|
|
|
Le Matal 13 Julantir 1510 à 23h20
|
|
|
| Kaliss, qui était perplexe quand au sort d'Utrynia se dit qu'elle pouvais transmettre aux érudites ce qu'elle avait appris des autres factions
voila ce que Edoar Edaregord a communiqué
Citation :Bonjour à tous.
Je m’excuse de mon silence durant la bataille de Zarlif mais il fallait que je confirme certaines théories avant de continuer plus avant. Je sais Aviha Nelle que je n’ai pas répondu à vos précédentes questions concernant mes théories sur la nature de la guerre avec les natifs et la façon dont les effluves se propagent, j’essayerai de réparer ce point le plus rapidement possible.
Revenons en tout d’abord au rituel et à vos dernières découvertes concernant les âmes des cités.
Initialement quand nous avons imaginé notre rituel nous pensions utiliser la magie poussiéreuse pour propager une modification effectuée sur la trame de la réalité à grande échelle.
L’idée était vraiment d’entourer la ville d’une bulle de chant et de reconstruire cette espèce de muraille mystique qui nous protège des rejetons les plus puissants et des natifs. Vous avez eu mon compte rendu et vous savez déjà que l’expérience ne s’est pas déroulée comme prévue.
Toutefois je vous ai affirmé à un moment que nous avions établi une défense viable pendant un court instant.
Je pense maintenant être en mesure de vous expliquer exactement ce qu’il s’est passé et en quoi notre rituel est une arme extrêmement dangereuse… En fait contrairement à ce que nous avions prévu le sort de chimère n’a pas transporté le son de façon physique comme nous l’avions prévu mais il l’a bien amplifié en en préservant toutes les propriétés… Du coup personne à l’extérieur de la ville n’a entendu le chant se propager et les créatures que nous avions invoqués et placées prêt des murs n’ont pas été gêné le moins du monde.
A la place notre sort a permis au barde d’interagir avec la trame de la réalité avec une amplitude inégalée, imaginez une corde qui vibre…
Habituellement un barde fait vibrer la trame comme un luthier son instrument, là nous avons tiré à l’arc long… Du coup l’effet n’est pas allé plus loin mais par contre si une créature avait été à proximité du chanteur, je suis assez curieux de voir ce qui lui serait arrivé.
Puis le sort a commencé à tellement perturber la trame que cette dernière s’est défendue (je parle là de la sorcellerie pas du chant bardique), et nous avons tous failli être détruit. C’est alors que pour éviter de créer un paradoxe majeur nous avons ancré le sort à la cité qui est elle-même un paradoxe.
Pas à une pierre ou un bâtiment mais bien à la cité en tant qu’entité. L’exercice fut difficile mais nous avons su théoriser Arameth dans notre tissage pour que le sort lui soit lié. Je n’ai pas encore complètement théorisé la façon dont nous avons réussi mais cela ne devrait plus tarder et je crois sincèrement que nous avons eu une chance incroyable dans l’affaire en demandant au chambellan de la cité (le maire) de pratiquer le rituel !!
Bref quand le sort a été lié à la ville, le barde a communiqué directement avec l’âme de la cité et lui a insufflé la volonté des poussiéreux habitant en ses murs de lutter et de se défendre et c’est en cela que nous avons senti que nous étions protégés. La ville comprenait notre requête et son urgence et était prête, à nous défendre.
Je pense que si nous insufflons à une cité cette volonté au moment de l’attaque, elle devrait être capable de se défendre contre le Tak’Nal dès le début de sa tentative de corruption et ainsi lui résister grâce à la volonté des poussiéreux qui l’empêchera de succomber. Dans l’absolu je pense que si des natifs avaient étés dans nos murs au moment du test, elle les aurait détruit comme une ville corrompue détruit les poussiéreux qui l’habitent…
Comme je vous l’ai dis, nous n’avons réussi à établir la connexion avec la ville qu’un instant et continuer aurait provoqué un drame car notre magie est trop violente et qu’elle interfère avec le message du barde. Difficle d’exprimer que l’on a besoin d’aide quand on hurle violement sur quelqu’un !!
C’est en cela que j’ai besoin de l’aide de la science Nemen pour atténuer l’effet et pouvoir le prolonger. Mais comme l’a dis la Judicatrice nous ne pouvons pas demander aux Nemens de faire le travail à notre place car eux seraient corrompus par le Tak’Nal. Se sont aux poussiéreux de donner à la ville la force de se défendre...
Bref je pense sincèrement que le rituel est l’arme qui nous manque pour permettre une victoire contre le Tak’Nal.
L’armée poussiéreuse est également essentielle car je crains que ce dernier ait trop gagné en puissance vu la vitesse à laquelle la dernière ville est tombée et qu’au finale ce que nous obtenions soit simplement un mat dans lequel la cité le retient ou le neutralise mais n’arrive plus à le détruire.
Du coup j’en arrive à une autre mauvaise nouvelle et je vous demande pour l’instant une discrétion totale sur ce que je vais vous révéler...
Je ne pense pas pouvoir déplacer rapidement le rituel vers une autre cité qu’Arameth et ceux pour plusieurs raisons.
Premièrement notre cercle d’arcanistes travaille sur le rituel chimérique depuis des mois et dispose dans ce domaine d’une avance notable sur les autres factions. Si nous confions le lancement à un autre groupe de mages sans la préparation adéquate, la première tentative sera dramatique et comme je l’ai évoqué un peu plus haut le lien entre les ritualistes et la ville est critique pour la réussite du projet.
Je suis convaincu maintenant que le rituel n’a fonctionné que parce que nous entretenons un lien extrêmement fort avec notre ville. En gros il faut que le barde et les ritualistes soient liés à la ville car c’est une clef pour réussir l’ancrage du sort et que le chant soit suffisamment « authentique » pour atteindre l’âme de la ville… C’est en cela qu’avoir choisi le maire me semble un coup de chance incroyable.
Du coup si nous ne voulons pas perdre une autre ville il va falloir trouver un moyen de provoquer le prochain combat à Arameth…
Croyez bien que je ne suis pas confrère à jouer ma ville et ma faction sur un coup de dés, mais je crois que c’est la seule option pour qu’une faction ne se retrouve pas sans foyer. Il faut trouver un moyen pour que Kysall désigne Arameth au Tak’Nal comme prochaine cible et surtout il faut qu’avant cela, j’obtienne des Nemens les quelques clefs qui me manquent pour compléter mes travaux. Si l’attaque a lieu avant cela, le rituel échouera et la confrérie sera la première à réellement tomber.
L’un de nos explorateurs est actuellement à Ulmendya avec Inanna Ereshkigal, il est essentiel qu’ils réussissent à obtenir l’aide de la varoga et qu’elle vienne à Arameth m’aider à finaliser le rituel.
Après 4 villes perdues j’ai hélas la conviction que ces travaux restent notre meilleure chance. J’ai donc deux questions.
Acceptez-vous de m’aider à obtenir l’aide des Nemens ?
Pensez vous qu’il soit possible d’attirer le Tak’Nal sciemment vers une cité de notre choix ?
Nous pouvons toujours faire croire à l’ennemi que nous sommes en train de trouver une arme et qu’il nous faut encore du temps, cela peut le pousser à modifier son agenda mais vu que vous avez tous une bien meilleure vision que moi du lien entre Kysall et le Tak’Nal j’aurais tendance à m’en remettre à votre avis sur ce sujet…
Respectueusement
et ce que la propage Nelle a vu à Zarlif
Citation :Bonjour à tous,
Je voudrais vous faire partager le résultat d'une expérience que j'ai effectué dans Zarlif, un peu avant la fin des combats qui se déroulaient au sud de la ville :
Suite à divers échanges d'informations et de points de vue durant ces dernières semaines, j'ai voulu vérifier la théorie de l'existence d'une âme, d'une conscience, ou de quoi que ce soit de nemen, lié à chacune de nos cités.
J'avais également et vaguement en tête cette notion de complétude, bien que cette théorie-là me semble difficilement vérifiable en une expérience pratique...
Ce caractère vivant, voire conscient, supposé des cités nemens depuis peu, n'avait jusqu'à présent pas vraiment pu être vérifié non plus : je sais que le scientifique Tchik, de la Fraternité du Désordre, avait cherché à trouver l'attache ou la manifestation nemen de Farnya depuis l'annonce de Kysall concernant leur dépérissement, mais je suppose qu'il n'a rien trouvé de probant. Il cherchait des signes visibles, cependant...
Or la corruption des cités, ce qui nous a d'ailleurs entre autre -en tout cas pour ma part- amené de plus en plus à penser à ces dernières comme des êtres, nous donnait cependant peut-être une possibilité dans un autre registre : à Oriandre, au fil de l'étendue de sa corruption, nous avons pu sentir monter la colère et la rage... de la cité. Rage aveugle et totale une fois que la corruption s'y est véritablement installée et incarnée...
Nous n'étions pas dans Korsyne même pour la deuxième apparition du Tark'nal, mais je parierais que la même chose aurait pu être perçue.
J'ai donc cherché, dans Zarlif, avant que la corruption ne soit trop importante, à percevoir de nouveau ces sentiments émanés de la cité, pour en suivre le fil, et tenter d'entrer en contact avec l'âme, ou la conscience de Zarlif.
De ce point de vue-là, j'ai fait mouche : j'ai été plongée dans un flux d'émotions vives, qui m'ont emportée, presque complètement.
Et j'ai perçu, effectivement, l'image d'un nemen lié à Zarlif.
Mais en un temps devenu infiniment rapide au sein de cette perception, j'ai vu cette émanation nemen être attaquée par la corruption, et la combattre, en vain. Je l'ai vu passer de la pure beauté à la noirceur la plus terrible, de la résistance vaillante à la souffrance éperdue, incorporant peu à peu la corruption, amalgamant la rage et la noirceur que la Tark'nal avait déversé...
Cette créature de noirceur, de rage aveugle, me remarquant alors a bien failli me détruire.
Mais au dernier moment, elle m'a repoussée au lieu de cela, dans un dernier sursaut de lucidité. Me sauvant à la fois de son désir aveugle de destruction, mais aussi du risque de me perdre dans le fleuve de ces émotions.
Seul le lien avec mon mou, renforcé par la présence de deux autres symbiosés sur place, m'a permis de... revenir.
J'espère que cela vous sera d'une quelconque utilité
Vivre ou mourir...à toi de choisir
| |
|
|
|
|
|
Le Merakih 14 Julantir 1510 à 09h52
|
|
|
| Zynia était perdue dans ses pensées lorsque l'érudite non symbiosée rapporta ce qu'elle est ses soeurs avaient trouvé concernant l'avancement de la corruption d'Utrynia. Cela tira l'alchimiste de sa torpeur.
Evacuer Utrynia? Se replier vers Kryg? Et de Kryg, où se replier ensuite? Abandonner la cité des bords du Lac des Mères. Voilà une idée qui lui paraissait impensable, insoutenable. Une possibilité qu'elle exécrait. Le Tableau arrivait-il donc à sa fin que la ville soit perdue, condamnée?
La tydale ne dit mot cependant. Elle garda cette rancoeur pour elle.
L'écoute des communications de la Mestre de ville ne changea pas son humeur. Si quelque chose de bien pouvait venir des confrères, cela se saurait. De plus, même s'ils avaient effectivement découvert quelque élément intéressant, le secret coûterait tellement cher qu'aucune faction ne pourrait en acquérir la connaissance. C'était la réputation des confrères et c'était l'avis que la distilleuse avait pu se forger après un échange de pensées avec l'un d'eux. Cependant, si Edoar Edaregord veut qu'Arameth disparaisse, grand bien lui fasse.
Les études empiriques de Nelle constituent par contre à chaque fois une avancée dans la perception du phénomène. Hélas, ces études n'aboutissaient pour l'instant à rien de concret.
Quelqu'un manquait pour apporter son savoir faire dans la recherche d'éclaircissement à propos du Tark'Nal. Quelqu'un de si proche et de si lointain désormais.
Zynia Mestre érudite, Maître Alchimiste | |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Matal 10 Agur 1510 à 19h17
|
|
|
| Du temps avait passé.
L'érudite revint bien plus tard vers Kaliss, l'air fatigué et inquiet.
Nous pouvons le faire.
Nous pouvons isoler dans une partie de la cité le coeur de cette Corruption.
Ce n'est pas simple, car cela requiert une grande patience, mais c'est possible.
Par contre, nous ne savons pas vraiment si nous pouvons l'y maintenir. Il se déplace. Dans un mur, une ruelle, une villa.
Parfois disséminé dans un quartier entier.
Il n'a pas de taille fixe, il peut se résorber à la taille d'une pierre comme englober toute la cité.
Nous n'avons aucun contrôle là dessus.
Il parait donc difficile de le "cibler" avec une arme, mais cela reste possible durant les quelques instants où il sera isolé, si nous avons la chance qu'il ne fasse pas alors la taille d'un bâtiment.
Nous tenons aussi à vous prévenir : la réaction de la Corruption peut être violente. Elle peut s'étendre comme disparaitre.
C'est du quitte ou double. Un pari bien délicat.
Je recommande l'évacuation totale d'Utrynia vers Kryg avant de tenter la moindre expérience.
Nous pouvons réussir, comme entrainer d'un coup un effet de souffle sans contrôle.
C'est... pardonnez moi car je sais bien que c'est notre seule idée... c'est très "imparfait" comme solution.
Un silence.
De toute façon, les effluves se répandent.
Les habitants ne peuvent pas encore les voir sans le savoir, mais des lézardes apparaissent déjà.
De fines fissures de corruption.
Elle entraine Kaliss vers un mur, et lui montre.
Là, à peine visible mais bien réelle, une mince ligne d'effluves serpente.
Cela va aller de plus en plus vite.
Il nous reste quelques jours. Peut être deux semaines, peut être six.
L'incertitude est réelle, et le danger certain.
Vous devez contacter le Conseil.
La ville doit être évacuée vers Kryg, qui a toutes les structures pour accueillir les nôtres.
Chaque cité Nemen abritait 60 000 Nemens, et nous pouvons vivre dans une seule.
Rester ici serait suicidaire, à notre avis.
La décision est néanmoins votre...
| |
|
|
|
|
|
Le Vayang 13 Agur 1510 à 14h50
|
|
|
| Kaliss répondi avec une pointe d'amertume dans la voix, la survie d'Utrynia étant liée à de nombreux aléas :
Bien, je vais me ranger à la sagesse de vos propos : nous ne pouvons risquer la vie de la population !
J'en avise le conseil et les familles.
L'arme de Shyama est mobile, quand elle sera finalisée, on procèdera à l'attaque de la dernière chance.
Pour ce qui est du coeur de la citée, j'espère qu'il comprendra notre action et qu'il nous aidera le plus possible...ne serait-ce qu'en restant immobile.
Maintenant que vous m'avez montré cette fissure de corruption, je pense à un test que nous pourrions faire avant l'instant fatidique. Vous savez que nous trouvons des cristaux sur les créatures que nous tuons : quel est leur nature exacte ?
Je ne sais pas si quelqu'une le sait...
Mais ils sont stable et j'aimerai connaître leur comportement face à la corruption.
On peut en placer quelques uns sur le chemin de progression de ces fissures. Soit elles l'incorporent, soit elles le contournent, soit autre chose.
Nous verrons si il y a un intérêt à s'en servir comme munition dans l'arme de Shyama, plutôt que les noyaux de cerise qu'elle compte utiliser.
Car, bien qu'elle ait l'air convaincue de leur effet, j'avoue ne pas adhérer à cette idée de noyau...
Vivre ou mourir...à toi de choisir
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|