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Palais des murmures

A l'heure des cygnes

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Sujet lancé par Silindë
Le 10-05-1512 à 01h20
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Posté par Silindë,
Le 13-09-1512 à 20h32
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Silindë

Le Julung 10 Manhur 1512 à 01h20

 
*** Deux nuits s'étaient écoulées depuis que l'entropiste avait repassé les portes de Syrinth. Deux nuits où il avait retrouvé la douceur de la cité, le son rassurant des hymnes qui s'élèvent à la gloire de la Dame, le chant de la fontaine principale. Il avait suivi des murs de fleurs pour monter observer la ville de plus haut. Oui, il l'aimait.

C'est pourquoi au troisième jour il se présenta devant le palais des murmures.

Le tydale pour une fois n'avait pas pris son vieux poncho. Non. Une ample chemise anthracite surmontant un pantalon noir. Ses longs cheveux blonds étaient coiffés, retenus en arrière par un fin bijou ciselé.

Ca faisait presque anormal d'être là. La dernière fois qu'il avait passé ces portes c'était en bonne compagnie... mais entouré d'un peu trop de soldats à son gout. Au moins, on ne pourrait pas lui reprocher de n'avoir pas agi dans les règles. Pour une fois qu'il se présentait à l'entrée officielle. Et sans être déguisé.

Il doutait d'être reçut le jour même. Ou le suivant. Mais peut-être.... Apres tout, la Shaim, il en avait conscience, avait toujours porté sur lui un regard presque... amusé. Moins sévère du moins. Et il espérait un entretien avec elle.
Le vol d’une alouette le poussait en avant.
***



Jusqu'au bout...

 
Silindë

Le Dhiwara 22 Julantir 1512 à 21h49

 
*** Le temps avait filé. Les heures avancant dans la cours du palais des murmures sans pour autant le perturber. Le soleil jouait sur le dallage du sol et il s'amusait à voir les grains minuscules de poussiere qui tourbillonnaient dans la lumiere. Peut etre devrait il y voir une symbolique. Il sourit à cette idée. Poussieureux tourbillonant dans la main de la Dame pareillement. Ou pas totalement. Car ils avaient une part de libre arbitre. Tous. Quelque soit ce qu'on pouvait en penser...

C'était ce qui donnait sa valeur à la vie.

Les grises ne semblaient pas lui accorder une attention particuliere, il n'était ici qu'un humble fidele.
Humble? Quand donc apprendrait il à être humble?
Probablement jamais admis il en lui même avec un leger rire. Qu'importe.

Qu'il en revendique ou non le titre, il était encore un poete, un amant de la beauté. Le bandolin posé à coté de lui sur le banc fut pris en main et accordé.

Les harmoniques se melaient dans la cour du temple. Douces et simples, elles n'en troublaient pas la paix, pas vraiment. La voix du tydale s'y melait. ***


J'ai vu le S'sarkh replonger
Au large des cotes sans personne
Mastodonte solitaire et fatigué
Alone

Reste pas dans ta solitude
Tout est fait pour qu'on se ressemble
Les extremes par habitude, s'assemblent...

J'ai vu une liadha en pleur
Jurer de ne plus aimer personner
Pres du cadavre de sa soeur
Alone

J'ai vu dans le comptoir d'en face
Quatorze confrere à tour de roles
S'arracher la premiere place
Alones

Restez pas dans vos solitudes
Tout est fait pour quo'n se ressemble
Les chagrins et les inquietudes, rassemblent.

Et, dans la lumiere de la route
J'ai vu s'en venir mes amis
Heureux d'etre sans nul doutes
Ensembles.

Restez pas dans vos solitudes
Tout est fait pour qu'on se ressemble
Le bonheur prends de l'amplitude
Ensemble.

Adapté d'Alone des Tit' Nassel.

Jusqu'au bout...

 
Sardoryanne

Le Dhiwara 29 Julantir 1512 à 23h03

 
Une Grise s'approcha, écoutant la mélopée.
Une fois finie, elle fait un signe à Silindë. Signe bref, incisif.
Elle se retourne et s'en va, certaine que le Libertaire la suivra.

Après quelques couloirs et détours, elle entre dans une salle plutôt grande à la luminosité agréable tombant de plusieurs puits de lumière. Deux arbres poussent sur les côtés, leurs frondaisons envahissant le plafond doré.
Au milieu, une harpe. Splendide.

La Grise se retire en silence. Silindë est seul.


 
Silindë

Le Luang 30 Julantir 1512 à 22h25

 
*** Elle s'étaif faite discrete tandis qu'il jouait, désireuse peut etre de ne pas troubler le chant. Il ne lui en aurait pas voulu pour autant et c'est un acquiesement bien plus fluide qu'il lui adresse en retour de son ordre. Elle lui a déja tourné le dos à ce moment là? Qu'importe, on n'agit pas forcement pour etre vu en train d'agir mais parce que il y a une forme d'harmonie à agir ainsi.

Se relevant donc du banc, le tydale étire ses muscles ankylosés par l'attente et, bandolin sur le dos se presse à la suite de la Grise. Il ne s'agirait pas de la perdre : Silinde ne la retrouverait plus. A sa suite donc, l'entropiste penetra dans l'une des pieces du palais et s'arreta, figé.

Admiratif. Il ignorait d'ailleurs ce qui lui semblait le plus beau, entre l'instrument au centre de la piece ou le jeu des lumieres sur les murs et l'ecorces des deux arbres. Le plafond doré renforcait encore cette impression de luminosité, ce qui contribuait peut etre à rendre la piece plus grande.

Se retournant, il ne vit plus personne, la Grise était partie. Silinde haussa interieurement les épaules. Peu importe. Un fin sourire se dessina sur ses levres alors qu'il songea que de toute maniere il n'était pas seul. On ne peut etre seul au Palais des Murmures et il pariait bien volontier son poncho qu'il y avait au moins deux ou trois passage secrets aboutissant içi.
Mais les mysteres de ces lieux seraient pour une autre fois.

La harpe l'appelait. Les vastes dimension de la piece devaient lui donner une acoustique ideale. La harpe. Etait ce un signe ou une simple coincidence... L'artiste ne pouvait s'empecher de se dire que la derniere fois qu'il en avait entendu le son, c'était un adieux envoyé par une autre artiste perdue en mer.

Le blond n'était pas aussi doué que la plupart des artistes du theatre avec des instruments, mais il fallait relativiser. Il savait jouer. Il savait faire chanter un instrument sous ses caresse.

Lentement il s'approcha de la harpe et tendant une main, l'effleura doucement, laissant ensuite glisser ses doigts le long des cordes pour apprecier le chant de chacune d'entre elles. Faisant connaissance. ***


Jusqu'au bout...

 
Sardoryanne

Le Julung 2 Agur 1512 à 18h09

 
Les notes montent, suaves et sensuelles.
Chacune d'entre elle est comme une naissance et une mort à la fois, contemplation idéale.
Cette harpe n'est pas juste exceptionnelle, sa musique est une perfection.

Silindë ne peut sans doute pas s'empêcher d'être captivé, mais même si ce n'est pas le cas il n'entend pas la Shaïm qui s'approche.
Avec délicatesse, elle pose une main sur l'épaule du tydale.

Êtes vous complet, aujourd'hui ?, demande-t-elle doucement.


 
Silindë

Le Julung 13 Saptawarar 1512 à 20h32

 
*** L'entropiste avait été envouté oui, ce n'était pas bien dur au vu de l'instrument qu'il entendait chanter sous ses affleurements. Il ne fait pourtant que lui proposer ce qu'il connait de plus épuré comme mélodie mais cela suffit. La harpe pourrait donner vie à n'importe quelle musique, et pas simplement au figuré, lui semble-il.

Fascination, émerveillement. Offrez à un artiste la vision d'un idéal et observez. Il serait presque timide comme hésitant à choisir entre le rêve et la réalité. Pourtant si c'est un rêve, encore une fois cela ne le gênerait pas de ne se réveiller que dans.. Longtemps.

Il n'y avait plus qu'à attendre que l'instrument révèle quel était son chant, celui qui n'attendait qu'à s'éveiller sous les mains du poète.

Ce n'est pourtant pas la première fois que le tydale rencontre la perfection, une perfection au-delà de ses limitations de poussiéreux. Mais ça avait toujours le même effet. Il était incapable de résister à son appel, tout simplement.

Ajoutons accessoirement que Lowgli pour une fois n'abreuvait pas son symbiote de sarcasme mais écoutait, tout simplement. Comme quoi, même les mous sarkhastiques peuvent s'amollir

Aussi, ni l'un, ni l'autre ne virent ou n'entendirent Sardoryanne entrer et ce ne fut que lorsqu'une main se posa sur son épaule qu'il revint à la réalité. Le blond tydale se figea, sa première pensée étant un 'Hein quoi comment qu'est ce qui se passe? Qu'est ce- ', la seconde, lui remémorant le contexte.


Se retournant, il lui sourit et s'inclina légèrement. Ses yeux brillaient encore et dans la salle les dernière notes finissaient lentement de s'évanouir. ***


Je le croit Shaïmya.

*** Le titre lui était monté naturellement aux lèvres. Respect et reconnaissance de sa sagesse oui, mais également de ce qu'elle était. La Shaim. Un guide, un pilier, une sage, une mère, une femme. Et un poil trop d'affection que ne le voudrait le protocole mais qu'il aurait été difficile pour le blond de dissimuler.
Il sourit. ***



J'ai encore les yeux plein de Syfaria.



Jusqu'au bout...

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