Penthésilée entre dans l'estaminet.

L'endroit est si exotique qu'il frise l'incompréhensible, pour une Haut-Rêvante élevée au cœur du plus vaste désert de Syfaria. L'Etoile du Rêve vogue sur un océan de sable, aux vagues immenses et figées. Le décor marin de l'établissement, avec son plafond en charpente de bateau renversée, ses filets punaisés aux murs, ses harpons, ses hameçons géants, ses ustensiles étranges, son vaste aquarium, ses portraits de vieux loups, ses maquettes, ses cuivres, ses lampes-tempête, ses demi-coques et ses trophées de créatures lacustres, est aux antipodes de ce que connait la jeune nelda.

Elle marche à petits pas, pour prendre ses marques. Les tables basses et les tabourets en bois flotté sont vaguement familiers. Avisant un endroit relativement calme, l'Onÿr s'y dirige d'une démarche prudente... et panachée, son exubérante queue balayant l'espace en lents mouvements serpentins. Les clients lui jettent des regards variés, intrigués, tandis qu'elle avance en prenant soin de ne rien heurter de son appendice caudal. Elle a rangé ses affaires dans sa besace et laissé sa longue cape au vestiaire, sur un porte-manteau placé près de la porte.

Parvenue à la place convoitée, la rhona s'assied. Une carte parcheminée trône sur la table ovale, exposant un choix de boissons aux noms évocateurs : dernier typhon, petite sirène, eau-des-abysses, trombe-la-mort, liqueur de squale, rhum-rhum... des cocktails, sans doute ?

Dans l'expectative, elle opte pour une bière.

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Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
La porte de l'auberge s'ouvrit, Khamaat entra dans l'auberge. Les piliers de bar plongèrent le nez dans leur boisson, l'air de rien, tandis que la Mestre de Ville adressa un petit signe amical en guise de salut à Eska'er, la tenancière de l'établissement.

Jetant un coup d'oeil rapide en salle, elle accosta une des serveuses :

Excusez-moi, je cherche une dénommée Penthésilée... une nelda.

Le dernier mot était prononcé simplement, sans connotation péjorative. Khamaat pensait surtout qu'avec le peu de neldas qui circulaient en ville, cette race si particulière, la personne avec qui elle avait convenu d'une entrevue serait facilement identifiable.

Effectivement, la serveuse répondit par l'affirmative et lui indiqua un coin un peu en retrait.

S'avançant vers la table, elle salua d'un signe de tête la Sentinelle.

Mes respects, chère Haute-Rêvante, je suis enchantée de pouvoir enfin partager une petite collation avec vous. Votre séjour à Utrynia se passe bien ?

Souriante, Khamaat s'installa à la table.

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L'attitude des clients alerte Penthésilée, qui focalise brièvement son attention mentale sur la nouvelle entrante. Il s'agit de Khamaat, la bourgmestre d'Utrynia. Si la tydale ne lui est pas familière, de visu, son nom trahit sa fonction. La rhona se redresse aussitôt, suivie par sa queue qui s'élève dans son dos comme un cobra à l'appel du fakir. Puis elle se met debout tandis que la dignitaire s'approche et se présente. Décalant un tabouret à son intention, la Sentinelle du Rêve lui répond humblement :

Héjia, noble Khamaat. Je suis honorée de votre venue, comme je le suis d'être accueillie au sein de votre fière cité. Mon séjour se passe au mieux, j'apprends beaucoup des vôtres et notamment, de vos très réputées guerrières.

La jeune nelda attend que Khamaat s'installe, puis se rassied et lui désigne la carte :

Ne sachant si vos obligations vous permettraient de venir, je me suis permise de commander une bière. Permettez-moi de vous offrir un rafraichissement ? La première tournée est pour moi.

Souriant d'un air mystérieux, elle poursuit :

J'apprends beaucoup, disais-je, à tel point que j'accumule une dette envers vous qu'il me sera difficile d'équilibrer. Lors de mon précédent passage sur vos terres, j'ai eu la chance de pouvoir accompagner Arc'Rhonaï Anandra et Nemès, deux de vos plus fines lames, dans leur campagne de chasse aux alentours du bois fou et des marais des mères. Bien sûr, j'ai progressé dans tous les secteurs du combat, et même dans ma connaissance fort imparfaite des dangers de Syfaria.

Et voici qu'aujourd'hui, je reviens piller sans scrupule votre inépuisable expérience martiale : actuellement, je passe mes journées à suivre les rondes de vos gardes municipales, écoutant attentivement les échanges entre gradées et subalternes, afin de parfaire ma capacité à commander. Depuis deux mois désormais, j'ai accédé à de hautes responsabilités qui m'obligent à gérer un nombre important de veilleuses. Il est de mon devoir de les encourager et de les soutenir, et cela s'apprend... au contact des meilleures, bien sûr. D'où ma présence...

Sur un ton d'excuses confidentes, Penthésilée conclut :

En tant que bourgmestre, habituée à dispenser des instructions, vous n'êtes pas sans savoir qu'être obéie est à la portée de la première sotte venue, pour peu que sa position lui donne quelque véritable pouvoir de coercition. Mais la crainte est un bien médiocre levier, pour qui veut commander ; je serais une Onÿr lamentable si j'appuyais mon autorité sur la menace, voilée ou non.

Mon maître m'a enseigné que les dignitaires, quels qu'ils soient, devaient construire et asseoir leur influence sur le respect. Tu veux être respectée ? Disait-il : Alors, deviens respectable.

C'est ce que je m'efforce de faire, et cela passe aussi par l'étude des cultures étrangères. Vos guerrières sont respectées dans tout Syfaria, non par la peur qu'elles inspirent, mais par l'exemplarité de leur engagement. Où mieux qu'ici pourrais-je m'imprégner de mes nouvelles obligations et responsabilités ?

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Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Forte de sa précédente expérience à l'auberge d'Utrynia, Zynia poussa la porte de celle-ci. L'alchimiste resta un instant sur le pas de la porte, d'une part pour que ses yeux s'habituent à la pénombre de l'établissement, et d'autre part pour distinguer quelque peu les personnes présentes, afin de pouvoir assurer davantage ses pas une fois engagée à l'intérieur.

Elle s'avança donc de quelques mètres quand elle aperçu la Nelda qu'elle avait rencontrée lors du cours de Shaï dispensé par le pédagogue venu de l'Equilibrium. Elle était attablée avec la Mestre de Ville.

Zynia ne résista pas à l'envie de se joindre à elles. Mais peut-être allait-elle s'immiscer dans une discussion importante qui ne la regardait pas? Elle s'approcha et demanda timidement:

Hajar Mestre de Ville, pardonnez mon intrusion, mais puis-je me joindre à vous?

Bonjour Penthésilée, vous souvenez-vous de moi? Nous avons fait connaissance devant la corporation, là où Bakean tentait de nous instruire en Shaï, se hasarda-t-elle à dire en Nelda. Elle espérait ainsi se montrer agréable vis-à-vis de l'hôte.

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Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Encore une belle journée de travail.

***Le pédagogue aux occupations diverses poussa la porte en sifflotant, un sourire déchirait les traits de son visage. Amusant comme le sourire pourtant plein d'innocance d'un Nelda pouvait effrayer, les ignorants. Une bête n'est pas sensé rire. Il s'amusa de la réaction désordonnée de certains tydale lorsqu'il poussa les portes.

Par automatisme, il se rappela les contes anciens Nelda, sur les Neldas Sauvages, et se demanda vainement si c'est ceux ci qui ont alimenté la crainte inconsciente de certains poussiéreux.

Peu importait, ce fut une bonne journée, il avait appris à faire un Ocarina d'attraction, donc les centaines d'heures de lutherie allaient peut être pouvoir apporter un peu de beurre dans les épinards, et il avait encore de nouveaux élèves qui se présentaient à ses cours de Shaï et la transmission du savoir le confortait dans sa mission de la Dame, un beurre spirituel en quelque sortes.

En parlant d'élève il aperçut des élèves à lui en discussion dans le fond de la salle, ainsi qu'un étrangère à l'Equilibrium pourtant experte en Shaï, Penthésilée.

Quel voyage exceptionnel, j'ai rencontré tellement de gens, tellement de nouvelles connaissances, de bons moments, serais je de trop à m'asseoir à cette table ?


La curiosité devenait certainement le trait de personalité le plus fort chez Bakean, un regard sur l'endroit connu de l'auberge, un geste de la main à l'adresse du tavernier, et un chemin imaginaire tracé sur le sol l'amena vers la table des kielnas. Il entendit alors un Nelda très approximatif, et par automatisme failli proposer des cours pour l'améliorer, il se retint, et salua bêtement ses camarades d'un signe de tête très prononcé.

Il se rendit soudain compte que son sourire n'avait pas disparu, ne s'était même pas atténué, il devait avoir l'air d'un benêt à sourire sans raison de cette façon, il tenta de l'effacer mais il s'était figé tel un rictus depuis qu'il avait eu deux commandes pour un ocarina alors qu'il n'en avait pas commencé un seul. Il parla alors plutôt qu'avoir l'air bête.***


Aka's hajar, Filles du déclin et ...

* Plutôt qu'avoir l'air bête autant montrer ses bribes de connaissances des autres factions, faute terrible, il ne connaissait pas la formule de salut Haut-rêvante, l'air bête se transformait en bêtise lorsqu'il ajouta.*

Qu'elle joie de vous revoir, Penthésilée.
Puis-je me joindre à votre repas, si vous n'avez pas d'important sujet à traiter ?

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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Tout à coup, la salle se fit un peu plus silencieuse, des regards étaient tourné vers la porte où un individu à l'air sombre se tenais, scrutant la salle jusqu'à ce que ses yeux tombent sur Bakean.

L'homme, encapuchonné s'avança alors, avec un pas lourd, vers le nelda. Il s'arrêta non loin du pédagoge et s'inclina bien bas pour saluer respectueusement les femmes présente.

C'était un tydale à l'allure robuste, musclé et dépassant d'une tête l'autre Equilibrien. Le "sombre" personnage se redressa et regarda Bakean dans les yeux avant de parler.

C'était habituel pour le nelda mais pour les spectateur, la voix du tydale était tout aussi impressionnante que sa carrure. Viril, profonde comme l'océan et aussi calme qu'un doux matin hivernal.

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*** Celegorn Délendil, était là. l'un des apôtre les plus atypique de l'Equilibrium, Bakean l'avait rencontré à plusieurs reprises, mais avait toujours du mal à se faire à son attitude. D'un visage fermé sortait une voix froide et calme, qui laissait un sentiment dérangeant. Mais une fois détendu le grand tydale était un compagnon de voyage toujours très particulier mais plutôt agréable, enfin il le pensait.

Mais il était inutile de se préoccuper des traits particuliers Celegorn, ce qu'il disait était plus important, il partait à kryg, et Bakean devait aussi y aller pour retrouver son professeur. Mais pas tout de suite, les responsabilités à Utrynia sont trop importantes.***


Kielnos, je dois en effet me rendre à Kryg, mais pas tout de suite, j'ai des élèves et des commandes de lutherie à réaliser avant. Je ne me permettrais pas de vous retarder.

*** Ca c'est sur il ne se le permettrait pas***

Donc allez-y sans moi, je trouverais bien un moyen d'y aller de mon propre chef.


*** il attendais la réponse de Celegorn sans le quitter des yeux, bien qu'il sentait de nombreux yeux qui suivaient l'échange verbal pourtant tout à fait banal pour ceux comprenant le Shai.***

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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Tandis que la discussion s'engage avec Khamaat, divers personnages poussent la double porte battante ornée d'ancres de l'entrée et pénètrent tour à tour dans la salle.

D'abord vient Zynia, fille du déclin dont Penthésilée se souvient. L'étudiante - mais l'est-elle vraiment ? Elle n'arbore nul signe distinctif permettant d'identifier son statut - l'avait aimablement saluée et s'était montrée curieuse au sujet de ses voyages. Lorsqu'elle vient jusqu'à la tablée, l'Onÿr la salue d'un sourire engageant et lui répond :

Héjia, rhona Zynia. Je me souviens de vous, bien sûr ! Sans doute étudiez-vous les langues ? Car vous maîtrisez l'idiome de ma faction, tout comme le Shaï, ce qui n'est pas si fréquent. C'est toujours une petite surprise pour moi de croiser des dames très instruites, car chez les miens, les mâles trustent les postes savants. Il est vrai que la symbiose bouleverse le petit monde bien rangé d'où je viens... et que les choses changent.

Pour ce qui est d'inviter la tydale à s'asseoir, l'Onÿr ne demande que ça. Mais elle laisse cette modeste responsabilité à Khamaat : au contraire de la dignitaire, elle n'est pas chez elle et n'a pas à décider pour autrui. C'est une question de politesse.

Puis vient Bakean, l'illustre professeur équilibrien. La jeune nelda ne l'a jamais vu qu'enseigner ou jouer d'un instrument, aussi le voit-elle comme un grand sage, une sorte de Shael, voire de Neij, mais... non-Rêvant. Tout comme lorsque Khamaat s'est approchée, elle se lève et le salue à la manière haut-rêvante traditionnelle : tête inclinée, doigts joints sur la poitrine.

Héjia, Arc'Rhon Professeur Bakean. Vous me flattez, tout le plaisir est pour moi, car je ressors toujours grandie de nos rares entretiens.

Elle marque une pause, ne sachant que répondre à sa dernière question : évidemment qu'il peut s'asseoir... mais la Veilleuse se gardera bien de le dire en présence de la bourgmestre ! On ne plaisante pas avec la hiérarchie, dans l'Ordre, spécialement chez les disciples de Toh. Alors Penthésilée se tourne vers Khamaat, l'invitant du regard à s'exprimer...

Celegórn Deléndil arrive sur ses entrefaites. Tout comme Zynia, il cache et sa faction, et sa fonction. La sentinelle du Rêve ne le connait pas, mais répond à son salut d'un signe de tête amical et silencieux.

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Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
Celegórn écouta attentivement le professeur, hochant de temps à autre la tête pour montrer qu'il comprenais.

Dit-il avant de se tourner à nouveau vers les femmes aux côtés du nelda.

Il s'inclina à nouveau, sa cape s'écarta et laissa voir une épée de facture matriarcale, une belle épée semblait-il. En s'inclina, ses cheveux blancs/argentés dépassèrent de sa capuche. Si il n'y avait que le cheveux on aurait pu croire qu'il était vieux, mais le bas de son visage qui n'était pas caché par l'ombre de son capuchon, laissait penser que c'était un jeune tydale, d'une vingtaine d'année.

Tout de noir vêtue, il avait une allure un peu inquiétante mais sa voix et ses gestes était d'un incroyable calme, ce qui faisait étrange alors qu'il semblait être un guerrier.

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J'en serais honoré Griffe. Je vous contacterais quand je deciderais d'aborder une nouvelle fois la campagne.


*** Ses pensées semblait se dissiper en une brume ou des morts stupides et des mandragoras s'affichaient dans son esprit, les voyages hors des villes n'étaient pas le fort du pédagogue. Il oublia les informations dans un coin de son esprit, les classant pour connues et en phase de rangement.

Il revint a ses convives, il remarqua que Zynia, tout comme lui n'était pas assis à table, il se rendit compte qu'il attendait une réponse, et certainement Zynia aussi, Une réponse à une question qu'il avait du posé pour s'assoir, mais peut être cette question n'avait pas été posée à la bonne personne, une gêne montait en lui peut être avait-il créé une bourde diplomatique, qui était donc l'hôte de cette soirée.

La mestre de ville bien sûr aussitôt, il changea son attitude, et avec une attitude naturel pris la parole de nouveau.


Jalin, avant de partir souhaiterais-tu te joindre à nous, avec l'accord de la noble mestre ici présente, qui nous a accueilli dans cette cité. Mestre accepterez vous la présence de Liadha à votre table ?

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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Zynia accueillit les mots de la Nelda avec bonheur: elle avait compris ce que la Tydale avait tenter d'articuler en langue nelda. Pourtant, elle n'était pas dupe et savait pertinemment qu'il lui restait du travail pour parler un peu correctement cette langue. Etait-elle étudiante en langues? Non, si elle tenait compte de son occupation principale, mais quelque part, elle l'était tout de même un peu, étant donné qu'elel avait à coeur de pouvoir comprendre les autres. Comprendre les autres, c'était comprendre Syfaria.

Je vous remercie de vos paroles pleines d'encouragement, dit-elle à Penthésilée, mais je sais qu'il me reste encore beaucoup à apprendre pour manier un peu proprement votre belle langue. Je pense que ce n'est pas le professeur qui me contredira, fit-elle en regardant Bakean.

Pourtant, je suis contente des progrès que j'ai fait en Shaï, grâce à vous.

Puis, s'adressant à nouveau à Penthésilée: Mais, à côté des langues, je pratique l'alchimie qui constitue l'art que je pratique au sein du Matriarcat. J'occupe ainsi la fonction de distilleuse. J'espère progresser dans cet art pour le bien du Matriarcat.

Elle utilisait à nouveau la langue nelda. Elle en avait peu l'occasion. Elle en profitait donc, bien qu'elle eut conscience qu'elle commençait à mêler les langues dans la même conversation. Il ne fallait pas s'embrouiller et parler à l'un dans la langue de l'autre. Mais l'idée l'amusait.

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Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Penthésilée, bien sûr, demeure coite. Elle affiche désormais une expression sage et posée, lisse, comme en retrait. Sous sa crinière blonde, en revanche, c'est "tempête dans un verre d'eau"...

En l'espace d'une minute, elle vient d'entendre deux mensonges manifestes. Le premier est parfaitement ridicule, puisqu'il émane d'un symbiosé désireux de tromper son auditoire à propos de son nom. Or, s'il est une manoeuvre que l'avènement des mous a rendu complètement caduque, c'est bien l'usurpation d'identité...

Le prétendu Talin Rok s'appelle en vérité Celegórn Deléndil. Il le porte dan son âme. Quel genre d'individu peut se présenter à la bourgmestre d'une grande cité en mentant sciemment, pour ne pas dire ouvertement, sur quelque chose d'aussi transparent ?

Mais si l'attitude du tydale l'interpelle, ce n'est rien face à la surprise ressentie à la remarque du Professeur Bakean...

D'abord, il s'adresse au "diplomate" en l'appelant par son titre : Griffe. Penthésilée est passée par l'Equilibrium, et sans connaître le détail exhaustif de la hiérarchie militaire de cette faction, elle sait au moins qu'une Griffe n'est pas précisément un plénipotentiaire. Alors, de deux choses l'une : soit rhon Deléndil ment également sur son rôle, s'attribuant une profession d'ambassadeur qui n'est pas la sienne, soit... c'est le Professeur lui-même qui fabule. Si la première hypothèse est déjà gênante, la seconde est particulièrement choquante : un sage... qui ment ?

L'Onÿr de Korsyne écoute le nelda entrer dans le jeu de dupe de son collègue en l'appelant, à son tour, par son faux nom : Talin. Quelle est cette farce ? Un gag ? Ils vont soudain éclater de rire et conclure l'affaire par une bonne chute, comme dans ces blagues en forme de canular qui ne révèlent leur sel qu'à la fin ?

La Haut-Rêvante l'espère sincèrement, car toute son éducation l'incite à mépriser le mensonge. Chez les siens, mentir est philosophiquement et religieusement rédhibitoire. Elle n'est pas vexée d'être prise pour une dinde, s'estimant d'une intelligence très moyenne ; comme bien des rhonaï de l'Ordre, elle est pour ainsi dire habituée à faire profil bas, quand s'exprime un mâle. Mais elle se dit que les filles du Déclin pourraient apprécier moyennement la chose, car elles sont fières et réputées susceptibles.

Alors, Penthésilée se tait, se contentant d'acquiescer poliment de la tête aux propos de Zynia. Elle décide d'attendre, se disant qu'il lui manque des éléments, que les deux équilibriens vont s'expliquer, plutôt que s'enferrer dans une contre-vérité aussi flagrante. Elle espère surtout que le nelda va lever l'ambiguïté, voyant en lui un sage à la parole forcément vertueuse...

Pour combien de temps encore ?

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Penthésilée
Vigie du Rêve
Chroniques

 
A peine Khamaat allait répondre qu'une flopée de symbiosés entrèrent dans l'auberge et, malgré le coin un peu à l'écart où la Sentinelle et la Mestre de Ville s'étaient donné rendez-vous, se dirigèrent tous vers elles, tant et si bien qu'un petit attroupement s'était formé autour de la table.

Pour un entretien qui se voulait discret, il fallait bien reconnaitre que c'était totalement raté...

Khamaat, les sourcils légèrement froncés, seul signe trahissant son ennui d'être dérangée toutes les trois secondes par les nouveaux arrivants, se leva et leur fit face.

Cet entretien a été convenu préalablement entre la Sentinelle et moi-même, dans le cadre de nos fonctions respectives : en conséquence, je vous remercierai de bien vouloir nous excuser et poursuivre notre entretien en privé dans un premier temps.

La Mestre de Ville se détendit en parcourant des yeux la petite assemblée et ajouta, souriante :

Néanmoins, je suis très sensible au fait que les cultures différentes se rencontrent et que les ressortissants des différentes factions représentées actuellement en Ville apprennent les uns des autres.

Pédagogue Bakean, si à la suite de mon entretien avec la Sentinelle, vous désirez vous entretenir en privé avec moi, sachez que je serais à votre disposition pour m'isoler momentanément.

Zynia, je souhaiterai m'entretenir en privé avec la Sentinelle dans un premier temps, par la suite, tu auras tout le loisir de converser avec notre belle représentante de l'Ordre des Hauts-Rêvants.

Enfin... Talin Rok, votre demande d'autorisation vous a été attribuée car vous faites partie de la délégation des équilibriens menée par le Parangon d'Escorte Aldarin Mor'Nathil. Je vous remercie de bien vouloir patienter, le temps que je finisse mon entretien avec une représentante officielle.

En revanche, pour vous permettre à tous de faire connaissance et de patienter agréablement pour ceux qui veulent s'entretenir avec nous deux, je vais donc demander à ce qu'un buffet mis à la disposition de tous soit dressé et convier les Utrynians et les ressortissants étrangers à cette fête.

Khamaat adressa un regard à Penthésilée avant de poursuivre :

De mon côté, et si la Sentinelle l'accepte, nous continuerons à l'écart notre entretien puis nous vous rejoindrons.
Je vous remercie donc de bien vouloir nous laisser terminer notre entretien : la petite fête aura lieu moins à l'écart et sera mise en place d'ici une à deux heures.
Si vous voulez bien nous excuser maintenant...


[HRP : je lancerai ce soir un post pour la fête à l'auberge]

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Apercevant les sourcils froncés de Khamaat, puis écoutant ses paroles, Zynia était désolée d'être arrivée comme un cheveu sur la soupe. Ce n'était pas son but et elle s'était avancée uniquement en pensant que la Mestre de Ville s'entretenait avec l'Onyr de manière informelle. Elle essaya donc de s'éclipser rapidement, tout en y mettant quelques formes, de sorte de ne pas ressembler à un enfant éconduit qui s'enfuit en courant.

Jafhay, Khamaat. Je ne pensais pas interrompre une discussion importante que je ne veux pas troubler davantage. Je vais donc trouver une table de l'autre côté de l'auberge, afin de vous laisser converser en paix. Fais-moi signe lorsque nous aurons la possibilité de nous joindre à vous.

Au plaisir de poursuivre cette conversation toute à l'heure, dit-elle à Penthésilée.

Puis, s'adressant aux autres personnes debout:

Si Bakean et Talin Rok le désirent, ils peuvent patienter à ma table...

Zynia s'éclipsa ensuite discrètement pour rejoindre une table proche de l'entrée bien que dans un coin de la pièce.

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Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Khamaat tourna la tête vers Zynia, et lui adressa un sourire reconnaissant :

Je te remercie de ta compréhension Zynia, de même que je remercie également le Pédagogue Bakean. Cet entretien s'inscrit dans le cadre de nos fonctions officielles, tout simplement. Il n'y a aucun souci ... en tout cas en ce qui me concerne et j'espère qu'il en va de même du tien.

Je te dis à tout à l'heure pour la petite fête ?

Ajouta Khamaat tandis que Zynia regagnait une autre table.

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Zynia se retourna rapidement, adressa un sourire à la Mestre de Ville, et répondit, avant de s'éloigner d'un pas gracieux:

Il n'y a aucun souci. Je comprends aisément que vos fonctions respectives puissent nécessiter des conversations particulières auxquelles je ne suis pas sensée participer.

Je participerai avec joie à la fête qui suivra. Je me tiens juste à côté.

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Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
Flûte c'était donc bien une réunion formelle

Aussitôt son sourire heureux quelque peu éphémère depuis la présence de Celegorn, s'effaça pour se retransformer en un sourire confus très naturel.

L'évocation d'un entretien privé avec la Mestre le laissa quelque peu songeur, entre honoré par l'invitation et humble de ne pas savoir quoi dire, il aurait le temps d'y réflechir plus tard, il avait aperçut que trop tard les sourcils de Khamaat.

Il faut dire que les Tydales n'affichent que peu d'expressions par nature, et qu'il faut donc observer le moindre détail d'un début de rictus qui pourrait trahir leurs sentiments.

Les Neldas expriment plus facilement leurs emotions, il n'en font pas état mais leur visage permet de les déceller plus facilement. Ou peut être c'est son appartenance à cette race de noble poilus qui lui fit remarquer le retrait de Penthésilée de la conversation.

Etait elle vexée de l'intrusion ? Aucune raison, elle ne le semblait pas au début de la conversation.

Pourtant en langage Nelda son expression ressemblerait à une forme de choc, elle aurait la bouche qui tombait que cela serait identique, curieux, il faudrait se renseigner, du moins le pédagogue essaierais.

Au moment où les méandres les plus lointin de la grande bibliothèque de son esprit lui suggérait une réponse à cette expression qu'il n'osait pas envisager il pris parole.


Navré du dérangement, Noble mestre, et illustre Sentinelle.

** Comme si l'utilisation de superlatif pompeux changeait quoi que ce soit, un bouffon qui sait parler oui**


Je pense que je vais accepter l'invitation de Zynia, et vous laissez discuter d'affaires importantes...

*** Craignant que l'étrange Griffe du Margay n'est pas compris qu'il fut de trop étant donné les difficultés de ses rapports dès que des femmes sont en jeu, il lui fit un signe nerveux indiquant qu'il serait peut être bien qu'il le suive si cela ne le dérangerais pas trop. Tout ça dans un regard.***

Veuillez excusez le dérangement que nous avons causé, j'ai eu ouie dire qu'une fête ici, je vais donc attendre que l'heure ne soit plus aux obligations hierarchique avec mon Kielnos


* Et tout en partant, n'osant pas regarder si Celegorn s'excuserais aussi et le suivrait, il s'approchait de la Table de Zynia, la remercia de l'invitation et repris directement sur sa dernière intervention comme si de rien n'était**


L'existence d'un poussiereux n'est qu'une suite d'apprentissage, Distilleuse Zynia. J'ose espérer que vous pourrez toujours apprendre quelque chose des signes de la Dame. N'abandonner jamais l'apprentissage de telles ou telles langues ou telles ou telles potions, c'est l'essence même de la vie.

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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Zynia parût contente de voir que l'invitation qu'elle avait adressée était suivie. Elle était par contre curieuse de voir ce que ferait l'étrange personnage qui demeurait pour l'heure vers la table de la Mestre de Ville. Tout en lorgnant périodiquement et discrètement du côté d'où le personnage était censé arriver, elle poursuivit la discussion avec le pédagogue.

Apprendre, découvrir, et pourquoi pas inventer un jour quelque chose. Voilà la voie que m'essaie de suivre. Appréhender la beauté du monde, ou chercher à la comprendre. Poursuivre la connaissance de mon art: l'alchimie. Accroître la maîtrise de mes sphères de magie. Me voilà nantie d'apprentissages, je crois, pour reprendre vos propos. De mon point de vue, il s'agit plutôt ainsi d'agrémenter ma vie jusqu'à son terme. Une phrase m'émeut passablement: Le bois est le destin du feu; tant qu'il y a du bois au-dessous, le feu brûle au-dessus. Il importe donc d'alimenter l'intérêt de la connaissance pour que celle-ci continue de progresser. Si l'intérêt est nul, la progression s'arrête et les connaissances accumulées s'étiolent.

Cependant, au-delà de son discours, il semblait à Zynia que, somme toute, la vision de l'Equilibrien ne différait pas tellement de la sienne. Cela lui paraissait à la fois étrange et amusant. Etrange qu'un être si diamétralement dissemblable - il s'agissait d'un homme d'une race totalement différente de la sienne - puisse entretenir des propos aussi semblables aux siens. Amusant que cette étrangeté puisse la réjouir.

Une question lui vint alors à l'esprit qu'elle ne put s'empêcher de poser à Bakean:

Est-ce que tous les membres de votre faction pensent de la sorte?

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Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste

 
***Surprise puis un petit sourire d'amusement passa légèrement sur les traits du visage de Bakean. Des noms et des situations semblaient danser dans ses yeux.
Est ce que je pense comme tout Equilibrien ?
La réponse lui vint comme une longue litanie qu'il eut apprise il y a longtemps alors que pourtant cette question ne lui avait jamais été posée. Il commença sa phrase par un précepte de la Dame


Chaque Apôtre de l'Equilibre sert à la Dame à sa façon. Non chère Distilleuse, je ne pense pas qu'on puisse dire que les Equilibriens ont la même façon de penser que moi, ou que j'ai la pensée Equilibrienne non plus, si elle existe.
Ce n'est pas pour rien que l'ont dit que les Equilibriens feraient mieux de chercher leur équilibre avant de tenter de le faire respecter.

*** un sourire revint à son visage, c'était peut être le réchauffement, ou la maitrise de la lutherie, mais il était très heureux aujourd'hui***


Je ne suis même pas sur d'être toujours d'accord avec ma façon de penser moi-même. L'Equilibre n'est pas un mode de pensée particulier. Au contraire pour assurer cet Equilibre nous avons besoin de plusieurs pensées différentes. Pas de bien, pas de mal, et pour assurer l'Equilibre nous luttons contre les abbérations, contre nos Kielnos parfois, et parfois contre nous mêmes.

*** La philosophie de l'Equilibrium était lancée, mais il fallait donner des exemples. Expliquer, simplifier. personne ne peut croire des théories aussi farfelues.****

C'est pour cela qu'aucune fonction de Diplomate ou d'ambassadeur n'existe dans notre faction, chaque Apôtre représente les preceptes de la Dame. Chacun est libre d'opter pour sa façon de la protéger. Certains par leur rôle prennent la vie, et d'autres pour l'Equilibre tentent de les en empecher.

Le changement continuel tel est l'Equilibre. Un temps nous pouvons être, rigides, strict en conservateurs, et d'autres laxiste, insousciants, et libertaires.


*** Tant d'exemples lui venait à présent qui justifiait cette théories, tant de tumultes entre les membres qui difficilement se chamaillent pour la protection d'un Equilibre.


Les préceptes de la Dame sont sacrés, Attention ! personne ne viendrait le démentir ou tenter de modifier les paroles de la Shaïm, notre lien avec la Dame. Mais nous les appliquons comme nous le souhaitons et notre société est en mouvement perpetuel pour protéger la Dame, nous nous devons d'évoluer, d'essayer de modifier notre mode de vie, d'action et de pensée.

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Bakean : Spécialiste de la découpe de chevaux en quatre... De cheveux aussi.

 
Voilà une longue réponse qui intriguait plus qu'elle n'expliquait. Du moins c'était le cas dans l'esprit de Zynia. La jeune anja n'imaginait pas autant de diversité. Certes, elle n'ignorait bien sûr pas qu'au sein d'une même race et même au sein d'une même faction on puisse penser différemment et obtenir ainsi des avis multiples sur des sujets d'importance, mais que l'on puisse ne pas être en phase avec sa propre façon de concevoir les choses la dépassait quelque peu. Cette phrase de Bakean la laissa perplexe. Si elle-même pouvait parfois avoir peut-être le sentiment d'être un peu perdue et dde ne plus savoir quoi penser, c'était toujours lié à une situation précise, à un cas d'espèce, mais jamais à des considérations globales et à sa philosophie de vie. Elle prit toutefois acte de ce fait.

Si son esprit s'interrogeait sur ce point, elle enchaîna pourtant à partir d'une autre affirmation de l'Equilibrien:

Nous aussi, nous luttons contre les aberrations et autres créatures de l'Artisan du Déclin. Nos lames les taillent en pièce chaque fois qu'elles en rencontrent.

Ces paroles étaient sorties de sa bouche d'un trait, témoignant de sa conviction dans les propos tenus, avant d'ajouter timidement:

Moi-même je n'ai par contre jamais eu l'occasion de combattre avec elles. Mais si je ne serai jamais une grande guerrière, j'espère pouvoir apporter ma contribution en les aidant avec mes potions, voir avec mes sortilèges quand je pourrai. Mais je veux rester prudente aussi.

Puis, elle se rappela de la proposition du pédagogue de lui parler de l'Equilibrium. Il lui avait signalé qu'il était ouvert à une discussion sur sa faction à l'issue de l'un de ses cours de Shaï, cours que Zynia avait fréquenté assidûment pendant quelque temps, avant de devoir retourner à ses occupations quotidiennnes [HRP: voir Le succès des pédagogues]. Il lui semblait pourtant qu'elle avait compris quelque chose dans le fonctionnement de la langue des Equilibriens. Et cela la ravissait. Comprendre, être comprise. Découvrir. Voilà l'essence de la vie.

Elle n'avait par contre pas eu le temps ce jour-là de continuer la discussion avec Bakean. Elle avait du s'éclipser pour s'en aller remplir certaines tâches.

Maintenant, elle avait plus de temps. Plutôt, elle bénéficiait du temps qui les séparait du début du festin qui s'annonçait. Les plats commençaient à affluer. Les tables étaient arrangées pour l'occasion. Des tentures étaient montées. Bientôt, la population pénétrerait en masse dans l'auberge. Bientôt, les chants se feraient entendre. Bientôt, la fête allait débuter.

Elle poursuivit donc activement le dialogue avec des questions naïves dont elle était quelque peu coutumière. Mais les réponses obtenues jusqu'ici avaient été riches d'enseignement. Elle n'avait donc pas de raison de modifier sa technique.

Vous vous souvenez que vous m'avez proposé de m'éclairer sensiblement sur votre faction? J'avais dû vous laisser sous l'arbre au moment où vous alliez m'en parler. Je serait fortement intéressée à connaître vos coutumes, vos traditions, votre manière de vivre tous les jours. Les arbres et les plantes sont-elles issues des mêmes espèces que celles du Matriarcat ? Votre eau est-elle identique celle que l'on trouve ici?

Zynia savait certaines choses sur la faction de l'Equilibrium. Hormis ce qu'elle avait appris à la Ruche, elle avait glâné ici et là des informations au détour de conversations avec ses soeurs qui avaient voyagé. Il ne s'agissait pourtant pas d'un piège tendu à l'Equilibrien. Il était seulement question pour elle d'écouter le pédagogue lui dépeindre sa faction par le menu. De la sorte, cela ouvrait la conversation et laissait davantage le choix des thèmes à l'interlocuteur qui lui parlerait davantage de ce qu'il connaissait le mieux, plutôt que de l'enfermer dans le carcan d'une question pointue à laquelle il n'est pas habilité à répondre, mais à laquelle il se ferait un point d'honneur à apporter des éléments de réponses incertains.

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Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste