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La Ruche

Innocence

Les heures qui précèdent l'éternité
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Sujet lancé par Orphèle
Le 31-05-1509 à 20h00
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Posté par Orphèle,
Le 12-06-1509 à 07h40
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Orphèle

Le Dhiwara 31 Manhur 1509 à 20h00

 
On s'inquiète.

On chuchote dans les couloirs qu'Elle est malade.
On demande pourquoi, comment, quand et surtout : qui ?
On répète, obstinément : Elle est malade.

On s'agite, on court en tout sens, on transporte des bassines et du linge.
Les sourcils se froncent, on s'étonne, on s'enquière de son état.
On espère, on attend, on loue les Astres et le Tableau.
"Elle est malade", "Elle a de la fièvre, des spasmes, des douleurs, elle a froid et chaud".
On ignore ce qu'Elle a. Elle est malade.

A-t-elle attrapée la mort, a-t-elle ingéré de mauvaises substances ?
On connaît son cas, instable. Elle est un peu folle, dit-on.
On ne sait pas ce qu'Elle a. Peut-être est-ce mental ?

Elle se réveille la Nuit en criant. Des mots incohérents, des phrases insensées.
Des Rêves terribles. Elle crie, remue, chuchote, psalmodie.
On ne sait pas ce qu'Elle a. Elle est malade.

Et puis Certains disent : peut-être a-t-Elle vue quelque chose ?
Où ? Dans les Astres. C'est un signe, c'est grave, c'est important.
On se souvient : Elle est étrange, mais Elle est Astrologue.
Elle connaît bien les Etoiles, ce sont ses Amies.
Elles lui parlent. Elle sait.

On la soigne. Beaucoup, tout le temps.
C'est une Anja, on fait attention.
Elle est précieuse.


 
Sharoke Ash'Chenyr

Le Matal 2 Jayar 1509 à 22h21

 
Sharoke étant de garde cette nuit, elle devait s'occuper de l'Anja malade.

Malade, oui, mais de quoi? Sharoke n'était nourrice que depuis peu, et elle n'avait jamais eu à s'occuper de l'Astrologue auparavant.

Elle lui prodigua les soins de base, veilla à son hydratation, changea souvent les draps, la rafraîchit... rien n'y faisait, elle semblait toujours aussi souffrante.
Face à l'angoisse manifeste de la jeune fille qui se réveillait en hurlant, Sharoke garda son calme: la jeune Anja semble déjà assez éprouvée sans avoir besoin de stress supplémentaire.

Sharoke appela une apprentie nourrice pour continuer à veiller sur l'Astrologue, tandis qu'elle arpentait les couloirs d'un pas vif, jusqu'à atteindre la salle où se trouvaient tous les dossiers des filles du Matriarcat. Il fallait qu'elle connaisse les antécédents de l'Anja et sa maladie avant de faire quoi que ce soit.
Une idée traversa l'esprit de la Nourrice: contacter l'ancienne Mestre Nourricière, qui l'avait sûrement déjà soignée, ne serait pas inutile.


 
Orphèle

Le Merakih 3 Jayar 1509 à 15h29

 
Les Rêves changent à peine. Ne varient pas.
A un ou deux éléments près, et c'est sans doute le plus troublant.
Ils ne sont pas violents en soi. Les mouvements ne sont pas dense, la confusion bouillonnante.
Il n'y a pas d'images torrentielles ou d'impressions chaotiques.
Pas de brutalité, ni de tempête ou de passions.

Contrairement à ses réactions physiques, les Rêves sont calmes.
Il y a une scène, quasiment réelle, et une sensation lancinante.

Une chambre close, sans porte ni fenêtre. Une cellule.
Une chambre oppressante, bas de plafond. Duquel coule du sang, lentement et en grande quantité.
Les murs en suintent et le fluide vital afflue de toute part, s'étend et recouvre les surfaces.
Elle est enfermée là. Elle cherche à comprendre. Elle veut sortir.




Elle touche le liquide, qui se répand sur ses doigts, son bras. Sa tête.
Elle le sent qui charrie des murmures, des destinées, un héritage séculaire.
Une Malédiction. Qui l'appelle, a besoin d'elle, réclame un tribut. Une taxe sur l'existence.
Elle ne veut pas, ne peut pas. Mauvaise augure.

Car ce sang signifie la vie autant que la mort.
Alors elle se débat, crie, se défend.
De toutes ses forces.


 
Sharoke Ash'Chenyr

Le Merakih 3 Jayar 1509 à 20h14

 
Trouvé!

Tamika discerna sans aucune difficulté toute la jubilation contenue dans la pensée de sa symbiote. Sharoke venait de mettre la main sur le dossier d'Orphèle et commençait déjà à le parcourir.

Rêveuse... angoissée... sang qui suintait de l'ab... non non, l'abdomen de la jeune fille était normal lorsque je l'ai examinée...
Se concentrer sur les rêves et les angoisses, mais ne pas écarter les autres possibilités. Bien, bien.



dit :
Tu pourrais peut-être lui préparer quelques uns de ces produits qui t'avaient totalement endormie pour ton Union, non?



Sharoke retint un soupir.

Réfléchis à ce que tu viens de penser, Tamika. Si je la plonge dans un profond sommeil, cela ne fera que prolonger ses rêves, qui sont peut-être à l'origine de ses angoisses.


dit :
Mmmm... alors un excitant peut-être? Pour l'empêcher de dormir.



La Nourrice soupira cette fois-ci.

C'est une solution à court terme, qui ne m'enchante guère. Mais cela me permettra peut-être de communiquer avec elle, de savoir ce qui la tourmente ou de quoi elle souffre.

Sharoke rangea le dossier, et se rendit dans la salle de préparation des "drogues". Il restait heureusement en réserve plusieurs doses du produit qu'elle voulait utiliser. Ce fut avec un sourire triste qu'elle prépara le traitement et qu'elle se rendit au chevet de l'Anja souffrante pour le lui administrer.

 
Orphèle

Le Merakih 3 Jayar 1509 à 22h30

 
Depuis qu'Elle est malade, Elle se débat.
Pour un oui, pour un non. Elle se sent cernée, en danger.
Elle a peur. Hystérie insoluble. Mais à la tempête, bien souvent succède le calme.
Des moments, Elle s'agite comme une diablesse. D'autres, elle paraît morte.
La Nourrice attend un de ses instants, où Elle est plus docile.
Plus facile. Elle rechigne d'abord, mais sans turbulence.
Puis, à force, Elle se laisse faire. Boit.

D'abord, la solution semble sans effet.
Elle retourne à son pénible sommeil, ferme et ouvre les yeux.
Son esprit et son corps papillionnent, sans comprendre.
Les minutes s'écoulent et passent. L'énergie donnée coule dans ses veines.
Atteint le cerveau. Elle transpire à grosses gouttes, gémit et souffre. L'énergie la transporte.
L'alchimie commence à faire son effet, temporaire. Ephémère.

Mais Elle n'a pas les idées claires. Tout est encore confus, trouble, étrange.
Un éclat de raison et de force, portées par l'excitant, lui fait pauser les yeux sur la Nourrice.
Sa bienfaitrice ? Elle est malade, oui, mais de quoi. Elle est malade. Perdue et angoissée.
Elle observe la Nourrice sans la voir. Cligne des yeux. Crachote.

...Où....suis-je ?

Son regard va de gauche à droite. Elle cherche.
Elle cherche à savoir où Elle est. Mais surtout, Elle cherche.
Quelque chose ou Quelqu'un.


 
Sharoke Ash'Chenyr

Le Julung 4 Jayar 1509 à 17h06

 
Le produit avait mis son temps pour agir. Mais au moins Orphèle semblait prendre enfin conscience de la présence de Sharoke.

Vous vous trouvez dans la Ruche. Je me nomme Sharoke Ash'Chenyr, je suis une Nourrice. Je suis là pour vous aider.

Que... que voyez-vous dans vos rêves? Vous semblez souffrir... avez-vous mal quelque part?



Sharoke se retint de poser davantage de questions, elle ne voulait pas embrouiller la jeune fille. Elle saisit une serviette fraîche et essuie avec bienveillance la transpiration du visage de l'Anja.


Expliquez-moi... où vous êtes.

 
Orphèle

Le Vayang 5 Jayar 1509 à 12h24

 
Orphèle ferme les yeux un instant. Les rouvre. les referme.
Elle regarde Sharoke sans la voir, semi-consciente, semi-perdue.
Ses lèvres sont blanches, presque bleues et ses cernes sont noires. Profondes.
Il semble à la Nourrice que, déjà, l'Astrologue repart. Elle respire fort, souffle, souffre.
Mais, alors même qu'elle replonge, elle bredouille faiblement :


Une chambre. Rouge, toute rouge.
Il y a du sang partout. Qui coule. Il me souille.
Il se répand sur moi, un peu. Il remplit la salle, il...
Je n'ai pas mal. J'ai juste peur. Une peur lancinante. Comme une mélopée...

Les murmures de vie et de mort. Organiques...


Comme si son esprit reprenait consistance dans son corps, l'Anja ouvre plus grands les yeux.
D'étonnement, de surprise. Comme hallucinée. Le regard fou, presque dément.
Elle penche la tête à droite, à gauche. Ses yeux glissent et tournent dans ses orbites.
Elle cherche quelque chose. Ici, dans ce monde. Dans cette réalité.


J'ai soif, Nourrice. Donnez-moi, à boire...

Le chuchotement est désespéré, plainte d'outre-tombe.
Elle en a envie. Terriblement envie. Le manque est puissant.
Et Sharoke, pour avoir lu le dossier de la jeune fille, sait que ce n'est d'eau qu'il s'agit. Mais d'alcool.
Les penchants de l'Anja reviennent au galop. Ses faiblesses... Sa soif.


 
Kaliss

Le Vayang 5 Jayar 1509 à 14h10

 
Kaliss, de par sa nouvele fonction de Mestre d'Utrynia a été informée de l'état d'Orphèle.

Une des astrologue les plus en vue du Matriarcat va mal : c'est une bien triste nouvelle.

Qui plus est, la faucheuse aime bien la jeune Orphèle, même si elle ne pense pas que cette dernière s'en rende compte. Surement à cause de leur divergence de façon de voir les choses.

Quoiqu'il en soit, Kaliss rend une petite visite à la malade, ne sachant toutefois pas quoi faire pour elle.
Aussi à l'aise qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, Kaliss se fend d'un sourire encourageant, puis s'entretient quelques instants avec la nourrice.


Prenez bien soin d'elle, elle est précieuse pour le Matriarcat.

Ensuite, la Mestre repart à sa tâche, se demandant encore ce qu'il peut bien y avoir d'angoissant à rêver de sang...

Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Sharoke Ash'Chenyr

Le Sukra 6 Jayar 1509 à 22h42

 
Sharoke soupira. Orphèle souhaitait replonger dans son ancienne addiction, mais cela n'engendrerait rien de bon.

La nouvelle Mestre d'Utrynia était venue s'enquérir de l'état de la souffrante... la Peur. Voilà le mal dont elle souffrait.



dit :
Tu n'aurais pas une petite poudre ou un truc du genre pour l'empêcher d'avoir peur? Enfin, tu sais quoi, ce genre de poudre...



Hum. J'ignore de quoi tu parles exactement, je ne suis pas une grande spécialiste, je ne connais que les drogues permettant l'oubli et la résistance à la douleur. Le reste, ce n'est pas mon rayon, je le laisse à d'autres.

Je pense que ce n'est qu'en comprenant son rêve qu'elle n'aura plus peur. Le souci, c'est que son rêve est assez... énigmatique.
Une chambre. Recouverte de sang. Et elle a un peu de sang sur elle.


Elle observa l'Anja, pour qui le produit ne faisait déjà presque plus effet.


Bon, je vais commencer par ce que je sais faire pour apaiser, en espérant que ça marche.


Orphèle, écoutez bien. Quand vous retournerez dans cette chambre, essayez de comprendre la mélopée, les murmures, écoutez-les attentivement, et tentez de me les décrire quand vous vous réveillerez.
Pour le moment je vous laisse retourner dans cette chambre, mais je reste à côté de vous. Comme ça, vous ne serez plus seule.
Puisse votre rêve vous apporter des réponses.



Orphèle semblait avoir vaguement compris. Sharoke se mit alors à chanter d'une voix légèrement grave et douce une berceuse, très souvent utilisée pour apaiser les enfants élevés à la Ruche et pour ainsi les aider à trouver le sommeil.

 
Orphèle

Le Dhiwara 7 Jayar 1509 à 09h16

 
Tousse, tousse.

Je veux...veux pas...y retourner.

Alors qu'elle répond à Sharoke, Orphèle sombre déjà.
Pendant près d'une heure, son sommeil est calme, normal.
Puis, progressivement, l'Anja se met de nouveau à bouger, parler...
Elle a visiblement rejoint son désagréable cauchemar.
Et se débat contre les odieuses sensations qui l'étreignent.

Mais dans son Rêve, malgré les indissociables vicissitudes, Orphèle suit le conseil de la Nourrice.
Son chant, sa voix, son soutien la guident dans l'horreur. Comme un fil d'ariane, un lien, un espoir, une solution.

Elle s'y accroche et, consciente de cette force, cherche.
Trouve ? Elle écoute les murmures. Qu'elle rejetait jusque là.
Ils ne sont pas agressifs, ni violents, ni âpres. Ils sont juste désagréables.
Car ils sont anciens, profonds, intenses. Ils sont pareils à....

Semblables à la mélopée des vieux Astres !
Quand les vieux Astres lui parlent, ils parlent comme ça.
C'est rare, ils ne sont pas très causant. Solitaires...
Plutôt soupe-au-lait. Et irascibles.

Mais là... Ils parlent longuement, avec sérieux.
Ce sont les vieux Astres qui lui parlent ! Dans ses Rêves !
Et... Ils la préviennent. Ils ont quelque chose à lui dire... Important.
Orphèle tend l'oreille, très attentivement. C'est toujours sibyllin, étrange, bizarre.

Mais elle est Astrologue, non ? Elle sait y faire. Elle écoute. Et elle comprend. Tout prend sens.
De comprendre, sa peur s'atténue. La vérité n'en est pas moins terrible.
Les vieux Astres discutent de son Motif, de son Tableau personnel.

Oui. Elle se réveille subitement hagarde, frappée de stupeur.
Ses yeux fixent la Nourrice sans la voir. Ils fixent le vide.
Le néant. Ils fixent... Puis elle balbutie, hébétée :

Je...je vais mourir. Au terme de mon Karna...
Je vais mourir.


"Le sang qui charrie des murmures, des destinées, un héritage séculaire.
Une Malédiction. Qui l'appelle, a besoin d'elle, réclame un tribut. Une taxe sur l'existence."


 
Sharoke Ash'Chenyr

Le Luang 8 Jayar 1509 à 17h19

 
Frappée de stupeur par les mots prononcés, Sharoke ne répondit pas de suite, et réfléchit tandis qu'elle s'occupait de la souffrante. Une Astrologue ne se trompait jamais quand elle décrivait le Tableau, seule l'interprétation des mots pouvait être erronée. Mais si la tydale qui interprétait les mots était Astrologue, n'y avait-il pas moins de risque d'erreur?

Cela ne plaisait pas à la Nourrice. Si le Tableau avait réellement prévu cela pour Orphèle, alors ce serait une immense perte. D'ailleurs, si Orphèle devait mourir au terme de son karna, cela ne devrait pas dire qu'il en serait de même pour l'enfant. Et Sharoke connaissait de nombreuses nourrices que la perte d'une liadha "toute fraîche" ne chagrine pas, du moment que l'enfant tout juste né se trouve en parfaite santé.

Ou alors l'interprétation des mots était mauvaise, et même dans ce cas, demander à une Anja fragile d'esprit de mener un karna était très difficile.


Sharoke dit enfin:


C'est bien, Orphèle. Vous avez pu écouter les murmures.
Mais êtes-vous sûre et certaine de leur sens? N'y aurait-il pas d'autre sens possible?


Elle aida la jeune fille à boire un peu d'eau et décida de contacter plus tard Etlys Choelanthys, la Carias de la Ruche, pour l'informer de l'état de l'Astrologue..

 
Orphèle

Le Matal 9 Jayar 1509 à 17h13

 
Comme subitement guérie par cette ultime révélation, Orphèle semble éveillée et attentive.
Elle est encore faible physiquement bien entendu, et ses traits tirés, sa pâleur et ses cernes trahissent son état.
Mais son esprit, lui, a retrouvé ses engagements. Ni perdue, ni tourmentée, elle passe de l'hébétude à la résignation.
Elle est Astrologue, et à ce titre, doit s'attendre à tout.
Y compris au pire. Ainsi va le Tableau...

Elle boit à grandes gorgées l'eau que lui tend sa Nourrice.
Puis elle secoue la tête, décidée et convaincue.


Vous le savez sans doute aussi bien que moi. Les Astres sont sibyllins.
Ils parlent leur propre langue. Pour nous, ils s'expriment en énigmes.
Il y a une foultitude de significations différentes pour chacun de leurs "mots".
D'infinies possibilités. Mais, nous, Astrologues, sommes éduquées pour sélectionner les plus vraisemblables.
A notre niveau. C'en devient presque un sixième sens.

Alors oui, il y a pleins de sens possibles à ce qu'ils m'ont dit.
Mais il n'y en a qu'un qui importe. Un seul.
Et c'est celui que je viens de vous donner.


L'Anja vide le verre, son regard se perd dans le vide avant de revenir sur Sharoke.


Je pourrais le vérifier, par des calculs, des formules, des rituels.
Je pourrais le vérifier en étudiant soigneusement mon Tableau.
Peut-être le ferais-je. Mais c'est inutile. Je sais.
Aussi certainement que je respire.

Ainsi ont-ils parlé. Ainsi soit-il...


La Fileuse de Vie peut sentir, au-delà de cette étrange résolution, une forme assez floue, trouble et indistinct de...soulagement ?
Comme si le mal de vivre, éternelle fardeau de la jeune fille, venait de disparaître d'un seul coup.
Par l'annonce de sa mort...

Orphèle s'écroule dans son lit, la tête dans l'oreiller et observe le plafond, un sourire en coin.
Les fièvres, les gémissements, les cris, les douleurs...envolées.
Ne reste plus que la fatigue, lourde et apaisante.


 
Orphèle

Le Vayang 12 Jayar 1509 à 07h40

 
Suite à cette révélation, Orphèle dormit quelques jours. D'un sommeil de plomb, étrangement reposant et salvateur.
La semaine suivante, elle était de nouveau sur pied. Ni désespérée, ni triste. Presque heureuse comme jamais.
Elle avait enfin une sorte de certitude, ici bas. Tant pis si elle n'était pas plaisante.
C'était ainsi, c'était le Tableau, les Astres en avaient décidé ainsi.

Puis, elle organisa son voyage à Korsyne. Une délégation Haut-Rêvante arrivait à Utrynia, mais sans le sage qu'elle désirait rencontrer.
Et elle voulait de toute manière travailler là-bas, dans l'Etoile du Rêve.
Un nom charmant pour une ville charmante, elle le soupçonnait.
Penthésilée lui avait dit que c'était un endroit mystique.
Approprié pour leurs recherches...

Elle prévint donc la Ruche, remplie les formalités d'usage.
Prévint Sharoke, qu'elle considérait désormais comme sa Nourrice.
Et lui dit qu'elle avait ce voyage. Ce dernier voyage.
Qu'elle reviendrait ensuite pour son Karna...

Puis elle prit ses clics et ses clacs pour l'Ordre. Et partit...


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