrance de la perte d'Oriandre.


*** Mes yeux s'éclairent en entendant parler d'une mission, tandis que nos commandes arrivent et que je laisse quelques pierres en échange de la boisson. ***


Waw... une mission ? C'est top secret, ou bien tu travailles à présent plus dans la diplomatie que le secret ?
En tout cas, c'est un sacré hasard que nous nous croisions ici...
Hum...


*** Goûtant le contenu de ma choppe, mes yeux se perdent dans le vide un instant, semblant plongé dans une profonde réflexion.
Puis l'instant d'après, mes yeux pétillent de malice.
Sûrement que la réalité est légèrement différente...
***


À dire vrai, je ne crois pas à un hasard.
Mais passons, je t'en parlerai après.

Ce que je deviens ? Eh bien... je voyage... je découvre.
Je pensais aller dans votre cité à dire vrai. Je ne suis pas bien sûr de la personne à qui demander l'autorisation pour ce faire, et je ne sais même pas si je l'obtiendrais, mais je me sentais attiré par votre faction.
Je pense avoir beaucoup à apprendre de mes semblables...
Le fait que je sois à Jypska ne représentait qu'une étape.

Et... et toi ? Jypska n'est qu'une étape, je suppose, mais combien de temps vas-tu rester ?


*** Petite pause. Petite gorgée. ***


Et ensuite ?

*** Était-ce réellement difficile de voir où je voulais en venir ? ***


 
Da'regh

Le Merakih 11 Manhur 1511 à 22h07

 
*** Certains propos du Témoin -qui tenaient lieux d'élucubration aux yeux du Voyageur- tout autant que sa finesse de sa démarche ravivèrent le sourire de ce dernier. ***


En effet, je ne suis pas là pour oublier...
Les tchaës ont la mémoire longue -mais je ne t'apprends rien- et ce n'est pas la leçon qu'il faut tirer de tout ces événements...
La méthode la plus rapide pour avancer n'est pas de tourner le dos et de faire "comme si", non nous ne sommes pas chez les Confrères... c'est plutôt de regarder où nous sommes tombés, de comprendre pourquoi cette fichue racine se trouvait sur notre chemin -ou pourquoi notre chemin était sur la racine après tout- et comment se fait-ce que nous ne l'ayons pas lu?


*** Ses propos reflétant une certaine remise en question, sorte de thérapie qui était de mise lorsque son dernier schéma n'avait pas tenu promesses ou lorsque le hasard avait voulu qu'il prenne feu subtilement.
Mais déjà il enchaîne sur des sujets moins douloureux ***


Une mission... héhé je te rassure il n'y a rien de vraiments secrets -même s'il serait malotru de te la dévoilé avant d'en parler aux concernés.
Mais tu as vu juste, il s'agit plus de diplomatie... même si cela ne s'y prête pas tout à fait.

Et je t'aurais bien accompagné jusqu'à Farnya mais je pense rester encore un, deux mois voire plus dans la région, entre l'exploration et l'apprentissage chez les Rêvants.
Mais pour y pénétrer contacte le maire Thosen Noril...
Surtout que certaines rumeurs prétendent qu'il a un certains faible pour une Témoin... qui sait, peut-être qu'avec toi aussi...


*** Riant à gorge ployée, force était de se demander comment un si petit être pouvait être autant bruyant... ***


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Vorondil

Le Vayang 13 Manhur 1511 à 10h30

 
*** Je hoche la tête. ***


Nous ne pouvons pas tout voir, ou prévoir, il faut bien l'avouer...
Les enseignements sont nombreux, c'est vrai, m'enfin bon. Le problème reste notre impuissance face à des choses qui nous dépassent.


*** Juste assez de mystère pour laisser entrevoir quelque chose.
Les informations sont sous mon nez, mais étant donné qu'elles ne me concernent pas, je ne relance pas là dessus.

En entendant la plaisanterie, mon rire - moins viril - fait écho au sien, et, une fois mon souffle retrouvé, je lui réponds en souriant.
***


Tu crois que je dois mettre mes charmes en valeur ?
Non, définitivement, je n'entrerai pas par cette méthode.
Tu sais...


*** Petite pause. Petite gorgée. Léger soupir cette fois... ***


La plupart des factions sont actuellement très fermées aux étrangers.
Sans parler de xénophobie, je trouve que les poussiéreux sont trop divisés.
Ils s'éloignent dans des directions trop distinctes, et ne savent plus voir les bons côtés de la mise en commun d'un bon nombre de choses.
La seule faction qui reste réellement ouverte est la notre.
Je trouve triste que les autres factions s'enchaînent elles-même...

Qu'en est-il de la tienne ? La Fraternité est-elle difficile d'accès ? Sais-tu si le simple fait de vouloir apprendre et partager avec vous me tiendrait les portes fermées ?
Depuis longtemps, je sais que la Confrérie des six est renfermée. Même si tous ne sont pas mauvais, ils sont pour une part égoïstes et pensent plus au profit qu'au côté humain.
De même, le Matriarcat est sûrement fermé, soi-disant pour la survie de leur race, peut-être est-ce louable, mais maladroit.
Depuis peu, j'ai appris que l'Equilibrium était fermé, plus que jamais il me semble...
La perte d'une ville les a pour de bon isolés idéologiquement. Du moins c'est ce qu'il m'a semblé.

Heureusement, les Haut-Rêvants restent un peu ouverts. Envers les nôtres tout du moins.
Je dois avouer avoir du mal à comprendre certains choix des dirigeants.
Peut-être ne suis-je pas dans le secret de beaucoup de décisions, peut-être ne suis-je pas considéré comme assez important pour être tenu au courant...
Un certain irrespect inter-poussiéreux à grande échelle.
Peut-être nécessaire dans certains cas.
Peut-être pas.

Quel est ton avis là dessus ?


*** À trop parler, on en oublie d'écouter. ***


 
Da'regh

Le Luang 30 Manhur 1511 à 15h43

 
*** Grincement de dents, l'ambiance pourtant joyeuse s'était faite plus tendue.
Et pour cause, Vorondil savait très bien à qui il s'adressait, et un tel sujet était fort délicat chez des membres d'une Faction certes méprisante, mais surtout chez laquelle les étrangers ne sont pas apprécié.
Du moins, pas tant qu'ils ne sont pas dans les cités. ***


Et bien la Fraternité n'aime pas trop les étrangers, et moi non plus.
Comment dire... la chose est qu'un bon étranger est un étranger qui n'est pas dans nos murs...
Paranoïa certes, instinct de défense également et grande prudence surtout.

Comme bon nombres de factions nous voilà fermé, mais pas non plus hermétiques.
Loin de nous d'encourager les foules à venir à Farnya, nous sommes même plutôt mauvais vendeurs.
Mais bon hôte lorsque l'invité en est digne.
Et si tu peux être facteur de richesse intellectuelle ou marchande, oui tu pourras rentrer.

Mais attention, ne compare pas la Fraternité à la Confrérie non plus..
Là où ils placent le profit nous plaçons la méfiance...
Méfiance dans les échanges, dans les relations...


*** Courte pause, le temps de voir la direction que prenait la discussion.
Espérant que son interlocuteur ait obtenu sa première réponse, le frère du désordre reprit. ***


Et concernant cette méfiance plus ou moins généralisé, je ne te le cacherai pas, ceci est déplorable.
Mais plus que jamais les factions sont vulnérables et fragiles.
Et, non pas que ce soit la meilleure solution, bon nombres ont opté pour un isolement qui réduirai le nombre de menaces -à savoir, la menace, virtuelle, des autres poussiéreux.

Mais le fait est que cela ne serait nullement dans les intérêts de nos voisins de nous anéantir, car la survie des uns dépend de celles des autres.
Et paradoxalement, les poussiéreux sont les meilleurs alliés des poussiéreux....
Alors oui cet isolement est tout à fait ridicule....

Et ironie du sort, la raison quant à la venue du Frère du Désordre que je suis irait à l'encontre d'un tel schéma!


N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Vorondil

Le Matal 31 Manhur 1511 à 21h22

 
*** Gardant mon calme, je réplique tout d'abord à mon interlocuteur. ***


Tu n'y vois que la comparaison que tu veux y voir.
Dis-toi plutôt qu'une comparaison entre vos factions ne peut que redorer votre image !


*** Clin d’œil avant de me réserver quelques instants de réflexion. ***


C'est étrange. Tes paroles montrent plutôt que tu es d'accord avec moi, et que l'isolement entre les factions est regrettable, mais malgré ça tu sembles penser que cet isolement est nécessaire. Ou du moins, qu'il est comme ça et qu'il ne faut pas le changer.
Arrête-moi bien sûr si je me trompe...

Le fait est que cet isolement ne profite qu'aux ennemis COMMUNS à nos factions.
Maudit soit le P'khen et ses acolytes.
Il arrive à nous pervertir par la pression qu'il exerce sur nous...

...

Que pouvons-nous faire, à notre échelle ?


*** La question reste en suspens alors que mon regard se perd dans le vide... ***


 
Da'regh

Le Dhiwara 12 Jayar 1511 à 18h23

 
*** Constatant certaines contradictions dans les propos de son interlocuteur, Vorondil venait de constater par lui-même l'étrange nature des Frères et Soeurs du Désordre -comme le laisse supposer leur nom.

Se contenant de boire dans son verre, il répondit avec cette fois un air tragique ***


Face à un ennemi dont nous ignorons la puissance, les plans et bien encore, c'est plutôt sur notre propre camp qu'il faut travailler.
Sortir de cette torpeur, de cette crainte absurde du voisin; et à plus grande échelle de notre simple vision de Syfaria pour poter un regard dénudé de tout préjugé.

Je pense que ceci, à long terme pourrait être la chose la plus bénéfique pour les poussiéreux : apprendre qui sont les êtres avec qui nous partageons le même but de survivre et ne pas avoir peur de faire appel à lui.

Au risque de me répéter, c'est ceci qui a pu nous conduire à Arameth de vaincre le Tark'nal -ou du moins, d'éliminer sa menace.


*** Sortant sa pipe sculptée par ses propres soins, c'est avec le même regard que le tchaë assis en face de lui -perdu dans le vide- qu'il le relança ***


Mais toi, qu'en penses-tu, que penses-tu?

N'est pas le Bleu celui que tu crois!

 
Vorondil

Le Luang 13 Jayar 1511 à 12h46

 
*** Enfin un terrain d'entente. ***


Je pense que l'exemple d'Arameth n'a pas suffi pour beaucoup.
Ç'aurait pu être une prise de conscience globale, mais non, certains préfèrent l'oublier.
Si notre faction essaye de s'ouvrir aux autres et attend d'elles la même chose - sans forcer dans quelque sens que ce soit - c'est signe que n'importe quelle autre pourrait faire de même.

Je pense qu'avec les temps les factions sont vouées à disparaître. Du moins si elles restent en l'état actuel.
Je ne sais pas si cela représentera la fin de la poussière, mais tout est possible.
Ça dépend de chacun d'entre nous.

Tu parles de long terme, mais nous sera-t-il seulement offert ?

Il faut réaliser des progrès le plus vite possible.
Peut-être est-ce ce pour quoi tu es ici aujourd'hui... peut-être est-ce pour cela qu'un jour je viendrai chez vous.
Et nous verrons si, aussi ridiculement petits que nous soyons, nous arrivons à faire bouger un peu les choses...


*** Ou allons-nous essuyer un échec cuisant qui nous mènera à notre perte ! ***


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