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(Musique d'Ambiance)

Le pas tranquille, la jeune Tydale regagnait sa villa après une journée de travail bien remplie où comme d'habitude, les affaires furent bonnes.

Pour bien vendre, outre une bonne visibilité dans le conscensius de faction, elle aimait à s'installer dans un coin, et devant les passants, sortir ses outils de ses vêtements aux milliers de poches dissimulées et fabriquer ainsi ses œuvres. Au cœur du marché de la sainte, elle savait ainsi être proche des gens et était connue des marchands auprès de qui elle savait obtenir de bonnes ristournes.

Les commandes ne diminuaient pas, et elle en avait pour des jours et des jours d'ouvrages, les clients se faisant de plus en plus exigeants.
Et souvent, il est bon de prendre une pause afin de ne pas avoir un geste maladroit sous la fatigue qui réduirait a néant l'ouvrage.

Une solide villa, simple et discrète, aux jardins non entretenus où cohabitent diverses plantes se dessine devant elle. Son regard se pose brièvement sur les villa voisines, plus exhibitionnistes de leur richesse.
Elle pousse la porte qui mène a son salon, où une simple table ronde, une vitrine et un fauteuil font face au vide de l'immense pièce. Elle se laisse tomber sur son fauteuil.

Qu'est ce qu'elle va bien pouvoir faire pour finir cette journée ?

Son choix se porte rapidement sur les deux étranges armes qu'elle a ramenée des hauts révants. Elle n'a qu'a s'entrainer avec et étudier leur fonctionnement, ces armes sont si fascinantes.

Elle se lève, et ses pas la mènent dans la cave, lieu d'entrainement privilégié où le boucan de ces armes ne dérangerait son voisinage ainsi que la ville.

Du moins, c'est ce qu'elle croyait...
***

*** Samotny rentrait de voyage. Comme d'habitude, rien ne s'était passé comme prévu. Il devait faire une patrouille jusqu'à la mine où l'on pouvait trouver des larmes de la Déesse. Seulement, il ne s'était pas préparé correctement et c'est seulement après plusieurs jours qu'il s'était aperçu qu'il lui manquait ses précieuses potions. Heureusement, il avait pu faire demi-tour à temps, sans quoi ce serait actuellement ses propres larmes qui couleraient.

Le voyage avait tout de même été fatiguant et il espérait prendre un peu de repos dans sa maison récemment acquise. Après s'être débarrassé de ses affaires de voyages, le Nelda regarda avec envie la partie de son habitation où s'entassait un nombre incroyable de coussin moelleux et s'y jeta, pensant trouver rapidement un sommeil réparateur. Mais quelques heures plus tard un son étrange le réveilla : ***

*** Boum ! Boum ! Boum !


Le Nelda ouvrit un oeil.

Boum ! Boum ! Boum ! ***

***
Pensant qu'on frappait à sa porte, Samotny s'habilla et alla ouvrir. ***

***
Mais aussitôt reprit le bruit :

Boum ! Boum ! Boum !

Cette fois ci, complètement réveillé, il s'aperçut que le bruit ne ressemblait en rien à se qu'il avait l'habitude d'entendre. ***

*** dit-il en regardant dans la direction d'où venait le bruit : la villa qui se trouvait de l'autre côté de la rue. ***

***
Tranquillement dans sa cave, ne se doutant de rien, elle continuait à s'entrainer sur des mannequins en bois en forme de guerrières matriarcales.
Comment penserait elle qu'elle pouvait gêner quelqu'un ? La maison qui était la plus proche de chez elle était inhabitée, quand aux autres, si il y avait eu le moindre soucis, elle aurait été avertie depuis longtemps.

Tout à son entrainement, elle n'avait guère vue que son voisin était sortis de chez lui et regardait d'un air soupçonneux sa villa, tandis que retentissait encore le boucan de ses armes.
***

*** Samotny s'approcha de la villa. Assez simple par rapport à celles qui se trouvaient dans les environs, cette dernière était néanmoins beaucoup plus grande que la simple maison qu'il s'était offert.

En s'approchant, le Surveilleur s'aperçut pour la première fois de l'état non entretenu du jardin. Si en tant qu'alchimiste, il jetait un coup d'oeil connaisseur sur certaines plantes qui pourraient servir pour la fabrication de ces potions, l'aspect du jardin ne lui semblait guère engageant pour la suite. Peut-être se dit-il que la villa était inoccupée depuis longtemps et que le bruit provenait de personnes ou de créatures qui ne lui voudrait pas que du bien.

Quoiqu'il en soit, il en fallait plus pour décourager le Surveilleur car ce n'était surement pas un Akrotykar qu'il trouverait. Le pas décidé, il se dirigea jusqu'à la porte et frappa énergiquement tout en restant sur ses gardes. ***

*** BAM ! BAM ! BAM ***

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Soudain, comme en réponse aux coups de feu, un tapage provenant de la porte retentis et parvint jusqu'aux oreille de la jeune Tydale dans la cave.
Ah zut, mais qu'est ce qui pouvait bien s'acharner sur sa porte se demande t elle, tandis qu'elle rengaine ses pistolets. Pourvu que ce ne soit pas a propos de ces armes justement. Pourvu non plus que ce ne soit pas une réclamation d'un client.

Arrivée prés de la porte, elle jette un coup d'œil au judas. Pour découvrir derrière un Nelda qu'elle a déjà vue quelque part. Un client alchimiste qu'elle avait recommandé d'ailleurs.

Client qui occupe également un poste de surveilleur. Redoutant le motif de sa venue, qui au vu des coups portés sur sa porte n'étaient surement pas pour annoncer une bonne nouvelle, elle ouvrit doucement la porte, et d'une voix calme, tout en restant sur ses gardes, le salua.
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*** Le Surveilleur fut surpris en voyant la Tydale après qu'elle ait ouvert la porte. Il s'attendait vraiment à tomber sur un être hostile. Il fut d'abord gêné. ***

*** Puis il se reprit : ***

*** Puis, son mou lui souffla : ***

*** Samotny regarda la Tydale plus intrigué que jamais. La dernière fois qu'il lui avait prêté attention, elle ressemblait à un fantôme vêtu d'un drap bleu. ***

***
Bruits étranges ?
Pas bon signe ça ...
Et au fur et a mesure que le Nelda continuait à parler, elle se sentait de moins en moins à l'aise.
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*** Au point de ne plus savoir quoi dire. ***

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Elle qui était sure de ce qu'elle faisait, elle venait de se faire lamentablement repérer.
Non seulement, il va falloir qu'elle se sorte de là, mais en plus qu'elle aille trouver une autre solution pour son étude et son entrainement ... bruyant.

Mais d'abord, résoudre ce premier problème. A savoir le fait que, appartement, elle avait déjà ameutée le quartier.
Bien que ... en fait, elle savait vraiment pas quoi faire là ... cela était gênant.
***

*** Samotny remarqua le ton peu assurée de la Tydale. Elle avait tout d'une personne qui avait quelque chose à cacher. Ajoutez une villa avec un jardin peu entretenu pour l'ambiance et le Nelda flairait une affaire louche. Il se fit plus insistant et essaya de jeter un oeil par la porte pour tenter d'apercevoir quelque chose. ***

*** Le ton du Nelda n'était pas très aimable. Avoir été réveillé et avoir le sentiment qu'on lui cachait quelque chose ne le rendait pas très courtois au point d'en oublier qu'il n'était pas chez lui. ***

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Du peu que le Nelda vit, la villa semblait immensément vide ...

Face à l'insistance du surveilleur, Otome parvint à se reprendre. Il était temps.
Le ton devint beaucoup plus assuré.
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C'est qu'elle avait laissée là bas les cibles d'entrainement sans prendre le temps de les ranger et ne voulait pas prendre le risque que le surveilleur remarque les impacts de coups de feu.
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*** Il n'y a pas pire qu'un nelda qu'on réveille sans raison (*). Et celui ci avait de plus la fatigue d'un voyage derrière lui. Visiblement, la marchande cherchait à faire comme si rien ne s'était passé. Bientôt, il se retrouverait à la porte sans avoir compris ce qui lui arrivait et sans moyen de trouver ce qu'Otomë manigançait sans que cela ressemble à du harcèlement. Il décida de prendre les devant. ***

*** Le nelda perdait peu à peu toute retenue. La perspective d'avoir emménagé dans un quartier difficile allait rapidement le faire enrager.


(*) Quoique, il suffit de sortir un peu des villes et l'on trouve facilement pire. ***

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Le Nelda commençait à s'énerver. Ce qui n'était vraiment pas bon signe du tout. Il allait vraiment falloir qu'elle trouve deux solution. Déjà, trouver le moyen de continuer son entrainement et ses recherches sans ameuter ainsi le voisinage, mais surtout, et cela ne pouvait attendre, calmer ce voisin gêneur.
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*** Cela s'annonçait difficile car, face a un tel énervement, la jeune Tydale commençait elle aussi a être agacée. ***

*** Visiblement, Otomë n’avait pas envie de parler. Le doute s’instilla dans son esprit : et si elle avait raison et qu’il imaginait tout cela ? Trop intrigué, le Nelda voulait désormais vérifier de ses propres yeux. Se faire inviter chez cette voisine ? Trop tard pour cela visiblement. Un peu de subtilité ? Allons, Samotny n’est pas suffisament discret pour cela. Tant pis, il allait devoir tenter d’imposer sa présence. Avant tout, il fallait pouvoir mettre une patte dans cette maison. Le Surveilleur n’imagina rien d’autre que de tenter la plus basique des ruses pour essayer de détourner l’attention d’Otomë et entrer sans la bousculer. Si elle détournait la tête, il en profiterait pour s’engouffrer dans la maison.

D’un geste brusque, le Nelda montra alors le fond de la maison et cria : ***

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Musique d'Ambiance
Et soudain ...
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La ruse du Nelda fonctionna à merveille, Otome se retourna, scrutant le fond de la maison derrière elle, les mains non loin de ses cuisses où étaient dissimulés, sous sa robe, ses pistolets.
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*** Dit elle avant de poser enfin son regard sur le Nelda... ***

*** Contre toute attente, la ruse du Nelda avait fonctionnée. Ce n’était plus le moment d’hésiter, Samotny s’engouffra dans la villa à la recherche de ce qui pouvait bien être si bruyant.

Bizarrement, depuis qu’il avait frappé à la porte, il n’entendait plus rien. Cela ne faciliterait pas sa (probablement) courte recherche dans une maison qu’il ne connaissait pas avant que la propriétaire des lieux ne le mette dehors.

Samotny commença par ouvrir une porte au hasard, essayant de chercher dans une pièce quelque chose qui serait inhabituel.

Espérant à tout hasard que sa ruse fonctionne toujours, il lança :
***

***
La pièce vide était que le grand vestibule de la villa. Une seule porte menait vers les autres pièces et ce fut celle ci que Samotny ouvrit.
Il y découvrit derrière un vaste salon baigné de lumière, dont le vide était comblé seulement par une bibliothèque, un bureau, un sofa, quelques tapis, une table et des chaises. Au loin, un passage semblait déboucher sur l'atelier, tandis qu'une autre entrée menait aux cuisines.
A la gauche de Samotny, un long corridor avec quelques portes ...

Le Nelda avait énormément de chance : il est surprenant que, si Otome est une artisane douée, elle soit malheureusement assez idiote que la ruse du surveilleur continue à fonctionner. Si ce n'est qu'elle n'appréciait guère la présence du Tydale en ces lieux et maintenant, en plus de se méfier d'un quelconque danger, elle commençait également à se méfier de lui et le surveillait en même temps...
***

*** On y arrivait. Réussir à entrer par la ruse était une chose, réussir à rester sans se faire jeter comme un malpropre avant d’avoir découvert ce qui faisait tant de bruit en était une autre.

Mais bon, après tout, ce n’était pas lui qui avait le culot de dire qu’il n’y avait pas de bruit alors que quelques instants plus tôt, avant qu’il ne frappe à la porte, des espèces de “Boum !” provenait de la villa.

Devant lui se trouvait donc un salon modeste. Il n’y avait aucune chance que ce qu’il cherchait se trouve ici. Décidant de continuer à jouer avec la chance, il se retourna vers l’artisane en mettant son doigt sur la bouche : ***

*** Et il ouvrit la porte la plus proche de lui. ***

***
Et la porte s'ouvrit sur d'autres portes.
Quand il entrepris d'ouvrir l'une d'elle, la plus proche, faisant fi de sa ruse qui semblait pour l'instant marcher, il tomba sur l'atelier d'Otome.
Tant et si bien que, à ce moment là, à l'épuiser de la sorte, cette malice ne fonctionnait plus, et Samotny se trouva face à une Tydale qui était passé de l'impatience à l’exaspération.
Aussi, celle ci, l'accusant de vouloir lui voler ses secret d'artisane, lui pria de quitter immédiatement les lieux.
Toute autre possibilités échouant, et ne voulait guère user de la force, il s’exécuta.

Depuis, l'Artisane est prudente et plus aucun bruit assourdissant suspect ne vint déranger le voisinage.
Car elle s'est trouvée une salle d'entraînement à cet usage.
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