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Le Sukra 18 Julantir 1509 à 12h01
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Il avait fait tout un scandale et la faction s'était même éveillée rien qu'à son nom. Mais des Veiglaigh, tydale, mâle, il devait bien en exister ailleurs dans le monde, n'est ce pas ? Il fallait s'en assurer. Il fallait franchir la barrière invisible que représentait la porte d'Utrynia et entrer.
Séoane glissa sur le sol. Elle bascula sa capuche sur sa tête pour cacher ce qui n'était plus un duvet mais des cheveux d'une couleur des blés. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas prise soin d'elle même à cet endroit... Ignorant toute citoyenne, se fermant à tous les regards et à toute relation, le Serpent se faufila dans les rues de la ville pour le trouver.
Et puis une pensée.
Celle de la Carias.
Une pensée et la panique s'installa.
Le mâle était son jumeau.
Il était vivant. Il était vivant et dans la cité. Celle de leur jeunesse à eux deux. Pourquoi ? Pourquoi avait elle mal dans son ventre en l'observant depuis la ruelle ? Oh certes, il y avait toujours cette odeur insupportable de cité. Celle qui trahit la présence de la décrépitude et du déclin. Mais en général Séoane n'en souffrait pas au ventre.
Elle se cacha un moment. La petite tydale avait pu constater les différences entre lui et elle. Jumeau et jumelle, mais physiquement ils avaient bien grandi différemment. Il était plus grand qu'elle. Plus lourd aussi. Adossée au mur, elle se laissa glisser jusqu'au sol.
Elle resserra le pommeau de son épée dans un poing de volonté. Elle avait son couteau. Oui, elle l'avait. Elle libèrerait sa mère définitivement. Oui. Définitivement.
Elle se releva et yeux plissés repris son attitude de serpent habituel.
Mais il avait disparu.
***
Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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