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Souvenir gravé dans la pierre

Pas n'importe quelle pierre, pas n'importe quel souvenir
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Sujet lancé par Matroshka Voroshk
Le 04-04-1510 à 12h32
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Posté par Aënola Erfuinn,
Le 07-06-1510 à 13h33
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Matroshka Voroshk

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 12h32

 
Une nouvelle fois, le fantôme enflammé du Matriarcat passait les portes d'Utrynia, même si à chaque fois la durée entre chaque venue se fait de plus en plus longue. Bien que ça ne troublait ni n'intéressait personne. Capuche rabaissée et démarche lente, un bâton comme tuteur, la silhouette avançait lentement, sans hésiter pourtant. Elle s'arrêta devant la bibliothèque avant de se diriger vers l'auberge du lac. Dans sa chambre, l'ancienne sorcière restait des heures à la fenêtre à regarder les quelques bateaux de pêche s'aventurer prudemment dans les eaux. Les choses remuaient à toute allure autour d'elle, une nouvelle menace, une de plus. Rien de bien folichon sous le ciel.

Quelques jours passèrent, la Voroshk se décida de contacter la brute en chef de la ville. Elle souhaitait terminer cette vieille histoire commencée il y a plus de deux ans, une époque tellement différente. Quelques vaines recherches laissèrent un goût amer de l'échec, celle d'une langue acerbe et honnie, pourtant bien utile pour la suite des évènements. Et pour faire peur aux anja's aussi. Même si le respect se perdait au Matriarcat. Matroshka l'avait expérimenté, des deux cotés de la chose.

Date était prise, réunion à la bibliothèque. Enfin..."réunion" était un bien grand mot. Alcôve de la sorcellerie, plus par réflexe qu'autre chose, Matroshka se retrouvait face à ses mentors de papier un peu honteuse. La magie l'avait quittée depuis plusieurs mois, elle était quelqu'un de terriblement banale. Le silence de marbre de ses professeurs poussiéreux était affligeant. Les traités de magie la regardait de haut, les études comparatives monstrueuses la dénigrait, les ouvrages sur l'osmose se moquaient devant une Voroshk devenue inerte, inapte et inutile.

Des bruits de pas lourds résonnaient dans la bibliothèque. Cliquetis métallique caractéristique d'un tas de ferraille qui arrivait.


Kaliss...


 
Kaliss

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 17h31

 
La délicate et gracieuse Mestre d'Utrynia approchait. Les pas s'arrêtèrent devant la porte et ne resta audible que la respiration sourde de la faucheuse.

Plus d’une anja avait déjà fait sous elle en entendant ce son qui oscillait entre le soufflet de forge et le braxat en chasse.
Mais il en fallait un peu plus pour impressionner Matroshka, ce qui d’ailleurs n’était pas le but de Kaliss, puisqu’elle se comportait naturellement ainsi, exprimant à sa façon sa féminité.

Et quand elle ouvrit la porte de l’alcôve d’un magistral coup de pied, ce n’était en fait que pour ne pas abimer sa manucure au contact du métal agressif de la poignée.
Mais allez faire comprendre pareil subtilité à la plèbe !

Quoiqu’il en était, la Mestre avait répondu à l’appel de Matroshka, car elle était aussi désireuse d’approfondir l’enquête qu’elles avaient commencé il y a bien longtemps.

Et pour s’assurer que tout allait dans ce sens, Kaliss avait apporté la dernière sardoine étrange qui lui restait.

Matroshka devait en avoir une aussi, mais on était jamais sur de rien dans ce monde. Et peut être pourrait on commencer l’expérience en se limitant à ces deux la ?

Ce fut avec plaisir que Kaliss répondit à la Voroshk :


Matroshka !

Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Matroshka Voroshk

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 20h15

 
D'un geste de la main, la sorcière invita la bourrine à s'asseoir alors qu'elle restait debout, face aux étagères poussiéreuses de traités barbants sur la magie. Un long silence s'installait, le manque d'enthousiasme de Matroshka se voulait refroidissant. Même agréable, Kaliss représentait toujours cette hiérarchie méprisable et méprisante qui avait jeté le déshonneur sur sa maison. Mais un jour, elle remettrait les pendules à l'heure comme ils disent à la Confrérie des Six. Un jour, elle ferait payer cette frigide de Lot'hi, cette abrutie de Miraë fille spirituelle de sa cousine Laedel et surtout la vieille Akaliara. D'une façon ou d'une autre. Dans un an ou dans cent. Mais l'heure n'était pas aux sempiternels plans sur la comète pour une vengeance totale et un bottage de derrière en série.

Au cas où le métal rendrait amnésique en plus de stupide bien qu'en l'occurrence, vous semblez plus ou moins immunisée contre la bêtise, je me permettrai de rafraîchir quelques vieux souvenirs.

Des sardoines découverts sur des rejetons. Sardoines se servant d'un lien chimérique d'une façon ou d'une autre. Cailloux étrangers à Syfaria, mélangés à un métal inconnu à très haute température. Ainsi, les sardoines se voient dotés de minuscules particules de métal, leur conférant cette propriété...surprenante.


La Voroshk tourne sur la droite, de profil par rapport à Kaliss, la tête est abaissée, cachée sous sa capuche enflammée. Elle fait quelques pas vers une autre étagère et prend un livre en hauteur.


Codex vert cinquième édition...

Le problème est que ce métal inconnu ne réagit pas à la sorcellerie, chose surprenante puisqu'il semble être le vecteur porteur de la chimère. C'est là que c'est le bazar.


L'ancienne sorcière ferme brusquement le livre.


Conneries.

C'est du bla bla pour érudites tout ça. A l'époque, on avait échoué parce que personne n'était foutue de parler jurimancien. Maintenant, j'ai des comptes à régler avec cette affaire.

Vous êtes là pour deux raisons. La première est pour aider à convaincre du haut de votre poste de faucheuse et mestre de ville mon ancienne carias qui ne me porte pas dans son coeur. Je ne suis plus la Mestre Erudite que j'étais mais je vaux toujours cent fois plus que la plupart de celles qui se prétendent l'être !


Sur cette dernière phrase, le ton de la Voroshk s'était quelque peu enflammé avant qu'elle ne réalise qu'elle devait se calmer, ce n'était pas bon pour sa santé.

La deuxième est conditionnée à la première. Si je peux continuer l'expérience, je vais faire face à l'inconnu, rejeton ou quoi que ce soit, ça ne sera pas amical. Si les choses dérapent, vous devriez pouvoir tout arrêter, d'une façon ou d'une autre...

Matroshka se retourna enfin vers Kaliss. La guerrière vit la partie basse de son visage, le reste caché sous la capuche. Nul sourire, nulle joie. Eventuellement de la détermination. Guère plus.

Erfuinn ne devrait plus tarder...


 
Kaliss

Le Luang 5 Astawir 1510 à 14h51

 
Kaliss était un peu désapointée par la Voroshk qu'elle avait devant elle. Enfin, ce qui restait de Matroshka : le cheveu sec, quelques accrocs à la robe, les ongles sales, des rides de dépit....on était loin de la superbe.

En la voyant, elle se disait que son différent avec le Matriarcat était plus dur que ce qu'elle avait imaginé.

Kaliss avait essayé d'arranger les choses mais Matroshka n'y étant pas allé avec le dos de la cuillère, rien n'avait marché. Et puis la faucheuse n'était pas en total désaccord avec la sentence, car les paroles des Voroshks avaient été inacceptables. Une affaire bien compliquée en somme : du pour et du contre.

Se pouvait il que Matroshka voulait redorer son blason avec une action utile et éclatante pour le Matriarcat ?
Possible se disait la faucheuse, mais un nouveau regard à l'air pincé de la Voroshk lui fit comprendre qu'elle était encore dans la spirale de la vengeance.

Mais le plus simple pour le moment était de penser que ce qui animait l'érudite était la même chose qu'elle : le désir de comprendre, d'en savoir plus sur ces sardoines et sur ceux qui sont derrière.


Convaincre la fouine, je veux bien....dit la faucheuse en souriant, mais la convaincre de quoi. Faut il que je plaide ta cause avant que l'on teste les sardoines ?
Ou la convaincre d'étudier les sardoines ?

Je n'ai pas eu accès à l'intégralité de tes recherches sur les sardoines : n'hésite pas à me résumer les informations les plus importantes.

Un métal enchanté qui ne devrait pas l'être ?
Une pierre ne provenant pas de syfaria ? Mais d'ou alors ?

Je suis allé dans le "Néant" lors de la poursuite de Flymeur. Peut être qu'en recoupant nos informations pourrons nous en apprendre d'avantage.


Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Aënola Erfuinn

Le Luang 5 Astawir 1510 à 19h32

 
Aënola Erfuinn pénétra dans l'alcove avec une grâce impressionnante, et un sourire aux lèvres.
Elle avisa les deux Liadhas, et les salua aussitôt.

Le lieu est de circonstance, et je vous espère en bonne forme.
Kaliss, c'est avec plaisir que ces murs résonnent de tes cliquetis...,
ajouta-t-elle avec une pointe d'ironie.

Que puis-je pour vous deux ?

 
Matroshka Voroshk

Le Matal 6 Astawir 1510 à 23h20

 
L'ancienne sorcière s'apprêtait à répondre lorsqu'elle sentit la présence de son ancienne carias. Si elle méprisait ouvertement Lot'hi et qu'elle n'avait pas plus de respect pour cette vieille chouette de la Ruche, elle ne savait pas trop quoi penser de Erfuinn, insaisissable comme un sort de chimère et tellement diplomate que ça ressemblait à de l'hypocrisie. Ou de l'empathie. Qu'avait-elle à faire de la santé de Kaliss et surtout de celle son ancienne Mestre Erudite ? Formule de politesse bien sûr...

Kaliss ne semblait pas vouloir prendre la parole, ça serait à Matroshka d'ouvrir.


Nous communiquer le résultat des dernières recherches sur les sardoines.

La Voroshk se rendit compte que sa phrase pouvait être mal interprétée, quelque peu...directe et loin d'être polie. Non pas par politesse mais dans le but d'arriver à ses fins, la sorcière arrondissait les angles.

Carias Erfuinn, il y a deux ans, j'étais parvenue à me connecter à ce réseau. Ma pensée trouva un écho s'exprimant dans une langue que nous connaissons que trop bien. Paradoxalement, personne ne savait la parler. A l'époque du moins.

Les choses sont différentes désormais et je compte bien terminer ce que j'ai commencé, comme à chaque fois.


Pas la peine d'aller plus loin, les choses étaient suffisamment claires.


 
Aënola Erfuinn

Le Merakih 7 Astawir 1510 à 22h33

 
Aënola fit une petite moue toute de grâce et de féminité.
Ha...
Je t'avoue humblement que malgré de longues heures passées à tester, étudier, lire et relire, cette étude est dans une impasse.
En effet, les sœurs qui se sont penchées sur ce souci en sont arrivée à une conclusion simple et inquiétante à la fois : un alliage métallique a été inclus aux pierres, cet alliage n'est pas connu dans nos registres comme étant un métal existant en Syfaria, les sardoines ne sont pas animées par de la sorcellerie connue.
En clair, on sait qu'on a affaire à quelque chose de totalement inconnu, ce qui ne nous avance pas beaucoup...

Nous avons aussi échoué dans cette étude car pour compléter celle-ci, seule des expérimentations intrusives pouvaient être tentées, et il était hors de question de faire cela en ville, et encore plus dans un bâtiment.
Et puis, je me doutais que tu serais déçue si on t'avait privée de cette partie de l'étude.
La plus amusante, la plus dangereuse...

Que comptes tu faire exactement, et dans quelle condition, Matroschka ?


 
Kaliss

Le Julung 8 Astawir 1510 à 00h17

 
Kaliss, qui était autant à sa place dans cette alcôve qu'un kropocle dans un jeu de swiff se contenta d'une petite moue quand la Carias précisa que faire l'étude à l'intérieur même de la ville était à proscrire....

La faucheuse avait en effet pensé que cela se ferait ici, tranquillement installée dans un cosy, attendant que cela tourne mal pour interrompre l'expérience en tranchant une main, voir une tête à Matroshka.

Ce fut donc pour s'occuper que la Mestre d'Utrynia fit tinter la lame de sa hache chimérique contre le montant d'une étagère, essayant dans un petit jeu mesquin et guère adulte de marquer ce meuble du passage du fatalisme.


Oups ....Jafhay

Puis elle prit un air contrit

Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Matroshka Voroshk

Le Julung 8 Astawir 1510 à 22h12

 
Le danger est relatif, disons que j'ai probablement moins à perdre que certaines ensorceleuses...

L'ancienne sorcière ne peut se retenir de lâcher une toute petite pique. Comprennent celles qui pourront. Rien n'avait été fait tout ce temps ? A croire que les ensorceleuses n'étaient qu'un ramassis de trouillardes ? Possible pour les avoir dirigé pendant quelques temps. D'où l'intérêt d'avoir les némésis's sous ses ordres, elles étaient plus stupides mais moins peureuses. Qu'importe, Matroshka n'était pas une ancienne némésis pour rien. Elle n'avait pas peur et était suffisamment stupide pour se lancer dans une expérience d'un autre genre. Car si avoir un ennemi en face est simple pour viser, là, elle se battait à l'aveuglette, mais se battait-elle au final ? Non, définitivement non. Le but n'était pas de lancer une boule de feu mentale. Déjà parce qu'elle en était incapable et ensuite parce que ce n'était pas le but. Ecouter aux portes d'un réseau télépathique bizarre, c'était déjà bien assez compliqué. Surtout si ça risque de vous pêter à la figure ou pire.

Ce que je pensais...

Matroshka fut interrompue par le vandalisme de la Mestre de ville. Elle tendit le bras et pointa la main vers sa figure. D'un geste sec, elle claqua des doigts mais strictement rien ne se passa. Le regard noir fixé vers la guerrière, la Voroshk s'exprima d'une voix d'outre-tombe et dans une langue qu'une seule caste parlait, celle des serviteurs de l'Artisan du Déclin.


En temps normal, j'aurai repeint l'alcôve au jus de cervelle. T'as de la chance que je n'ai plus ma magie.

Quelle que soit la langue, le ton était clair, l'avertissement également. Bien que Matroshka était loin d'être une menace à l'heure actuelle. Elle toussota avant de reprendre avec une voix normale.

Ce que je pensais donc..., deux étapes.

La première étape est de rester passive. Je me connecte à ce réseau mais j'essaye de cacher ma présence, si c'est possible. Le réseau est une sorte de pelote de fils, si j'arrive à prendre un fil et à remonter la piste, peut-être, je dis bien peut-être j'arriverai à savoir qui est à l'autre bout du fil, et surtout, où se trouve-t-il ? Pour moi, la question la plus importante n'est pas qui mais où.

Maintenant, la seconde étape, deux possibilités.

La première étant que je me fasse passer pour un asulter qui demande des instructions. Après tout, nous avons trouvé ces sardoines sur l'un d'eux. Il devait donc tirer ses ordres de cette façon. En demandant des ordres, je serai peut-être plus à même de savoir à qui on a à faire et qu'elles sont ses motivations, qu'il soit poussiéreux ou rejeton.

La deuxième étant de rentrer par la grande porte et jouer la carte de la trahison, dire que je veux joindre leurs rangs. J'ai un millier de raison qui me pousseraient à foutre le camp du Matriarcat et je n'ai pas besoin de feinter ma rancoeur contre le Matriarcat pour être crédible, c'est visible à des kilomètres à la ronde.

Maintenant pour les risques. Je sais tout juste maîtriser le jurimancien, bien que je discute rarement avec un rejeton, je suppose que je dois avoir un accent..."atypique". Me faire passer pour un asulter sera risqué et je pourrai être confondue. Si j'essaye de me vendre et que ça ne marche pas, ils sauront que nous connaissons l'existence des sardoines et nous perdrons probablement toute chance d'écouter aux portes. Après bien sûr, le fait que ça me pête à la figure ou je-ne-sais-quelle-autre-farce peut être également considéré comme risque inhérent à cette expérience.


L'ancienne sorcière se retourne vers les rayons de l'alcôve et continue à étudier les livres qui y sont rangés, attendant d'une oreille la réponse des deux autres.


 
Aënola Erfuinn

Le Sukra 10 Astawir 1510 à 13h42

 
Aënola Erfuinn opina du chef.
Ecoute, les deux options me semblent bien pensées, bien que fort risquées pour toi.
Mais je te sais apte à juger de ce qui est bon ou pas pour ta personne.

Cette "expérience" peut être menée ici, à priori.
Je vais donner des ordres pour qu'on ne vous dérange pas.
Je vous laisse toutes deux, ceci est important et je ne veux pas... interférer, Matroshka.


La tydale sortit, sauf si on l'interrompait.
Elle allait fermer la porte, et faire vider le voisinage direct.
On ne savait jamais comment allait tourner une idée de Matroshka...


 
Kaliss

Le Matal 13 Astawir 1510 à 12h45

 
Kaliss regarda Matroshka avec surprise : pourquoi elle s'énerve comme cela la donzelle ? pensa la faucheuse.

Puis la surprise fit place à de la froideur : si elle pensait impresionner quelqu'une, elle se trompait.
Aënola n'ayant pas relevé la saute d'humeur de la Voroshk, Kaliss décida de faire de même.

Puis elle proposa une troisième option.


Nous disposons de deux sardoines : je pense que l'on pourrait essayer de créer un mini réseau entre ces deux la pour s'habituer au fonctionnement, sans pour autant rentrer dans le réseau global.

Une fois que l'on saura qu'elles informations transitent à travers les sardoines, si c'est juste les paroles, ou si on peut avoir une idée de la position, si des sorts peuvent passer, ou des attaques de mana brut ou que sais je encore, alors ensuite on pourra se lancer dans le réseau global.
Une sardoine pour toi Matroshka, c'est toi qui initie les manoeuvres, et une sardoine pour moi, et on voit ce que je reçois.

La carte de la trahison est prématurée, hasardeuse et sur du trop long terme. En plus on ne sait même pas si les "ennemis" en avaient directement contre le Matriarcât, ou si c'était juste l'épée du garde des morts qui les intéressait.


Puis s'adressant à Aënola
Carias Erfuinn, avant que vous ne partiez, j'avais une question sur un autre sujet : savez vous si tout le driandel trouvé a été récupéré dans la faille, ou si on en a laissé ?

Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Aënola Erfuinn

Le Julung 15 Astawir 1510 à 23h47

 
Aënola Erfuinn avait la main sur la porte lorsque Kaliss l'interpella, et tel un vieil inspecteur féru d'enquêtes improbables, elle se tourna dans l'encoignure.
Ha, le Dandriel ?
Tout a été ramené, tu t'en doutes bien.

Un instant songeuse.

D'ailleurs, il faudrait peut être songer à annuler l'ordre de garder l'endroit où ça avait été trouvé.
Ca doit être devenu une sale besogne, de surveiller un truc vide et inutile...

Sinon, je vois que Matroshka est bien pensive, et toi bien partie comme d'habitude.
Je vous laisse, sauf si bien sur vous avez besoin d'autre chose ?


 
Kaliss

Le Vayang 16 Astawir 1510 à 00h19

 
Kaliss regardait Matroshka méditer.

Savoir si elle réfléchissait ou dormait n'était pas aisé, tant ces deux occupations se ressemblaient chez la Voroshk.

Se disant que la sorcière devait avoir piqué un petit roupillon, la faucheuse pris une chaise et commença à se limer les ongles.


Dhanya Carias, nous allons commencer bientôt...enfin, j'espère.

Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Matroshka Voroshk

Le Merakih 21 Astawir 1510 à 12h32

 
La sorcière resta perdue dans ses pensées. Son esprit voyageait dans les méandres de son être, beaucoup de choses lui revenaient, des moments importants. Elle revoyait des scènes, violentes, passionnées, enflammées. Puis tout disparu pour ne laisser place qu'à l'image d'un feu sauvage balayé par les vents, incontrôlable, imprévisible, ingérable. Le feu prit une forme humanoïde, semblable à Matroshka. Elle l'avait déjà vu, une fois auparavant. Dans ses plus profonds délires, dans une scène noire où la seule lumière provient de cette forme enflammée, l'esprit de Matroshka n'est plus dans l'alcôve de la Bibliothèque.

*** Ambiance



Encore toi ?

Phrase plutôt comique quand on pense que je suis toi et que ce pseudo dialogue n'est en fait qu'un pur et simple monologue.

Pourquoi ?
fit l'ancienne sorcière dépitée.

Pourquoi pas. répondit son double imaginaire sur un ton léger.

Je ne le fais pas pour le Matriarcat mais pour moi, pour Savoir. Il se trouve juste que mes intérêts concordent en partie avec ceux de cette faction.

Pas besoin de te justifier, je ne juge pas, j'écoute, et c'est déjà pas mal.

Que dois-je faire ?

Que comptes-tu faire ma fille ?

Continuer !
un crépitement jaillit des mains de la Voroshk

Il est trop tard pour faire marche arrière renchérit son double imaginaire

J'en ai assez d'échouer. les cheveux de l'ancienne sorcière se nimbèrent de flammes

Plus jamais rejetée. continua sur le même ton son opposée

Qu'importe ce que je suis, je serai jugée sur mes actes.

Alors agis.

L'image flamboyante commença à s'estomper, ses derniers mots continuant à résonner dans la tête de la tydale. Enfin, il ne finit par ne rester qu'une petite flammèche suspendue dans les airs. Matroshka tendit la main et la flamme disparut. A cet instant, elle se glissa sous la peau de la sorcière, se mêlant à son sang, parcourant son corps. Un frisson lui parcouru l'échine, elle revivait.

Je suis enfin complète.
***

Matroshka rouvrit les yeux, face à elle le codex bleu deuxième édition. Il ne restait plus qu'elle et Kaliss qui baillait à s'en décrocher la mâchoire. Elle claqua des doigts et une petite flamme rougeoyante apparu dans la paume de sa main. Son visage reprit des couleurs, ses yeux devinrent vivant et un sourire enfantin traversa son visage.

Enfin. fit-elle soulagée.

Elle se tourna vers la Mestre de Ville qui commençait à se limer les os tellement elle avait attendu. Matroshka avait changée, quelque chose de visible se remarquait. Comme une toute autre personne que tout à l'heure.


Allons-y Kaliss. J'ai toujours voulu être un asulter.

Tout autour d'elle, elle ne voyait plus personne dans la bibliothèque, silence abyssal, le calme avant la tempête se disait la sorcière. Elle poussa les tables et les chaises dans un coin de l'alcôve et déplia un petit tapis aux symboles aramethéens, petit souvenir ramené de la Perle. Prendre des risques inconsidérés soit, mais autant être bien installée.

Matroshka s'assit en plein centre de son alcôve et invita la faucheuse à en faire autant.


Ton rôle est simple Mestre de ville, simple et pourtant primordial. Si jamais les choses tournent mal, ce sera à toi de me faire revenir du réseau, d'une façon ou d'une autre, quitte à m'assommer. Et dans l'hypothèse où...enfin tu vois, il faudra que tu m'arrêtes, même si ma tête doit rouler sur cette alcôve du Savoir.

La sorcière semblait heureuse, non pas de risquer sa peau, mais d'expérimenter, de découvrir et de rechercher, expression la plus pure de sa nature de fileuse de vie. La Voroshk inspira profondément et ferma les yeux.

Prête ?


 
Kaliss

Le Vayang 23 Astawir 1510 à 16h39

 
Kaliss s'interrogeait sur ce que venait de dire Matroshka, et ce, pour plusieurs raisons :

premièrement, la Voroshk semblait en proie à un dialogue intérieur : si ce n'était pas totalement rassurant, cela n'était pas non plus alarmant. Après tout, la faucheuse avait bien dialogué pendant des années avec sa lance et son armure, et personne n'avait trouvé à y redire. Alors une folle de plus....

deuxièmement, Matroshka venait de lui dire qu'elle avait toujours voulu être un Assulter ! En entendant cela, Kaliss avait failli la trucider sur place !
Elle avait levé sa hache, mais un soudain éclair de raison l'avait retint de l'abattre sur la sorcière. Peut être ne fallait il pas prendre cela au premier degré ? Une envie de chirurgie esthétique alors ....hum, probablement pas.
La faucheuse compris alors qu'elle voulait prendre la place d'un assulter dans le réseau des sardoines.

Mais alors, elle n'avait pas tenu compte de l'idée que la mestre venait de lui fournir. Qu'elle ne soit pas intéressée, passons, mais qu'elle fasse comme de rien, pas d'accord.

Alors la faucheuse répéta sa proposition


Hum Matroshka, cela ne serait il pas plus prudent de tenter, comme je viens de le dire, l'expérience entre nous deux, avec nos deux sardoines ?

Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Matroshka Voroshk

Le Sukra 24 Astawir 1510 à 23h44

 
Tic agacé, la sorcière dut arrêter sa concentration. Elle haussa un sourcil en direction de la Faucheuse.

Nous n'avons pas le temps. Pendant que nous parlons, Oriandre tombe.


La sorcière réfléchit un instant.

Aucune preuve que cela ne fonctionne. Nous pouvons essayer de nous entrainer mais tout me porte à croire que nous pourrions quand même être écoutées. C'est un réseau global, je doute que créer un réseau ad hoc isolé pour cet essai soit une bonne idée.

Sourire en coin, résigné et joueur.

Il faut parfois apprendre à courir avant de marcher.

Bref reniflement.

Même si la chute fait plus mal.

La sorcière regardait autour d'elle, comme si elle cherchait quelque chose, tournant la tête vers plusieurs directions avant de revenir à sa position d'origine. Elle sorti de sa poche le sardoine en question avec lequel elle jongla quelques instants, l'air pensive, avant de le poser devant elle.

Avanti. lâcha simplement la sorcière avant de fermer les yeux pour de bon.

Petit à petit, la sorcière laissa son esprit voguer, se séparant de sa carcasse. Elle oubliait progressivement tout ce qui l'entourait, pour se retrouver uniquement dans le noir. Elle n'entendait plus rien, elle ne voyait plus rien, son esprit tout ouvert à saisir les flux. Faisant appel à de vieux souvenirs, elle refaisait le même protocole improvisé, s'imaginer à capter les flux, se synchroniser avec ce truc étrange.



 
Kaliss

Le Dhiwara 25 Astawir 1510 à 19h51

 
Bon se dit Kaliss, au moins j'aurai essayé. Cela dit, Matroshka avait toujours vécu comme cela, sans concessions, alors, pas étonnant qu'elle tente directo le coup.
D'autan plus qu'elle l'avait déjà fait la première fois.

Les sens aux aguets, la faucheuse regardait la sorcière qui regardait la sardoine.

Guettant un frémissement dans son faciès, dans son allure, dans la trame....bref; attendant de voir ce qui se passait, une main sur sa hache, l'autre également.


Vivre ou mourir...à toi de choisir

 
Narrateur

Le Matal 27 Astawir 1510 à 14h01

 
Les bruits s'estompent.
Le monde s'arrête.
Une voix. Lourde et impersonnelle.
Dans l'esprit de Matroshka Voroshk.
Milieu d'une phrase, comme le milieu d'une discussion.

(...)n'y a pas de jonctions. Elle a juste laissé faire.
Pour ce qui est du nexus primal, il est intact, comme prévu.

Une autre voix, un ton plus haut.

Cela va se reproduire.
Il faudra être rapide.
Le quatrième pôle nous manque. Nous devrions leur donner le Poinç...


Un silence.

Qui êtes vous ?
Votre identité est obsolète.


La voix s'adressait très clairement à Matroshka, et elle sentit un fort mal au crane l'envahir...


 
Matroshka Voroshk

Le Matal 27 Astawir 1510 à 23h22

 
La sorcière était toute focalisée sur son écoute du réseau. Elle arrivait en plein milieu d'une conversation. Entre qui et qui ? Ou quoi ? Elle inscrivait ces paroles dans un coin de sa tête, chaque mot désormais était important, mots qu'elle entendait ou qu'elle devrait bientôt prononcer. Nexus, pôle et surtout Poinçon… Elle avait l'impression que ce n'était pas des rejetons à l'autre bout du fil, des poussiéreux alors ? Ces fameux chuchoteurs ? Ou des amies de Kysall ? Impossible à dire pour l'instant, trop peu d'éléments. Il fallait les faire parler.

Mais Matroshka n'eut pas le temps de se poser davantage de questions. Repérée d'une façon ou d'une autre, ce qui la fit tiquer, c'était la dernière phrase. Chaque sardoine avait donc une sorte d'identité. Obsolète ? C'est sûr vu que son ancien propriétaire s'est fait réduire en charpie il y a un peu plus de deux cycles. Ce qui réduisait les probabilités. Se faire passer pour un rejeton serait suspect à cause de ce coté "obsolète". Il ne restait plus qu'une seule possibilité, beaucoup plus risquée.


Qui je suis n'est pas important. Ce qui l'est, c'est ce que j'ai à offrir et ce que je veux en retour.

Elle n'avait pas beaucoup de temps devant elle, sa cervelle réfléchissait à toute allure en même temps que le mal de crâne grandissait. Loin d'être d'origine naturelle, qui ou quoi que ce soit, elle ne comptait pas se laisser faire. Elle se concentrait pour contrer cette tentative d'intrusion ou quoi que c'était. Elle ne pouvait pas permettre de laisser brûler son début de couverture. Si elles voulaient un duel d'esprit, même encore novice à ce jeu, l'apprentie magicienne ne se laisserait pas faire et leur montrerait ce que vaut une Voroshk.



 
Kaliss

Le Merakih 28 Astawir 1510 à 14h31

 
Pour Kaliss, il ne se passait pas grand chose....Matroshka était elle connectée ? ou allait elle encore piquer du nez ?

Là....ne venait-elle pas de bouger les lèvres ?.....et cette petite moue, était-elle naturelle ?

Attendre un cri avant d'intervenir ? Peut être, mais si le cerveau de la Voroshk était en train de griller, pourrait-elle crier ?

Ne valait-il pas mieux de l'ététer en préventif ?

La meilleur défense, c'est l'attaque lui avait toujours enseigné Lot'hi.

Raffermissant sa prise, la faucheuse hésita à mettre en action ce précepte. La décollation précoce risquait aussi de
compromettre le projet, et Matroshka pourrait le lui reprocher ultérieurement, à raison.


Si elle ne pouvait crier, qu'est ce qui lacherait le premier en cas de grillage des neurones ? La vessie ?
Kaliss inspecta l'anatomie de la sorcière. Point d'humidité suspecte : tant mieux.

Se sentant rassurée, la faucheuse se décontracta quelque peu, mais conserva sa vigilance.

L'inaction commençait à lui peser...de la à utiliser la deuxième sardoine, il n'y avait qu'un pas.

Pas que Kaliss ne ferait pas pour l'instant...


Vivre ou mourir...à toi de choisir

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