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Quartier résidentiel

Une rencontre inattendue...

Faire un pas vers les autres pour qu'ils s'ouvrent et s'épanouissent.
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Sujet lancé par Mirwen
Le 24-05-1510 à 22h16
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Posté par Inanna Ereshkigal,
Le 27-10-1510 à 21h41
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Kaelianne Foha

Le Luang 21 Jayar 1510 à 14h34

 
***
Les caresses, les paroles douces la tire de sa douloureuse rêverie. Elle regarde la clé dans sa main. Réfléchissant visiblement. Elle regarde cette clé avec une concentration attendrissante. Mirwen reste avec moi ? Si je lui demande, elle reste avec moi. Si elle reste avec moi, ailleurs, je ne serais plus obligée de rester dans la Ruche avec l’odeur de la mort.

Je pourrais quitter cet endroit qui m’étouffe. Elle restera avec moi…
Quitter la ruche, rester avec Mirwen. Ce serait si bien.
Mais et le plan du pervers. Il faudra que Mirwen reste avec elle.
Et si elle part, ne pas la quitter !
Rester avec elle. Sinon le pervers en profitera !

Elle referme son poing sur la clé. Elle semble avoir pris une décision suite à sa réflexion.
Elle se blotti contre Mirwen très fort. Enfoui son visage dans sa chevelure, l’embrasse.
Mirwen restera avec elle.

Et puis Kaelianne est curieuse, toujours, un peu trop parfois.

L’habillage est vite effectué. Elle prend une fois cela fait Mirwen par la main, la clé de la chambre qu’elle ferme et puis toujours Mirwen par la main, elle sort à moitié en courant, retenue par Mirwen.
Il fallut que Mirwen lui indique la bonne maison car elle essaya d’ouvrir plusieurs portes au hasard sans grand succès. Ce qui fut toutefois drôle à voir.

Elle ouvrit finalement la bonne porte, et ouvrit la porte. Et c'était bien la bonne cette fois ! Elle la poussa timidement. Comme rien ne lui sautait au visage où ne l'agressait, elle s'osa à entrer dans le hall.

Elle ne voyait pas grand-chose et il ne lui vint pas l’idée d’allumer pour y voir mieux. D’ailleurs, c’est un mur qu’elle heurte à l’aveuglette. Outch !

L’exploration lui semble moins drôle tout d’un coup, elle se tourne vers Mirwen un peu anxieuse.

Tu reste avec moi hein ? semblent demander les yeux qui la cherche du regard.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Luang 21 Jayar 1510 à 16h16

 
*** Concentrée sur la clef, elle finit par faire un choix.
Elle semble m'avoir écoutée, et fait confiance une fois de plus.
À moi de ne pas la décevoir...

Une fois vêtues, nous partons... Je n'ai pas pris mon cuir liquide, pour la première fois depuis que je l'ai. Mais j'ai Kaelianne à présent, donc rien ne peut m'arriver...
Petite ballade dans la nuit, je me fais à moitié trainer par Kaelianne qui ne me lâcherait la main pour rien au monde.
Brave petite... grande. Plutôt.
Elle essaye d'ouvrir les portes les unes après les autres, ne trouvant pas la bonne maison, puis à force d'essais elle trouve la bonne, insérant la clef et ouvrant la porte...
Le noir nous fait face, et si Kaelianne essaye de se précipiter, je la retiens avec un "attenti... trop tard..."
Elle se cogne, heureusement pas trop de bobo.
Un baiser et la plaie est soignée. On va dire.
Serrant sa main dans la mienne, j'avance à tâtons jusqu'à passer dans une pièce où une fenêtre me permet de constater qu'il y a deux bougies disposées sur une table.
J'en allume une avant de visiter un petit peu.
Un lit, un peu petit pour deux personnes, mais largement assez pour une seule, une petite cuisine avec les ustensiles principaux, un baquet pour l'eau, une table, et une étagère, sans oublier la cheminée...
Voilà un bon résumé de ce qu'on pouvait y trouver.
Un peu d'aménagement risquait d'être nécessaire si Kaelianne voulait que je reste avec elle...

Je m'allonge sur le lit, pour l'essayer, puis je me relève, jetant un regard à Kaelianne.
Un sourire, je lui reprends la main et je l'entraine vers l'extérieur.
Viens, on va monter sur le toit...
Je fais le tour de la maison, cherchant des prises pour grimper. Les bonnes vieilles habitudes prenaient le dessus, mais j'étais en robe cette fois. Ça risquait d'être plus difficile.
J'essayai d'indiquer à Kaelianne par où passer, l'aidant à prendre appui à différents endroits, d'autant que l'obscurité n'aidait pas. Heureusement, la maison n'est pas très haute, et les prises faciles à saisir.
Avec mon aide, elle y arrive sans trop de problème, juste un peu essoufflée.
À mon tour, sans aide pour débuter...
Je fais signe à Kaelianne d'attendre un peu puis je vais jeter un rapide coup d'œil dans la rue, et autour de la maison.
Personne ne pouvait me voir, donc, j'enlevai ma robe avant de la jeter à Kaelianne sentant la fraicheur de la soirée, tremblant un peu, avant de commencer une escalade largement facilitée par l'absence de robe.
Très vite, j'ai rejoint Kaelianne et ma robe sur le toit de la petite maison.
Le ciel bien dégagé, les étoiles bien visibles, de même que nos chères Kvetha et Drajl...
Je songe bien évidemment à remettre ma robe, à moins qu'une autre source de chaleur ne se présente...
Les étoiles sont belles ce soir, et toi aussi. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Luang 21 Jayar 1510 à 17h12

 
***
Monter sur le toit, non, Kaelianne n’aurait jamais eu cette idée saugrenue seule. Elle se rappelait d’avoir tenté l’escalade du mur de la ville ne trouvant plus la porte de cette dernière… Et de s’être fait très mal en chutant de nombreuse fois, d’avoir failli se rompre le cou et briser le reste.
Aussi se fut une escalade épique, si Mirwen ne l’avait pas encouragée, elle aurait refusé de s’y hisser.

Bon. Et elle avait déchiré sa robe avec ça. Elle regarda le trou sur le devant s’étalant de son tibia à sa cuisse sur quarante bons centimètres. Elle avait marché dessus en prenant une prise et ça avait fait shraaaaak ! A coup sûr elle allait se découdre progressivement et le trou s’étendre et se déchirer plus encore. Elle était fichue ! Tant pis. Cela l’effleura un instant puis s’envola alors que penchée du haut du toi elle admirait l’aisance de Mirwen, et la lueur des étoiles qui dansait sur sa peau blanche et nue.

Elle s’était un peu inquiétée quand elle avait disparu un instant. Elle ne va pas me laisser seule là haut ?

C’est qu’elle n’avait aucune idée de comment redescendre. Cela l’effleura un rien, puis elle oublia. Il arrivait comme cela, par instant, à Kaelianne de se projeter dans un futur très proche. Ce qui ne lui arrivait jamais maintenant. L’influence de Mirwen peinait à prendre prise, et agissait avec une lenteur qui la rendait que peu visible. Mais c’est dans tout ce genre de petit changement qu’on peut dire que Mirwen changeait peu à peu son comportement.

Les étoiles, Kaelianne les regarde à peine pour ainsi dire, pas du tout.
Elle n’y connait rien en astrologie. Tout est oublié.

Elle vient se blottir contre Mirwen, l’attirant au creux de ses bras. Puisque c’est elle qui tient toujours la robe de cette dernière. Elle la lui met sur les épaules pour la protéger de la brise.

Elle est nerveuse.
Elle sait.
Mirwen a dit.
Elle sait.
Mais elle ne peut pas.
Frustration.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Luang 21 Jayar 1510 à 17h59

 
*** Je m'allonge sur le toit, ma robe sur le corps, Kaelianne blottie contre moi.
J'observe les étoiles et me remémore... Un instant, les signes se transforment et deviennent clair pour moi.
Je vois les choses, comme si elles étaient vraiment là sous mes yeux. Des formes se bousculent.
J'aperçois Kaelianne. Mon esprit me joue des tours...
Puis les étoiles, simplement.
Je tourne la tête vers Kaelianne et passe une main dans ses cheveux.
Le ciel est beau, je le lui dis. Elle ressemble à une étoile, qui brille de plus en plus fort tant que je suis là, le feu qui la fait brûler...
Elle flambe, elle flambe, pour ne jamais s'éteindre, elle sera toujours là, dans mon ciel...
Malgré tout, je sens qu'elle n'est pas bien, quelque chose ne va pas visiblement.
Une pensée s'envole, qu'est-ce qui ne va pas ?
Puis mes lèvres viennent chercher les siennes en quête d'une réponse, puis se retirent, laissant soin à mes yeux d'essayer de comprendre.
Tu veux rentrer ? Il fait un peu froid...
Oh. Je constate qu'elle a déchiré sa robe, dommage, il faudrait la rafistoler...
De toutes façons, elle passe plus de temps sans qu'avec...
Mais il vaut mieux rentrer, d'autant que le ciel ne semble pas l'intéresser particulièrement.

J'explique à Kaelianne de m'envoyer ma robe une fois en bas, puis qu'elle s'accroche au toit et qu'elle se laisse tomber. Il n'y a qu'un mètre, et je serai là pour la retenir.
Tu me fais confiance ?
Je dépose un baiser sur ses lèvres avant de commencer à me suspendre au toit, puis je lâche, et j'amortis ma chute en pliant les jambes avec adresse...
Puis après un signe, je reçois la robe, et je la guide mentalement pour lui expliquer quoi faire, où se mettre afin de descendre.
Elle s'accroche au toit, mais au moment de lâcher, elle ne semble pas disposée à le faire.
Donc, je me mets en dessous d'elle, et je pose ses pieds sur mes épaules, la tenant au niveau des chevilles.
Je me baisse petit à petit, puis je lui dis de lâcher, la tenant fermement, me baissant très doucement, jusqu'à ce qu'elle puisse glisser à terre sans problème.
Elle peut s'aider contre le mur, ainsi tout se passe bien...
Je la serre dans mes bras, puis je remets ma robe... Quand même.
Un sourire amusé : quelle aventure, n'est-ce pas ?
Rentrons à présent.
Tenant sa main bien dans la mienne, je l'entraine de nouveau vers la porte, jetant un dernier coup d'œil au ciel...
Une fois à l'intérieur, où il fait plus chaud, je suggère à Kaelianne d'enlever sa robe déchirée en lui disant que j'essayerais de la réparer le lendemain.
Avec un sourire, je terminai ma phrase en lui disant que ça m'obligeait donc à passer la nuit ici, avec elle...
Je viens l'enlacer tendrement et placer ma tête contre sa poitrine, savourant simplement ce contact...
Je l'entraine lentement sur le lit, puis je la garde contre moi un moment, avant de la lâcher et de la regarder avec l'air de dire : qu'est-ce que tu veux, ça ne va pas ? ***


***
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***

 
Kaelianne Foha

Le Luang 21 Jayar 1510 à 18h22

 
***
Elle est bien heureuse de retrouver le sol ferme et solide sous ses pieds.
Elle n’a pas trouvé ça amusant.

Elle se laisse entraîner docilement par Mirwen.
Elle regarde à peine le large trou dans sa robe.
Elle obéit, toujours aussi docile à la demande de Mirwen d’ôter sa robe.
Mirwen reste pour la nuit. Elle se sent soulagée. L’inquiétude ne pars pas tout de même, elle ne se sent pas à l’abri.

Elle ne répond pas à la mimique de Mirwen.
Elle ne sait pas.
Elle hésite.

Le lit est petit.
Elle a sommeil ?
Elle se sent vidée.
Vidée de tous ces événements. Elle regarde les draps, ils ne sont pas des plus propres, ni très jeunes, mais cela ne l’a jamais touchée. La saleté, qu’importe. Elle est déjà infiniment plus propre que quand Mirwen la ramassée alors qu’elle errait comme un chiot perdu.

Elle se glisse dans le lit, et d’une main elle maintien le drap, invitant Mirwen à s’y glisser également.
Ce qu’elle fait.

Elle se blotti contre elle, l’embrasse tendrement et frotte le bout de son nez contre elle avant de se nicher un peu plus contre elle. L’entourant pour être sûre qu’elle ne parte pas dans son sommeil.

Il paraît évident, que si Mirwen ne fait rien, elle va s’endormir comme une pierre.
Et à la réflexion, même si Mirwen la cajole, elle est entrain de s'endormir, bercée par la chaleur et la présence de celle qu'elle chérit plus que sa vie. Nivyan vient se nicher entre elles bien au chaud pour y passer la nuit.

***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Luang 21 Jayar 1510 à 18h37

 
*** Elle est fatiguée ?
Visiblement, oui, mais moi aussi.
Tout est normal, en somme. Par contre, elle semble vouloir me garder contre elle.
Je me déshabille entièrement avant d'aller me coucher, ayant pris des affaires de rechange pour le lendemain.
Le lendemain où il faudrait aller chercher ses nouveaux vêtements à Kaelianne, normalement...
Je me glisse sous les draps, contre Kaelianne, répondant simplement à son affection, ne cherchant pas à lui en demander plus, étant moi aussi fatiguée...
Ses yeux se ferment, elle est contre moi, je ne vais pas bouger.
Je la tiens contre moi, à mon tour, afin de lui faire comprendre que je ne veux pas qu'elle s'en aille non plus...
La nuit se passe, enlacées, et au matin, bien que réveillée, je reste contre Kaelianne, bien au chaud, me frottant doucement à elle en évitant de la réveiller...
J'attends petit à petit qu'elle se réveille pour lui déposer un baiser dans le cou avant de lui demander si elle a bien dormi ?
Tu veux te lever ? Je suis bien entre tes bras... Encore un peu...
Je la serre contre moi, lui caressant les jambes du bout des doigts.
C'est agréable ? ***


***
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***

 
Kaelianne Foha

Le Luang 21 Jayar 1510 à 19h11

 
***
Elle frissonne, encore un peu endormie, elle cille. Un deuxième frisson délicieux. C’est agréable.

Elle s’ébroue, les yeux bien ouverts cette fois, elle vient chercher les lèvres de Mirwen. Bonjour.

Elle baille légèrement. Et revient se blottir contre Mirwen. Il fait si chaud. Elle n’a pas envie de se lever. Rester là. Ne plus bouger, ne plus rien faire d’autre.

Mirwen la contrarie toujours autant. Elle ne fait que repousser le problème pour l’instant. Fuir, elle sait faire cela si bien. Elle devrait arrêter de respirer pour ne plus se laisser s’enivrer par son parfum, elle ne devrait plus sentir, pour ne pas se laisser emporter par sa chaleur et ses caresses, elle ne devrait plus voir pour ne pas se laisser tenter par les courbes rondes et harmonieuse.
Elle ne devrait plus pouvoir sentir le goût sur ses papilles, si étrange, musqué et à la fois légèrement salé, la peau de Mirwen. Elle s’empli, se gonfle. Expire, soupire.

Elle referme les yeux, chasser la réalité encore un peu, rien qu’un peu.
Tenter de partir, encore un peu. Ne pas éveiller son être, laisser le corps dormir.
Elle sent que ce n’est pas sage. Mirwen serait lassée de temps de caprice, cela ne lui plairait pas.
Un deuxième soupire. Si elle voulait bien cesser ses caresses, elle arriverait mieux à faire abstraction.

Si elle voulait bien être moins présente dans son esprit. Cela l'aiderait pas mal. Elle grogne vaguement. Fermer les yeux, le sommeil n'est pas si loin, il peut revenir.

Nivyan ouvre les yeux, toujours nichée entre elles, faisant preuve d’un sans gêne offusquant.
Hm. Je gêne peut-être ? alors je reste. C’est vrai que Mirwen est confortable au fond…

***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 22 Jayar 1510 à 13h28

 
*** Kaelianne ne bouge plus un fois qu'elle s'est remise contre moi, après un petit soupir, qu'est-ce qu'il y a ?
Tu veux que je te laisse dormir ?
J'arrête mes caresses un instant, pour voir sa réaction, la prenant juste dans mes bras en faisant totalement abstraction de Nivyan qui est joyeusement ignorée.
Faut soigner le mal par le mal avec elle... Ne pas lui prêter attention jusqu'à ce qu'elle fasse une crise, et peut-être qu'on pourra régler les choses à ce moment... Ou pas.
Pour l'instant, je profite de la chaleur, tendre Kaelianne contre mon corps, sans trop bouger.
Pas vraiment du sommeil, de temps en temps je bouge un peu. Ici une caresse, là un baiser...
Les minutes deviennent une heure accompagnée de petits signes de tendresse, ponctuellement, puis une deuxième heure s'écoule, enlacées amoureusement.
Enfin, je finis par m'écarter un peu, me mettant ensuite par dessus Kaelianne pour un baiser plus long, plus passionné, avant de lui dire : ***


Allons ma belle, il est peut-être temps pour nous de nous lever, je vais essayer de faire quelque chose pour ta robe, avant d'aller chercher les vêtements qui t'attendent.
Tu seras magnifique, j'ai hâte de te voir avec ces nouveaux vêtements !


*** Ensuite, je m'écarte et sors du lit, cherchant dans mes affaires les vêtements propres que j'avais pris pour l'occasion, m'habillant en jetant un coup d'œil à Kaelianne afin de vérifier qu'elle est assez réveillée pour se lever.
Je vais ensuite chercher sa robe, mon matériel de couture, et j'essaye de refermer la plaie...
Je propose à Kaelianne d'apprendre, mais ne l'oblige nullement, lui laissant le choix de faire autre chose pendant ce temps. Quoi qu'elle choisisse, je garde un oeil sur elle, l'encourageant de temps en temps, lui signifiant mon attention à son égard.
Une heure et un bobo au doigt plus tard, j'ai à peu près recousu la robe. Pas du grand travail, mais mieux que rien !
Je propose à Kaelianne d'aller acheter de quoi manger pour le repas du midi, lui proposant me m'accompagner. Il fait beau.
Des choses fraiches, de la nourriture équilibrée, parfait pour refaire une santé à Kaelianne !
Une fois rentrées, je prépare à manger, toujours essayant de faire participer Kaelianne, en lui montrant.
Peut-être qu'elle gagnera en autonomie comme ça.
Une fois le repas prêt et consommé, il est l'heure de partir chez la tailleuse... ***


***
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***

 
Mirwen

Le Matal 22 Jayar 1510 à 17h04

 
*** Kaelianne ne bouge plus un fois qu'elle s'est remise contre moi, après un petit soupir, qu'est-ce qu'il y a ?
Tu veux que je te laisse dormir ?
J'arrête mes caresses un instant, pour voir sa réaction, la prenant juste dans mes bras en faisant totalement abstraction de Nivyan qui est joyeusement ignorée.
Faut soigner le mal par le mal avec elle... Ne pas lui prêter attention jusqu'à ce qu'elle fasse une crise, et peut-être qu'on pourra régler les choses à ce moment... Ou pas.
Pour l'instant, je profite de la chaleur, tendre Kaelianne contre mon corps, sans trop bouger.
Pas vraiment du sommeil, de temps en temps je bouge un peu. Ici une caresse, là un baiser...
Les minutes deviennent une heure accompagnée de petits signes de tendresse, ponctuellement, puis une deuxième heure s'écoule, enlacées amoureusement.
Enfin, je finis par m'écarter un peu, me mettant ensuite par dessus Kaelianne pour un baiser plus long, plus passionné, avant de lui dire : ***


Allons ma belle, il est peut-être temps pour nous de nous lever, je vais essayer de faire quelque chose pour ta robe, avant d'aller chercher les vêtements qui t'attendent.
Tu seras magnifique, j'ai hâte de te voir avec ces nouveaux vêtements !


*** Ensuite, je m'écarte et sors du lit, cherchant dans mes affaires les vêtements propres que j'avais pris pour l'occasion, m'habillant en jetant un coup d'œil à Kaelianne afin de vérifier qu'elle est assez réveillée pour se lever.
Je vais ensuite chercher sa robe, mon matériel de couture, et j'essaye de refermer la plaie...
Je propose à Kaelianne d'apprendre, mais ne l'oblige nullement, lui laissant le choix de faire autre chose pendant ce temps. Quoi qu'elle choisisse, je garde un oeil sur elle, l'encourageant de temps en temps, lui signifiant mon attention à son égard.
Une heure et un bobo au doigt plus tard, j'ai à peu près recousu la robe. Pas du grand travail, mais mieux que rien !
Je propose à Kaelianne d'aller acheter de quoi manger pour le repas du midi, lui proposant me m'accompagner. Il fait beau.
Des choses fraiches, de la nourriture équilibrée, parfait pour refaire une santé à Kaelianne !
Une fois rentrées, je prépare à manger, toujours essayant de faire participer Kaelianne, en lui montrant.
Peut-être qu'elle gagnera en autonomie comme ça.
Une fois le repas prêt et consommé, il est l'heure de partir chez la tailleuse...

Une fois sur place, la Liadha qui nous avait accueillies la première fois nous reconnaît immédiatement.
Les cheveux peut-être. Le vomi de la dernière fois, sinon...
Bref, son sourire maladroit me fait penser que les deux hypothèses se tiennent.
Toutefois, polie, elle nous accueille sans trop s'approcher de Kaelianne à qui je tiens la main, et elle nous annonce que notre commande est prête, et invite Kaelianne à l'essayer, lui présentant les différentes robes et autres tenues, comprenant des sous-vêtements.
Elle lui désigne une petite salle pour s'y changer mais voyant que Kaelianne ne veut pas me lâcher, je fais un sourire gêné à la vendeuse, puis je prends les vêtements sous le bras, et j'accompagne Kaelianne dans la salle.
Je pose les vêtements sur une chaise, et dis à Kaelianne de se déshabiller.
Ce qu'elle fait. Avec un réel plaisir visiblement.
Surtout qu'après, au lieu de prendre une robe sur la chaise, elle vient se mettre contre moi, m'embrassant sans pudeur, passant ses mains dans mon dos comme pour m'enlever ma robe...
Une attaque groupée de Neniel et Nivyan visant la tête de la jeune fille permet de lui faire lâcher prise, me permettant de la prendre par les bras et de l'écarter doucement de moi, lui déposant simplement un baiser sur la joue.
Pas pour le moment, sois patiente.
Je prends un soutien-gorge que j'essaye de lui attacher en lui expliquant qu'il faut en porter normalement...
Je lui explique qu'elle l'enlèvera une fois rentrée, si elle n'en veut pas, mais que tant qu'il y a d'autres personnes, elle doit le garder.
À force de persuasion et de délicatesse, j'arrive à lui faire accepter l'idée, le lui attachant dans le dos.
Vient le tour d'une robe, puis je recule un peu pour admirer la jeune fille. Magnifique, son corps est bien plus mis en valeur qu'avant dans sa robe.
Satisfaite, j'essaye de lui faire essayer une jupe assortie à une tunique, lui laissant une plus grande liberté de mouvement qu'une robe, ce qui lui évitera peut-être de trébucher par moments...

La voix de la Tydale nous parvient, nous demandant si nous avons terminé, ce à quoi je réponds affirmativement avant de la voir venir d'un pas rapide dans notre direction.
Elle fait un petit compliment sur la tenue de Kaelianne puis se tourne vers moi pour discuter du payement.
Après avoir payé, elle nous remercie et nous raccompagne jusqu'à la sortie, puis nous rentrons... à la maison de Kaelianne.
Une fois à l'intérieur, je mets les différents vêtements de Kaelianne dans la penderie, puis je vais la voir pour l'embrasser, la complimentant sur ses nouvelles tenues.
Et toi, est-ce qu'elles te plaisent ? ***


***
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***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 22 Jayar 1510 à 17h24

 
***
La chose qui lui comprime la poitrine la démange. Elle plisse du nez et tire la tête tout le long du trajet.
Il est évident que les tenues soignées changent l’allure de la jeune femme bien plus que sa robe rêche et de deux tailles trop grandes. Elle a l’air plus maigre, plus élancée, beaucoup plus féminine. Oui, terriblement féminine.
Elle ne se sent pas à l’aise. Comme si les habits l’abritaient moins, la cachaient moins.

Elle rentre dans la maison, elle n’est pas encore habituée à l’odeur.
Elle pose une main contre un mur et l’y fait glisser alors qu’elle avance.
Frontière.
Si elle pouvait avoir des murs aussi solide elle.
Couper de tout, plus de lumière, plus rien.
La pierre froide.

Elle se laisse embrasser, sans guère de réaction. Grattant machinalement sa poitrine.

Nivyan très aimable, répond à sa place un « non » tout à fait cynique.

Combien de temps Mirwen tiendra ?
Avant de perdre patience, elle est coriace, c’est vrai. Admettons-le.
Mais jamais assez.
La moue se renfrogne avec un petit air de victoire.
***


Nivyan dit :
Enfin… au moins maintenant, Kaelianne a presque l’air moins piteuse que toi. Si elle parlait, à ce moment tu serais de loin la plus déplorable des deux. Une Anja à la chevelure si longue qui se complait dans une luxure hideuse plutôt que de penser à son devoir et au Tableau. Ts.
Oui, Kaelianne à l’air d’une jeune fille charmante et calme.
Et toi…
Tu as l’air de quoi ?
Tu n’en a pas marre des gens qui chuchotent dans ton dos, et des railleries constantes.
Des regards.
Moi je m’en fiche, mais tu entraîne Kaelianne dans ton sillage.
Quel exemple déplorable.


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 22 Jayar 1510 à 21h35

 
*** Je voyais que Kaelianne n'était pas à son aise. Mais ce n'était pas la peine de faire des caprices, je ne pouvais pas non plus lui autoriser n'importe quoi.
Elle avait beau être très sensible, il fallait qu'elle finisse par s'habiller normalement...
Elle ne semblait pas fâchée d'être de retour, chez elle...
Malgré tout, pas beaucoup de réactions à mes baisers.
Nivyan par contre, répondait dans une provocation digne d'une gamine de 6 ans. À laquelle je m'empressai de répondre avec une exagération évidente : ***


Oh, tu nous fais une petite crise de jalousie ? C'est mignon.
Je ferai deux trous dans un mouchoir si tu veux toi aussi être bien habillée... Ça ne vaudra pas grand chose mais ça te suffira.
Sinon, je suis heureuse d'être considérée comme plus déplorable que ma chère Kaelianne. Et je ne savais pas que tu me portais une si grande attention. Je te remercie.


*** Je m'approche de la moue comme pour l'embrasser, m'attendant bien évidemment à ce qu'elle s'en aille.
Mais après tout, un petit peu d'affection ne lui fera pas de mal.
Je continue sur ma lancée : ***


Oh, tu sais, j'ai commencé à apprécier les remarques à force. Et je n'y ai pas droit si souvent que ça, tu sais. Beaucoup connaissent mon assiduité au travail. Et les rires des enfants dont je m'occupe me font oublier toutes les langues de vipères comme toi, qui ne méritent pas qu'on s'intéresse à elles...
J'ai pourtant essayé, mais tu as préféré être mesquine, c'est ton choix.
Et au contraire, je n'entraine pas Kaelianne dans ce que tu appelles mon sillage, sous-entendu dépravé, mais comme tu viens de le reconnaître je la rends plus belle et plus charmante que jamais.
Tu te contredis ?


*** Un sourire victorieux nait sur mes lèvres.
Alors, on se complait à critiquer, mais se remettre en question, jamais ?
Une touche finale, dans ce cas, pendant que j'entraîne Kaelianne vers le lit : ***


Ah, et pour ce qui est de la luxure, ça n'a pas l'air de te déranger de nous regarder. On sent ta jalousie à des mètres à la ronde. Si tu veux un câlin, il suffit de demander.
Mais il est vrai que tu ne pourras jamais partager notre plaisir partagé.
Bah, après tout, tu as certainement autre chose à faire ?


*** De la luxure, hein ? Rien de dégradant à aimer. Et moi, j'aime. Et Kaelianne m'aime aussi.
Pas de honte à avoir, pas de questions à se poser.
Revenant à Kaelianne qui a toujours l'air dérangée par ce changement de vêtements, je lui caresse la joue et lui dis : ***


Je vais te libérer, tu es mal à l'aise. C'est normal. Tu t'y feras, mais je te laisse le temps, je ne veux pas précipiter les choses.

*** Mes mains défont rapidement sa robe, la lui enlevant avec adresse, puis, la voyant toujours embêtée par le soutien-gorge, élément nouveau et parasite de son corps, je le lui enlève aussi, avec un baiser dans le cou.
Jetant un regard moqueur à Nivyan, je place mes mains sur la culotte de la jeune fille, cherchant une confirmation tactile, avant de l'embrasser doucement la poussant à s'allonger sur le lit... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 22 Jayar 1510 à 23h18

 
Nivyan dit :
Kaelianne n’a pas besoin de toi pour être belle. Avant, elle l’était beaucoup plus. Avant que tu ne la ramène dans ton monde à toi d’égoïste et de tydales. Cela dérange tellement qu’elle puisse être heureuse à sa manière.
Depuis qu’elle est avec toi elle pleure. Toi tu ne l’entends pas, bien sûr, tu es sourde à sa peine.
Elle pleure et tu n’as rien compris.

Oui, c’est facile de la charmer par tes atouts que je ne saurais nier, oui, tu lui a fait découvrir un plaisir charnel qu’elle ignorait.

Tu ne vois donc rien, toi qui dit l’aimer.
Tu es sourde.
Elle pleure, et son cœur se noie.

Tu n’as jamais rien compris à elle. Tu n’as jamais cherché à savoir.
Le problème ne se règlera pas avec des câlins.

Ce n’est qu’une fuite en avant.
Elle fuit. Regarde la donc, avide de te sentir contre elle, de sentir tes mains l’embraser.
Elle désir ce bonheur. Oui, elle désir l’oubli à travers toi.

Tu ne l’aide pas.
Tu la noie !
Tu la noie !

Cruelle et sourde à elle.
Tu as beau lui faire des cadeaux, être douce.
Tu es sourde.

Tu ne sais pas qui elle est.
Tu ne sais rien.


***
La main de Kaelianne vient contre celle de Mirwen faisant glisser le dernier voile de tissu qui entourait son corps. Elle vient chercher les lèvres de Mirwen, blottissant son corps nu et fragile contre le sien. Je suis à toi.
***


Nivyan dit :
Sourde ! Tu abuse d’elle. Tu l’entraîne dans ton sillage et tu la noie.
Tu ne fais qu’aggraver le mal !

Le mal sans nom. Il la ronge plus que jamais. Avide de ta vitalité, de la chaleur de ton corps et de l’oubli que tu lui offre.
Elle n’est que poupée dans tes bras.
Elle n’a pas de volonté propre.

Et toi, égoiste, tu es sourde.
Mais moi je sens, au plus profond d’elle, les pleures douloureux.
Elle a mal.

A CAUSE DE TOI !


***
Les lèvres descendent à son cou, divines caresses, les mains défont Mirwen de sa robe.
***

Nivyan dit :

A CAUSE DE TOI !

TU ES SOURDE !


*** Je suis à toi... ***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 22 Jayar 1510 à 23h50

 
*** Non, je ne suis pas sourde... J'entends, aussi, mais je ne comprends pas...
Et Nivyan ne m'aide pas à comprendre.
J'ai fait ce qui me semblait bon, et finalement, mon coeur m'a guidée... Peut-être que ce n'était pas la bonne voie, peut-être... Mais c'est ce que j'ai fait, et il est trop tard pour revenir en arrière. J'en serais incapable.
Incapable, oui, voilà de quoi Nivyan me traiterait...
Je pense pourtant avoir une chance ? J'ai accompli déjà beaucoup, à mes yeux... Mais il est vrai que ce que j'ai fait me semble presque blâmable.
Pourtant, je n'ai pas à proprement fait le mal, non. Mais peut-être que j'ai emmené Kaelianne dans une impasse. Les barreaux laissent passer la lumière, et j'en ai eu un aperçu, mais peut-être qu'elle ne pourra pas continuer comme ça.

Non.
Je ne me laisserai pas abuser par Nivyan... Elle est encore plus fourbe et manipulatrice que je ne le suis...
Même si elle a peut-être raison par certains côtés, il me suffira de scier les barreaux et de l'entrainer par la fenêtre, à défaut d'avoir trouvé la porte. Seul le résultat compte, et même si c'est long et difficile pour moi, je le ferai.
Parce que j'aime sincèrement et profondément la jeune fille qui est contre mon corps, me donnant déjà envie de l'aime encore plus chaque instant...

Une pensée fuse, un reproche, une demande ?
Nivyan, pourquoi alors... ***


Si je suis sourde et que tu entends, alors tu es maladroite et je ne le suis pas.
Tu ne m'as pas aidée, tu n'as même pas cherché à me montrer une voie à suivre. Tu n'as fait que me gêner, en faisant toi aussi du mal à Kaelianne...
Ne me fais pas de reproches, alors qu'avec moi elle a progressé. La première journée où nous nous sommes vues, tu as dit toi-même que j'étais ton miracle.
Et peut-être que je le suis vraiment, mais j'ai certains avantages sur toi, et tu en as d'autres à l'inverse.
Je t'ai demandé de m'aider, je t'ai tendu une main, mais tu m'as rejetée. Tu m'as blessée, alors que j'essayais d'agir pour le mieux. Mais ça ne te convenait pas, il fallait faire uniquement à ta manière.
Quand tu seras prête à agir de concert avec moi, alors je t'écouterai, et j'arrêterai d'être sourde. Mais j'ai déjà fait le premier pas, et me suis fait envoyer paître sans délicatesse, maintenant c'est à ton tour.
Quand tu seras prête à reconnaître tes erreurs, et à me pardonner les miennes, alors je pense qu'on progressera.


*** Ma pensée s'interrompt, mes mains ayant terminé de déshabiller Kaelianne, lui laissant faire de même avec moi, fermant mes pensées à sa moue.
Une fois ma robe enlevée, je laisse à Kaelianne le soin de terminer le travail, volant des caresses osées en guidant ses mains délicates.
Je ne sais si c'est une sorte de colère d'avoir été jugée par Nivyan, ou simplement une passion encore inassouvie, le cœur en flammes, mais en me mettant par dessus la jeune fille sur le lit, je redouble d'ardeur dans mes caresses, que ce soient mes mains ou ma langue coquine, je dévore avec douceur et folie le corps de mon aimée.
Ô bonheur, ô douce folie qui m'inonde, puissiez-vous continuer à me tourmenter encore et encore...

Mes mains glissent les long de la peau, préférant le contact des cuisses ou des fesses, remontant parfois danser sur la poitrine quand ma langue ne s'y attarde pas, cette dernière se complaisant dans la volonté de goûter ce qui se trouve entre des cuisses de la jeune fille, inlassablement, revenant encore alors que Kaelianne a atteint le stade euphorique, se relâchant doucement...
La luxure est peut-être appropriée pour désigner le comportement de Mirwen.
Abuser de Kaelianne ? Peut-être pas, voyant le plaisir qu'elle semble y prendre... Mais pourquoi jouer sur le mots, et pourquoi même se poser la question quand la seule à vouloir juger quoi que ce soit se trouve être Nivyan, étant donné que Neniel est partie se poser sur la table, tournée de l'autre côté dans une méditation s'apparentant à un sommeil qu'on jugerait profond, à la voir.
Une fois repue, mes lèvres croisent celles de Kaelianne, puis je me laisse tomber à ses côtés, le coeur palpitant, la tête me tournant, redevenue la faible créature que je représente en ce monde.
Une certaine plénitude, une ivresse demeure, me laissant moi aussi euphorique, ce qui d'ailleurs a pour effet de me faire éclater d'un rire joyeux, qui aurait de quoi faire se dresser les cheveux de Nivyan sur la tête si elle en avait.
Une raison de plus qu'elle n'oubliera pas de me rappeler pour dire que je suis folle... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 23 Jayar 1510 à 00h15

 
***
Rupture.

Elle est balayée.

Nivyan pleure.

Des grosses larmes qui roulent le long de la moue pour venir arroser le bois de la table.

Elle regarde, elle entend, les cris, les gestes, elle voit, impuissante.

Rupture.

Le bonheur reflue, elle le sent quitter ses veines alors que comblée et repue, elle repose contre Mirwen. Cherchant encore un peu de sa chaleur, heureuse. Le rire emporte les dernières bribes de l’émoi diffus qui fait trembler son corps.

Quelque chose d’humide roule sur l’épaule de Mirwen.
Une caresse froide.
Suivie d’une deuxième.
Encore.

Kae porte une main à ses lèvres qui frémissent alors que ses yeux sont envahis par une marée de pleurs. Les larmes silencieuses roulent sur ses joues.

Rupture.

Elle n’arrive plus. L’émotion est trop dense. Trop.
Tout déborde et s’échappe. Elle n’aurait jamais dû se laisser tenter encore une fois et laisser la vague l’envahir toute entière.

Brisée.

Elle ferme les yeux. Le plus fort possible.
Reconstruire va être difficile.

Rupture.

Nivyan pleure.

***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 23 Jayar 1510 à 00h44

 
*** Neniel bien qu'en grande partie absente arrive à saisir les premiers pleurs, les premières larmes qui coulent.
Celles de Nivyan.
Loin d'être indifférente face à la détresse de sa consœur, elle vient se frotter à elle et établir une connexion mentale, la regardant avec un air attristé : ***


Neniel dit :
Eh ben, qu'est-ce qui te fait pleurer comme ça ?
Faut pas pleurer comme ça, je suis là maintenant...
Qu'est-ce qui s'est passé, et qui t'a mis dans cet état ?


*** Regard vers les corps des deux femmes enlacées, Mirwen en train de lécher le corps de Kaelianne.
Hop, on détourne la tête et on se met devant Nivyan pour l'empêcher de voir. ***


Neniel dit :
Ah oui, je comprends qu'il y a de quoi pleurer en voyant ça, mais...
Il doit y avoir autre chose, non ?


*** La seule réponse qu'elle arrive à obtenir de Nivyan est "j'ai mal", ce qui est assez visible, et n'ouvre pas de grands horizons pour ce qui est de l'aider à aller mieux.
Neniel continue donc à essayer de calmer Nivyan qui ne cesse de pleurer, avant de se retourner d'un bond quand Mirwen éclate de rire. Elle est malade ?
Surtout que l'instant d'après, c'est Kaelianne qui se met à pleurer.
Pas une pour rattraper l'autre...
Neniel se téléporte en un instant entre les deux femmes, sur la poitrine de Mirwen et lui remets les idées en place par la force plus qu'autre chose : ***


Neniel dit :
HÉ HO ! Réveille-toi !
T'as pas remarqué que Nivyan est en train de chialer depuis tout à l'heure, et maintenant que c'est au tour de la pauvre Kaelianne ? T'as du être bien misérable pour la faire pleurer quand même ! Qu'est-ce qui s'est passé, et qu'est-ce que t'as fait ?!
Il va falloir que tu te reprennes, ça va plus là ! Depuis que tu es avec Kaelianne, tu as tendance à devenir un peu plus cinglée chaque jour... Je sais pas si c'est sa présence, ou...
Bref, secoue-toi et fais quelque chose bon sang ! Je peux pas tout gérer !


*** Coup de fouet mental. Elle pleure...
Et c'est ma faute ? Elle ne... elle semblait... pourtant...
Non, plus la peine de me poser des questions ou de regretter, Nivyan avait raison, je suis sourde.
Je vais ouvrir grand les oreilles et je vais écouter à présent. Ça ne peut plus durer comme ça. Je deviens folle, folle et obstinée...
Je me tourne vers Kaelianne ne s'arrêtant pas de pleurer et je lui ouvre mon esprit : ***


La seule chose que j'ai envie de te dire à présent, c'est de me pardonner.
J'ai été égoïste comme le disait Nivyan. Je n'ai pas senti ton trouble, ou plutôt je n'ai pas su quoi faire, alors j'ai continué naturellement.
Je suis peut-être impardonnable, mais je veux te faire comprendre que malgré tout, je ne recherchais que ton bonheur.
Le plaisir charnel n'était peut-être qu'un prétexte ? Une façon de te faire te sentir mieux, ce qui à mon tour me rendait heureuse. Mais ce n'est pas le vrai bonheur, je l'ai compris trop tard peut-être...
Et la vérité est que je ne sais pas, je n'ai pas su t'écouter quand tu en avais besoin...
Si tu ne parlais pas, c'est plutôt parce que je ne t'entendais pas...
Mais à présent, je suis prête à recommencer, si tu me laisses une chance, je ne veux pas te laisser comme ça... Tu m'es trop précieuse, et la mort me serait plus douce que de devoir te quitter.
À présent, égoïstement, je pense que c'est à toi de me tendre la main, et de me dire quoi faire...

Pardonne-moi...


*** Je la prends dans mes bras, les larmes me coulant le long des joues, moi aussi...
Neniel désespérée pousse un petit cri plaintif avant de retourner essayer de calmer Nivyan.
Quant à moi, je me sens inutile et impuissante, plus faible que je ne l'ai jamais été.
Et je n'arrive pas à te comprendre...
Je suis désolée... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 23 Jayar 1510 à 01h24

 
… C’est de ma faute …
… Elle est là …
… Je ne dois pas rester…
… Elle me ronge…
… Je veux que tu sois heureuse Mirwen…
… Tu dois m’oublier…
… Nivyan a tord, c’est moi qui abuse de toi …
…Allons, tant que je suis lucide…


***
Elle se lève rapidement, une larme tombe encore, comme dans un rêve.
Tu rêves Mirwen ?
Elle enfile ses sous-vêtements, la robe si jolie.
***



… Rien. Bon…
… mon sac…
… c’est tout…
… Courage. Encore un peu. Après. Après tu seras libérée, allez brave Kaelianne. Secoue-toi…
… oui, profiter de ma lucidité, elle ne restera pas…
…Viens Nivyan, viens…
… Je t’aime, tu sais, tu es ma boule préférée…


***
Elle se tourne, son menton tremble légèrement, elle semble différente, adulte. Si belle, dramatiquement belle. Ses cheveux aux mèches folles qui encadre son visage si expressif. Emprunt de douleur. Sa voix est ordinaire, une jolie voix en soit avec un léger grain suave envoûtant. Elle regarde Mirwen.
***



… Je m’excuse. J’ai été immonde. J’ai profité de toi. Je ne veux plus être une charge pour toi. Je ne veux pas te laisser une chance. Je ne veux pas que tu sois blessée par ma faute. Je sens que je ne vais pas… avoir de force… longtemps. Je veux redevenir poussière. Ce sera mieux pour tout le monde. Je ne te suis pas précieuses… tu veux t’en persuader. Je ne suis rien. Je n’ai jamais rien été d’autre que ce que tu voulais. Tu es pardonnée, quoique… ce soit de mon unique faute… sois en paix… et coupe-toi donc les cheveux…
Je… *la voix se brise, elle cille* … c’est pour toi, ton bonheur… tu dois me laisser partir tu seras heureuse sans moi… je… à cause de… le mal… en moi… t..tu souffrirais…
Je… *les yeux se perdent déjà dans le vague, elle pousse un gémissement, écho d’une âme qui se brise* …
Adieu..

***
La voix meurt, le dernier mot est à peine soufflé. Kaelianne redevient celle qu’elle était. Inexpressive, absente, elle s’efface progressivement.
Tourne les talons. Sortir de cette maison. Vite ! Elle avait retrouvé un semblant de lucidité grâce à Mirwen. Vite.

La muette redevient muette. Tout rentre dans l'ordre. L'orage est passé.
***



Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 23 Jayar 1510 à 02h03

 
*** Une voix ? Un murmure ? Un souffle ?
Qu'ouï-je, qu'entends-je ?
Qui me parle ?
Je crois rêver, totalement déconnectée de la réalité.
J'entends les paroles, et mets plusieurs secondes avant de les comprendre. Kaelianne s'est déjà levée, s'habillant, me laissant seule, plus nue que jamais sur le lit, la bouche grande ouverte.
Qu'est-ce qui s'est passé, j'entends sa voix.
Elle me parle.
Une belle voix, douce, comme dans un rêve. N'est-ce pas un rêve d'ailleurs ? Elle semble si différente...
Ça y est, je suis devenue folle. Un gloussement se fait entendre alors que j'ai cette pensée...
Décidément, il lui manque une case, se dit Neniel.

Non, ça ne peut pas être un rêve, elle ne peut pas me dire qu'elle part...
Pas maintenant... Pourquoi ? Alors que... Non !!!
Je commence à m'habiller rapidement, comprenant qu'elle va me quitter.
Non.
Tout n'est pas ta faute !
J'ai envie de le lui crier, mais c'est moi qui suis devenue muette de stupéfaction.
Elle tourne les talons en même temps que s'échappe son dernier mot, en même temps que s'échappe le mien, n'ayant mis que mes sous-vêtements ainsi qu'une jupe, très rapidement. ***


*** Nooooon !!! ***


*** Alors qu'elle s'apprête à sortir, posant une main sur la poignée, de nouveau inexpressive, je lui saisis le bras fermement d'une main, et, alors qu'elle se retourne vers moi, je lui décoche une baffe à faire frémir un gambol.
Heureusement, je ne suis pas très forte, mais malgré tout le choc suffit à la sonner, alors que je la prends dans mes bras et me mets à murmurer en pleurant à chaudes larmes : ***


Qui, qui es-tu... *snif* pour décider à ma place si tu as le droit de t'en aller, de décider que je ne suis... *snif* pas bien avec toi ?
Je... je pensais que tu savais à présent... *snif*
Je t'aime profondément, malgré mon égoïsme, je veux continuer et te garder avec moi... *snif*
On changera toutes les deux, on s'améliorera, mais tout ça on le fera ensemble, je t'en prie...
Ne t'en vas paaaa-a-a-aaas *snif*


*** Scène affligeante s'il en est, néanmoins Mirwen montre là peut-être sa vraie nature ? Gamine refoulée... Ouais, ça se tient.

J'espère qu'elle me pardonnera pour le coup que je lui ai mis. Je me suis surprise moi-même... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 23 Jayar 1510 à 11h20

 
***
Contradiction.
Contrariée.
Elle explose.

Elle m’a frappée.
Fut la dernière pensée qu’elle eut avant de basculer.
Noir.

***


Nivyan dit :
Arrête de la secouer ! Arrête de la secouer !
Tu ne vois pas que tu lui fais mal !
Mirwen, s’il-vous-plait, vous l’avez entendue.
Laissez-la partir.

Kae. Eh dis. Réveille toi, c’est pas le moment de partir dans les vaps !
Je suis entourée d’une bande de folles incapable.

Neniel, contrôle ta symbiosée, elle va finir par étouffer la mienne à la serrer si fort !


***
Le corps dans les bras de Mirwen se fait terriblement lourd. Abandonné, totalement.
Sa tête roule contre l’épaule de cette dernière. Sur sa joue une marque rouge apparaît progressivement y imprimant une main écarlate. Si éclatante sur la peau tendre et blanche. Les yeux son clos, elle a des cils si longs, si gracieux. Nivyan sautille sur l’épaule de Mirwen et c’est assurément avec de la pitié qu’elle la regarde.
Elle parle doucement, essayant de lui faire retrouver la raison.
***


Nivyan dit :
Elle s’est évanouie. Mirwen, faites attention. Vous devriez l’étendre. Ne la faites pas tomber.
Et ensuite, vous réfléchirez, beaucoup. A ce qu’il s’est passé.


***
Le corps tendre est chaud est si lourd. Septante-huit kilo sur les bras. Elle glisse, la tête bascule en arrière découvrant une gorge d’albâtre, tiens il y a sur cette gorge une tâche rosée qu’une bouche trop avide a laissée.
***

Nivyan dit :

Allez ! Dépêche-toi de l’étendre stupide Mirwen ! Et arrête de pleurer c’est agaçant. Et ne profite pas qu’elle soit inconsciente je t’ai à l’œil !




Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 23 Jayar 1510 à 15h32

 
*** Toujours secouée de sanglots, j'entends la voix de Nivyan...
Gémissements. Je lui ai fait mal, elle est morte ? Non, seulement évanouie...
Je sèche mes larmes d'une main et traine la jeune fille jusqu'au lit où je l'étends entièrement , la tête appuyée sur un coussin.
Je prends un linge que j'humidifie, puis je lui passe sur le front, essayant de retenir les larmes qui s'apprêtent à couler.
Que faire à présent ?
C'est Neniel qui va m'apporter la réponse : ***


Neniel dit :
Bon, écoute, en ce moment tu es vraiment... bizarre...
Il va falloir te calmer, et ne pas trop t'agiter pour le moment.
Tu vas rester calme pour le moment. Et puis... Ensuite on verra.
Tu vas t'excuser envers Nivyan et Kaelianne quand elle sera réveillée.
Je pense qu'elles te pardonneront si tu ne recommences plus.
Je ne te demanderai pas de laisser Kaelianne partir par contre, je ne suis pas sûre que ce serait vraiment pour son bien, mais il va falloir changer un petit peu ta façon d'agir avec elle...


*** J'acquiesce en hoquetant, retenant de force les sanglots qui ne demandent qu'à être exprimés.
Mais je n'ai pas le droit de pleurer, seule Kaelianne y a droit à présent...
Je l'ai frappée...
J'espère qu'elle comprendra.
Si elle veut partir après ça, je la laisserai partir. Mais... je ne veux pas... ***


Nivyan...
Excuse-moi pour tout, je t'en prie.


*** J'avais dit ça à voix haute, sans même la regardée. Je ne pouvais rien rajouter d'autre. Je n'avais pas le droit de me défendre...
Elle devrait décider seule. Je n'ai plus vraiment le droit d'intervenir.
Je vais simplement attendre qu'elle se réveille.

Profonde inspiration. Je ne pleure plus, je suis stoïque.
J'attends. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 23 Jayar 1510 à 16h09

 
Nivyan dit :
Moi je m’en fiche de toi…
Tu peux te les garder tes excuses.


***
Nivyan n’est pas une gentille moue. Elle est tendue, elle sautille autour de Kaelianne, l’air un peu perdue. Elle finit par se blottir dans son endroit favori, contre le cou de cette dernière.

~*~

Il était une fois une petite fille qui aimait rire. Elle était jolie et le soleil dansait avec elle, la nuit la berçait et la lune chantait pour elle. Elle était heureuse. Elle avait beaucoup d’amies, les rires cristallins les attirent comme des papillons. Elle parle, parle, elle parle toujours bavarde des histoires merveilleuses qui naissent autour d’elle.
Elle est la fille d’un rêve, c’est ce qu’elle aime dire.
Elle est un peu spéciale, mais ce n’est pas important.
Puis, un jour arriva où le mal s’attaqua à la jeune fille. Elle se débattit mais il fut plus fort. Il lui vola tout.

Les rires se turent, les papillons s’éloignèrent. Le froid et le vide l’entourèrent.
Le soleil l’évita désormais, la lune se tut et la nuit devint noire comme les ténèbres qui noyait son cœur.

Il était une fois, une petite fille qui s’est perdue.

~*~

Elle n’a pas de fièvre. Elle est simplement aussi inerte que la pierre.
Elle ne bouge pas, parfois quelques sursauts, convulsions. Une plainte rauque pratiquement inaudible s’échappe des lèvres frémissantes.

Kaelianne restera inconsciente deux jours, elle se réveillera le surlendemain dans l’après-midi.
Nivyan semblait aussi décidée de jouer au jeu de Kaelianne de je ne parle pas. A moins qu’elle ait été en contacte avec elle tout ce temps.

Elle tourne légèrement la tête, ses yeux a demi-ouvert encore vitreux.
***


Moi, c'est elle

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