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Le Dhiwara 30 Dasawar 1507 à 21h20
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Voilà plus d'une journée entière que Jar'Hod, le curieux, se morfond l'esprit.
Affalé devant l'entrée de la tente splendidement décorée de bleu et d'or de son précepteur, il broie du noir.
D'ordre général, il était habituel que l'Assoiffé manque les rendez-vous pour une raison une autre, le plus souvent à cause de ses 'voyages' dans le Troisième Monde, et qu'on le retrouve dans un sommeil profond.
Mais d'ordre général, il n'était pas pris de spasmes, ne gémissait pas et ne maigrissait pas à vu d'oeil...
Jar'Hod s'interroge pour savoir s'il serait capable commettre le Sacrilège de tenter de réveiller son maître et ami, mais au final ne sait que faire...
Un profond grognement désespéré lui échappe.
Il a trop attendu et il le sait, désormais il faut agir.
Prévenir quelqu'un de compétent est la seule option qu'il envisage alors.
D'un bond il se relève et d'une course rapide il s'en va.
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Le Matal 1 Jangur 1508 à 21h37
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C'est à peine les portes de Jypska passées que le Loup se faufila jusqu'au Shamesha.
Sur la route de la Cité des Songes, il avait fait demi-tour et accéléré le pas en entendant que la Voix provenait de l'Opale. Et alors que le Curieux venait de percevoir les échos de la pensée de Dunthil, il se disait avoir bien fait.
Les épaules encore recouvertes de neige, fondant peu à peu en glissant sur son pelage, que la blanche bête évoluait.
La Vision du Rêve n'avait laissé que peu d'informations pour trouver Numance, mais en même temps, il ne fallait pas trouver obstacle en si peu. Et puis Jypska n'était pas un labyrinthe après tout.
S'arrêtant ici et là pour chuchoter quelques questions aux personnes qu'il croisait, rêveurs éveillés ou gardiens d' Éveillés, c'est au bout d'un certains temps que Tasha tomba sur une fière guerrière qui lui pointa du doigt une tente, tente d'or et de bleu.
À pas feutrés, l'effilé Nelda s'approcha.
Une fois devant, quelques pensées lui écharpèrent.
Mais ne pouvant contenir sa curiosité, le Curieux passa la truffe puis la tête dans le pli de la tente.
Et susurra doucement.
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Il y a quelqu'un ? | |
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Le Julung 3 Jangur 1508 à 13h32
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Appuyer sur Lysaline, commençant à reprendre ses esprits, Kadvael entra dans la tente de Numance. Il tituba jusqu'à son lit, s'assit sur un large pouf puis observa le rêveur.
En effet il semblait bien mal en point, pour ne pas dire en danger. Kadvael ne connaissant strictement rien à la médecine et aux maladies, devant le gouffre de son incompréhension il alluma sa pipe pour en tirer de longues bouffées et ferma les yeux.
Affalé sur son pouf, fumant à en étouffer, ce fut le prix pour faire le vide en son esprit et être totalement relaxé, calme, en harmonie avec lui-même. Une fois cet état atteint il tenta par la pensée de contact Numance, de traverser son rêve pour lui faire parvenir ses pensées.
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Le Vayang 4 Jangur 1508 à 02h33
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Dans la tente, règne pénombre et fumée.
Un capharnaüm où tout ce qui peu composer la vie d'un Rêveur y est présent.
Narguilés, peintures, nourriture, tapisseries, parchemins, drogues, ustensiles d'alchimie, ouvrages vieux comme jeunes, cartes et symboles ésotériques, houka ainsi que bien d'autres objets dissimulés dans le désordre ambiant.
La seule chose venant perturber la quiétude du lieu, est la respiration saccadée d'un Nelda poivre et sel affalé sur un tas de coussins, à coté d'un narguilé encore fumant, d'où s'évapore des vapeurs de Carnine.
À l'odeur de carnine ambiante, s'ajoute celle rance de la transpiration de Numance, dont le rêve semble tout, sauf paisible.
Son corps est parfois pris de spasmes.
Ses babines retroussées par la faim et le manque témoignent de son état de mal être.
Étrangement maigre, il n'a pas l'air d'avoir une santé lui permettant de rester ainsi longtemps.
Le Nelda, il n'y a sans doute pas si longtemps bien portant, n'est pas beau à voir.
...
Lorsque calmé, Kadvael'nar tente de pencher son esprit vers celui de Numance, rien ne semble réagir à son contact.
Puis lentement, c'est à grands efforts qu'il finit par trouver quelque chose.
Une conscience lointaine.
Une conscience enfouie.
Une conscience fragile.
Une conscience ... perdue.
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Le Vayang 4 Jangur 1508 à 17h01
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Attirant sa pipe à ses lèvres, laissant la chaleur de la fumée envahir ses poumons et doucement envahir l'air environnant, Kadvael concentre une grande partie de son attention à rester éveillé, à ne pas s'endormir tout en essayant de contacter Numance.
Constatant l'état de perdition de la conscience de Numance Kadvael revient lentement à lui. Eveillant totalement son esprit.
Il ne pouvait que constater, il avait l'obsession sur lui il ne voulait prendre aucun risque inutile à tomber dans le même état que Numance en cherchant à l'aider. Ou il lui fallait confier la tache de l'obsession à une autre personne.
Mais il était le seul Songeur, cela dépendrait donc de qui sera nommé pour se rendre au concile... Se relevant lentement, Kadvael contacta mentalement ses frères et sœurs pour leur faire part de ses constatations.
L'état de Numance le plongeait dans une profonde tristesse et dans un sentiment d'impuissance, d'autres charges reposaient sur ses épaules et une fois celles-ci accomplis il reviendrait voir l'état de santé du nelda.
Toujours sa longue pipe aux lèvres il observait l'état de Numance debout à côté de lui, attendant que d'autres viennent le remplacer pour s'occuper bien mieux de lui qu'il pourrait faire.
Le Songeur se sentait lâche, impuissant, fuyant devant le danger représenté par le rêve que tous, neldas, avaient faits.
Il avait pourtant déjà été enfermé dans le rêve de l'obsession dans lequel il était rentré, mais cela dépassait son entendement et l'échelle était bien plus grande, à savoir toute la nation nelda...
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Le Dhiwara 6 Jangur 1508 à 18h52
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Kadvael entendit une ombre entrer dans la tente. Il ne se retourna attendant que l'entrant se présente, restant pensif devant la dépouille de Numance.
Lorsque Lysaline s'agenouilla à son côté Kadvael se leva, lui adressant un sourire de bienvenue mais empreint d'anxiété.
Il n'a pipé mot. Je n'ai pas osé m'aventurer dans le rêve, par crainte et parce que je ne puis rester. Je ne suis pas homme de courage malheureusement...
Mais prenez mon pouf, je ne vous laisserais pas vous assoir sur le sol. Il me faut de toute manière partir, j'aurais aimé que plus de monde vienne pour secourir notre ami assoiffé, que vous soyez au moins venu vous est une bonne chose et me rassure.
Il me faut quant à moi me rendre au concile car portant l'obsession. Tant que les trois n'auront étés nommés je ne sais à qui le confier, au moins sera t-il arriver à destination et n'aura plus qu'à être confié à nos émissaires.
Une fois cette tache accomplie je reviendrais immédiatement si Numance n'aura pu être sorti de son état, j'ai confiance en vous, j'espère que vous réussirez.
Sur ce je vous quitte et vous souhaite bonne chance. A bientôt Lysaline.
Kadvael se dirigea vers la sortie d'un pas lent, il jeta un dernier regard à destination de Lysaline et de Numance avant de la quitter définitivement puis s'empressa de se diriger vers la sortie de la ville.
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Le Sukra 12 Jangur 1508 à 11h56
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Traînant la patte dans le Shamesha, le vieux prfesseur se hâtait tout ce qu'il pouvait pour se rendre auprès de Lysaline, et par extension, auprès de Numance.
Hum... Une tente bleue et or, ça doit être ici.
Précautionneusement, le vieux Haut Rêvant se glissa dans la tente sans un bruit, et vint s'installer auprès dela rêveuse intemporelle, sans la déranger dans son examen.
C'était la première fois qu'ils se rencontraient, mais il avait déjà eu l'occasion d'apprécier sa sagesse et sa générosité dans le Haut Rêve. Aussi ne se sentit-il pas vraiment comme face à une étrangère.
Alors ? Quelles sont vos premières appréciations, Arcrhona Lysaline ?
Les Quatre disent : Dans le premier monde, trouve-nous.
Les Quatre disent : Dans le second monde, trouve-toi.
Les Quatre disent : Dans le troisième monde, trouve tout.
Rêvé par Thécléote.
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Le Matal 15 Jangur 1508 à 01h45
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La jeune Haut-Revante n'avait meme pas entendue le vieux professeur entrer dans la tente, tout a son examen de Numance et de son narguilé. Elle fut un peu surprise par la voix de Shael, et se retourna vers lui avec un air soucieux
Et bien, Arcrhon Shael, tout ce que je peux dire pour l'instant, c'est qu'il est dans un état de fatigue tres avancé, et de malnutrition également. Il ne semble pas avoir été plongé dans son sommeil par une quelconque mauvaise drogue ou poison.
J'ai peur qu'il ne soit bloqué quelque part dans le Reve, incapable de retrouver son chemin vers notre monde. Peut-etre a cause d'un Cauchemar, ou bien a cause de ce reve étrange que nous avons tous fait.
Je pense que nous devrions essayer d'aller le chercher, mais .....
Le doute se lisait dans les yeux de Lysaline, mais la presence du Professeur des Songes la rassurait par sa sagesse et son expérience.
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Le Matal 15 Jangur 1508 à 08h31
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Je vois...
Comme il s'en doutait, l'état du rêvant n'avait rien d'un problème matériel. La "coïncidence" avec leur cauchemar à tous n'en était donc (évidemment) pas une.
Je sais à quoi vous pensez, Rêveuse. Moi-même la perspective ne m'enchante guère, pour tout vous dire, et je ne puis prétendre que nous parvenions à quoi que ce soit, ou même que nous parvenions... à en ressortir indemne.
Il avait pensé "à en ressortir", mais il ne voulait pas inquiéter sa soeur du rêve. Et puis, il y avait cette affirmation qu'il avait faite à Jézébel, cette revendication de sagesse. Là était bien l'épreuve, le moment de vérité, là où il faudrait ne pas flancher.
Nous allons nous même fumer, et rejoindre Numance là où il est. Je ne suis pas très enclin à utiliser son propre matériel, ne sachant pas si son état à un rapport avec quelque produit défectueux.
Et puis, le rêve est universel après tout.
Le vieux professeur au pelage gris plongea son regard ferme dans celui de la rêveuse éternelle. D'une voix grave et assurée, il récita quelques passages de la doctrine.
"Le Rêve est communion, nous y tendons tous... Le Rêve est partage, c'est par le partage que nous avançons."
Ensemble, nous saurons sortir notre frère de là. Soyez en sûre. Nous partirons quand vous serez prête.
Une voix qui n'admettait pas de réplique. Serait-elle assez rassurante ?
Les Quatre disent : Dans le premier monde, trouve-nous.
Les Quatre disent : Dans le second monde, trouve-toi.
Les Quatre disent : Dans le troisième monde, trouve tout.
Rêvé par Thécléote.
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Le Merakih 16 Jangur 1508 à 01h30
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La jeune nelda pris une profonde inspiration, puis fit un hochement de la tete.
Oui, vous avez raison. Attendez juste quelques secondes, je vais lui donner un peu du contenu d'une potion de soins, cela lui permettra peut-etre de tenir au cas ou cela nous prendrais trop longtemps ...
Se tournant vers Numance, elle sortit une fiole de se besace contenant un liquide vermeil. Elle ouvrit la petite bouteille, écarta les babines du dormeur et versa une partie de la medecine dans sa gueule. Puis elle se retourna vers le professeur.
Bien, nous pouvons y aller. J'ai ma pipe et de la carnine ... Installons nous, et revons ...
Lysaline se laissa tomber sur un des poufs, et commenca a preparer son herbe a reve. Ses mains tremblaient un peu a l'idée de la difficulté de la tache qui les attendait. Puis elle alluma le foyer maintenant remplit de carnine, et commenca a tirer dessus pour attiser le feu.
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Le Merakih 16 Jangur 1508 à 08h03
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A l'instar de sa petite soeur onirique, le vénérable professeur s'installa confortablement dans les coussins, cherchant une position propice à la rêverie.
Il ferma les yeux, et renversa sa tête en arrière, laissant échapper entre ses babines une longue volute de fumée épaisse, qui se joignit à celle que dégageait la pipe de Lysaline.
L'atmosphère commençait à devenir étrange, floue et engourdissante. On se sentait flotter et étrangement léger. Le Rêve commençait...
Tiens bon, rêveur, nous arrivons.
Les Quatre disent : Dans le premier monde, trouve-nous.
Les Quatre disent : Dans le second monde, trouve-toi.
Les Quatre disent : Dans le troisième monde, trouve tout.
Rêvé par Thécléote.
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Le Vayang 18 Jangur 1508 à 12h04
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Les contours de la pièce s'effaçaient, se noyaient dans une sorte de brume informe. Seules restaient les consciences diffuses des rêveurs. Le vieux nelda ne sentait plus son corps, plongé dans une sorte de sommeil paradoxal, à mi-chemin entre l'éveil et le sommeil.
C'est toujours à ce moment, cet intime moment où réalité et songes se mêlent, qu'il faut choisir. Dormir, ou rester éveillé. Le rêvant affermit sa prise sur le rêve, alors qu'inversement, il lâchait prise.
Moment étrange où tout s'inverse, où le plus concret devient le plus flou, et où la toile diffuse des impressions et des images qui forment les rêves semble prendre vie, pour remplacer le réel.
Tout se noie et se mélange. Plus de corps, plus rien autour, juste le sentiment d'être toujours là, bien là, présent à soi, et particulièrement proche de "quelque chose". Ce quelque chose qu'il faut avoir le courage de regarder, et la lucidité pour le retenir : le Rêve.
Mais cette fois là, quelque chose était différent. Il ne s'agissait pas de se laisser porter par le message, et accueillir en soi les impressions et sensations, mais bien de rejoindre quelque chose...
Il sentait, il voyait... Il savait que Lysaline et Numance étaient là, dans le même "espace" onirique, qu'ils partageaient tous trois quelque chose de commun.
Les Quatre disent : Dans le premier monde, trouve-nous.
Les Quatre disent : Dans le second monde, trouve-toi.
Les Quatre disent : Dans le troisième monde, trouve tout.
Rêvé par Thécléote.
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