|
|
|
Le Merakih 22 Agur 1507 à 17h43
|
|
|
| *** Après avoir pris un copieux petit déjeuner, et avoir un brin assisté Khertyss dans ses tâches quotidiennes, surtout pour faire acte de présence d'ailleurs tant il était malhabile et inefficace à côté d'elle, Foldraum se retira dans l'ancienne grange.
L'heure était au rangement.
Toutes ses affaires partirent immédiatement au premier étage. Enfin, la plupart de ses affaires. Il laissa en bas quelques échantillons de différentes qualités de carnine prêtes à l'emploi.
mais la....
En haut, il arrangea ses fourrures sur le sol pour en faire un lit correct. Un peu mieux organisé que la nuit précédente en tout cas.
Après quoi il tendit entre les murs les cordages sur lesquels il attacha la carnine fraîche dont il déposait, et sur les espaces libres du sol les vastes peaux tannées sur lesquelles sècheraient les feuilles après ce premier séchage. Il y étala religieusement celles qu'il possédait et qui en étaient à ce stade.
Dans un coin de la pièce, il installa son matériel sommaire de préparation des autres éventuels ingrédients. Un mortier. Un pilon. Quelques flasques, fioles et flacons. Une petit bol de métal dans lequel on pouvait faire un petit feu.
Une fois son unité de production montée, il redescendit pour installer la salle. Il mit au centre de la grange son beau narguilé, et... et rien. Plusieurs choses manquaient cruellement au tableau.
D'abord, il n'avait qu'un seul narguilé. Pour accueillir des clients, c'était un peu léger. Il ne pouvait pas leur demander d'amener le leur quand même...
Il faudrait remédier à cela.
Ensuite, il y avait clairement pénurie d'endroit où s'asseoir. Il faudrait des sièges, des fauteuils, des chaises. De quoi rendre l'endroit coquet, et même confortable.
Dans sa tête tout prenait forme. Une liste d'objets à placer, de meubles à installer s'écrivait en lettres de feu dans son esprit. Il ne restait plus qu'à les acheter. Il remonta à l'étage chercher un argent.
Il chercha longtemps.
Il trouva une krysoprase au fond du sac d'où il avait tiré la carnine fraîche.
Une autre pierre se terrait au fond d'une fiole à la forme si biscornue qu'il lui fallut dix bonnes minutes pour l'en extraire. Il se demanda d'ailleurs comment elle avait pu se retrouver là.
Soit un total de... deux pierres. Il aurait du mal à aller loin avec ça. Il faudrait ruser, trouver des gens pour l'aider. Et en attendant, trouver des expédients.
La première chose à faire était de se rendre à la réserve de bois. Il en avait ramené de quoi faire le feu plus tôt dans la matinée. Et il avait repéré quelques planches qui, une fois assemblées, feraient une approximation tout à fait correcte de chaise.
Il traversa la salle commune, sortit de l'auberge et se mit à l'ouvrage. ***
| |
|
|
|
|
|
Le Julung 23 Agur 1507 à 00h47
|
|
|
| *** On ne s'en douterait pas à première vue. En effet, ça a l'air si simple. Enfantin. Rapide et trivial. Et pourtant...
Qu'est-ce que c'est dur de fabriquer des chaises!
La tâche lui avait prise toute la journée.
Identifier les planches et bouts de bois de la bonne longueur, ou d'une longueur approchante, pour ne pas avoir à trop les retravailler. Puis égaliser précisément ces longueurs, pour éviter les chaises bancales. Correction: pour éviter les chaises TROP bancales. Ensuite, assembler les pièces. Les fixer avec des clous. S'assurer que les pointes des clous ne risquent pas de s'insinuer dans les parties les plus tendres de l'utilisateur. Se rendre compte que la chaise ainsi constituée évoque vaguement l'allure d'une tortue paralytique à laquelle on aurait cassé les os de trois pattes. Démonter la chaise parce que là, décidément, ce n'est pas envisageable. Resélectionner les matières premières. Les redimensionner. Apprendre de ses erreurs. Refaire le montage. Profiter d'un moment pour inventer un dispositif ingénieux consistant à caler solidement une pièce pendant qu'on y fixe une autre. S'écraser un doigt avec un martau décidément trop lourd. S'enfoncer profondément un clou dans la main. Aller en urgence emander de l'aider dans l'auberge et se faire soigner par une jolie femelle visiblement un peu trop amusée par la situation. Revenir à la charge. Remonter un semblant de meuble. Bancal. Résolument bancal. Le redresser d'un grand coup de pied bien placé. Se satisfaire du résultat. Et puis d'ailleurs, dans la pénombre et après quelques bouffées, personne ne remarquera rien, non?
Tous ses efforts. Enfin récompensés. L'objet se dresse devant lui, il lui semble magnifique. Il ne l'est pas, même pour l'observateur le plus indulgent, mais tout ce labeur le rend résolument superbe à ses yeux. Et ainsi naît une chaise.
UNE chaise. Une première estimation avait estimé les besoins à une quinzaine. Les objectifs sont revus à la baisse: une douzaine, ça a déja l'air beaucoup. Et puis la grange n'est pas si grande que ça finalement. Avec quinze chaises, on manquerait de place pour passer. Oui. Forcément.
Et ainsi se poursuit l'interminable journée, dédiée toute entière à la facture de ces indispensables reposoirs à postérieurs.
On se demanderait presque d'ailleurs comme Foldraum trouva le temps ce jour-là de partager ses pensées avec le reste de l'Ordre. Et d'apprendre que d'étranges visiteurs nocturnes se baladent dans la ville. Et de décider de mener lui aussi l'enquête ce soir, prenant sur son temps de sommeil.
Les conséquences sur son réveil du lendemain seraient sans doute terribles, mais elles ne se présenteraient pas avant le lendemain, pourquoi s'en soucier? *** | |
|
|
|
|
|
Le Luang 27 Agur 1507 à 23h31
|
|
|
| *** Le lendemain, le réveil fut difficile. Très difficile. Impossible serait peut-être plus approprié.
Il s'était couché très tard, ou très tôt, selon le point de vue, peu de temps avant le lever du premier soleil en tout cas. Il ne sut jamais si Khertyss avait tenté de l'éveiller au matin. Il n'osa pas lui poser la question et elle ne fit aucun commentaire quand il émergea, à une heure à laquelle le second soleil était déja bien haut dans le ciel.
Une journée de perdue dans l'agencement de la fumerie.
Ou peut-être pas complètement perdue. Il pouvait toujours essayer de passer au marché pour mesurer l'ampleur du désastre. Essayer de parlementer avec des marchands, pour savoir combien il lui faudrait réunir pour pouvoir meubler la grange à son goût. Et s'il pouvait obtenir des rabais.
Avant de partir, il décida de se donner du courage.
Un narguilé, vite préparé. Un peu de menthe dans l'eau, pour le réveiller. Et dans la chambre de combustion, un mélange tonifiant, mais néammoins fort, de ceux qui entêteraient facilement une personne moins entraînée et l'enverrait explorer les songes pour quelques jours.
Fort heureusement, il avait l'entraînement en question. Il quitta donc la taverne après quelques minutes de méditation intense (ou de détente décadente, tout dépend du point de vue) et se rendit sur la place du marché. *** | |
|
|
|
|
|
Le Vayang 7 Saptawarar 1507 à 00h41
|
|
|
| HRP: un RP s'intercale là-dedans. Celui-là. [/HRP]
*** La caisse fut emmenée dans la grange et vite déballée. Les pipes, soigneusement dépaquetées et religieusement déposée de côté sur une... ah non, il n'y a pas de table... sur le sol. Et foldraum d'examiner maintenant en détail ce dont il s'était porté acquéreur.
Ce n'était rien de dire que les coussins n'étaient pas de première fraîcheur. Les teintes étaient passées. Ils s'effilochaient. certains étaient si plats que celui qui s'assoirait dessus ne les sentirait sans doute pas. Mais, tout bien considéré, une bonne affaire quand même. Et de gros travaux d'aiguille qui se profilent à l'horizon.
Alors autant s'y mettre tout de suite.
Et c'est ainsi que Foldraum se découvrit une nouvelle vocation de couturière. *** | |
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 9 Saptawarar 1507 à 21h47
|
|
|
| *** On venait de sortir de chez le vieux. Autant dire que ca avait été trés long... Trop long... Et vas'y que je te sermonne et vas'y que je me plains de la jeunesse. En clair, il était désormais établi qu'il n'était pas beau de vieillir.
Alors que j'allais proposé à mon amie de rentrer chez elle pour se fumer un peu de carmine. Je me mis à entendre des voix. Autant dire que quand c'est la première fois, vous avez la légére impression que vous commencez à dérailler sévère.
C'était un inconnu qui me demandait de venir le retrouver chez Khertyss, la tenancière du "Au Rêve Marin". Normalement, à mon age, je ne pouvais pas entrer dans ce genre d'établissement mais Jintë m'avait toujours servi de couverture en jouant l'adulte droite et responsable.
Etrange, je ne compris pas tous dans son message. Et puis, pourquoi voulait-il me voir? Peut être qu'il avait envie de se faire des amis? Ca serait sympa d'agrandir notre bande! J'avais déjà hate de le rencontrer pour en savoir plus sur lui. ***
***
Je souris mystérieusement à Jintë et répondit à la question silencieuse qu'elle semblait se poser: ***
Nous sommes invités par un charmant Nelda "Au Rêve Marin". Ca ne se refuse pas, hein?
***
A mon plus grand plaisir, mon amie accepta l'idée et nous filâmes illico "Au Rêve Marin" en parlant de se pauvre Vieux qui dut avoir les oreilles qui sifflaient durs.
C'était le soir et tous cela était ennivrant. Je me préparais à une nuit de plaisir et de rire, de rencontre et de distraction et en plus je pourrais partager tous cela avec ma meilleure amie.
Je sautillais et cachais mal mon excitation. Je me demandais vraiment comment mon ami pouvait supporter une telle tempête de joie. Je la saoulais de paroles, de bêtises et d'idées saugrenues. L'esprit en ébulition, j'imaginais la tête de la personne qui nous avait invité allant du pire au meilleur.
Enfin, nous arrivâmes "Au rêve Marin" et nous entrâmes dans l'établissement. Khertyss nous salua et nous indiqua et nous entrâmes donc dans une salle ou siégeait un narguilé entouré de coussins un peu miteux et quelques chaises. Le tout semblait un peu vide.
Le Nelda qui se tenait là me frappait par sa taille. Il était vraiment petit pour un mâle et il me depassait à peine, moi qui n'était déjà par grandre. Il avait des traits communs, desespérement communs. Cela déçu mon imagination mais rassura ma raison, aussi fragile soit elle.
Je regardais mon amie comme un appel au secours, ne sachant trop quoi dire. *** | |
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 9 Saptawarar 1507 à 22h08
|
|
|
| *** N'étant pas particulièrement invitée, et pour na pas laisser seule Edma, je pris en main la discussion. ***
Héjia Rhon,
Je me présente, je me nomme Jintë, c'est un plaisir réciproque de vous rencontrer!
*** Technique d'approche réussis, étape numéro deux. ***
Voici Edma, mais je pense que vous devez la connaître puisque vous l'avez invitée ici, allons donc discuter, à trois il y a toujours plus à dire qu'à deux.
*** Jintë commença à pousser le mâle plus vers l'intérieur en faisant signe à Edma de les suivre. ***
Où pouvons nous nous asseoir?
*** Bon, ne reste plus qu'à éviter qu'il soit trop téméraire... *** | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 9 Saptawarar 1507 à 22h37
|
|
|
| *** Foldraum était absorbé par ses travaux d'aiguille.Il avait lancé une invitation à une jeune nelda dont les pensées semblaient charmantes, sans beaucoup d'espoir de la voir y répondre, et encore moins d'espoir de la voir y répondre vite. Aussi ne s'attendait-il pas à sa venue.
Il était dos à la porte, dubitatif face à l'énigme d'un coussin qui semblait refuser d'être racommodé. Il crut discerner une ouverture dans la défense de l'ennemi et s'y engoufra vivement. Un peu trop vivement. ***
AÏE!
*** Dingue à quel point une si petite aiguille pouvait faire mal quand elle s'enfonçait dans les tendres coussinets de ses mains. Il porta la main à sa bouche pour lécher la blessures quand il entendit une voix résolument féminie dans son dos. Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours ridicule lors de son premier contact avec des femelles?
Il se releva prestement de toute sa hauteur... enfin, de ce qui en tenait lieu... avant de se retourner et de leur parler avec un grand sourire. ***
Héjia Rhonaï. Excusez-moi, je ne vous attendez pas si tôt. Ni si nombreuses.
*** Il se mit en urgence en devoir de faire disparaître les coussins les plus délabrés et de mettre en avant les meilleurs afin de ménager de quoi assoir trois personnes. ***
Non pas que ça me dérange, évidemment. Je suis toujours heureux de rencontrer de nouvelles têtes.
Je suis Foldraum comme vous le savez sans doute déja. Vous pouvez vous assoir ici, si vous le souhaitez. Il accompagne l'invitation d'un geste vers les deux emplacements Ou alors nous pouvons prendre place dans l'auberge. Ici, ce n'est pas encore très douillet, je m'en excuse.
*** La tenancière fit irruption pour s'enquérir de ce que chacun voulait. Normal, c'était son auberge après tout. ***
Sashi Khertyss, j'ai tout ce qu'il me faut. Mais ces demoiselles pourraient vouloir quelque chose. Une de tes excellentes infusions par exemple?
*** Il tourna vers ces dames un regard interrogatif.
Après que Jintë se soit exprimée, il parut gêné. ***
La proposition est tentante, mais je suis un peu à sec en ce moment. Pas de quoi me payer un hydromel. Et si j'avais quelques pierres, je les utiliserais déja pour meubler un peu tout ça. | |
|
|
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 9 Saptawarar 1507 à 22h53
|
|
|
| *** Il était tant de faire mon entrée en scéne. J'allais me commander de l'Hydromel quand Jintë me devançait de peu. M'enpêchant ainsi de gouter à un alcool qui m'aurait retourner rapidement la tête. Une tête déjà pas bien droite d'ailleurs. Quand al tenancière s'enquérit de savoir si nous avions de l'argent en me lorgnant, je lui sortis un de mes plus beaux et fabuleux sourires innocents de la gamme "innocent de chez innocent, croix de bois, croix de fer, si je meurs, je vais en enfer!" ***
Ne vous inquietez pas Rhona Khertyss. Vous connaissez bien la famille Lonj. Chez nous, nous sommes des gens honnêtes qui savont toujours nous acquitter de nos dettes. Vous serez payé le prix de vos services, comme il se doit.
***
Lui dis-je avec un air de petite fille sage et bien élevé, un air, que je me donnais bien malgrè moi. Bien sur, je mentais car je n'avais pas un sous en poche mais je comptais surtout sur mon éternel soutien et amie pour nous sauver de la situation. Je jettais d'ailleurs un petit et discret regard complice vers la principale interéssé dans ce raisonnement. *** | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Dhiwara 9 Saptawarar 1507 à 23h14
|
|
|
| ***
Khertyss baissa la tête pour échapper au regard de Foldraum
***
Je ne veux pas d'histoire ....
C'est encore une enfant
***
Dans un soupir, elle fit demi tour et emplit une théiere de plantes , puis d'eau frémissante, avant de les disposer sur la table
***
***
Son regard s'attarda sur Foldraum et elle retourna derriere son comptoir
*** | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Luang 10 Saptawarar 1507 à 22h38
|
|
|
| *** Au contraire du calme et de la maturité qu'exprimait mon amie. Je m'excitais et m'ébahissais devant chaque nouveauté. J'avais bien du mal à me refreiner.
Pourtant, je le faisais dans le soucis d'ennuyer personne et de ne pas attirer d'ennuis à quiquonque. J'essayais donc de copié Jintë avec plus ou moins de réussite.
En bref, j'étais mal à l'aise et j'avais du mal à suivre la conversation. Etre dans une situation ou j'étais la raison du problème principal pour de nombreuses personnes. En bref, quand il fut mon tour de parler. Je n'étais pas vraiment atteint de logorrhé. ***
Euh... Et bien euh... Il est arrivé par le fourneau et puis... En fait, j'ai du le cacher parce que...
dit :Tu racontes n'importe comment!
***
S'écriait télépathiquement mon sauveur mal poli en sortant de mon sac. ***
dit :Je suis apparu dans un truc vachement chaud! ALors, j'me suis dis qu'il fallait mieux pas que j'ouvre les yeux. J'ai attendu qu'on me sorte de là et qu'on me refroidisse ce qu'elle a fait en me mettant dans l'eau. Et puis après, j'ai voulu me présenter mais elle m'a mit dans un sac sans que je pus comprendre et m'enlevait pour me montrer à son ami.
Mais... Mais ! Non! J'ai dus te mettre dans le sac parce que tout le monde me prenait pour une tarée dans la forge vu que je parlais à une pierre! C'est toi qui raconte n'importe comment.
*** M'écriais-je outré d'une voix quelque peu suraigu et chevrotante. *** | |
|
|
|
|
|
|