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La Ruche

Karna d'Alciria

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Sujet lancé par Mirwen
Le 05-03-1510 à 15h22
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Posté par Mirwen,
Le 11-06-1510 à 16h54
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Alciria

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 18h01

 
C'est mieux.
Mais elle n'a pas encore appris ce qu'elle avait besoin de savoir. Elle lui tend un bout du drap pour sa lèvre, elle ne lui veux aucun mal mais a des impératifs.

~ Vous avez crié son nom.

Elle laisse passer une seconde de silence pour appuyer ses mots.

~ Je veux savoir pourquoi.

Après, peut être, elle lui dira ce qu'elle a besoin de savoir.

~Dites moi ce qui s'est passé.


Ce n'est pas une demande et pourtant dans le ton; dans l'ordre énoncé, une once de compassion. L'espoir peut être de réponses.
Elle ne faiblit pas pour autant; une énième baffe se prépare qui ne laissera pas plus de temps à Mirwen que les autres de réfléchir à ce qu'elle pourrait révéler ou pas.
C'est du tout ou rien. Et ça les concerne toutes les deux.



Le but fait loi

 
Mirwen

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 18h45

 
*** Je m'essuie rapidement le visage. Un mal de crâne me prend, pour couronner le tout...
Ne laissant pas mon mou s'inquiéter de mon sort, je lui envoie une pensée rassurante sans être capable de mieux.
Je me tiens la tête et regarde mes pieds, les yeux mis-clos tachant de rassembler mes pensées. ***


Puisque tu tiens tant à savoir, je vais te dire. Mais on va se mettre d'accord toutes les deux. Ce que je vais te dire, tu vas le garder pour toi, et toi UNIQUEMENT !

*** Jamais Alciria n'avait entendu une telle véhémence dans les paroles de Mirwen, ni vu une telle expression sur le visage. Cette impression était renforcée avec les traces de coups au visage. Elle aurait fait peur à une autre, pas à elle. Mais elle garderait quand même ça en mémoire... ***


J'ai connu Celegórn il y a quelques années, quand il était encore au Matriarcat...
À l'époque j'étais assez insouciante et immature, et... je me suis, disons, liée d'amitié avec lui. Il était assez solitaire, mais nous étions néanmoins liés.


*** Une certaine mélancolie se ressentait dans ma voix...
Je relevai la tête pour regarder Alciria dans les yeux, puis je continuai...
Désireuse de passer sur des détails de ma vie privée. ***


Un jour, je l'ai aidé à fuir du Matriarcat... et... je ne l'ai jamais revu depuis.

*** Je marquai une courte pause avant de continuer. ***


Si j'ai crié son nom, c'est parce que le fait de retrouver mon mou m'a fait remonter à la surface certains souvenirs. En l'occurrence la dernière fois que je le vis... articulais-je péniblement, la gorge nouée...

Maintenant que je t'ai répondu, je pense que c'est à ton tour de m'expliquer certaines choses. Peut-être... peut-être peux-tu me donner de ses nouvelles ?

Il me faut savoir...


*** Retournant à mes pensées, je me focalisais beaucoup trop sur Celegórn... À tel point que sans vraiment m'en rendre compte, dans l'état où j'étais, mes pensées se concentrèrent pour lui transmettre mes émotions... Et mes pensées immédiates. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Alciria

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 23h17

 
Elle hoche la tête lentement.
Bien plus soulagée qu'elle ne le semble en fait; de ce qu'elle connaissait de Celegorn, elle avait craint qu'il ne soit responsable de l'état de Mirwen et qu'il faille protéger l'equilibrium d'un autre incident diplomatique. De ce qu'elle en savait, les relations avec le Matriarcat n'étaient déjà pas au beau fixe. Mais il semblerait que tout va bien.
Elle se retourne et se dirige vers un broc d'eau qu'elle rempli. L'eau est froide mais cela devrait soulager un peu les quelques contusions; c'est vrai qu'elle n'y est pas allée de main morte.
D'une main assurée, elle penche la tête de Mirwen vers l'arrière et passe une serviette humide et froide. Ses gestes sont surs, froids et mécaniques, le regard braqué sur ce qu'elle fait ne semble pas voir Mirwen.

~Il va bien.

Elle lui tourne le visage, s'attaque au haut de la pommette droite.

~La dernière fois qu'il est venu au matriarcat il a été la cause d'un incident diplomatique qui aurait pu dégénérer. Il manque de sens commun.

Elle ne le dit pas, mais suppose que la nourrice comprend le pourquoi de sa réaction impulsive.

~Reposez vous, je reviens dans une heure.

Parce que faut pas pousser, c'est pas elle la nourrice et veiller sur des gens qui dorment c'est pas trop son truc; surtout quand ils sont en sécurité.



Le but fait loi

 
Mirwen

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 23h30

 
*** Je regardais dans le vide, comme perdue dans mes pensées alors qu'Alciria me passe un peu d'eau.
Soudain je sursaute, comme si elle avait touché un point douloureux, mais je reste focalisée sur autre chose.
J'ouvre la bouche d'un air stupide et un peu apeuré et me tourne vers Alciria une fois qu'elle semble avoir terminé avec mes contusions. J'articule péniblement : ***


Mais... Celegorn est symbiosé ?
Je suis rentré en contact avec lui, à peu près par hasard...
Mais...


*** Je réprime un léger hoquet, déglutis péniblement, et achève ma phrase d'un air résigné : ***


Il m'a oubliée... du moins il ne m'a pas reconnue.

*** Alors qu'Alciria veut me laisser une heure de repos, je la coupe pour lui demander d'autres nouvelles de lui : ***


Attends... parle moi encore de lui. Trop de temps a passé depuis la dernière fois... et moi, je... je ne peux pas l'oublier... et pourtant...

*** Ma phrase reste en suspens, je regarde Alciria droit dans les yeux, d'un air déterminé. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Alciria

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 23h51

 
Elle ne dit rien.
Pas parce que ce n'est pas oignons, juste parce qu'elle n'est pas la bonne personne pour la consoler. Parce que ça demanderais tellement plus que ce qu'elle est capable d'offrir. Mais ça ne veux pas dire qu'elle est dénuée de toute compassion. Mécanique, elle ne marque pas un arrêt, suivant les mouvements de la nourrice pour continuer à diminuer les traces des baffes. Elle ne pense d'ailleurs pas qu'à Mirwen dans cette histoire; elle sait que si quelqu'un apprend ce qu'elle a fait elle peut faire ses valises sur l'instant.
Quand elle estime qu'elle a fait son maximum et qu'il est temps pour Mirwen de se remettre de ses émotions, elle se retrouve rattrapée par une question de Mirwen.
Que lui dire? La vérité? Que c'est un imposteur, un hérétique pas même foutu de garder le peu de foi qu'il accorde à sa propre faction pour lui. Que le seul endroit qu'il devrait occuper c'est la potence . Que c'est un imbécile, un goujat qui propose à tout va et à n'importe qui une nuit dans ses bras. Elle l'aurait fait. Elle s'embarrasse peu des conséquences que peuvent avoir ses mots sur autrui mais le regard de la nourrice l'arrête. Elle en attend bien trop et est bien trop fragile.

~Il n'y a rien a dire.
Dormez maintenant.


Malgré elle, tout le mépris qu'elle éprouve pour l'être transparait dans un coin de son regard, peut être aussi dans le pli de sa bouche mais que l'on pourrait tout autant attribuer à son refus ou à son expression habituelle.
La porte claque; elle est partie.

Enfin pas tant que ça; au bout du couloir dans un coin d'ombre,elle attend cinq minutes pour être sure qu'elle restera au lit.


Le but fait loi

 
Mirwen

Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 23h58

 
*** Le silence est la réponse la plus frustrante qui soit...
Alciria sait, elle en sait assez pour apporter des éléments de réponse du moins.
Mais si elle se tait, c'est qu'elle avait ses raisons. Tout comme pour me frapper juste pour un nom.
Mais elle ne dit rien, et mon malaise grandit...
J'ouvre la bouche comme pour insister mais finalement j'abandonne, et tourne la tête ailleurs.
Je la remercie d'un ton ironique pour les premiers soins, et je m'allonge sur le lit, mon mou à mes côtés.
La porte se ferme, mes yeux en font autant.
Mes pensées s'envolent... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Alciria

Le Luang 5 Astawir 1510 à 00h19

 
Elle a laissé passer un peu plus d'une heure.
Elle est allée à la ruche demander à son chaperon de quoi grailler pour la nourrice secouée. Il a fallu rassurer longuement, leur dire que ce n'est rien de grave et qu'il n'y a pas besoin de dépêcher une armée de guérisseuses. Juste de quoi lui remplir le ventre quand elle se réveillera parce que oui elle dort, il fallait au moins ça pour la remettre. Mais non ce n'est pas grave.
Elle est ressortie avec un pichet de jus de fruit un peu piquant, un beau quignon de pain et un bout de fromage pas trop fort.
En rentrant à l'auberge, elle est passée remercier l'aubergiste pour son action prompte et généreuse sans le détromper le moins du monde.
D'une puissante poussée pédestre, la porte s'ouvre d'un grincement tenu mais audible, crissant sur plancher de bois grossier. Mirwen semble émerger. Transformant une chaise en table, elle place le tout devant la tydale encore pâle.

~Vous mangez et on y va.


Elle se retourne et va à la fenêtre. Son regard se porte sur Kryg, elle attend que le bruit de mastication se fasse entendre pour être sure de ne pas avoir de réponse.

~Le 10 Otalir c'est la fête des fous à Zarliff. Vous devriez y aller.

L'instant suivant, elle ouvre la fenêtre et s'y penche, cherchant la confirmation de ce qu'il lui semble avoir entraperçu. Elle sourit en voyant le jeune inapte remettre le fruit de son larcin à un plus vieux.
Elle referme la fenêtre, s'affale le long du mur.

~Z'avez fini?

C'est on ne peut plus clair; l'incident est clos.


Le but fait loi

 
Mirwen

Le Luang 5 Astawir 1510 à 00h27

 
*** Le sommeil m'a fait du bien, j'ai les idées plus claires.
Je remercie d'un signe de la tête l'Anja qui m'apporte à manger, et j'entame en silence ma pitance, perdue dans mes pensées...
Je souris à la pique subtile d'Alciria. Je commence décidément à bien l'apprécier...
Je me tâte doucement le visage. Aïe.
On va dire que je l'aime bien quand même...
En voyant Alciria se pencher par la fenêtre pour dire quelque chose, je lève un sourcil et après avoir terminé ma bouchée je m'enquiers de ce qu'il se passe : ***


Un problème dehors ?

*** Puis je continue à manger, et une fois terminé je me lève. ***


Bon, je me sens mieux, tu veux aller à la bibliothèque ou tu préfères avoir quartier libre jusqu'à demain ? Il faudra qu'on reparle de certaines choses. Plus tard...

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Mirwen

Le Luang 5 Astawir 1510 à 16h58

 
*** Juste après avoir dit ça, je blêmis, et j'ajoute : ***


Celegórn est marié ?!

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Alciria

Le Julung 8 Astawir 1510 à 15h02

 
Mirwen semble se remettre.
Alciria soulagée se dit qu'elles devraient éviter trop de questions. Peut être qu'une petite mise au point avant de sortir de la chambre s'imposera tout de même au cas ou de trop zélées tydales croiseraient leur chemin.
Quand la nourrice s'enquiert de ce qui la pousse au dehors, Alciria se contente de nier, porteuse secrète du secret de l'enfant chapardeur. Et ça la fait un brin marrer.
Par contre, elle n'a pas la moindre intention de reporter encore les choses à faire.

~On y va dès que vous avez finit. Les choses ont assez trainé comme ça.

Mirwen la prend au mot et se lève déjà quand une nouvelle impromptue la rasseoit. Et sa question surprenante.
Alciria au courant de rien est tout aussi surprise de n'en avoir trouvé nulle trace sur le consensus mais bien moins touchée.
Elle hausse les épaules.

~Sa vie privée ne me regarde pas.

Elle se retourne et ouvre la porte à Mirwen.
Au moment ou celle ci passe la porte, une main s'abbat sur son épaule et la retourne.

~Une dernière chose.
Si vous ne voulez pas que le matriarcat perde une fille: vous vous êtes blessée lorsque vous vous êtes évanouie dans le piler.


Voix et regard sont froid, pas vraiment menaçant mais réellement dissuasifs.
Elle ne prend pourtant pas la peine d'attendre une réponse. Elle sait déjà.
Prenant l'initiative, elle passe devant et prend le chemin de la bibliothèque.


Le but fait loi

 
Mirwen

Le Dhiwara 11 Astawir 1510 à 19h47

 
*** Après m'être levée je fais une moue déçue en entendant la réponse d'Alciria. Elle n'a pas envie d'en parler, c'est clair...
Enfin les sous-entendus font leur effet, pas vraiment une menace, mais c'est compris.
Je lui rétorque quand même : ***


Si on me pose des questions je ferai ce que je dois faire, pas besoin de conseils là dessus. Encore moins d'ordres. C'est à moitié oublié...

*** Le reste du chemin vers la bibliothèque se fait sans bruit, et alors que les deux Tydales y arrivent, Mirwen ouvre de nouveau la bouche : ***


Je reste devant la bibliothèque, prends ton temps si ça te chante. Demain on ira voir une astrologue sinon. Ton Karna continue...
Ah, une dernière chose, si tu veux aller voir un artisan pour quoi que ce soit, des armes, une armure ou autre, j'en connais un bon, je peux t'emmener le voir quand tu auras fini. À toi de voir...


*** Puis je m'assieds contre le mur et entreprends de contempler la rue et son animation en cette fin d'après-midi...
Mouvementée.
Pour moi...
J'envoie une pensée à Khamaat... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Alciria

Le Matal 13 Astawir 1510 à 16h05

 
Bibliothèque.
Alciria s'avance, un brin surprise, vers la porte; elle pensait en effet que Mirwen savait à quelle astrologue l'adresser et qu'elle la suivrait. Elle ne perd pas contenance pour autant et se dirige droit vers une archiviste.

~Hajar Archiviste,je cherche une astrologue.


L'autre lui décoche un regard avant de retourner à ses étagères.

~ Je ne suis pas concierge débrouillez-vous.

~ J'en serais honorée mais la Carias de la ruche m'a demandé de faire mon thème avant mon karna et je ne connais pas les astrologues d'ici.


Comme toujours, nommer la Carias ouvre bien des portes. L'archiviste renifle de dédain et lui indique d'attendre devant l'entrée quelques minutes. Elle disparait.



(Si un/une astrologue veux venir jouer il/elle y est cordialement invité.)



Le but fait loi

 
Mirwen

Le Matal 13 Astawir 1510 à 17h01

 
*** Une fois la pensée envoyée, je reportai mon attention sur Alciria à l'intérieur de la Bibliothèque.
Oups.
J'aurais du préciser que j'avais fait le nécessaire pour l'astrologue.
Pour épargner cette peine à l'archiviste, je me dépêchai d'entrer afin de clarifier la situation. ***


-Hum, un instant... Normalement j'ai déjà fait une demande pour qu'une astrologue s'occupe d'une certaine Alciria... demain.

*** L'archiviste s'interrompt et réfléchit quelques instants avant de répondre : ***


-Alciria ? Oui, je crois qu'une servante de la Ruche est venue hier m'en parler.
Syll'oria s'occupera de son Thème, elle sera à la Ruche, demain.
Elle a des manières assez étrange mais est très douée pour interpréter les Signes...
Puis-je faire autre chose pour vous ?


*** Acheva-t-elle une pointe d'ironie dans la voix, regardant alternativement Alciria puis moi...
À mon tour je me tournai vers Alciria avant de m'excuser : ***


-Désolée, je n'ai pas été très claire sur ce point là, mais ne t'inquiète pas je m'en suis déjà occupée...
Normalement, après que ton Thème soit vérifié, tu pourras choisir parmi les mâles reproducteurs présents sur place...
Ensuite viendra la séance d'accouplement, et enfin il ne te restera plus qu'à attendre d'être libérée de ton devoir...
Si tu as autre chose à faire aujourd'hui, je t'accompagne, sinon nous rentrons à la Ruche, et je viendrai te chercher demain.
J'ai d'ailleurs conclu de ton absence de réponse que l'artisan n'avait rien à te proposer qui t'intéresse... comme tu voudras !


*** Puis anticipant sa probable réaction, je m'effaçai pour la laisser sortir par la porte... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Alciria

Le Sukra 17 Astawir 1510 à 18h00

 
Sur qui taper?
Des heures à pousser le monde pour aller à la ruche faire son thème et on lui apprend qu'il faut encore attendre; que c'est prévu depuis le début pour le lendemain.
Elle hésite entre taper sur l'archiviste pour qu'elle transmette à sa corporation ce qu'elle pense du manque de communication ou si c'est sur la nourrice qu'elle doit se défouler.
D'un autre coté, cette dernière est assez abimée pour la journée; plus deviendrait suspect et ses excuses bredouillantes la feraient presque éclater de rire. Quoique elle ne se trouve pas si effrayante que ça, elle a remarqué que pas mal de personnes étaient d'un autre avis, et aime surprendre ces accès de crainte chez autrui.

D'un grognement, elle se détourne et reprend le chemin de la ruche avec au passage un regard mauvais à Mirwen pour tout le temps qu'elle leur font perdre.
Elle lui répond tout de même.

~Ce dont j'ai besoin a été déposé entre vos mains. Tant que cela reste intact, je n'aurais pas besoin d'artisan.


A nouveau, elle est dehors et rentrera à la ruche sans un mot ou son chaperon la prendra en charge.
Il lui tarde le lendemain. Les lendemains en fait, ceux ou elle ne devra plus rien.



Le but fait loi

 
Mirwen

Le Dhiwara 18 Astawir 1510 à 11h15

 
*** Bon, elle aurait pu moins bien le prendre...
Seuls un grognement et un regard noir répondent à mes excuses, avant de prendre la direction de la Ruche.
Je l'accompagne jusque devant sa chambre où attendait son chaperon depuis trop longtemps à son goût visiblement.
Elle me regarde d'un air mi-inquiet mi-curieux à cause de mes hématomes au visage, je fais comme si de rien n'était, et je lui confie l'Anja Karna jusqu'au lendemain... avant que la porte se referme j'ai le temps de jeter à Alciria avec un sourire narquois : ***


Je viendrai te chercher au lever du soleil, dors bien...

*** Puis je me dirige vers la sortie de la Ruche, et vais voir chez Dwen. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Mirwen

Le Luang 19 Astawir 1510 à 19h55

 
*** Je me réveillai le lendemain peu avant le lever du soleil, une sensation étrange pesant sur mon cœur...
Je fis une toilette rapide avant de m'attacher les cheveux dans le dos, et de mettre une tenue serrée plus légère que d'habitude.
Je sortis enfin et me dirigeai vers la chambre d'Alciria d'un pas rapide.
Toujours cette impression désagréable.
Je frappai à la porte et le grognement qui tenait lieu de réponse m'incita à attendre sagement devant la porte.
Au bout de quelques instants, Alciria était prête et elle sortit d'un pas assuré avant de m'emboîter le bas vers la salle prévue pour Syll'oria.
Nous arrivâmes devant une porte qui me semblait ouvrir sur un autre monde... Une aura me pétrifiait sur place, m'empêchant d'ouvrir cette porte, ce qui me valût un regard hautain et un commentaire désobligeant d'Alciria.
Voyant que je restais face à la porte sans aucune réaction, elle l'ouvrit elle-même, me libérant de ma transe en sursautant.
Elle entra la première dans une grande salle aux murs rouges, sans aucun meuble, et en son centre une table et trois chaises, l'une d'entre elles étant occupée par une Tydale jeune à première vue :



Elle était en face de nous et semblait nous attendre, elle nous regardait, nous scrutait, nous jaugeait de son regard perçant et intimidant. Je détournai les yeux alors qu'Alciria n'était même pas mal à l'aise, ou du moins elle n'en montrait aucune trace.
Elle parla d'une voix autoritaire et, il me sembla, glaciale : ***


Alciria, Mirwen. Asseyez-vous.

*** Évitant toujours son regard, j'obéis, et Alciria en fit de même. Je réprimai un frisson... ***


Je suis Syll'oria.

*** Elle s'arrêta, nous regardant alternativement l'une et l'autre d'un regard neutre, puis elle entreprit tout d'abord de vérifier des informations concernant Alciria, notamment sa date de naissance précise, et différentes informations que je lui avais transmises sur Alciria.
Ensuite elle fixa Alciria droit dans les yeux, et entreprit de raconter certains détails de sa vie, notamment tout ce qui s'était passé après son départ du Matriarcat.
Elle attendait plusieurs secondes les yeux fermés après chaque information, puis elle acquiesçait et en formulait une suivante, puis une autre, encore une autre...

Au bout d'un moment, elle sembla satisfaite, hocha la tête et sortit un couteau qu'elle posa sur la table :



Elle dévisagea de nouveau Alciria et lui dit sans qu'aucune émotion ne puisse se deviner dans son intonation : ***


Ton sang, il me faut ton sang. Sur la table.

*** Elle n'avait pas précisé la quantité. Elle avait fait une demande particulière, et assez vague finalement.
Je jetai un coup d'œil prudent à Alciria avant de reporter mon attention sur le couteau et sur la table.
Du premier semblait émaner une aura effrayante, peut-être ce qui m'avait touchée avant même d'entrer.
Quant à la table, elle semblait faite d'un bois inconnu, parfaitement lisse mais affichant pourtant des motifs étranges, qui m'avaient semblé dûs à la coupe du bois à première vue.
Je regardai vers Syll'oria retenant des questions, quand je vis des cicatrices presque invisibles sur sa peau blanche. Beaucoup de cicatrices...
Je reportai mon attention sur Alciria, attendant sa réaction en silence avec une inquiétude naissante... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Alciria

Le Julung 22 Astawir 1510 à 17h33

 
Elle avait dormi.
Longtemps. Trop?
Sommeil étrange parsemé de rêves dont elle n'avait gardé qu'une image floue et des sensations déformées.
En tout cas, pour une fois c'est Mirwen qui l'attend.
Docilement, elle suit la nourrice dont la lenteur l'énerve. Rongée par l'inaction de la ville, l'anja profite de chaque trajet pour allonger ses jambes et offrir un semblant d'activité à son corps. Mais pour l'instant, les couloirs de la ruches et la destination sont encore trop inconnus d'elle pour qu'elle prenne les devants. Il ne faudra pas plus qu'une hésitation pour qu'elle prenne les devants, ouvrant la porte sur une salle rouge.
Elle rentre silencieusement, pétrie comme beaucoup de tydales du respect envers les astrologues et les thèmes qu'elles élaborent. Sans doute un brin anxieuse aussi puisque c'est la première fois et que comme toute elle garde la peur de s'être trompée de voie.
Mais si elle respecte la fonction, la jeune fille qui lui fait face est loin d'avoir sa sympathie. Pire: elle ne lui plait absolument pas. Alors à chaque regard que la jeune fille dirige vers elle, celui d'Alciria se dresse: ce n'est plus une rencontre de regard c'est un affrontement clair. La tension monte lentement dans le silence de la salle.

Indifférente ou pas, l'astrologue reste professionnelle, vérifiant les informations. Elle en rajoute quelques unes comme le nom de ses parents mais cela importe peu.
Tout ce temps, elle a gardé les yeux fixés sur un papier, elle les reporte sur Alciria pour les questions suivantes.

~Vous avez quitté le matriarcat il y a 6 ans?

Ça sonne comme une accusation.

~C'est exact.

~Pourquoi?

~ Envie momentanée.

Alciria crâne deliberement.

~Pourquoi l'Equilibrium?

~ La R'hin Assia est ce dont j'avais besoin.


Pour la première fois, elle n'a pas envie de s'étendre sur sa foi en la dame. Comprenant l'implicite, l'astrologue passe à la suite des festivités.
Apparemment, elle aime le sanguinolent.
Alciria a sa requête se recule: pas de peur mais de surprise. Le sourire mauvais et moqueur s'étend sur ses lèvres quand elle prend le couteau. Elle ne quitte pas l'autre du regard. Ce qui est aussi bien pour ne pas penser qu'elle va se taillader gaiement.
Posant la lame au creux de sa main, elle tend la poignée à Syll'oria, caustique.

~Je vous en prie, servez vous.


Le but fait loi

 
Mirwen

Le Vayang 23 Astawir 1510 à 12h05

 
*** La formulation d'Alciria m'arrache un sourire éphémère, puis je retiens ma respiration, en attente de ce qui va se passer.
Syll'oria opine du chef avant de prendre le couteau, d'un geste assuré mais lent, puis elle saisit le poignet d'Alciria.
Sa main est glaciale...
À ce contact, Alciria n'a qu'une envie : retirer son bras. D'un effort de volonté elle le laisse, et au moment où le couteau tranche ses chairs, un frisson parcourt tout son corps. Ce n'est pas la douleur, il y a autre chose, de plus... mystique peut-être...
Le sang coule lentement sur la table.
Syll'oria sourit avant de se placer le couteau sur son propre poignet, couvert de cicatrices.
Flouch... nouvelle effusion de sang en direction de la table.
Elle ferme les yeux et prononce une unique note, qu'elle fait durer, alors que les deux sangs se mélangent, la table semblant les absorber...
Soudain elle s'arrête, et d'un geste vif et précis, elle plante le couteau au centre de la table, me faisant sursauter au passage.
Soudain les taches de sang absorbées par la table semblèrent s'organiser pour former des motifs, faisant vaguement penser à une carte stellaire, et Syll'oria semblait totalement absorbée par ce qui se déroulait sous mes yeux ébahis.
Je n'avais jamais vu d'astrologue opérer de cette manière, disons, spectaculaire.
Le sang arrêta bientôt de couler, aussi Alciria retira son bras, et je m'approchai d'elle et entrepris de nettoyer rapidement la plaie avant de mettre un bandage, et quoi qu'elle en pense je lui rétorquai que c'était mon travail de m'assurer de sa bonne santé.
Enfin, après plusieurs minutes de travail muet de l'astrologue, elle releva la tête vers Alciria : ***


Ton cas est intéressant.
Je me suis concentrée uniquement sur ton Karna, comme on me l'a demandé, donc je peux te dire ce que le Tableau semble t'avoir réservé.
Le mâle qu'il te faudra sera totalement soumis aux lois du Matriarcat, tu le reconnaîtras à son regard particulier. Il sera expérimenté et attentif, donc l'accouplement se passera bien.
Mais tu vas souffrir. Je sais que par le passé tu as vécu d'autres choses douloureuses, mais là, ce sera différent.
Tu devras mettre de côté ta fierté et endurer ça.
Le Tableau veut que durant les quelques mois où tu porteras ton fardeau, tu sois extrêmement calme. J'ai vu un grand danger si tu t'agites trop... pour tes enfants.
J'ai vu deux jumelles. Fortes. Elles iront bien, normalement.
Elles naîtront sous la lumière de Drajl et Kvetha...
Un jour, plus tard, elles voudront te revoir. Elles voudront connaître leur mère.


*** J'écoutais avec une attention grandissante. Des jumelles ! Aka's ! À croire que la symbiose favorisait la gémellité...
Après avoir remercié Syll'oria, je sortis derrière Alciria que je raccompagnai à sa chambre où l'attendait son chaperon. ***


Demain verra la cérémonie de revitalisation des sceaux des mâles reproducteurs. Je viendrai te chercher pour aller choisir le mâle qui te conviendra... N'oublie pas ce qu'a dit Syll'oria, même si tu n'es pas obligée de suivre parfaitement ce qu'elle t'a dit, tu ferais mieux de l'écouter, surtout si ça permet d'offrir deux filles au Matriarcat.
Dhanya.

Je te dis à demain donc, à moins que tu n'aies quelque chose à me demander ?


*** Enfin, je retournai travailler de mon côté... je travaillais dur, mais il y avait toujours à faire... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Alciria

Le Dhiwara 25 Astawir 1510 à 18h37

 
Elle aurait préféré la main que le poignet fragile et sensible.
Un flot de sang s'écoule: passé présent et avenir mêlés. Elle le contemple, s'y plonge à milles lieux de Kryg.
Le temps n'as pas de prise.
Au milieu du brouillard, seule la voix de Syll'oria est encore présente. Plus tranchante encore que le couteau qu'elle a utilisé, elle se fraye un passage dans les brumes rouges. Les mots deviennent images qui oscillent entre la clarté de Syll'oria et le rouge de la brume en une ronde psychédélique exténuante.
Drajil la rouge et deux yeux obsédants reviennent encore et encore.
Et à force de rouge, un corps de femme ensanglanté apparaît.
Loin très loin de Kryg, Alciria tremble sous les mots de Syll'oria et l'image conjuguée d'une morte.
Malgré tout, elle trouve la force d'étendre le bras pour enserrer l'avant bras de l'astrologue.
Elle n'a que deux questions.

~Je ne veux pas me souvenir mais je veux savoir.
L'une d'elle portera-t-elle Son nom?


Car il faut bien que Letho aie une descendance même si c'est à travers elle. Il ne peut et ne doit pas tout disparaître d'elle.
Elle doit aussi savoir si elle peut se permettre comme tant d'autres d'oublier son karna car elle ne compte pas le rater pour une banale histoire de volonté et d'appétences.

C'est Mirwen qui la sortira de la salle. D'une faiblesse de sortie de pilier, elle se contentera de s'affaler sur le lit.

~Allez vous faire foutre.

Elle se retourne et sombre. Le monde est peuplé de cauchemards.


Le but fait loi

 
Mirwen

Le Luang 26 Astawir 1510 à 16h21

 
*** Syll'oria attendit quelques secondes avant de soupirer, puis elle regarda Alciria avec une sorte de pitié mêlée de condescendance dans le regard, enfin, elle lui répondit simplement : ***


Vous seule déciderez de leur nom... Mirwen y veillera. trancha-t-elle d'un ton froid

*** Puis elle libéra son bras, et la vie reprit péniblement pour Alciria qui fut plus ou moins trainée à sa chambre, pleine de sombres pensées...

Une fois congédiée sans délicatesse, je m'en retournai à mes affaires sans plus tourmenter Alciria, jusqu'au lendemain.

La nuit passée, je retournai chercher Alciria, en espérant que l'émotion qui semblait l'avoir détruite la veille se serait apaisée.
Elle était déjà prête à mon arrivée, et au vu de son regard, je préférai ne pas lui poser de questions et l'entraînai vers la salle où se trouvaient les mâles venus faire revitaliser leur sceau.

Je commençais à lui présenter les quelques mâles présents, lorsque l'un d'entre eux regarda dans notre direction.

Deux yeux marrons, un regard profond qu'Alciria identifia tout de suite à une autre personne...
La voyant ébranlée, je lui demandai après une hésitation si elle avait déjà fait son choix ? ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

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