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Jardin de la Dame Grise

Murielle d'Andreil

Venez vous faire bénir !
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Sujet lancé par Hirvane Tuek
Le 09-09-1511 à 23h07
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Posté par Hirvane Tuek,
Le 05-10-1511 à 22h43
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Hirvane Tuek

Le Vayang 9 Saptawarar 1511 à 23h07

 
Murielle aura dix ans aujourd'hui.
C'est la première fois qu'elle pose la patte à Syrinth.
Son petit village d'Andreil lui manque,
elle qui va être jugée par les Grises du Temple,
en la Sainte Syrinth.


***

***


Son don de guérison apaise les villageois,
Sans se demander pourquoi,
elle guérit.

Mais il est loin de faire l'unanimité.

Les plus conservatrices des Grises sont mécontentes.
Elles ont frappé du poing sur leur vénérable estrade grinçante.

Il s'en faut de peu pour qu'une fausse R'hin Assia naisse ici,
disent-elles,
si elles laissent le temps aux rumeurs de prendre trop de force.

Murielle d'Andreil,
petit bout de neldouille tout mignon,
sera jugée aujourd'hui.

Qu'on laisse les malades affluer.
Que les gens viennent demander leur avenir,
qu'ils mettent les présumés "dons" à rude épreuve !

Et si par malheur tout ça n'était que du pipeau...
Il n'y aurait pas de mots pour décrire la punition...


*** Oh !
Soundain,
une grise vous pointe du doigt.
Elle vous fait signe d'approcher !
Allez-vous éprouver les dons de Murielle ? ***


 
Syin Lothar

Le Sukra 10 Saptawarar 1511 à 13h29

 
Syin fait "non" de la tête à la Grise. Il est venu par curiosité, à moins que ce ne soit par devoir.

Il observe l'attroupement qui se forme lentement. Il est inquiet car ce genre d'exercice pratiqué par les Grises est périlleux à son sens. Mais comment faire taire les rumeurs autrement.
Alors il patiente, et attends qu'une première personne accepte de se faire soigner par la guérisseuse de dix ans. Il est là, Ombre sur la place, plongeant ses yeux experts en médecine sur la petite dame, pendant que son esprit s'ouvre au flux de la Trame.

Que craint-il le plus ? Que la petite Nelda use d'un pouvoir inconnu et incommensurable ? Ou qu'elle soit la proie d'une manigance cruelle et insupportable ?


 
Hirvane Tuek

Le Dhiwara 11 Saptawarar 1511 à 00h54

 
La curiosité gagne les habitants.
Ils viennent en nombre dans les jardins de la Grise.
Quand l'Ombre Syin s'approche pour analyser la situation,
c'est au tour d'un jeune tydale assez bien sapé de parler à la petite Murielle.


On dit que tu fais des miracles,
mignonnette.
T'as pas un truc pour moi ?
Quelque chose pour devenir riche ?


*** Le sourire du mendiant est corrosif. ***

Parce que moi je traîne dans les rues,
je mendie de l'argent...


*** A ce moment, plusieurs voix se font entendre dans l'assistance :

"Tu voles !"

"Voleur !" ***


Les Grises élèvent la voix pour calmer le jeu.
Les jardins de la Dame Grise ne sont pas un lieu de condamnation,
mais d'écoute et de pardon.
Les cris ne peuvent être tolérés.
Le poussiéreux de misère doit parler,
mensonge ou pas.


Voilà ma vie, petite.
Alors, qu'est-ce que je dois faire maintenant ?


ça grommelle pas mal dans l'assistance.
Mais bon,
à présent que les Grises ont insisté pour qu'on n'interrompe plus,
les gens se tiennent tranquilles et,
bizarrement,
désirent franchement voir Murielle en action.

ça ne tarde pas,
puisque la neldouille brandit sa canne au dessus du bandit,
avant de lui tapoter doucement sur le front.

Toc



Ce que vous faites c'est mal.
Tout à l'heure,
en arrivant dans la foule,
vous avez volé deux pierres dans une bourse.


Le voleur ne se démonte pas,
mais il y a effectivement quelqu'un qui s'aperçoit soudain que sa bourse a été allégée,
et il le crie fort !


Vous êtes un vilain monsieur.
Je vais vous donner trente coups de bâton pour vous punir.


*** Etonnement unanime,
autant chez les Grises que parmi la populace ! ***

Hin hin, c'est ça, tu vas m'faire m...

*** BLAM ! ***


*** BLAM, BLAM, BLAM ! ***


Oui je le confesse, ce que je fais c'est pas bien !
Mais qu'est-ce que j'peux faire d'autre ?
J'ai rien pour me nourrir !
Aaaah pitié, pitié jeune prodige !


*** BLAM ! ***


P'tain je saigne !
Ah espèce de grognasse je vais te péter la tronche !!!


Il faut plusieurs gardes pour maîtriser le forcené,
qui n'est pas tellement amoché.
Ce ne sont pas les coups de bâton d'une enfant de dix ans qui le tueront.
Malgré tout,
sa vraie nature est apparue aux yeux de tous.


Je ne peux pas vous guérir, monsieur.
Vous n'ouvrez pas la bouche pour le médicament.
Rien ne rentre,
rien ne va mieux...


Le voleur est mis dehors par les gardes.
La consternation gagne l'assemblée.
Que penser d'une telle entrée en matière ?
Ni magie,
ni tour de passe-passe.
La guérison n'avait même pas eu lieu !


 
Syin Lothar

Le Dhiwara 11 Saptawarar 1511 à 10h59

 
Syin observe attentivement la foule près de lui assemblée. Pendant la "guérison ", il a tenté de suivre le mouvement général, allant même jusqu'à rouspéter contre le voleur et fouiller dans ses poches pour vérifier qu'il n'avait pas perdu sa bourse. Pourtant son esprit est en pleine ébullition.

Qui a accompagné la petite jusqu'à Syrinth ?
Quel voleur serait assez stupide pour se faire dévoilé ainsi ?
Le bâton de la petite est-il tout à fait ordinaire ?
Avec qui se trouvait le voleur avant de se présenter devant son "juge" ?
Qui échange des regards avec qui ?
Pourquoi est-il le seul symbiosé ici présent ?

L'Ombre observe la situation dans son ensemble. La première " guérison " est étrange mais n'est-ce pas tout simplement une manipulation ? La neldouille accompagnée des ses comparses qui ont organisé une représentation pour quelques influences gagner. Ou alors la petite, ou son bâton, a vraiment un pouvoir et tente de le démontrer face aux yeux inquisiteurs des Grises ? Syin est inquiet, il a déjà vu un enfant emprisonné dans un recoin du Palais des Murmures...

Alors Syin regarde plus attentivement les Neldas présents dans la foule. Il leur cherche des signes distinctifs, des couleurs de pelage, des formes de mâchoire, des regards distinctifs puis se tourne vers celle qui est en train de se faire juger dans le jardin de la Dame. Y a-t-il un membre de sa famille parmi les Nelda qu'il a observé ? Échange t'elle des regards appuyé avec certains ?
Après il observera le bâton de bois.


 
Penthésilée

Le Dhiwara 11 Saptawarar 1511 à 12h07

 
Tsss ! Il a suffit de quelques pas en solitaire pour qu'à nouveau, Penthésilée se perde !

Rien ne ressemble plus à un quartier verdoyant qu'un autre... mais ce quartier-ci, elle le reconnait : ce sont les jardins de la Dame, le bel endroit que Syin Lothar lui a fait découvrir il y a peu. Tiens, d'ailleurs, n'est-ce pas précisément le tydale qu'elle voit soudain, de dos, perdu au milieu d'un attroupement important ? Un attroupement qui semble animé : ça parle fort, ça remue, ça tangue ! La veilleuse ne comprend pas grand-chose, dans le brouhaha qui règne. L'équilibrien n'est pas sa langue natale et le sens général des conversations lui échappe.

Il y a une moush'tin au coeur de la foule, avec une bouille qui rappelle bien des souvenirs à la Favorite : elle-même présentait ces longues oreilles et ces grands yeux, quand elle avait l'âge de insouciance perdue, un âge qu'elle n'a jamais retrouvé
qu'en transes...

S'avançant davantage, la Vigie du Rêve croise le regard d'un Grise, l'une de ces religieuses discrète que les gens d'ici semblent à la fois craindre et désirer. Elle fait un signe dans sa direction, certainement ignorante de son identité... à moins que la Shaïm, qui l'attend prochainement pour un entretien privé, n'ait déjà donné sa description à sa garde religieuse rapprochée ?

Quoi qu'il en soit, la Haut-Rêvante se retourne, persuadée que l'invite s'adresse à quelqu'un d'autre. La Grise va-t-elle insister ?


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Hirvane Tuek

Le Dhiwara 11 Saptawarar 1511 à 15h05

 
La Grise n'insiste pas.
Le signe est adressé à toute la foule,
malgré le fait que la favorite de Toh attire probablement plus l'attention que n'importe qui d'autre ici.

Syin Lothar est perturbé.
Il espère trouver une anomalie mais ne la trouve pas.

Il cherche vainement des connections entre les neldas de la foule et la petite.
Elle a un air placide,
son regard ne porte nulle part.

Quant au bâton,
il n'a vraiment rien de particulier vu d'ici.

Puisque aucun des deux symbiosés ne s'avance,
l'épreuve continue.
c'est au tour d'un tchaë à la peau ridée de se présenter devant Murielle,
avec un peu de crainte.
Penthésilée peut alors voir pour la première fois l'extraordinaire moush'tin en action.

Ce que murmure le vieux tchaë à l'oreille de Murielle,
personne ne l'entend.
Mais après une bonne minute d'écoute,
le bâton se soulève au-dessus de lui.

Syin perçoit de l'essencialis.
C'est exactement un exercice d'essencialis,
celui là-même qui fait apparaître de petites boules de lumière.

Sauf que c'est à très,
très faible puissance.

Grâce à ça,
le bâton éclaire le corps du tchaë.


Enlevez votre chemise monsieur,
s'il vous plaît.


Le vieillard s'exécute sans discuter.
Le bâton ausculte maintenant son corps.
Il passe et repasse autour du foie, du coeur, des poumons,
jusqu'à s'arrêter devant le poumon droit.

Murielle grimace.
La lumière émanant du bâton s'intensifie brusquement.
A cette puissance,
Syin ressent alors pleinement les flux de la Trame,
qui ondulent autour d'une minuscule sphère invisible située dans le poumon droit,
comme l'eau d'une rivière freinée dans sa course par un rocher.


*** Dans la foule, on retient son souffle. ***

Cette fois la neldouille serre les dents.
Elle concentre au bout du bâton un flux d'essencialis très dense,
un véritable fil d'énergie pure,
délivrant un énergie phénoménale sur un point précis,
très précisément la sphère invisible.

Elle parvient à maintenir cette cadence trente secondes.
Il faut être extrêmement doué dans la lecture de la Trame pour percevoir l'infime réduction de la sphère invisible.

La petit Murielle est épuisée.
Elle cesse soudain son traitement et pleure.


Je peux pas vous guérir ! * Sniff * Je peux pas monsieur, je peux pas vous guérir *ouuuiiiiin*

Le vieux tchaë remet sa chemise,
lentement,
l'air dépité.
Se relevant,
il essaie quand même,
dans un dernier élan,
de consoler la neldouille.


Eh, pleure pas, allez,
J'ai un truc dans le corps,
un truc qui me fait mal,
mais un peu moins mal maintenant.
J'ai trop fumé de tabac,
personne ne peux me sauver,
à part la Dame.
C'est bien d'avoir essayé,
il faut y croire...


*** Puis il s'écarte de la foule,
laissant Murielle en pleurs. ***


 
Rhyatram

Le Dhiwara 11 Saptawarar 1511 à 20h26

 
*** C'était une splendide journée pour chercher de futures conquêtes et peut être un travail. J'étais donc partit en ville dans ce but. Les rumeurs allaient bon train . Et comme à mon habitude, j’écoutais les derniers potins. La conversion entre un tchaë et un tydale me captiva. ***


-Hé t'est au courant? Il paraitrait qu'il se passe quelque chose dans le quartier est de la ville. T'en as entendu parler?

-Ouais, une jeune nelda guérit tos les maux de tous toutes les personnes et gratuitement. Mais bon, d'après ce forban de Galesh, le seul truc qu'elle a fait c'était de lui donner des coups de bâton. Donc visiblement, elle ne fait pas vraiment de miracles.

-Ah? J'irai peut être voir mais faut d’abord que je vends cette splendide épée....


*** Ainsi donc, il se passait des choses dans le quartier est. Une jeune nelda faisait des miracles. Jeune? Mais à quel point? Et en plus c'était une "nelda". Dur ,dur. ***


dit :
Hé elle pourrait résoudre ton "problème".


De quoi tu parles?

dit :
Mais si, tu sais bien ta phobie des neldas.


Ah oui! C'est vrai et puis qui ne risque rien n'a rien. Ma mère a beau me dire qu'il faut que j'affronte le mal par le mal. Un petit miracle je ne serai pas contre.

*** Je me dirigeai donc vers le quartier est de Syrinth où avait lieu l'étrange cérémonie. La foule m'indiqua rapidement où c'était. Et je m'approchai pour être choisi. On me plaça devant la nelda et on demanda de lui expliquer mon problème. Bon, je m'approchai d'elle pour qu'elle seul entende parce que je ne voulais pas être la risée de tout Syrinth. ***


-Voilà... J'ai peur des neldas. Rien que ta présence m'inquiète... Et je me demandais si tu ne pouvais pas guérir ce souci.

*** J'attendais la sentence enfin le miracle.... Ce serait merveilleux si je pouvais me défaire de ce défaut... ***


dit :
-N'y compte pas trop quand même...


 
Hirvane Tuek

Le Dhiwara 11 Saptawarar 1511 à 21h57

 
Quand Rhyatram se présente,
Les larmes de la petite ne sont pas encore tout à fait sèches.

Quelques Grises sourient,
certaines tendrement,
d'autres méchamment.

Cette épreuve peine beaucoup la tendre petite nelda,
qui est toujours au bord des larmes.
On voit bien qu'elle n'aime ni le lieu,
ni l'épreuve qu'on lui impose.

Elle s'efforce d'écouter le nouveau venu pour tenir le coup.
Etrangement son problème la tire de sa tristesse,
elle trouve enfin la force de sourire à nouveau.


*** D'une voix toute mimi,
elle dit au grand balafré : ***

Ce n'est pas très grave.

***
Puis elle s'approche tout doucement de lui.

Le remède c'est un groooos câlin.

Tout le monde veut faire des câlins aux neldas.
Mais personne n'en fait jamais aux tydales.




Vous êtes un petit nelda tout doux,
et moi une grande tydale toute gentille.


Câliiiiiin !

***


 
Penthésilée

Le Dhiwara 11 Saptawarar 1511 à 22h35

 
Penthésilée ne comprend rien, rien, rien !

Elle a bien saisi que Murielle est le centre d'attention des gens et des grises qui l'entourent. Elle perçoit la gêne, la peur et la tristesse de la moush'tin, sans toutefois en identifier la cause. Mais elle ignore tout de ce qu'elle fait : d'abord, elle donne des coups de bâton à un tydale ; ensuite, elle se concentre sur un tchaë ; enfin, elle se pelotonne contre un symbiosé...

Qu'est-ce que cela signifie ? Chacun marmonne, parle bas ou parle vite : la Favorite de Toh n'a pas le temps de traduire ce qu'elle entend. Mais elle n'a point besoin de saisir les mots pour juger du mal-fondé de la situation : l'exposition publique d'une toute jeune fille, montrée à l'envie comme une espèce de singe savant, commence sérieusement à l'indisposer. D'autant qu'à l'évidence, l'intéressée en souffre. Si ce genre de chose s'était produite à l'Opale, la Haut-Rêvante serait déjà intervenue. Elle n'a donc pas de parents ou de tutrice, cette enfant ?

La blanche nelda fronce les sourcils. Sa queue serpente vivement dans l'air, claquant comme un fouet de cocher . Elle n'est pas chez elle et son autorité de Vigie, indiscutable dans l'Ordre, ne signifie rien en ces lieux. Intervenir est une mauvaise idée, sur le plan relationnel et politique, surtout lorsqu'on attend d'être reçue par la Shaïm. Mais ses intérêts passent au second plan...

Penthésilée s'exclame d'une voix ferme et puissante :


Les moush'tins ne sont pas des jouets !
Qui décide, ici ?


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Hirvane Tuek

Le Dhiwara 11 Saptawarar 1511 à 23h31

 
L'effet est immédiat.

Au bruit succède le silence,
pour un temps.
Puis au silence succède la rumeur,
oppressante.

Ryathram et Syin n'y peuvent rien faire.
Penthésilée vient d'interrompre quelque chose d'important,
une épreuve d'apparence cruelle dont elle ne mesure pas l'enjeu.

ça discute sèchement dans le cortège des Grises.
Les plus jeunes sont prêtes à fulminer.

Celle qui vient à temps pour reprendre le contrôle de la situation n'est autre qu'Aomi Al'Rhan,
une tchaë probablement respectée à en juger les têtes qui se baissent une à une.


***



Son maintien ferme ne traduit pas simplement un esprit rigide,
c'est surtout le résultat d'une discipline longue et pénible.
Il y dans son attitude parfaitement neutre,
froide,
un avant goût de la Shaïm...
Même si la comparaison est complètement impossible.

***


Plusieurs ordres sont donnés,
dont un clairement énoncé.


Qu'on interrompe l'épreuve !

Puis,
tandis que les Grises s'activent,
que les gens râlent ou soufflent,
la vénérable dame descend avec assurance les marches à l'entrée du jardin,
puis s'avance d'un pas assuré jusqu'à l'étrangère.


Je sais qui vous êtes,
Penthésilée du Haut-Rêve.
De quel droit interrompez-vous cette épreuve ?


*** La courtoisie y était,
mais là,
ça ne rigolait pas.
***


 
Penthésilée

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 00h13

 
Penthésilée soutient le regard de la dame sans ciller :

Qu'on interrompe l'épreuve, avez-vous dit.
A l'instant même.

Or donc, vous m'attribuer quelque chose qui n'est pas de mon fait.
Mais du vôtre.

Êtes-vous la personne en charge de ce qui se trame, ici ?
A savoir, l'organisation d'un spectacle de rue dont l'épicentre est une moush'tin ?
Il semble qu'en vos terres, l'autorité religieuse et l'autorité morale soient deux choses bien distinctes...

J'ose croire, j'ose espérer que vous avez d'excellentes raisons pour agir ainsi. Sans doute aussi estimez-vous n'avoir, en aucune façon, à vous expliquer devant une étrangère ?

Mais qu'en est-il de tous ces gens ?


La Vigie tend le bras vers la foule silencieuse :

Qu'en est-il de vos pairs, dont la plupart sont des parents ? Apprécieraient-ils de voir leur petit ainsi exposé, tel un article de fête foraine ?
Je ne le crois pas... parce que, je le redis, ne vous déplaise :

Les moush'tins ne sont pas des jouets.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Hirvane Tuek

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 08h41

 
La vieille peau soupire.
Elle en a maté des plus difficiles.
Penthésilée abat trop de cartes par indignation,
elle donne trop de prises à une experte de l'escalade qu'elle a visiblement méjugée.

Alors,
de vive-voix,
La mère Aomi réplique.


Les enfants ont tout à apprendre,
mais ils apprennent vite quand on leur porte de l'attention.


ça c'est pour Penthésilée,
elle le sent instinctivement.

La Grise réarrange d'un coup sec ses longues manches.
Sa bure couvre la moindre parcelle de peau,
sauf le visage.


***



***

Les enfants méritent l'attention de leurs parents,
mais d'autres méritent en plus toute l'attention de leurs professeurs,
et d'autres encore...

D'autres encore méritent l'attention d'une ville Sainte et de son Temple.


Le regard vers Penthésilée est sévère cette fois.
On est proche de la conclusion.


La petit Murielle comprend parfaitement pourquoi elle est ici aujourd'hui.
Vous devriez allez lui parler sans plus tarder,
Penthésilée du Haut-Rêve...


*** La route est ouverte... ***


 
Penthésilée

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 10h42

 
Bien des cartes sont abattues par Penthésilée.
Mais aucune n'est contrée par la Grise, qui se garde bien de lui répondre. Et pour cause :
Elle n'a pas de jeu. Elle n'en a pas besoin.
Elle n'avance que son bon droit. Celui de faire le jour et la nuit, le beau temps et la pluie, de ses ouailles soumises à sa haute autorité.
Alors une gamine...

A sa tirades sur ce que "méritent" les enfants, la Favorite de Toh oppose :


Ils méritent avant tout la protection de leurs ainés.

J'irai parler à Murielle. Ce que j'ai à lui dire et à entendre d'elle, cependant, n'a pas vocation à entretenir le spectacle. En ce lieu, je ne me fais aucune illusion sur le discours qu'elle me tiendra, sous le poids influent de vos regards sévères, au milieu de la foule soumise. Aucune. Elle m'assurera, devant vous, être ici de son plein gré... parce qu'elle a peur. Sans doute à juste titre : quand je vois ce qu'on lui sert devant témoins, je n'ose imaginer ce qui l'attend au secret.
Si vous aviez quelque empathie, si vous pensiez "devoir" avant de penser "droit", vous seriez sensible à sa présente détresse et surtout, vous n'auriez point fait de votre "épreuve", quelle qu'elle soit, un théâtre.


La Haut-Rêvante sent que la Grise n'entend pas faire durer l'entretien. Elle n'est pas là pour débattre et d'ailleurs, elle n'argumente pas. Sans doute ne peut-elle se le permettre devant ses subordonnées, ce que la Vigie comprend très bien : elle-même serait contrariée si, au milieu d'un exercice d'autorité, quelque étranger venait soudain interférer et gripper la machine. Dépourvue de pouvoirs et d'alliés, la veilleuse ne peut compter que sur elle-même. Par chance, ou par malchance, elle a été moush'tin... ce qu'Aomi Al'Rhan, toute auréolée de la crainte qu'elle inspire, ne peut revendiquer.

Je n'ai pas le pouvoir d'interrompre votre spectacle. Mais je vais rester, puisqu'il est public, dans l'espoir bien ténu de comprendre ce qui peut justifier d'une telle incurie.
Je vous donne, en quelque sorte, ma confiance d'adulte. Je pars du principe, puisque vous avez fait l'effort de venir me parler, que vous avez de légitimes raisons d'agir ainsi. Je pose que le coté éminemment malsain de cette exhibition obéit à quelque raison supérieure qui m'échappe, par méconnaissance de votre culture. J'admets que la Dame aime ses enfants...


Le regard de la nelda se fait sévère à son tour.

Mais je ne vous mentirai point.

Protéger mon prochain est dans ma nature de rhona. Par "mon prochain", j'entends n'importe quelle personne que je découvre en situation de détresse. Hier à Zarlif, face au Tark'Nal. Aujourd'hui ici même, devant vous. Et demain... qui le sait ? Je puis mettre ma vie dans la balance sans hésiter, car que vaut-elle, si je la galvaude ? Je ne le fais pas en tant que "Favorite", par décret ou par choix : je le fais en tant que personne. Une telle chose ne se commande pas.

Lors, je vais vous parler vrai :

Si Murielle souffre davantage, si elle se retrouve en plein désarroi, si sa peur se mue en terreur ou s'il devient évident que la séance dérape et tourne à quelque forme sournoise de voyeurisme pervers ou de torture non-dite...

J'interviendrai de nouveau.


La grande religieuse, fine psychologue, peut sentir à ces mots qu'effectivement, on ne plaisante plus.
Nulle menace n'est énoncée. Ni explicitement, ni implicitement.
Mais il est clair que, dans l'esprit de Penthésilée, une violence est déjà exercée. Une violence qui, pour l'instant, n'est point de son fait. Et cela, la tchaë le perçoit.

La Vigie du Rêve conclut, d'un ton étonnamment respectueux :


Je ne pouvais trouver meilleure circonstance pour me présenter honnêtement à la première Grise qu'il m'est donnée de rencontrer. Croyez-le ou non, j'en suis bien heureuse. Car maintenant, Arc'Rhona, en effet...

La Rêvante baisse la tête et se frappe la poitrine en un salut traditionnel :

... vous me connaissez.

Sur ces mots, elle recule d'un pas. Avec calme, elle reprend sa place dans le cercle des badauds, laissant à son interlocutrice l'opportunité bienséante de s'exprimer en dernier.

Elle parlera à Murielle lorsque le moment sera venu.


Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Hirvane Tuek

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 13h11

 
La vénérable soupire de nouveau.
Cette conversation la fatigue grandement car,
quoi qu'il arrive,
ce n'est pas Penthésilée qui gagnera.
Pas dans ce contexte...

Aomi n'a pas de garanties à lui fournir.
Elle a patiemment écouté,
mais elle doit refouler intérieurement son jugement,
pour une raison ou une autre.

Il y a un lourd secret qui pèse dans ce coeur.
L'étrangère sent que la vieille n'est ni cruelle ni sadique.
Elle est simplement résolue à mener l'épreuve à son terme.


*** Sur un ton doucement ironique, la Grise ajoute : ***

Tout le monde vous connaît,
Penthésilée.


*** Puis un ordre est donné. ***

QUE L'EPREUVE REPRENNE !

La foule est toujours là.
Tout le monde a déjà entendu parler du cas de Murielle d'Andreil.
Peu l'ont déjà vue guérir.
Tous ne participeront pas,
mais beaucoup regarderont avec attention.


*** Le cas de Rhyatram a-t-il été réglé ?
Qui viendra en prochain ? ***


 
Rhyatram

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 19h16

 
*** Argh! Que... fait...elle? Pas...un ... câlin....!Argh! Comme... si je n'y ai pas pensé avant.... ***


dit :
Courage, tiens le choc!


*** Ah! Enfin, elle se dégage. ***


*** Crispé comme je suis, je dois faire piètre figure. Aïe! Je reconnais Helena, cette charmante tchaë que j'avais rencontré un soir, Au joyeux Pilier. Franchement, ma réputation allait en prendre un sacré coup! Le câlin n'en finit plus... pitié... de l’aide... ***


*** Ah! Ouf, on me lâche enfin et une inconnue (hélas) nelda venait de parler. Elle disait que je ne sais pas quoi n'étaient pas des jouets. En voilà une autre qui délirait sans doute. C'est sûr qu'en voyant mon physique ravageur, elle ne pouvait que dire de moi que je n'étais pas un jouet. Quoique en d'autres circonstances j'aurai aimé être son jouet. Hi hi hi! ***


dit :
-Eh t'est guérie!


De quoi?

dit :
Ben oui, tu ressens de l'attirance pour une nelda! C’est pas magnifique, elle t'a guérie!


Ah? Ouais..... Ouais c'est pas faux....

*** Je n’en revenais pas de ce qu'il venait de se passer. Ouh là! Il faudrait peut-être que je calcule les nombreuses possibilités que cela pouvait avoir en conséquence. Hmmm.... Bon, réglons la question de la charmante nelda qui était devant moi. ***


Tu sais ma jolie, je vais bien. Et puis, je suis assez âgé, plus qu'un enfant tout de même. Si j'ai besoin de protection se serait plutôt sous la couverture. Mais enfin on pourra reprendre cette conversation plus tard ce n'est ni le lieu ni le moment.

*** Jolie entrée en matière..... Mouais, moyen mais bon je retrouvais quelque chose grâce à la petite et cela m'avait un peu trop enthousiasmé. ***


Je ne sais pas vraiment ce qu'elle a fait mais ce qui est sûr c'est qu'elle m'a guérie. Je ne savais pas qu'un calin pouvait avoir tant d'effet comme quoi l'amour est un puissant remède. Je laisse donc ma place à quelqu'un d'autre. Petite, sache que tu fais des miracles et que je te suis reconnaissant si un jour t'as des problèmes n'hésite pas à venir me voir.

*** Je la salua d'une révérence. Je fis de même avec Penthésilée quoi que mon regard été un peu plus suave et sagace quand je m'inclina devant elle. Et enfin je repris ma place dans la foule. Essayons de voir comment cela se présenterai pour les autres participants. ***


 
Syin Lothar

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 19h42

 
Dans les nombreux coups d'œil que Syin jetait à la foule, il lui aurait été difficile de louper l'arrivée de Penthésilée. Tout en elle démontrait que c'était une étrangère. Sa démarche, son attitude, son attention sur le monde révélait à n'importe quels Syrinthiens qu'elle n'était pas du coin. Pourtant le Tydale ne l'avait pas abordé. Ils avaient déjà passé un bon moment ensemble et il voulait ne pas trop se faire remarquer aux yeux des Grises et de la foule. Bien sûr, si la Nelda s'approchait de lui pour se faire expliquer ce qu'il se passait ou simplement par amitié, il ne pourrait décemment l'ignorer.

*** ***

Alors que le vieux Tchaë s'approche du jeune "prodige ", Syin concentre tout son attention sur le rituel qui va être pratiqué. Un soupçon d'essencialis puis un immense déferlement de puissance. Instantanément l'esprit du Tydale se met à bouillonner.
Comment une si jeune personne peut avoir déjà appris une si grande maitrise de la Trame ?
L'Ombre en reste presque bouche bée mais tout aussi rapidement que la surprise, il retrouve son calme et tente d'intégrer ce qu'il sait :
La petite est soit disant une "guérisseuse" hors pair.
Elle a attiré sur elle le regard des Grises.
Elle parait avoir la dizaine, juste l'âge de sa "majorité ".
Rien ne transpire d'anormal en elle.
Et elle manie un bâton, ou une canne, pour l'exercice de sa "fonction".
Maintenant les hypothèses :
Elle semble venir Andreil.
Elle parait posséder effectivement un grand pouvoir.
Nul ne semble l'avoir accompagné de sa famille ou de ses amis.
Quelle conclusion peut-il en déduire et donc évaluer :
Les Grises ont attendu la dixième année de la Neldouille pour ainsi la juger ? Ou son "pouvoir" s'est récemment révélé ?
La Nelda a un pouvoir inné ?
La Nelda a un pouvoir qu'on lui a accordé ? Dans ce cas, qui ?
La Nelda n'a pas vraiment un pouvoir mais se fait manipuler par quelqu'un qui a ce pouvoir ? Encore une fois, qui ?
La Nelda n'a pas de pouvoir mais son bâton en a un ? Ou alors est-ce un autre objet ?
Le regard de Syin se perd dans celui de la petite fille lorsqu'elle se met à pleurer.
Les Grises ne prennent-elles pas trop de risque à ainsi l'exposer ?


*** ***

Puis un nouveau symbiosé entre sur l'échiquier, Rhyatram, un Tydale d'une vingtaine d'année. Il a l'allure sombre, celle qu'on ne peut apprécier, sauf si on est une jeune femme dévergondée. Il n'inspire pas vraiment confiance pourtant, Syin ne le craint pas, enfin un symbiosé qui devant la Neldouille vient se présenter. Le mélange peut être détonnant ou au moins intéressant.
Mais alors que le rituel semble commencer une voix s'élève.


*** ***

Syin se retourne brusquement, il sait qui s'est ainsi exprimé. Penthésilée, mais que fais-tu ? Pourquoi ainsi t'exposer ? Le Tydale se trouve alors inquiet pour celle qu'il avait appris à apprécier.
Son shaï est rudimentaire et il n'est pas aisé à interpréter mais nul doute que les Grises vont réagir et cela peut très mal se passer, en tout cas pour Penthésilée...
Une Grise s'approche de le Vigie, Syin aussi. Une discussion s'engage mais les propos de la Nelda sont presque incompréhensibles par son accent et ses fautes de langue. L'Ombre écoute à quatre mètres de la Grise mais n'ose intervenir, il le fera en dernier recours seulement, se dit-il, car il a toujours craint les jugements tout puissant de ces femmes. Heureusement, celle-là semble "pardonner" à la Nelda. L'aura de Penthésilée semble effectivement dépasser de nombreux cadres. Syin soupire intérieurement de soulagement et espère que son amie mesure sa "chance".
Pourquoi n'a-telle pas discrètement demandé au lieu d'ainsi mépriser leur culture et leur enseignement...
Une petite brisure dans le cœur, le Tydale dépose un regard interrogateur dans le regard de la Nelda.


*** ***

Mais aussitôt il revient à celle qui se fait juger, aucune excuse n'est permis pour qu'il ne remplisse pas sa tâche.

 
Penthésilée

Le Luang 12 Saptawarar 1511 à 22h17

 
La Vigie, surprise, écoute la tirade du tydale. Elle en comprend l'essentiel et surtout, elle prend ainsi conscience de ce qu'est sensée faire Murielle : soigner.
Toute cette foire, toute cette mise en scène... est la démonstration publique de ses pouvoirs de guérisseuse ? C'est ainsi que l'on ordonne les médecins, dans la cité ? A la fin de l'exercice, elle obtiendra son caducée ?

Tsss ! La Haut-Rêvante soupire, la moue désapprobatrice. Une telle "épreuve" ne nécessite aucunement l'exhibition de la pauvre moush'tin. Sa place est dans un dispensaire, pas dans un cirque. Les grises l'instrumentalisent... mais au profit de qui ?
Penthésilée prend note du regard silencieux de Syin. Bien sûr, elle pourrait contacter son ami en pensée... mais elle veut d'abord faire l'effort de comprendre, d'elle-même, ce qu'il en est.

Au symbiosé qui lui parle, elle répond brièvement :


Ce n'est pas « ma jolie », c'est « Arc'Rhona ».
De quoi cette brave enfant vous a-t-elle donc guéri ?

Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Syin Lothar

Le Matal 13 Saptawarar 1511 à 19h40

 
Voyant que les deux symbiosés échangent quelques mots, Syin décide de s'éloigner. Point ne faut se faire remarquer pour l'instant et trois symbiosés réunis c'est toujours trois de trop pour pouvoir l'espérer.

S'approchant un peu plus de l'intérieur du cercle autour de Murielle et des Grises, l'Ombre espère capter quelques bribes de conversion entre les gardiennes de la Foi. Bien sûr il n'est pas là pour les surveiller, ni même pour émettre quelques réserves sur leur comportement mais il peut par leur intermédiaire glaner quelques informations supplémentaires, il sera d'autant plus prêt à toute éventualités.
En plus, cette observation auditive lui laissera les yeux libres pour contempler de plus prêt le petit bout de Nelda... et son bâton.

Osera-t-il lui aussi à un moment tenter la guérison ?
Il n'en est pas prêt pour l'instant.
De plus, il lui faudrait certainement choisir quel mal il devrait éventuellement délaisser.


 
Hirvane Tuek

Le Merakih 14 Saptawarar 1511 à 22h43

 
Imaginez vous perdre dans les ruines d'un imposant édifice de pierre.
La pierre taillée est le vestige d'une civilisation rattrapée par le temps.
Elle est asphyxiée par l'étreinte des mousses et des lierres.
Elle éclate par endroits sous la pression d'anciennes racines.

L'oeuvre de la Dame et l'oeuvre des mortels,
unis dans l'Equilibre.

Cette aile des jardins de la Grise est tout simplement somptueuse.
Elle n'est pas ouverte au public en temps normal, beaucoup la découvrent.
Profitez-en !

***

Il s'agit d'un ancien théâtre de plein air constitué d'un scène centrale,
entourée de trois rangées qui font également office d'escalier.

Quatre énormes piliers encadrent la scène,
ils soutiennent un mince toit établi au dessus des rangées.



Les gens sont venus par l'entrée Sud, qui était l'entrée des artistes, et se sont massés au centre.
Les Grises se tiennent sur un balcon au Nord, qui était la tribune officielle, ainsi que sur les côtés.

En bas du balcon, sous le regard d'Aomi Al'Rhan et de ses consoeurs,
il y a bien sûr la petite Murielle.
Elle est encadrée de près par deux gardes du palais.

Syin a réussi à se placer au bas du balcon,
mais un garde l'empêche d'approcher Murielle plus près par cet angle.

Rhyatram et Penthésilée sont perdus au beau milieu de la foule,
admirant peut-être la beauté des lieux !

***


Le ciel s'assombrit un peu.
Il n'y a pas de quoi pleuvoir cependant.

Syin s'approche donc de la tribune des Grises, au Nord.
Celles-là ne sont guère bavardes,
elles examinent en silence chaque faits et gestes de Murielle.

Comme lui,
elles sont intriguées par le bâton.

Seule la vieille Aomi paraît ne rien faire.
Son regard ne porte nulle part.
Rien n'émane d'elle...

Il n'a plus de succès avec les Grises sur son flanc gauche.
Leurs conversations, pour le peu qu'il réussit à entendre,
sont banales et ennuyeuses.


*** Autant revenir à Murielle... ***

...Car maintenant qu'il en est proche,
Syin ne manque pas de remarquer les énormes boucles d'oreille de la neldouille.
Elles ont l'air si lourdes que ses longues oreilles pendent douloureusement.

D'ailleurs,
n'est-ce pas à force de porter ces bijoux qu'elle a les oreilles aussi longues ?

Quant au bâton,
même de plus près,
il n'a pas l'air bien différent des autres.


*** Soudain, Aomi se lève et déclare une pause pour la petite. ***

Bien des gens sont passés.
Les guérisons se sont enchaînées.
Murielle d'Andreil impressionne par sa candeur.

Il y a aussi ce fameux "rayon" qui soigne les plus graves maladies.
Syin, Penthésilée et Rhyatram l'ont peut-être vu parmi tant d'autres miracles...

La petite a le droit de rejoindre les Grises au balcon.
Il reste un peu moins d'une vingtaine de personnes qui discutent,
ainsi que des Grises sur les rangées du côté,
les autres ont décidé de partir.


C'est à ce moment qu'Aomi jette son premier regard fixe,
vers le ciel,
au-dessus du toit des rangées.
Visiblement... inquiète. Pourquoi ? Pour la météo ?


 
Syin Lothar

Le Vayang 16 Saptawarar 1511 à 22h50

 
Syin commençait à penser que tout se passait pour le mieux en ce " jugement». Bien sûr, il n'en avait que peu vu, car souvent absent, mais celui-ci paraissait se dérouler suivant les espérances des Grises ici présentes. La petite Murielle semblait bien avoir un don et les gardiennes pourraient se féliciter de l'avoir éprouvé et constaté.
Seul cet étrange rayon inquiétait encore légèrement le Tydale mais que savait-il après tout des faveurs de la Dame ?

Se laissant de plus en plus aller au spectacle merveilleux que lui offrait l'ancienne place de théâtre, Syin laissa son regard vagabonder sur la symbiose de l'ensemble. Il en avait contemplé des paysage diverses et variés mais celui-là lui était familier et rassurant. Non pas qu'il soit déjà venu ici auparavant mais bien que l'architecture unique de la cité de Syrinth s'exposait ici quasiment dépouillé de gens.
Ses yeux flânant, il ne prêta aucune attention au temps qui passait et qui se couvrait. Et il aurait pu rester dans cette contemplation jusqu'à qu'on le prie de quitter les lieux s'il n'avait pas remarqué le regard fixe de cette Grise qui semblait, elle, insensible aux éléments.

Dans une attitude nonchalante, Syin se rapprocha un peu plus du balcon et tenta d’apercevoir ce que la Grise scrutait. Etait-ce sur le toit entre les colonnes fixés ? Ou était-ce dans le ciel, bien plus éloigné ?
L'Ombre aurait put être plus empreint de vigilance ou de suspicion en ces moments mais comme les Grises paraissaient dans l'ensemble satisfaites jusqu'à présent...



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