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Le Matal 29 Dasawar 1509 à 14h20
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 | *** L'accueil de la tydale ravit la jeune Saoussane. Son regard curieux allait de droite a gauche, avant qu'elle ne se rende compte de son impolitesse
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Oh pardon
*** Un rire perlé ***
Hajar Zynia
*** Elle décrocha son baudrier et le tendit a la distilleuse ***
Je l'ai réparée, elle peut recevoir deux ames. Par contre je n'ai pas de nouvelles du nuage , je ne pourrai donc pas faire vivre mon armure, puisque je n'en ai plus guere
*** Elle croisa sagement ses mains derriere son dos en attendant la suite ***
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Le Merakih 30 Dasawar 1509 à 00h28
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| Voui, voui, pardon
*** Elle lâche enfin le baudrier et confie son arme a l'enchanteuse ***
*** Les fruits....
Un luxe qu'elle ne se permet pas bien souvent, et aller les cueillir à la source peut s'avérer ...hasardeux. ***
*** Elle reste plantée là, ne sachant que choisir, comme fascinée par la corbeille a fruits devant elle, comme une enfant qu'elle est finalement encore qui ne sait que prendre dans la manne de friandises. ***
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Le Julung 31 Dasawar 1509 à 00h06
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| *** Saoussane se tenait la tête et dans ses mains, aucun fruit n'etait tenu ***
Aie aie aie, quand elles parlent toutes en même temps comme ça je comprends plus rien
*** Elle secoua la tête et jeta un regard mauvais a Killian ***
Tu peux pas faire une pause de temps en temps ?
*** Récupérant sa lame, elle y jeta un regard ***
Je sais la réparer, je vais pouvoir le faire, je te remercie de ton aide
Qu'est ce que je peux faire pour toi en échange ? | |
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Le Sukra 2 Jangur 1510 à 22h50
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| Sur le pas de la porte, Zynia regarda encore une fois son intérieur. Les lampes suspendues au plafond par de fines chaînes ne déversaient plus leur chaude lumière dans la pièce unique. Une de ses extrémités était dominée par un lit de bois recouvert d’un matelas de plumes et d’épais coussins. Le sol était brut, en pierres de taille entrecroisées de poutres, comme les murs. Vers l’entrée, sur une table de bois de couleur sombre, un saladier pour l’heure vide attendait ses fruits, tout comme une carafe qui ne demandait qu’à être remplie d’eau claire et cristalline. Quelques grimoires et rouleaux, rangés scrupuleusement, encombraient les frêles étagères. La partie laboratoire comprenait une table dont le plateau était constitué d’une plaque de pierre ; sa surface était par endroits fort roussie et tachée. Plusieurs instruments y étaient posés dessus : récipients, ustensiles, balance, mortier, pilon et creuset et bien entendu alambic. A une extrémité de la table trônait une cage qui avait accueilli des rongeurs lors d’expériences périlleuses. Il se dégageait de la pièce une odeur aromatique.
L’alchimiste fit un dernier tour pour vérifier que tout était en ordre, prit certains objets qu’elle fourra dans son sac de voyage et sortit.
Sur la porte, elle apposa, à côté du parchemin qui y figurait déjà [HRP : voir premier post], un nouveau parchemin. Celui-ci disait simplement : La distilleuse sera de retour bientôt. Si vous êtes symbiosée, vous pouvez la contacter par télépathie.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Matal 6 Astawir 1510 à 12h17
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| L'alchimiste avait parcouru rapidement les derniers kilomètres la séparant d'Utrynia. La sorcellerie était très utile à ce titre également. Zynia était ravie de retrouver sa ville, sa demeure et son laboratoire. Tant de travail l'y attendait qu'elle se demandait par où commencer.
Lorsqu'elle poussa la porte qui défendait l'accès à son territoire, elle prit la peine d'ôter le parchemin signalant son absence. Elle était désormais de retour. Mais pour combien de temps? Les nouvelles en provenance d'Oriandre n'étaient pas des meilleures. Comment le Matriarcat ferait-il si le Tarkn'al revenait frapper aux portes d'Utrynia? La jeune tydale se souvenait du combat qui avait fait rage sous les remparts, de ses soeurs tombées en essayant de repousser la créature. Oriandre allait prendre une décision qui allait conditionner l'avenir de Syfaria, même si les autres cités disposaient de leur liberté de décision.
Perdue dans ses pensée, Zynia ouvrit machinalement son coffre et y rangea de nombreux objets dont moults ingrédients dont elle aurait l'utilité un jour, très rapidement même pour certains. Les commandes avaient affluées, ses recherches devaient se poursuivre. Tout cela devait être conjugué.
Mais pour l'heure elle devait aller aux informations. Cela faisait trois mois presque jour pour jour que la distilleuse avait été absente d'Utrynia. Elle reprit donc ses repères, alla questionner les commerçants sur ce qu'il s'était passé en ville durant son absence, les rumeurs qui avaient circulé, ce que la vie avait été en somme.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Merakih 7 Astawir 1510 à 11h58
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| Zynia avait aussi contemplé les murs de la cité. Ils ne paraissaient pas avoir changé. Comment intervenir pour les maintenir? La perte des cités serait catastrophique pour les poussiéreux.
Mais chassant ces préoccupations pour s'atteler à des tâches qu'elle maîtrisait mieux, l'alchimiste avait profité de ce tour d'horizon en ville pour obtenir des ingrédients supplémentaires. Elle avait reçu des commandes de potions en grande quantité. Il s'agissait maintenant de commencer leur préparation.
De retour dans son laboratoire, elle prit soin d'en fermer soigneusement la porte. Elle plaça alors ses instruments en position adéquate sur sa table de travail en pierre et entama la distillation de potions à la chaîne. Elle commença par les grosses commandes. La recette était simple pour la jeune tydale qui la connaissait parfaitement et la préparation avançait bon train. Seul le nombre de fioles impliquait la durée.
La distilleuse s'assit alors sur une chaise qui faisait face à la bibliothèque qu'elle avait aménagée. Cette dernière s'était considérablement étendue par l'apport des ouvrages rassemblés et écrits par l'une des précurseurs de Zynia dans l'art de l'alchimie, Osule Delbrine. C'est une fois assise que la symbiosée prit conscience du fait que cela faisait très longtemps qu'elle n'avait pas prit de repos. Le sentiment était ambivalant. D'une part, elle était contente de n'être plus à courir dans les montagne de Kryg ou sur les plaines d'Utrynia, mais de l'autre, elle ressentait une envie et une curiosité qu'elle n'avait pu assouvir depuis un certain temps également. Surveillant du coin de l'oeil l'état d'avancement de ses décoctions, elle se surpris à regarder les étagères chargées de livres.
Elle finit par caressser la couverture de l'un, épousseter l'autre, lire les titres, feuilleter un manuscript, chercher le plus ancien écrit du lot. L'alchimiste décida qu'il serait sans doute utile de dresser une liste de ces ouvrages et manuscripts divers, de sorte qu'elle puisse connaître l'état des connaissances qui lui étaient directement accessibles.
Elle prit note ainsi des auteurs, des titres, des années de rédaction des textes pour peu qu'elle réussisse à dater les écrits. Puis, elle regroupa les documents par sujet.
Une série de potions était prête. Il fallait laver les instruments. Les repositionner correctement. Ajouter une nouvelle quantité d'ingrédients savamment choisis et mélangés. Puis la machine était à nouveau lancée. La distillation pouvait se poursuivre sans elle, même si elle venait de temps à autre s'assurer que tout se déroulait normalement.
Reprenant la direction de sa bibliothèque personnelle sans en avoir l'air, la tydale commença à feuilleter d'après la liste qu'elle venait d'établir. Elle semblait chercher quelque renseignement dans ce qui était à sa disposition. Une personne extérieure ne pouvait savoir quelle idée venait de lui traverser l'esprit. Pourtant, l'alchimiste en était désormais parfaitement consciente. Un nouveau but avait été trouvé. Un nouveau moteur qui la ferait avancer.
La première qui semble avoir perçu ce changement a été Conscience.
Conscience dit : Tu fais quoi? J'espère que cela ne nous vaudra pas de nouvelles explosions. Je me rappelle encore de la dernière fois. Fais attention, cette fois. On a encore besoin de cette maison.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Luang 12 Astawir 1510 à 16h06
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La nouvelle idée que venait d'avoir Zynia n'était pas une mince affaire. Le processus de la mise au point de sa précédente potion s'était avéré déjà difficile, mais elle s'attaquait là à une autre pair de manche, avec un sort plus complexe et plus puissant à mettre en bouteilles. Mais n'était-ce pas là tout l'intérêt de son métier, et tout ce qui le rendait excitant ? Se fixer en permanence de nouveaux objectifs pour de nouvelles expériences. Dangereuses, bien souvent. Les alchimistes morts jeunes et surtout accidentés, étaient légion. Beaucoup préféraient aujourd'hui se cantonner à ce que leur science incertaine avait, au cours des siècles, établie avec sureté. Zynia, non, et c'était tout à son honneur... Mais c'était un parcours ombrageux qui l'attendait, elle ne pouvait le nier.
Pour l'heure, commençait la phase de recherche. Cela débutait par les ouvrages de sa bibliothèque personnelle, parmi lesquels figuraient des acquisitions récentes, datant de sa dernière aventure dans un ancien laboratoire, longtemps abandonné, puis mystérieusement réutilisé avant d'être de nouveau abandonné. Au nombre de ces nouvelles possessions, les (très) anciens cahiers de Delbrine et leurs traductions y faisaient figure de nouvelle bible ésotérique, occulte et bien souvent incompréhensible. Peut-être y trouverait-elle une piste, peut-être pas. Il n'y avait pas que ça dans sa collection savante.
A l'affût, le nez dans ces nombreux ouvrages classiques, originaux, copies, théoriques, ennuyeux ou intéressants, il lui faudrait bien quelques nuits avant de déceler la petite chose, si il y en avait une. Surtout que certains d'entre eux étaient annotés par leur(s) ancien(s) propriétaire(s). Et les notes, bien souvent, méritaient qu'on s'y attarde aussi, un minimum.
Grâce à sa liste d'auteurs et de thèmes, Zynia put dés le départ en élaguer quelques uns.
Certaine qu'ils ne prêteraient pas à l'aider, mais à la retarder, vu le sujet ou l'écrivain.
Il restait néanmoins de quoi se fatiguer la rétine pour quelques temps. De longues heures...
Ce fut dans un livre d'anatomie qu'elle trouva un premier semblant de piste.
Un chapitre y traitait des muscles, en long, en large et en travers.
Or, les muscles étaient au centre de l'équation.
Il était donc indispensable qu'elle apprenne à les connaître.
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Le Luang 12 Astawir 1510 à 18h08
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| Concocter des potions dont les recettes avaient été établies voilà longtemps et dont les protocoles garantis avaient été transmis de génération en génération, c’était ce que Zynia avait fait durant les longs mois de son apprentissage. Mais il lui apparaissait déjà clairement alors qu’il lui faudrait dépasser ce stade, aller au-delà de l’attitude consistant à répéter les gestes de ses ancêtres. Elle ne pouvait concevoir de résumer sa fonction à celle d’une simple utilisatrice des connaissances accumulées par les sœurs qui l’avaient précédée. Elle voulait elle aussi apporter quelque chose de nouveau, inventer, créer. Telle était l’ambition de la distilleuse : devenir une alchimiste dans toute sa complétude, sachant non seulement respecter les protocoles mais également en établir d’inédits.
Et elle avait déjà avancé sur le chemin certes tortueux et escarpé, mais ô combien intéressant et passionnant, de la recherche. Elle ne pouvait toutefois pas se satisfaire de ce succès. D’ailleurs, son esprit était déjà tourné vers le défi suivant. Un défi plus important, certainement. La difficulté était croissante. Mais après tout, n’était-il pas de notoriété publique à l’époque que celui ou celle qui ne progresse pas régresse ?
Les muscles ? C’est intéressant, dit-elle. Tout en lisant l’ouvrage, elle marquait parfois des pauses, pointant la ligne de son index gauche et articulant son bras droit dans l’espace. Il lui arrivait aussi durant ces intervalles d’exercer des pressions de sa paume sur les différents muscles de son corps, de manière à en vérifier l’élasticité, le fonctionnement. C’est étonnant comme on ne prête pas attention à tout ceci dans la vie courante, sauf si les muscles font souffrir au lendemain d’un effort pour lequel ils étaient insuffisamment préparés.
Mais il fallait que Zynia en voie davantage. Mais elle n’était pas favorable à voir les choses sur elle-même, sans doute par commodité pratique. Par ailleurs, une première série de rongeurs avait été très coopératifs lors d’expériences précédentes, elle partit donc du principe qu’il devait exister une autre colonie de la même variété de bestioles qui seraient ravies de contribuer dans la limite de leurs possibilités à l’avancement de la science. Elle se rendit donc au marché faire ses emplettes munie de la cage au système d’ouverture perfectionnés qu’elle possédait déjà.
Sur le chemin du retour, de petits cris stridents retentissaient dans la cage et celle qui la tenait entre ses mains n’avait eu aucun problème à trouver ces nouveaux occupants, signe que ces petites bêtes ne devaient pas avoir de peine à se reproduire pour être pouvoir se trouver en si grand nombre rapidement. Cela donnait matière à réflexion à la tydale dont la race avait été frappée d’un sort cruel par l’Artisan du déclin.
Dans son laboratoire, Zynia installa la cage à l’endroit qu’elle avait occupée la première fois, lorsqu’elle abritait les petits pensionnaires précédents. Puis, l’alchimiste ouvrit la porte et saisit l’un des rats par la queue pour l’extraire de sa maison. Elle l’installa alors sur sa table de travail et commença les opérations de manière à ce que le corps et les muscles soient le plus chaud possible lorsqu’elle les mettrait à nus pour les voir et en vérifier le fonctionnement. Durant tout le temps que dura l’expérience, elle prit des notes de toutes les observations qu’elle en tira et elle poursuivit les jeux de mouvements musculaires jusqu’à ce que les muscles du rat ne se raidissent trop, signalant de la sorte que le jeu avait assez duré.
De même, après avoir pris le soin de verrouiller la porte de son laboratoire, elle se rendit à la bibliothèque d’Utrynia pour y consulter les ouvrages qu’elle pourrait y découvrir concernant les muscles et leur fonctionnement.
Et c’est munie de nouvelles notes qu’elle rentra à chez elle pour confronter tous ces éléments aux explications trouvées dans l’ouvrage de sa bibliothèque personnelle.
Ayant franchi le pas de la porte, perdue dans ses pensées, une voix fit sursauter l’alchimiste :
Conscience dit :N’oublie pas que tu as des commandes à honorer ! Lui rappela Conscience, professionnelle.
Et, sans répondre, Zynia s’approcha de sa table de travail pour placer les bouchons sur les fioles prêtes avant de préparer de nouveaux ingrédients pour les fioles suivantes et de pouvoir enfin se diriger vers la petite table qui se trouvait à proximité de sa bibliothèque.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Matal 13 Astawir 1510 à 20h42
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A forces d'études pratiques - sur ses rats - et théoriques - dans ses bouquins - Zynia apprit, petit à petit, à mieux connaître le sujet fondamentale de son expérience : les muscles. Ces muscles qui composaient une partie essentielle de l'anatomie poussiéreuse et animale. Un ensemble complexe aussi, encore mal ou peu connu des quelques scientifiques et chercheurs qui s'étaient intéressés à la question au cours des siècles. Comme beaucoup d'autres phénomènes et éléments du corps. Six siècles, remplis des affres d'une vie rude sur une île inhospitalière, n'avaient pas suffi à décrypter les mécanismes incroyables qui régissait l'existence des êtres vivants. Et l'alchimiste, bien entendu, était à tout instant confrontée à ce mur trop solide, ou ce fossé trop profond. Mais elle complétait néanmoins son savoir.
Bientôt, au gré de ses recherches, se dévoila un fait pratique de très haute importance pour ses recherches.
Sous l'effet de certaines choses, dans des conditions particulières, les muscles pouvaient se bloquer.
Contractures, crampes, douleurs, secousses et paralysies temporaires...
Elle avait, comme tout le monde, expérimenté ce genre de choses dans la vie.
Mais se dévoilaient dans ses analyses et ses lectures des niveaux bien supérieurs.
Qui pouvaient, éventuellement, être exploités...
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Le Merakih 14 Astawir 1510 à 15h42
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| Voilà qui est intéressant, se dit l’alchimiste.
Il faut que je voie ce que je peux faire de tous ces discours et de toutes ces constatations concrètement. L’application concrète constitue la base, l’essentiel, l’infrastructure, tout le reste n’est que la superstructure.
Seulement, comment procéder désormais ?
Les rongeurs se multipliant à la fois facilement et rapidement et ne redoutant pas les agissements d’une SPA pour l’heure heureusement inexistante dans Syfaria, Zynia prit le parti de tenter une nouvelle expérience sur l’un d’eux. Elle sortit donc un nouveau rat de la cage commune pour le placer sur sa table de laboratoire.
Commençant ses expérimentations, mais après tout il faut bien commencer quelque part, la distilleuse fit ingérer toute une variété d’ingrédients à la victime expiatoire. Elle avait le soin d’inscrire tous les détails des réactions que la bestiole pouvait avoir à chaque ingestion nouvelle.
Mais, au fur et à mesure de l'expérience, consciente de sa connaissance pour le moins (encore) partielle du sujet, l'alchimiste se posa une question sur laquelle elle ne s'était pas attardée de prime abord. Quelles pouvaient être les conditions déclenchant ces réactions?
Elle reprit donc le chemin de la bibliothèque pour y chercher des ouvrages discutant directement du sortilège qu'elle cherchait à mettre en bouteille. Elle espérait ainsi apprendre davantage sur les conditions préalables par rapport à l'effet premier du sortilège.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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Le Julung 15 Astawir 1510 à 22h09
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A ce propos, les livres de sorcellerie demeurèrent bien silencieux. Fait peu surprenant, à dire vrai. Car comme l'avait si bien rappelé le symposium d'Arameth, les poussiéreux ignoraient en profondeur les mécanismes qui régissaient leur magie. Des tas de formules - complexes et absconses - apprises par coeur au cours de siècles, voilà qui fondait l'usage (quelquefois inconsidéré) que faisaient les poussiéreux de cet art mystique pourtant si puissant. Alors les études de ce sort, comme tant d'autres en la matière, se contentaient d'évoquer des symptômes, des faits et des effets, rapports d'observations et retranscriptions des équations d'Arkan qui en permettaient l'apprentissage... A défaut de pouvoir aller au coeur du problème, on brodait. Quelques chercheurs, de temps à autres, se risquaient à émettre telle ou telle hypothèse sur la base de ce qu'ils avaient constaté. Mais cela allait rarement au-delà.
Si elle avait effectivement mise le doigt sur un élément essentiel de ses recherches (trouver les facteurs déclenchants ces réactions), ce n'était visiblement pas dans des livres de magie qu'elle trouverait des réponses.
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Le Vayang 16 Astawir 1510 à 10h43
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| Zynia rentra chez elle à pas lents. Manifestement, elle réfléchissait tout en marchant. Puis, parvenue devant la porte de son échoppe, au moment où elle posa la main sur la serrure, elle eût une idée. Et elle entra précipitamment dans son laboratoire.
Il lui fallait en effet préparer une nouvelle série de potions pour les commandes en attente. Elle ne les oubliait pas, même si son esprit était davantage tourné vers les recherches entreprises.
Une fois qu’elle se fut assurée que tout était en place, que la maison ne risquait rien à être laissée sans surveillance éventuellement pendant quelques heures, elle referma la porte derrière elle et se rendit à la Ruche où elle demanda à pouvoir converser avec une soignante ou, mieux, avec une guérisseuse.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
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