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Le Merakih 1 Saptawarar 1510 à 18h15
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| Heureuse de voir que le Beurdin à le sens de l'humour, le contraire aurait été étonnant de la part d'un aubergiste, Kaliss lui répondit non sans amertume dans la voie :
Ca me fait penser qu'une si petite bouteille ne suffira pas !
J'espère que ta cave est bien remplie, car je compte bien m'écrouler à terre avant les murs d'Utrynia.
Puis la faucheuse Mestre s'empara de la bouteille et d'un verre : elle rempli le verre et le tendis au Beurdin, fit tinter le verre avec le goulot de la bouteille, puis elle la vida lentement, savourant chaque gorgée.
Hum, un bien bon cru que voila !
puis faisant tinter les morions sur le comptoir, elle demanda :
Sers moi donc une "Misère", et ensuite une "Visions de ruines".
A la suite de quoi Kaliss se retourna et lança de toutes ses forces la bouteille vide sur une des lames d'Utrynia qui rigolait bêtement à une table, puis beugla :
Alors on se fait porter PAL ! On a trop mal au dos pour venir travailler ! Mais pas pour se bourrer la gueule à ce que je vois.
On en reparlera demain, dans mon bureau, à 6 heures....ou plutôt disons 9 heures.
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Dans mon bureau à 14 heures, compris !
Puis se retournant vers le comptoir :
Qu'est ce que je disais déjà ? Ah oui, les cocktails.....
Et oui, avant d'être Faucheuse puis Mestre, Kaliss avait gravi un à un les échelons du fatalisme, et dès qu'elle mettait les pieds dans une auberge, ses vieilles habitudes de soudarde reprenaient le dessus.
Vivre ou mourir...à toi de choisir
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Le Merakih 1 Saptawarar 1510 à 18h37
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| Ola, tout doux, pas de bagarre ici hein ? Je tiens à ce que cet établissement reste propre et fréquentable.
Il boit une simple gorgée du verre tendu par Kaliss, par politesse, et quand elle a le dos tourné il le lave en vitesse. Pas envie d'être ivre sans quoi ça tournerait mal ici...
Nous disions donc, une Misère acharnée... Je te préviens, c'est fort, ça te fout la misère haha !
Il prend un grand verre, commence par verser soigneusement un fond de vin blanc pétillant. Il ajoute ensuite à une vitesse fulgurante : un alcool parfum fleuri, un autre de couleur bleue à l'odeur qui débouche le nez, deux filets de vin rouge, de la glace pilée, et de la mousse de bière sur le dessus. Il trempe une brindille de paille creuse et tend le tout à Kaliss tout en ramenant les morions vers lui jusqu'à les faire tomber dans sa caisse. Un parfum qui a un goût fort acide, mais en particulier qui engourdit la gorge et le nez si l'on se risque à le boire trop vite. Le but de ce cocktail : avoir la tête qui tourne et le visage souriant.
Pour les Visions de ruines, on verra si tu sais encore compter tes morions après celui-là.
Il s'occupe d'autres clientes, et regrette que sa taverne ferme si vite alors qu'il se prend déjà l'aimer. Au fond, la serveuse commence à jouer de la flute sous les applaudissements désordonnés de poivrotes. Beurdin les garde à l'oeil, au cas où.
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Le Julung 2 Saptawarar 1510 à 10h46
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| Kaliss sourit à l'entrée de Séoane : c'était toujours un plaisir de voir sa lieutenante la moins docile entrer dans un établissement.
On ne pouvait jamais savoir comment cela allait finir.
Plus sauvageonne que jamais, apparemment le mouchoirs n'existaient plus dans son monde, la faucheuse se surpris à penser que si Séoane était née Nelda, elle serait déjà retournée à l'état sauvage.
A l'invitation du Beurdin, Kaliss leva sont cocktail et le vida d'un trait, puis se joint aux hurlements.
Non, les ordres c'est d'abord de boire.
Allez le Beurdin, mets nous deux "Vision de ruines", c'est ma tournée.
Pour l'auberge, on verra cela la veille de l'évacuation....hein mon Beurdin, qu'ek t'en pense ?
L'alcool commençait doucement à faire son effet sur la faucheuse, qui bien qu'étant loin de sa capacité max, commençait à sourire sans savoir trop pourquoi.
Vivre ou mourir...à toi de choisir
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Le Julung 2 Saptawarar 1510 à 11h02
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| Raser l'auberge, mettre le feu ? Surement pas ! Avant de partir je barricade tout et après être parti je vous aide à reprendre la ville ! Enlever la corruption des esprits ça je sais faire, et je peux vous le prouver !
Il défait son étreinte - heureux d'être encore en vie - et file à nouveau derrière son comptoir.
Un zeste d'amanite pour revigorer, une cuillère de sucre pour aiguiser l'appétit, quelques pétales de Fiel broyés et filtrés dans un vin rosé pétillant, un ingrédient sorti des alambics de Shyama (officiellement), et enfin de la poussière de morions qui volète au gré des bulles. Avec ce genre de cocktails, généralement les clientes ont rapidement les idées qui divaguent et la vue qui perce la réalité jusqu'à... Des choses qui jamais n'existeront. Beurdin rajoute quand même un brin de liqueur de miel, puisqu'il a affaire à deux tydales sans doute résistantes à l'alcool.
Enfin, disons que toutes ses prédictions ne sont que théories, il n'a encore jamais testé le Visions de Ruines. Les effets seraient peut-être plus déroutants et désagréables. Il prend les morions à l'avance de toutes manières.
Celui-là se boit d'un trait !
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Le Julung 2 Saptawarar 1510 à 13h25
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La petite tydale grince intérieurement les dents. On se moque d'elle. Toutes les personnes dans le taudis de luxe du marchand rient d'elle. La honte était sur elle d'avoir du participer à la restauration des lieux, voilà qu'on lui remuait le couteau dans la plaie. Et le barbu qui osait la toucher... Si on pouvait transformer les pensées en acte, le tydale serait déjà squelette fumant -et souriant peut être-. Mais Séoane se retint. De peu.
Elle changea de place la poignée de la Lame de Furie à l'invitation de Kaliss. Beurdin manipulait les ingrédients avec une dextérité fascinante. La Semeuse de Mort regardait cela comme une Danse, comme la préparation d'un terrain ou d'un ennemi à venir s'empaler sur une lame.
***
Le Driandel bât furieusement dans mes tempes.
Il y a du monde ici. Beaucoup.
Fasse le mish que ta boisson ne magnifie pas mes envies de Tuer.
***
Elle dégagea par réflexe son visage des mèches blondes qui voulaient cacher ses yeux, dévoilant au passage l'Etoile de Kryg luisante sur son front en même temps que son regard de glace.
Puis elle leva son verre et trinqua avec Kaliss. La géante -pour elle, Kaliss restait une géante- s'affalait doucettement sur le comptoir et se retrouvait presque à hauteur de regard.
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Aux ruines prochaines de notre cité.
A l'établissement à la durée de vie la plus courte de l'histoire d'Utrynia.
A la Mestre de ville bientôt sans cité.
Aux Lames protectrices des lieux sans mission.
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Cul sec...
Le battement de son coeur se fit entendre, et ceux sans doute de tous les clients cinq mètres alentour. La Lame de Furie pulsait et déclencha un hoquet. Un rire ?
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Qu'est ce qu'on va bien pouvoir faire demain ?
Du tricot ?
Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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Le Vayang 3 Saptawarar 1510 à 13h01
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Le monde se dillatait dangereusement. Les sons prenaient de l'emphase, puis cessaient brutalement, et reprenaient enfin avec un agaçant tintement de clochettes.
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Qui...
Qui fait tout ce tintamare ?
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Elle fixa Beurdin, espérant une réponse, et à la place se tenait un drôle de personnage. Blanc de peau, les oreilles immenses, les dents en avant, il semblait la renifler et attendre quelque chose avec impatience.
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Bo dit :
Un lapin blanc. On dirait que tu vas être en retard...
Hein ?
Mais on vient d'arriver !
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Singulièrement bousculée par le changement, la petite tydale n'en laissait pour autant rien paraitre hormis dans la réaction physiologique de transpiration qui se manifestait sur son front. Elle écarta sa chevelure d'une main et observa autour d'elle en plissant les yeux, plus encore si cela était possible.
Le terrain se mouvait, les gens changeaient. Celui là qui buvait dans une tasse se changea en tasse. Ces autres qui jouaient aux cartes se changèrent en cartes à jouer géantes. La morosité, la tristesse tout cela étaient chassés par l'animation des tydales qui consommaient et jouaient dans l'établissement. Les habitants d'Utrynia faisaient des derniers instants de vie dans leur cité des instants d'évasion dans un pays merveilleux. Séoane s'agrippa à son épée avec force. Elle pivota la tête brusquement vers Beurdin : toujours en lapin blanc. Elle pivota la tête vers la Mestre de ville...
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Kaliss ... au pays des merveilles...
Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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Le Vayang 3 Saptawarar 1510 à 14h16
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| Son visage tremblotte, quelques rictus incontrolés, puis il affiche un très large sourire.
Allé Kaliss, à la tienne, va au pays des merveilles toi aussi !
Il lui tend à nouveau son Visions de Ruines. Séoane est toujours vivante, c'est un bon début, et visiblement elle commence à avoir des hallucinations. Il reste à les rendre entièrement joyeuses...
Musique, recommence ! Attention tout le monde opération spéciale, tous les Visions de Ruines commandés céans sont à moitié prix !
Genever dit :Oui t'peux avec les morions de marge qu'tu t'fais. Mais tes fournisseurs avaient pas parlé d'un risque de les rendre accros ?
Pas si on noie ça dans l'alcool et qu'on filtre héhé !
Genever dit :Mouais...
L'alcool, les substance hallucinogènes, la réalité dans la taverne va très vite devenir tout à fait subjective et individuelle. Beurdin commence à siffloter de joie, de voir que ses merveilleux projets fonctionnent et que Séoane, sa cobaye attitrée, semble bien prendre son pied !
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Le Vayang 3 Saptawarar 1510 à 20h54
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| Kaliss souleva le verre et l'ingurgita d'un trait.
En quelques minutes les effets de l'alcool mariée à ....autre chose, commençaient à se faire sentir.
Pas encore assez pour que la faucheuse parte en live, mais suffisamment pour qu'elle soit un peu parti.
Et il semblait que l'on partait chez elle, dans son pays.
Kaliss se rapprocha du Beurdin et se pencha pour être à 10 cm de sa tête, le regardant bien dans les yeux :
Les merveilles...les merveilles, je veux bien, mais j'ai bien peur que tu ne me freine !
Quand je vois ta tronche mal dégrossie, je peux pas me sentir au pays des merveilles.
La faucheuse le regarda comme cela, pendant quelques secondes, puis lui assena une bonne claque dans le dos et parti d'un gros rire gras ...
Mouhaha je déconne...
mais c'est vrai que tu me freine : si les visions de ruines sont à moitié prix, qu'attends tu pour m'en servir une autre ?
Puis, se rapprochant de Séoane, Kaliss s'assit à coté d'elle : elle semblait déjà parti très loin : les pupilles dilatées, la main crispée sur la garde, le regard en biais
Du tricot ? Si tu veux que l'on s'entraine au tricot....pas de souci. Mais fait attention aux aiguilles.
Mais ne pensons pas à demain, l'instant présent est à nous
Se saisissant de la deuxième vision de ruine, Kaliss trinqua avec Séoane
A deux lames bientôt orphelines...
Mais s'il y en a bien une qui ne devrait pas être trop triste de la chute de la ville, c'est bien toi, non ?
Vivre ou mourir...à toi de choisir
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Le Sukra 4 Saptawarar 1510 à 12h37
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Comme une statue qui réalise que le vent lui souffle sur le visage, la tydale jette un oeil sur l'hystérie de Beurdin. Pourquoi diantre le lapin se mettait il à brailler comme ça ?
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Question sécurité, tu t'inquiètes pour rien le lapin. Le mish, je veux dire.
Regarde.
Les cartes à jouer ont des lances.
Tout est prêt pour affronter l'hostilité du voyage.
Tout le monde est prêt pour le départ.
Bo dit :
Y'en a une qui est déjà partie, à mon avis.
...
Ouais, ça roule Genever. La symbiose est enfin correcte depuis nos passages dans le pilier. On sait enfin qui de nous deux sait réfléchir.
Silence là dedans !
Kaliss, la corruption ne me satisfait pas.
Mais la destruction d'Utrynia, oui. C'est mieux. On retourne au plus près de la nature. A la limite, on devrait peut être échanger nos cités avec celles des flavistes...
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La Lame de Furie sortait et rentrait presque toute seule. Les cartes à jouer bougeaient, le lapin criait, l'odeur et la promiscuité faisaient remonter à la surface le passé franchement agoraphobe de la tydale. Et tout cela se manifestait doucement par une pulsion martiale. Une envie de meurtre ...
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On n'a même pas quelqu'un aux portes d'Utrynia pour nous mettre dehors...
Franchement : on est conne.
Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth) | |
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