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C'est lors d'une belle et froide matinée qu'un libertaire à la longue crinière blanche se présenta au conclave des Oljads.
Voilà plusieurs mois à présent qu'il était revenu à Syrinth, enfin pas dans la ville même car il séjournait actuellement au sein de l'hatoshal avec sa femme. Mais il y venait régulièrement, surtout afin de passer un peu de temps avec Nessa dont les retrouvailles avaient été chaleureuse. En effet, l'orpheline en l'apercevant lui avait tout bonnement sauté au cou bien qu'elle eu un peu de mal à le reconnaitre.
Il avait changé physiquement, ses cheveux d'albatre étaient long à présent et un bouc ainsi qu'une ombre de barbe ornait le bas de son visage. Néanmoins, une chose n'avaient pas changé au moins. le Tydale était toujours de noir et de cuir vêtue, bien qu'il ne portait sa longue pèlerine qu'en voyage à présent, et son épée batarde à la ceinture. Evidemment, il était toujours aussi soigné. Méticuleusement soigné.

Et c'est ainsi qu'il se présenta au conclave, droit et fier, saluant d'un signe de la tête la première personne qu'il croisa. Ne sachant trop à qui s'adresser afin d'obtenir un entretien auprès de Selann Arik, l'Oracle
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« Bonjour. Veuillez m'excuser, mais savez-vous à qui je dois m'adresser afin de demander audience auprès d'un Oljad? »

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La première personne haussa les sourcils, un haussement qui pouvait signifier beaucoup de chose. Rapidement le visage redevint inexpressif.
Ne sachant pas à qui elle avait à faire elle prit un ton poli, concis. Elle tendit aussi un bras, dans la direction que son regard prit.
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Celegórn salua poliment son interlocuteur d'un léger mouvement de tête avant de reprendre.
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« Je vous remercie. Passez une agréable journée. »

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Dit-il avant de s'éloigner vers le bureau en question, ne sachant encore trop comment faire. Rencontrer la shaïm était, en comparaison, plus simple. Il lui suffisait d'entrer dans le temple, d'essuyer les regards noir et les tentatives malencontreuse de grises pour dire que Sardoryanne était occupé et d'attendre. La plupart du temps pour avoir une réponse négative mais peu importe. Aussi se retrouva-t-il devant le septième bureau à droite, saluant le bureaucrate qui se trouvait derrière. Occupé à bureaucraté en bon scribe.
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« Bonjour, veuillez m'excuser mais on m'a dit qu'il fallait m'adresser à vous pour remplir un dossier si l'on voulait rencontrer l'Oracle des Cendres. Et je dois dire que je n'ai encore jamais fais de formulaire ou autre... Pourriez-vous m'aider s'il vous plait? »

*** Un large sourire se dessina un instant sur le morne visage. ***

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Puis il continua, comme le libertaire, sa route.
Le scribe était bien occupé, s'il avait vu la salutation rien ne le laissa supposer. Il continua à écrire quelques lignes. Ce ne fut pas long car il était bien rapide. Quand il relava la tête il répondit comme s'il avait écouté attentivement du début à la fin l'introduction du tydale. Il récupéra un parchemin à coté de lui et le tendit à son nouvel interlocuteur. Il avait de la chance : il n'y avait pas grand monde aujourd'hui.
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« Oui, je sais écrire ne vous en faites pas. »

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Celegórn examina le rouleau et commença à le remplir ensuite, soigneusement. Prenant une plume qu'il jugeait peu abimé, il évita au maximum de faire des tâches d'encres tout en écrivant, il commença par son nom ainsi que son statut de libertaire. Le guerrier répondit néanmoins à la raison et à l'objet de sa demande par la même et unique réponse, ne voyant pas trop l'intérêt de la nuance sur le formulaire. Visite de courtoisie donc. Puis la date. Et enfin là où on pouvait le trouver. C'était de loin la question la plus épineuse à vrai dire, du moins à expliquer.

Dos à l'entrée Ouest de la ville, il fallait faire 300 pas avec le Sud-Ouest, puis une fois arrivé à l'arbre couché en diagonal, faire 600 pas vers le Nord-Ouest. Son campement se trouvait là et en son absence l'on pouvait s'adresser à sa femme. Il la décrivit brièvement. Une Nelda de deux mètres au pelage argenté légèrement sombre et par endroit fauve, répondant au nom de Kallinor.

Une fois fait et l'encre suffisamment sèche, il tendit le vélin au scribe.
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« Voici. »

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Dit-il avant de saluer poliment le scribe puis de s'échapper rentrer "chez lui". Au plus profond de l'hatoshal, à l'abri de tout regard.
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Le scribe se remit à bureaucrater pendant que le libertaire remplissait sagement son formulaire.
Une fois finit, il ne se perdit pas en fioriture et le salua avant qu'il ne s'échappe du bureau.
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Ce n'est qu'après, longtemps après, qu'un préposé apporta une brève réponse papier.
C'est avec un peu de difficulté, et trop de boue au gout de ce dernier, qu'il arriva.
Il ne s'attarda donc pas et laissa un joli bout de parchemin avec précipitation.
Occupé, il avait encore un joli paquet de personnes à visiter aujourd'hui.
La missive invitait librement le tydale à se présenter le lendemain.
En début d'après-midi. Un numéro de cabinet avec un plan.
Tracé avec la plus délicate attention. C'était tout.
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Et le Tydale se présenta le lendemain en début d'après midi comme convenu. Et bien que ses bottes furent légèrement crotté, ce n'était rien comparé au pauvre messager qui n'avait hélas pas l'habitude de se mouvoir dans l'hatoshal.
Mais après plusieurs mois à vivre dans cette antique forêt, lui, en avait assez pris vite l'habitude et eu tôt fait de prendre ses marques et d'apprendre quelques astuces.

La chose la plus compliqué de l'après-midi lui fut de ne point se perdre dans le complexe et sans la petite carte il n'y serait probablement pas arrivé avant un certain temps. Ma foi, il faisait honneur aux symbiosés de sa faction par ce fait, ni plus ni moins.

Toujours est-il qu'une fois la porte trouvée, il ne tarda guère à y asséner trois coups sec en attendant réponse d'âme qui vive.
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Derrière la large porte il y avait plusieurs âmes occupées, affairées.
Une alla rapidement ouvrir, son rôle ? son tour ? qu'importe.
Sans gêne elle dévisagea le tydale des pieds à la tête.
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La voix est fraiche, franche et un peu autoritaire.
Sans attendre elle fait demi-tour et traverse le bureau.
Vers une autre porte, elle toque, puis la grise ouvre la porte.
Dans la pièce, plus tranquille, attend calmement l'Oracle des Cendres.
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Le Tydale acquiesça à la grise d'un petit hochement de tête, la saluant par la même, avant de la suivre jusqu'au bureau au fond. Regardant brièvement au passage les autres personnes présente. Des grises surement.
Puis celle qu'il suivait lui ouvrit une porte derrière laquelle se trouvait femme d'âge mûr qui correspondait à la description de l'oracle des cendres. Du moins de ce qu'il avait pu entendre de quelques vagues conversation dans la rue.
De plus la symbiose le confirmait.
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« Je vous remercie. »

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Dit-il en inclinant légèrement et poliment la tête en direction de la grise avant d'entrer dans la pièce et de fermer la porte derrière lui.

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« Comment-vous portez vous aujourd'hui? »

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Alors que le tydale pénètre dans la salle,
La vieille tchaë se redresse doucement.
Tend le cou et suis d'un regard,
Les mouvements de son invité.
En même temps un sourire chaleureux,
Très brillant, se trace sur sa face ridée.
D'une main distraite elle taquine,
Son mou, couché, sur le bureau.
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Le Tydale déambulait calmement dans la pièce, les mains jointe dans le dos.
Il s'arrêta ci et là pour observer tel objet ou tel document, paraissant un peu distrait.
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« Je me porte très bien ma foi. Et vous m'en voyez ravis qu'il en soit de même pour vous. »

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Il afficha un petit sourire à l'encontre de l'oracle des cendres avant de s'approcher du bureau de cette dernière.
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« Que diriez-vous de marcher un peu? Je vous promets que je vous rend à votre incessant lot de paperasserie. »

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Lança-t-il sur le ton de la plaisanterie, sa voix grave et rocailleuse offrant un drôle de contraste, bien que pas désagréable, avec son petit sourire amusé.
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Petit regard sur les chaises à dispositions.
Perte de sourire pour une neutralité plate.
Toujours une fossette persiste, à gauche.
Le ton toujours pas léger, mais pas loin.
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Il fit une petite moue d'abord, avant de reprendre son visage d'un stoïcisme presque parfait, regardant l'extérieur par la fenêtre. Ses yeux s'arrêtèrent sur un arbre, vieux et majestueux. Avant de lâcher quelques mots dans un souffle.
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« Je me sens... Entier dehors... »

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Puis il se tourna de nouveau vers la femme des plus respectueuse, terme qui, semblerait-il, soit approprié pour qualifié une femme de cet âge à un tel poste au sein de la faction. Sans plus de cérémonie, il vint proposer son bras à l'oracle des cendres.
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« Je vous promet que nous n'irons point trop loin. »

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Elle reste pensive un bon moment.
Avec un sourire bienveillant.
Avant de poser sa main.
Sur le bras du très,
Vaillant.
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*** Elle emboita le pas, de suite, vers la sortie. ***

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Celegórn se dirigea donc vers la sortie des bâtiments d'un pas modéré afin de ne surtout point brusquer sa compagne de ballade. Regardant parfois le visage de celle-ci.
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« Une chose m'intrigue. Lorsque j'ai évoqué le fait que je préférait être en extérieur vous avez semblé pensive. Pourquoi cela? Syrinth est une ville agréable à vivre et pleine de verdure. Il est plus agréable de s'y balader que d'être enfermé dans une bâtisse, vous ne trouvez pas? »

*** Appréciant l'attention, l'Oracle se laissa petit à petit guider. ***

« Ahh... L'équilibre... »

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Il eu un petit sourire
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« Jamais ce mot ne vous a paru dénaturer la chose? Personnellement je le trouve trop... Trop peu. Quand je vois la vie, c'est bien plus que ce mot que je vois. Il en passerait presque pour erroné vous ne trouvez pas? »

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Ils commencèrent donc à se balader dans le quartier mais pas plus. La ville fourmillant autour d'eux, s'agitant et faisant à
la fois un étrange contraste au calme de la nature qui était extrêment présente en Syrinth.
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*** Il eut un sourire sur le visage de l'Oracle. ***

« Je ne m'attend pas à ce que vous compreniez pleinement la chose. Ne vous méprenez pas, je ne remet aucunement en question vos capacité intellectuel, je ne me le permettrait pas. Mais durant mon voyage chez les Haut Rêvant, j'ai longuement discuté avec certaines personne et ils m'ont fait la réflexion que l'on ne pouvait comprendre pleinement une chose qu'en le vivant soit même. Ou en l’expérimentant.

Aussi, j'entend et écoute bien ce que vous m'expliquez et je trouve cela très intéressant mais je doute de parvenir à le comprendre réellement. La perception que j'ai du monde est par bien des égards très différente. Je trouve les mots grossier, ils ne reflètent pas la nature des choses à mon sens. Du moins pas assez., surtout pour une chose aussi subtil que l'amour ou bien l'Equilibre. D'autres choses aussi.

Personnellement, pour prendre un exemple concret, il est rare que j'utilise la parole pour communiquer à ma femme. Uniquement pour faire part des intentions les plus précises, notre panoplie de gestes et d'expression a hélas une limite pour exprimer certaines choses. Mais dans d'autre cas... C'est authentique.

Voyez? Je n'arrive pas à mettre de mots sur de tels sentiments. »

*** Le grand Tydale eu un petit rictus en laissant un petit temps de latence avant de reprendre. ***

« Mais peu importe, je ne vous ai pas dérangé pour cela. Même si je pourrais aisément et avec plaisir parler avec vous pendant des heures. Non, si je suis venu vous voir c'est pour vous demander votre aide. Je ne sais trop comment formuler ça alors excusez moi si je vous parait impoli mais ce n'est nullement mon intention, aussi vais-je vous faire part de mes intentions directement.

J'aimerai, si possible, que vous intercédiez pour moi auprès de Sardoryanne afin qu'elle donne accès à la ville à ma femme. Et aussi pour me permettre de voir Lia, la petite tchaë qui fut sous ma protection un bref moment, puis sous celle d'un Nelda, Ner'hion me semble-t-il. »

*** La tchaë laisse paraitre un délicat sourire, retenu ? ***

*** Le visage un peu plus sérieux, elle reprend la parole après une pause méditative. ***