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Le Matal 5 Julantir 1511 à 21h50
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| Après un voyage et quelques péripéties, Ataraxine était arrivée à Jypska. Elle errait maintenant dans ses rues, ouvrant grand les yeux pour ne rien manquer de ce qui s'offrait à son regard. La pierre, les tentures, les fresques, les couleurs et, surtout, le silence. La première chose que l'on remarquait en arrivant était le calme qui régnait en ville (et le peu de végétation qu'on y trouvait, comparée à Syrinth).
La foule était principalement composée de Neldas, ce qui n'était guère étonnant. Ce qui l'était un peu plus était qu'on y croisait tout de même quelques Tchaës et Tydales, assurément des étrangers en visite à Jypska, et parmi eux apparemment beaucoup d'adorateurs du S'sarkh. Curieux. Bien différent de la Sainte.
Poursuivant son exploration, Ataraxine finit par arriver dans un quartier plus animé, qui contrastait pas mal avec ceux qu'elle venait de visiter. Il y avait beaucoup d'échoppes et de badauds venus s'amuser ou faire des emplettes. Si on ne lui avait pas conseillé d'éviter le tapage en ville, elle aurait sorti son ocarina pour ajouter sa mélopée à la foule. C'était sans doute possible le quartier marchand, où elle pourrait certainement vendre une partie de sa marchandise et se réapprovisionner en quelques autres produits.
Mais avant toute autre chose, elle allait mettre son impatience de côté et observer tranquillement la façon dont se traitaient les affaires sur place. Cela lui permettrait d'être en meilleure position pour négocier. Et cela laisserait aussi, espérait-elle, plus de temps pour que sa présence en ville soit connue des symbiosés du coin, et que le mot passe qu'elle avait toutes sortes de choses à proposer aux artisans du cru.
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Le Dhiwara 10 Julantir 1511 à 14h16
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| Tchubi dit :Dis... Tu n'oublierai pas quelque chose ?
Comment ça ? De quoi tu parle ?
Tchubi dit :Et bien.. Cette marchande... L'étrangère qui souhaitait vendre ses bien... Pouvoir commercer avec nos camelots, les autorisations, tout ça...
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Morora, dont le corps se reposait sur un banc pendant que l'esprit vagabondait gaiement revient brusquement à la réalité.
Voila des heures qu'elle n'avait rien fait d'autre que d'observer les nombreux passants, alors que, quatre jours plus tôt, son mou lui avait effectivement transmis une pensée qui aurait du la conduire à prendre quelques mesures, et à effectuer quelques vérifications. Mais voila, ce message, elle l'avait tout simplement oublié.
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Effectivement... Tu aurais peut être pu me le rappeler avant !
Tchubi dit :Et la ! C'est pas à moi de me souvenir de ce genre de chose. En plus, si j'y pense, c'est uniquement parce que je viens de voir Af'jra. Sur ta gauche la... Et à coté de Mraw'la, je pari que c'est la vendeuse en question. En fait, je ne pari pas, je te le confirme.
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Heureuse coïncidence. Mraw'la ne semblait pas encore l'avoir vue. Morora se leva est avança rapidement dans leur direction. Quel prétexte allait elle bien pouvoir trouver pour son absence de réponse... Elle était pratiquement certaine qu'elles ne l'avaient pas vu flemmarder sur son banc. Prétexter une obligation importante ou quelque chose dans le genre devrait donc passer sans trop de soucis.
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Héjia Mraw'la. Comment va tu par si cette belle journée ? Je suppose que voici notre invitée ?
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Morora se tourna vers Ataraxine, et salua de façon très protocolaire. Une patte sur sa propre épaule gauche, elle s'inclina légèrement en avant et se présenta :
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Aka’s Hajar.
Je m'appelle Morora, esculape de l'ordre. Et si Mraw'la vous à recommandé de me contacter, c'est qu'en plus de mes devoirs lié à la médecine, j'ai aussi, en parti, la charge de m'occuper d'affaires matérielles ou commerciales.
Je vous prie de me pardonner de ne pas avoir répondu a vos pensés. Il est rare que... je sois a ce point occupée... Mais je suis tout à vous à présent. Alors, quels genre d'articles souhaitez vous vendre dans notre belle cité ?
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Le Dhiwara 10 Julantir 1511 à 15h43
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| Ataraxine traînait en ville tout en ouvrant l'œil. Elle aperçut Mraw'La, croisée quelques jours plus tôt aux abords de Jypska, pour le moment l'une de ses seules connaissances dans le coin. Elle se dirigeait vers elle pour la saluer quand débarqua une Nelda au pelage blanc, qui salua son amie de fraîche date puis Ataraxine. Il s'agissait de Morora, celle-là même qu'Ataraxine avait contacté un peu plus tôt, sur les conseils de Mraw'La. Le monde était petit ! (Surtout celui des symbiosés.)
La farfouilleuse équilibrienne lui rendit son salut de façon un peu moins protocolaire, en hochant la tête et en s'inclinant légèrement. Il y avait un certain contraste entre la Nelda, vêtue de façon simple mais propre, et la Tydale, aux cheveux emmêlés et aux habits couverts de toute la boue et la poussière d'un long voyage.
Elle répondit assez familièrement :
Enchantée Morora ! Moi c'est Ataraxine, mais tu l'as déjà deviné.
Bah pour ce qui est de mes marchandises, j'ai un petit échantillon de tout ce qu'on peut trouver de bon dans l'Hatoshal : du salpêtre, des liannes d'évalys, du bois de tyrienda et du fil de lannë... Et puis quelques sacs de houmial, aussi, pour les amateurs de cuisine équilibrienne.
Des fois aussi je vends des potions, mais je n'en ai plus trop en ce moment (c'est pour ça qu'il faut aussi que je fasse quelques courses). Mais je suppose que vous avez déjà plein de personnes qui savent faire ça par chez vous, de toute façon...
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Le Luang 11 Julantir 1511 à 20h48
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Bien, bien... Aucun problème concernant la vente de ce type de produit. vous pouvez installer un étale sur la place du marché, et commercer dès maintenant.
Concernant l'achat... C'est un peu plus compliqué.
Nos villes faisaient parti des rares endroit ou il était possible, pour n'importe quel poussiéreux, de venir se loger, vendre et acheter en toute liberté. Mais les événements récents.... Le Tark'nal... la corruption...
Et, il faut bien l'avouer, nous avons aussi finit par nous lasser de toutes les tracasseries administratives qui sont imposés aux haut révants lorsque, exceptionnellement, leur devoirs les conduit en terrain étranger. Tenez, un exemple, parmi d'autres:
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La suite fut prononcée sur le même ton que les phrases précédentes. Simple discussion, sans une once d'agressivité dans la voix. Pourtant... quelques chose avait changé. Le regard que Morora portait à présent sur Ataraxine semblait beaucoup plus insistant. Elle observait attentivement chaque détail des réactions que pourrait avoir son interlocutrice.
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Saviez vous qu'après avoir combattu de toute mes forces le Tark'nal qui assiégeait Zarlif, je me suis égarée dans la foret, épuisée comme nous l'étions tous après un tel combat. Je me suis alors retrouvée à la porte est de Syrinth. Je ne désirait alors que traverser la ville, afin de retrouver les miens au plus vite. Mais on m'a clairement fait comprendre qu'aucune autorisation de passage ne saurait être délivrée. Que le nombre de signatures à obtenir était tel, que j'aurai de toute façon beaucoup plus vite fait de contourner la ville en traversant la foret, à pied et en pleine nuit.
Une hospitalité assez particulière envers celles et ceux qui ont risqué leur vie pour protéger votre cité, vous en conviendrez...
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Le Matal 19 Julantir 1511 à 21h46
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| Ataraxine écouta attentivement son interlocutrice, quoique sans avoir la certitude qu'elle s'adressait à elle plutôt que de soliloquer. Pour son affaire la plus urgente, les choses semblaient s'arranger sans trop de difficultés.
Ah ! Si c'est possible qu'un Rêvant – ou une Rêvante – serve d'intermédiaire et qu'on gagne un peu de temps, ce serait parfait !
À tout hasard, est-ce que tu... – on peut se dire tu, non ? – ... euh, est-ce que par hasard tu pourrais être cet intermédiaire ? Ou est-ce que tu vois quelqu'un d'autre qui pourrait faire ça ?
J'aurais besoin de deux choses assez communes qui sont du poison de baloua et de jarilith. Pour me préparer des contre-poisons pour la route. C'est pas prudent de voyager sans... Il me faudrait deux doses de chacun, je pense.
Ataraxine marqua une pause et sembla chercher ses mots.
Bon... Apparemment, tu sembles dire que c'est plus compliqué pour certains produits comme la carnine... C'est assez embêtant car j'ai aussi une commande spéciale que je voudrais honorer. C'est pour une amie à moi, une guérisseuse de Syrinth qui aurait besoin de carnine fraîche pour un remède contre une maladie rare. Au moins quelques feuilles pour essayer, vérifier si ça marche...
Il n'y a pas moyen, d'une façon ou d'une autre, que je puisse en avoir un échantillon à ramener ?
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Le Julung 21 Julantir 1511 à 14h34
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| Les choses semblaient à peu près conclues pour les doses de poison.
Pour les ingrédients de contrepoison, 60 pierres pour le tout me paraît honnête... Par contre je n'ai pas encore beaucoup de krysoprase, et très peu de cristaux. Est-ce que tu accepterais des hyalins ?
Pour la carnine les choses paraissaient vraiment plus délicates. Intérieurement Ataraxine se retenait de maudire les trop zélés gardiens de la Sainte. Morora semblait intriguée par le remède utilisant de la carnine, ou peut-être méfiante. Mais il était bien légitime qu'elle ait droit à une petite explication.
La guérisseuse en question s'appelle Mudûn'a mais tu auras du mal à la contacter par télépathie, car elle n'est pas symbiosée. Elle n'est guère connue que dans certains quartiers de Syrinth car elle évite de se faire trop de publicité, mais ses clientes – ce sont surtout des femmes – l'apprécient beaucoup. C'est aussi une amie à moi, c'est elle qui m'a appris les rudiments de l'alchimie thérapeutique. Car je n'ai pas eu le temps de te le dire – quoique tu auras peut-être pu le deviner –, mais je suis un peu versée dans les tisanes, moi aussi.
Parmi nos connaissances, il y a une Tchaë qui souffre douleurs généralisées et récalcitrantes. C'est la seule personne que nous connaissions à être affligée de ce mal, qui est plus que rare. La magie peut l'apaiser un temps, mais les maux reviennent immanquablement. Alors on cherche une préparation qui permette de les empêcher de revenir.
On a essayé de nombreux remèdes courants et moins courants en vain. On en est à tâtonner et expérimenter. Comme il paraît que la carnine peut calmer les pulsions agressives, Mudûn'a se disait qu'une préparation en contenant pourrait peut-être contrecarrer ce mal, ou au moins à en amoindrir les assauts.
Si la question t'intéresse, je pourrai te tenir au courant des résultats qu'on obtiendra, si j'arrive à ramener un peu de carnine. À moins que tu n'aies connaissance d'autres remèdes pouvant être efficaces ?
Une idée passa soudain dans la tête d'Ataraxine.
Mais si tu pratiques les arts de la guérison, tu voudrais peut-être venir à Syrinth pour l'examiner ?
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