Bienvenue dans le forum de Kryg
Quartier résidentiel

Une rencontre inattendue...

Faire un pas vers les autres pour qu'ils s'ouvrent et s'épanouissent.
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Sujet lancé par Mirwen
Le 24-05-1510 à 22h16
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Posté par Inanna Ereshkigal,
Le 27-10-1510 à 21h41
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Mirwen

Le Vayang 27 Agur 1510 à 23h02

 
*** Je jette régulièrement des regards inquiets vers Kaelianne, voyant qu'elle ne dit rien, qu'elle semble comme plongée dans une méditation. Rien d'inquiétant jusqu'à ce qu'elle renverse du thé sur elle...
Je me lève d'un bond de ma chaise et me dépêche d'aller voir comment elle va.
Les sourcils froncés, je lui prends la main et la serre dans la mienne.
Pas de réaction.
Je commence à paniquer, et lui caresse la joue d'une main tremblante.
Pas de réaction.
Je la saisis par l'épaule et la secoue progressivement ce qui semble la faire revenir à elle, me regardant l'air surpris, je la serre contre moi et grommelle un : ***


Ne me fais plus ça... allez, secoue-toi ma belle...

*** Je l'aide à se relever et l'amène sur le lit, l'obligeant à s'allonger, mon regard ne laissant aucune place à une quelconque contradiction.
Je m'allonge contre elle et comment à l'embrasser tendrement.
Voilà, là j'ai toute ton attention.
Entre deux baisers, je lui demande : ***


Tu me fais quoi, là ?
Je n'aime pas te voir comme ça. Si quelque chose te déplaît, dis-le moi.
Tu te souviens de ce qu'on s'était dit, l'autre fois ?
On doit tout se dire... Si ça ne va pas...
Pour s'améliorer.
D'accord ?
S'il te plaît...


*** Un autre baiser. Plus long. Plus intense.
Plus tendre...
Je la regarde avec des yeux à faire craquer la plus insensible des Matriarcales.
Réponds-moi... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Sukra 28 Agur 1510 à 12h27

 
… Le bain est chaud maintenant, on peut aller le prendre…

***
Elle pousse gentiment Mirwen, et sort du lit pour se diriger vers la salle de bain.
Elle se retourne pour lui sourire, viens.

Elle entre dans la salle de bain. Défie du regard son reflet en passant devant le miroir et elle entre rapidement dans le bain. Changer le cours de la conversation, effacer les mots.

Elle voudrait répondre. Tout dire. Mais il n’y a rien à dire.
Elle ne sait pas le mot.
Et si elle les dit, Mirwen ne comprendrait pas.
Mirwen ne savait pas comment contrôler.
Ni gérer.

L’eau est chaude, très chaude.
Cela fait presque mal, et puis cela engourdi tout le corps.

C’est comme fondre, fermer les yeux et oublier.
Elle cille.
A l’instant elle s’était égarée ?
***


Mirwen ! Mirwen ! Je suis désolée, je n’ai pas fait exprès !

Mirwen ? Tu es fâchée ? J’ai pas fait exprès.

Je me suis pas rendue compte, je sais pas pourquoi…

Mirwen !


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Sukra 28 Agur 1510 à 12h41

 
*** Un peu blessée sur le coup par le changement de conversation, je m'écarte d'elle, et me dirige vers la salle de bain sans rien dire. Ce n'est pas grave.
Une fois plongée dans l'eau chaude, mes sombres pensées s'envolent.
Je ne garde que la tête dans l'eau et ferme les yeux.
Tout va bien... qui est-ce que j'essaye de convaincre ? Je ne sais pas...

Soudain les cris de Kaelianne me font sursauter, je rouvre les yeux et me redresse brusquement, faisant tomber un peu d'eau à côté du bas, et puis je me mets à rire une fois que les paroles ont atteint mon cerveau.
Je viens me blottir contre Kaelianne et lui dis : ***


Non... non bien sûr, je ne suis pas fâchée.
Pourquoi est-ce que je le serais ? Je sais bien que tu n'as pas voulu...
Je ne t'en veux pas, va... Je suis juste un peu... perturbée...
Ça va passer.


*** Ça va passer.
Ces mots sonnent creux dans ma bouche. Peut-être que j'ai un peu peur.
Je passe mes mains dans le cou de Kaelianne, et les passe le long de son corps, m'occupant de lui nettoyer le corps, tendrement, prenant mon temps...
Malgré tout, je ne pouvais empêcher une mine soucieuse d'orner mon visage.
Après en avoir terminé avec Kaelianne, je m'immerge entièrement, retenant ma respiration pendant quelques instants. Rien de tel pour me remettre les idée en place.
Je sors la tête de l'eau brusquement avant de me tourner vers Kaelianne et lui demander avec un sourire encourageant : ***


La journée est à nous, ma belle, tu as envie de faire quelque chose de particulier ou bien rester ici te convient mieux ?

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Sukra 28 Agur 1510 à 12h54

 
***
Elle les sens venir comme un déluge. Il gronde, il gronde et il perle à ses cils.

Elle regarde les larmes qui roulent et tombent dans l’eau du bain.
Elle a encore échoué.
Elle est misérable.

Elle sanglote doucement, la tête baissée pour éviter de regarder Mirwen.
Elle se sent honteuse, coupable.

Mirwen ne mérite pas cela, si j’étais normale, une ville pareille ne m’irait pas.
Est-ce que c’est drôle de vivre avec une idiote comme moi ?
Je fais tout de travers, je ne comprends rien.
***

Mirwen... je... … je voudrais…

***
Elle se crispe, ne finit pas sa phrase.
Elle ne sait même pas ce qu’elle voudrait.
***


Je.. voudrais…

***
Les larmes continuent de rouler.
***


… te dire… que je t’aime plus que tout…

… que c’est important…

… c’est tellement fort… que je comprends pas…

… et parfois ça me fait peur…

… je crois… je suis une peureuse…

… je suis désolée… d’être comme ça…

… je voudrais… être mieux…



Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Sukra 28 Agur 1510 à 13h19

 
*** Je regarde les larmes tomber, l'air triste.
Ne pleure pas... je t'en prie...
Je me serre contre Kaelianne et passe les mains dans son dos, et lui murmure : ***


Là... ne pleure pas, tout va bien, tu vois ?
Moi aussi... j'aimerais trouver des mots assez forts pour te dire à quel point je t'aime...
Tu es peut-être une peureuse, mais tu es la peureuse que j'aime... Et même si tu ne changes pas, quoi que tu dises, quoi que tu fasses, je t'aimerai toujours.
Pourquoi vouloir être mieux ? Reste toi-même... j'aime te consoler... je ne veux pas que tu souffres... Je veux pouvoir voir ton sourire après les larmes, entendre ton rire résonner comme la plus belle des musique à mes oreilles...

Si tu pleures à cause de moi, il faut me le dire...
Et si tu pleures à cause de toi, dis-le moi aussi... Je veux t'aider. Je veux qu'au delà des larmes tu te sente bien, ici.

Si tu ne comprends pas pourquoi est-ce que tu m'aimes tant, et que ça te fait souffrir, je ne veux pas que tu te pose cette question. Si elle te fait souffrir.
Tu trouveras la réponse au fil des mois que nous passerons ensemble, encore et encore...
Moi, je sais juste que je t'aime.
Et ça me suffit.
Peut-être que je suis bête, et que je ne pense pas assez, mais je m'en fiche.
Tout ce qui compte c'est d'être avec toi.

Je suis contente que tu m'aies dit ce qui n'allait pas... je t'aime fort...


*** Je la serre encore contre moi puis me recule pour admirer son visage.
Allez, souris-moi... Je suis là.
Je viens déposer un tendre baiser sur ses lèvres.

Je me nettoie, à mon tour, puis je m'occupe des beaux cheveux de Kaelianne...
Nous sortons finalement, nous séchons, et je peux enfin passer du temps à coiffer ses cheveux, tout en fredonnant une agréable chanson.
Je lui demande finalement : ***


Est-ce que ça te plaît ?

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Sukra 28 Agur 1510 à 14h05

 
… j’aime quand tu caresse et coiffe mes cheveux…
***
Elle a un sourire enfantin.
Elle se contorsionne pour venir embrasser Mirwen. Passer une main dans ses cheveux humides, caresser sa nuque, sans rompre la douceur du baiser. Alors que l’étreinte les a conduites dans un coin de salle de bain, elle se recule pour regarder la jolie proie qu’elle a acculée.
***


… J’aime t’embrasser…

***
Les lèvres reviennent, pour embrasser goulument la gorge offerte, remonter à son oreille qu’elle mordille.
***


… J’aime te caresser…

***
La main à la nuque glisse dans son dos pour s’approprier de ses reins, alors que la deuxième se joue de l’arrondi de sa joue, son nez, ses lèvres.
***


… j’ai peur de te faire mal…
… de ne pas savoir contrôler mes émotions, mes sentiments…
… j’ai peur que ça ne soit pas ce que tu veux…

***
Elle recule d’un pas, les mains la quittent à regret.
***


… Mais je fais des progrès…
… Je vais y arriver…

… la peur… ne me paralysera plus…

***
Elle refait un pas en avant.

Elle approche une main, la deuxième pour venir entourer ses joues et l’embrasser, encore, encore.
Les mots ne suffisent pas.
Les mots sont pauvres.
Les corps savent parler.

Je t'aime.
***



Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Dhiwara 29 Agur 1510 à 14h24

 
*** Rapidement je suis acculée avec tendresse contre un mur.
Je regarde Kaelianne en souriant, docile.
Elle vient, puis repars. Je m'apprête à dire quelque chose, mais en entendant la suite, je comprends.
Rien n'est à dire...

Rapidement les baisers s'enchaînent, encore et encore, comme un tourbillon...
La maison est loin... Kryg est loin...
Je glisse au sol - non, je suis ailleurs. Le sol ne peut pas me gêner.
Je flotte dans cet océan de douceur que je sais ne pouvoir trouver ailleurs. Entre les bras de mon aimée...
Tous mes sens s'ouvrent à elle, et mes mains câlines passent, le long des courbes harmonieuses de Kaelianne, par ci par là, joueuses.

Les baisers, encore... Les caresses... toujours...
Les minutes - ou les journées, comment savoir ? - passent, subtilement intenses, passionnantes, dont on ne peut se lasser...
Haletante, entre les bras de Kaelianne, les corps se calment, pour redevenir plus raisonnables.
Étendues sur le sol, non plus dans cet autre monde, monde de douceur, mais sur le sol froid.
Reprenant mon souffle petit à petit, je joue avec une mèche de cheveux de Kaelianne, m'adossant contre le mur, et, comme ça m'arrivait de plus en plus souvent, je me mets à fredonner un air de musique.
M'arrêtant en plein milieu, je me mets à rire et dis : ***


Tes cheveux sont tout ébouriffés, je vais devoir tout recommencer !
Heureusement que tu aimes ça... Moi aussi, j'aime caresser et coiffer tes cheveux.
Et j'aime t'embrasser.


*** Je lui dépose un baiser très léger dans le cou, puis un autre sur l'épaule. ***


Et j'aime te caresser...

*** Une main quitte ses cheveux pour venir caresser la joue.
Je souris. ***


Moi aussi, j'ai peur... Mais j'apprends à te faire confiance... à me faire confiance.
Et tu sais bien que ce que tu veux, je le désire aussi...
Te rendre heureuse.
Ça te rend heureuse, n'est-ce pas ?


*** Je me relève et aide Kaelianne à en faire autant.
Je viens l'embrasser avec tendresse, puis je recule très légèrement mes lèvres et murmure : ***


Tu es merveilleuse...
Ma grande merveille... je suis si contente que tu sois là...


*** Je reviens dérober un baiser, puis je guide la jeune femme pour qu'elle s'asseye sur un tabouret.
Je reprends la brosse et démêle délicatement et méticuleusement sa belle chevelure blonde.
Nous revoilà comme avant... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Dhiwara 29 Agur 1510 à 15h38

 
***
Assise sagement, elle savoure le traitement de faveur, être une poupée que l’on choie lui va tout à fait bien. Cela ne peut certes pas êtres une finalité dans la vie, mais c’est très agréable. Elle se lève un peu, se penche jusqu’à un tiroir et en sort deux ustensiles. Une rasoir et une pair de ciseau, elle se tourne vers Miwen, souriante.
***

… tu me coupe les cheveux ?...

***
Elle passe une main dans sa chevelure qui a poussé abondamment depuis les mois d’abandon et tend les outils à Mirwen.
***


… avant j’avais… deux bandes dégarnies sur le côté, rasée de là à là. Avec ces mèches de laissée et j’attachais ça ensemble, il faut que tout soit plus court dans l’ensemble…
… avant… j’étais bien, j’avais l’air normale, et c’est ce qu’il faut avoir l’air normale…


***
Elle s’assoit sur le tabouret.
***


… Comme ça les gens ne jugeront pas…
… Et ce sera mieux, j’aurais l’air mieux pour toi…
Je veux être mieux...


***
Elle sourit, secoue la tête comme une enfant heureuse à l’idée d’être mieux.
***



Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Dhiwara 29 Agur 1510 à 15h53

 
*** J'attrape les ciseaux et le rasoir, l'air hébété, sans rien dire.
Quand Kaelianne a terminé, je dis d'une voix presque paniquée : ***


M... mais... Je les aime comme ça tes cheveux !
Pourquoi tu veux avoir l'air normale ? Je ne veux pas que tu sois normale, je veux que tu reste comme tu es... C'est bien comme ça que je t'aime, non ?
Les gens jugeront tant qu'ils voudront... j'aime tes cheveux... pourquoi penser que ce sera mieux ?
Je peux te les couper plus courts, si tu veux... mais... je...
Je préfèrerais te garder avec tes beaux cheveux tout de même...


*** Je fais une pause avant de continuer avec une voix tristounette : ***


Je...
Si tu es vraiment sûre de le vouloir, je ferai ce que tu m'as demandé.
Ce sont tes cheveux après tout...


*** Je pose les outils par terre et fais glisser les doux cheveux de la jeune femme entre mes doigts.
Peut-être que ce sera la dernière fois...
Non...
Je ne veux pas te les couper.
Dis-moi que tu es d'accord pour les garder, ou juste les couper un peu plus courts...

J'embrasse Kaelianne sur la joue, appréhendant sa décision. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Dhiwara 29 Agur 1510 à 23h34

 
***
Elle reste immobile, réfléchissant visiblement. Puis elle se tourne lentement.

Un petit air surpris accroché à son visage angélique.
Indécise, déstabilisée.

Elle dévisage attentivement Mirwen.
***


Si je me coupe les cheveux tu ne m’aimes plus ?

***

Elle finit par lâcher cela dans un filet de voix.
Ses mains tremblent légèrement et avant qu’elle n’ait pu réagir, elle arrache des mains les ciseaux à Mirwen. Elle prend ensuite avec violence une touffe de ses cheveux blonds qu’elle coupe net. Elle lance les malheureux cheveux à la tête de Mirwen qui s'éparpillent en une nuée dorée.

Colère, frustration, peur, panique, ses yeux semblent briller plus qu’à leur habitude.
Durs. Elle ne lâche pas Mirwen de son regard acier.
Et les larmes roulent sur les joues, peu à peu, elle oscille. Les ciseaux dans sa main tremblent.

Elle a mal, dans sa main, le ciseau ouvert entaille la chair délicate de ses doigts et le sang perle et goutte sur le carrelage.

Elle finit par jeter les ciseaux contre le mur, parsemant le sol d’un mouchetage pourpre.
Ils tombent avec un bruit métallique par terre.
***


Moi… je t’aime avec ou sans cheveux… et je n’ai pas insisté pour tes cheveux… pourtant je les trouve trop longs…


***
La voix se brise, elle baisse la tête.
Elle serre les poings. Sa main blessée lui fait mal, cela la réconforte.
Je suis punie.
Et Mirwen finira par partir.
Et ça sera mieux pour elle.
Elle étouffe dans la petite pièce, elle se dérobe et sort de la salle de bain pour se laisser glisser au sol contre un mur du salon.

Elle relève sa main, observe les sillons sanglants qui coulent sur son avant-bras.
Elle est mauvaise. Mirwen s’en apercevra. Oui, et elle l’y aiderait à voir plus clair dans sa nature laide et creuse.
C’est mon corps qui l’attire.
Elle regarde le sang couler.
Maudite.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Luang 30 Agur 1510 à 00h05

 
*** En entendant sa question, j'écarquille les yeux comme jamais auparavant.
L'idée même que ça ait pu sérieusement lui traverser l'esprit me fige sur place.
Une frustration énorme s'empare de moi alors que je la vois se couper les cheveux, sans que je puisse rien faire...
J'ouvre grand la bouche, une expression de colère sur mon visage - ce qui lui donne un charme certain, surtout au vu de la rareté de la chose.
Mais je reste là sans rien dire. Les poings serrés à me faire mal.

Je reste là, avec cette colère transformée en de la dureté, à regarder dans le vague. Je tourne la tête vers les ciseaux par terre. Je ne réagis même pas alors que Kaelianne passe près de moi.
Non. Je me déteste.
Pourquoi est-ce que ça s'est passé comme ça ? J'ai encore mal fait les choses.
Elle s'est fait mal... Encore... Elle se fait mal et je la laisse faire sans réagir.
Je deviens folle.

Du calme.

Je me déplace sans un bruit vers les ciseaux, desserrant les poings et détendant mon visage avec un effort de volonté.
Mon cœur bat fort dans ma poitrine alors que je ramasse les ciseaux.
Je rassemble mes cheveux encore humides d'une main dans mon dos, et après un grand soupir, les ciseaux se referment.
Je regarde ma main gauche.
Mes cheveux.
La main droite ? Les ciseaux.

Voilà, c'est fait. Ce n'était pas si difficile.
Pourtant je sens les larmes qui montent, sans que je puisse les retenir bien longtemps.
Je me force à les contenir en respirant profondément avant de me regarder dans une glace.
Il ne reste à mes cheveux qu'une dizaine de centimètres de longueur.
J'espère que ça plaira à Kaelianne...

Est-ce qu'elle m'en veut ?
C'est trop tard... je ne sais plus quoi faire... je ne sais pas comment me faire pardonner.
Je dois lui faire confiance.
Je quitte lentement la salle de bain. Les ciseaux chutent de ma main et viennent s'écraser par terre, brisant le silence.
Doucement, je m'approche de Kaelianne avec une expression de tristesse sur le visage, et je m'accroupis devant elle, pour lui mettre les cheveux que je tiens devant les yeux.
Les larmes se mettent à couler, et j'arrive péniblement à articuler : ***


Tu... tu vois... il suffit de me demander...
Non, bien sûr que non je ne vais pas m'arrêter de t'aimer parce que tu as les cheveux coupés...
Mais... je... pensais que toi aussi... Tu aimais les toucher...
Je... Voilà.


*** Ne sachant pas quoi dire de plus, je lâche les cheveux à nos pieds et viens enlacer Kaelianne, posant ma tête contre son épaule et fermant les yeux.
Ne fais pas de bêtises...
Au bout d'un court instant, je me recule, les larmes continuant de couler à peu près en silence, et je saisis délicatement la main blessée de la jeune femme et viens lécher le sang qui s'écoule de la plaie.
Puis j'arrive à hoqueter : ***


S'il te... *snif* plaît...
Guéris ça ! *snif*


***
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***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 31 Agur 1510 à 16h19

 
***
Elle referme sa main, la douleur se fait plus forte.
Elle regarde Mirwen.
Si douce Mirwen, si tendre, si gentille.

Elle rouvre la main et sa vilaine coupure.
Elle ne pleure pas.
***


Cela ne fait pas mal, arrête de pleurer.

***
La plaie continue de saigner abondamment.
Elle n’y prête aucune attention.
Elle s’avance Mirwen et caresse la joue de Mirwen, un contacte poisseux qui y laisse une traînée sanglante.
Elle vient déposer un baiser léger sur ses lèvres, avec une lenteur provocante. Ou alors sensuelle, qu'importe.
***


Mirwen, je ne comprends pas comment tu fais pour être si parfaitement belle et généreuse.
Pourquoi as-tu coupé tes cheveux sur un bête avis.


***
Elle prend la main de Mirwen dans sa main blessée et la serre contre son cœur. Elle pose sa seconde main. Autour des deux mains. Elle ferme les yeux et se concentre de longues minutes. Lorsqu’elle ouvre les mains et libère celle de Mirwen la paume est à nouveau intacte.
Elle passe sa main propre dans les cheveux de Mirwen qu’elle ébouriffe.
***


Je crois bien, qu’il faudrait qu’on se relave…

***
Un sourire effronté, canaille. Briser les tensions, les colères, elle glousse.
Passe une main sur sa joue poisseuse.
Tu es toute sale, c’est dommage.
Si dommage !
***


Je crois qu’on ferait bien de reprendre un bain.


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 31 Agur 1510 à 16h42

 
*** Avec cet ordre, les larmes refluent petit à petit...
Mais je continue de sangloter.
Je lui réponds timidement, les yeux rivés sur le sol pendant qu'elle me parlait, ne levant la tête que pour venir chercher le baiser.
Une attache. Je suis perdue. ***


Pas un... bête avis.
Ton avis... Tu devrais savoir que c'est le seul qui compte... Tu es tout pour moi.
Je te l'ai déjà dit... il faut me dire ce que tu veux... je ferai de mon mieux...
Je fais de mon mieux !
Je ne suis pas parfaite, je suis ordinaire... Mais peu importe puisque tu m'aimes, pas vrai ?


*** Je relève les yeux alors qu'elle prend ma main et la pose contre son cœur.
Elle se concentre, et je ferme moi aussi les yeux.
Merci. Merci. Merci...
Je les rouvre alors que je sens ma main être libérée, et je secoue la tête en riant alors qu'elle passe sa main dans mes cheveux fraichement coupés.
Je lui demande d'arrêter avec une voix enfantine, m'écartant d'un pas, la tête tournée...
Je boude.
Dix secondes, environ.

Je prends Kaelianne par la main et l'entraine de nouveau dans la salle de bains. L'eau est encore tiède.
Ça suffira.
Je me plonge dedans entièrement.
Je pense à ce que j'ai fait. Mes cheveux... Ça faire bizarre...
Je ressors la tête de l'eau et bondis presque sur Kaelianne, pour finalement me mettre entre ses jambes, en lui tournant le dos.
Je m'allonge contre elle tout doucement...
Je me détends.
Tout va bien...
Je m'assoupis. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 31 Agur 1510 à 17h24

 
***
Elle reste ainsi, songeuse. La beauté des instants simples. Mirwen contre elle, la plus précieuses des choses.

Lorsque l’eau commence à devenir trop peu agréable et froide, elle tente de se relever et de porter Mirwen, mais dans un bain, la tâche n’étant pas évidente, Mirwen se réveille.
Et les voilà à recommencer une fois encore à se sécher.

Retour au lit. Kaelianne pour se faire pardonner des émotions du bain se montre particulièrement attentive et câline. Caresses, massages, mots doux pleuvent sur Mirwen tant et si bien que dans l’atmosphère calfeutrée de la chambre la belle se laissant bercer par la présence de Kaelianne contre elle s’endort à nouveau.
Kaelianne sourit, et dire que c’est elle qui avait mal dormi…

Elle rabat doucement la couverture sur Mirwen. Et sort précautionneusement après une dizaine de minutes passées, s’étant assurée qu’elle dorme plus profondément pour ne pas la déranger.

Elle enfile rapidement ses habits et sort. Elle referme doucement la porte derrière elle et ferme à clé, pour que personne ne vienne déranger la dormeuse, ni ne la lui voler.
Le soleil l’ébloui. Elle a un vertige qui l’oblige à l’appuyer contre la porte.
Elle avance toute fois. Sa moue vient se poser sur son épaule, s’enquérir de leur destination.

Elle revient une bonne demi-heure plus tard, les bras chargé de course.
Elle fait aussi doucement que possible et file en cuisine, elle y dépose ses victuailles et commence à laver les légumes, qu’elle pluche et coupe. Une fois cela fait elle éprouve la grande satisfaction d’avoir fait ça sans se couper. Faire revenir la viande avec des oignons. Juste un rien, et puis tout bazarder dans la marmite. Ajouter de l’eau, du bouillon des choses, tout ce qui lui passe sous la main. Elle n’a qu’une vague conception du ragoût.
Elle reste ensuite au dessus de sa marmite à tourner sa cuillère pour bien brasser le tout.

Je crois que j’ai mis trop de légume, j’espère que ça sera bon quand même…
Au moins ça cuit longtemps, Mirwen pourra dormir comme ça.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 31 Agur 1510 à 17h46

 
*** Au bout d'un peu moins de deux heures, je commence à me réveiller.
Je cligne des yeux, et commence à paniquer, ne sentant plus le contact chaud de Kaelianne.
Où est-elle ?
Je crie d'une voix peu rassurée : ***


Kaelianne ??

*** Pas de réponse. Je me lève d'un bond et essaye de me calmer en me disant qu'elle est certainement partie se promener, tout simplement.
Elle va bientôt revenir.
Je m'habille le plus tranquillement possible, trop nerveuse pour entendre Kaelianne qui faisait la cuisine.
Je me dirige vers la sortie lorsque j'entends un petit rire dans ma tête : ***


Neniel dit :
Hé hé hé... Tu vas où comme ça ?
Si c'est Kaelianne que tu cherches, elle est à l'intérieur depuis tout à l'heure, elle fait la cuisine.
Après si tu veux sortir, pas de problème.
Je tenais juste à te prévenir au cas où.


*** Je lui jette un regard noir, et au bout d'un instant je fais demi-tour.
J'appelle de nouveau, tout en allant à la cuisine.
Elle semble complètement absorbée par ce qu'elle fait, au dessus de la marmite.
Je m'approche sans faire de bruit, un petit sourire aux lèvres, puis je viens l'enlacer par derrière et l'embrasse sur la joue, puis je lui murmure un "bouh" qui n'effrayerait pas même la plus peureuse des enfants.
J'embrasse l'autre joue, sans la lâcher, puis je demande : ***


Alors, qu'est-ce que tu me prépares de bon ?
Ça sent bon en tout cas.
Tu es allée chercher à manger ?
Bravo !


*** Je viens chercher ses lèvres avec précaution. Tout doucement.
Merci pour tout... ***


Tu as besoin de quelque chose ?

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 31 Agur 1510 à 18h10

 
***
Kaelianne sursaute et dans le mouvement envoie valser un morceau de viande et une carotte à travers la pièce, elle se liquéfie ensuite dans les bras de Mirwen. Trop surprise pour se venger d’une pareille frayeur. Et trop gourmande pour renoncer au plaisir de rendre le baiser, d’y répondre, encore, encore. Et de serrer ensuite Mirwen, fort, très fort contre elle. Danser, louvoyer jusqu’à qu’un mur les arrête.

Et se perdre dans la douceur des lèvres contre les siennes.
Une éternité.

Elle s’arrête, s’apercevant que bien malgré elle, ses mains s’étaient déjà glissées sous son habit.
Elle passe une main dans ses cheveux, désolée, et tourne la tête.
Elle ne comprend pas, elle ne maîtrise pas ce sentiment qui la prend, la noie, la pousse en avant.
Irrésistible, comme une vague trop forte.
Elle a peur de blesser Mirwen.

Elle se retourne pour touiller son plat sans conviction, comme un chat gêné qui fait sa toilette pour paraître détaché.
Elle se sent contrariée, Mirwen l’a toujours fait se sentir contrariée.
Elle ne conçoit pas que l’on puisse être aussi irraisonné, aussi passionné.
Elle a peur du désir.
Ce n’est pas normal, c’est mal.

Elle cligne des yeux, perturbée, se focalisant sur son plat.
Juste lui, tourner, bien mélanger…
***



Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 31 Agur 1510 à 18h54

 
*** Riant silencieusement en voyant la réaction de Kaelianne, je me laisse amoureusement porter dans cette danse de baisers. C'est avec un immense plaisir que je me repais de ses lèvres, chaque instant plus attirantes.
Acculée contre un mur, de nouveau, les baisers se font plus intenses, et nos mains entrent dans la danse.
Mais un instant de lucidité efface tout.
Kaelianne s'écarte, me laissant avec une expression de surprise et d'amusement sur le visage.
Peut-être me fait-elle patienter pour mieux me torturer...

Je l'accompagne à pas feutrés jusqu'au plat qu'elle recommence à touiller avec attention, semblant se désintéresser de moi...
Voyant ça comme une provocation, une invitation à jouer, je viens lui gratter le dos avec le plus de tendresse possible, puis je passe un petit coup de langue dans son cou - toujours rien ?

Finalement j'abandonne temporairement, caressant simplement la joue de Kaelianne avant de lui dire, et de le faire : ***


Je vais placer la table, puis je t'attendrai sur le lit.
Appelle-moi si tu as besoin, je suis là...


*** Une fois la table mise, je m'écrase sur le lit, allongée sur le ventre, la tête dans un oreiller.
J'en profite pour demander son avis à Neniel qui se fait plus discrète depuis peu - au même titre que Nivyan. ***


Dis... tu crois que j'ai fait ce qu'il fallait avec Kaelianne ?

Neniel dit :
À propos de quoi ? Tes cheveux ?
Ben... ça te change... Et puis si ça lui plaît, c'est tout ce qui compte, non ?
Si tu me parlais en général, je pense que c'est une fille bien.
Et elle t'a apporté le bonheur que tu recherchais, donc je suis contente aussi.
Bon, en plus j'aime bien quand on part en promenade, ce genre de choses...


Mais et elle, est-ce que tu crois que je lui apporte le bonheur qu'elle mérite ? C'est idiot comme question, mais je ne sais pas trop ce que je dois faire pour lui faire plaisir.
On ne parle pas assez je pense...


Neniel dit :
Attends... tu te souviens dans quel état elle était avant que tu commences à t'en occuper ?
C'est une très bonne chose que tu lui aies donné de l'affection.
Elle voulait se plonger dans la solitude, un vrai légume !
Encore heureux pour Nivyan qu'elle ait autre chose entre les pattes... enfin, je me comprends.
Pour finir, oui, vous allez vivre heureuses, ensemble.
Et tout va bien se passer, j'y veillerai. Ne t'en fais pas.


Je me sens toujours pas chez moi, au Matriarcat...
Avant, je n'avais rien, maintenant j'ai Kaelianne...
Et je ne sais pas si c'est vraiment ce qui lui convient.
Le travail... elle ne l'aime certainement pas, et le fait pour me faire plaisir...
Tu crois qu'ailleurs on voudrait de nous ?


Neniel dit :
Hé bien... je ne sais pas. Je te rappelle qu'au même titre que toi je me suis pas balladée des masses.
Sinon tu devrais continuer à discuter avec les étrangers qui passent par là, je suis sûre qu'ils t'apprendront tout ce que tu veux savoir.
Mais... attention, hein ! Allez pas vous balader sur les routes toutes les deux, innocentes et gaies, alors que c'est plein de vilaines choses dehors !
J'ai pas envie de voyager par pilier, si tu vois ce que je veux dire...


Hum... d'accord... merci.
Je ferai comme tu dis.
De toutes façons, on ne va pas partir tant qu'on ne sera pas d'accord pour ça. Et ça attendra sûrement qu'on soit un peu plus fortes.
Je ne compte pas mourir, j'aurais trop peur pour nous... vu ce qui s'est passé la dernière fois.
Et je ne veux surtout pas perdre Kaelianne. J'en mourrais de chagrin moi aussi.
Tu crois qu'on trouvera quelqu'un pour nous protéger, peut-être ?


Neniel dit :
Ha ha ! Le prince charmant va venir vous sauvez, toutes deux...
Ne rêve pas trop, quand même.
Sois patiente, tu trouveras bien un endroit, et un moment où vous pourrez être enfin pleinement heureuses toutes les deux.
D'accord ?
Et puis en attendant, profite, profite...
Si tu pars de la Ruche, tu ne verras plus autant d'enfants... Fais attention.
De toute manière tu devras faire des choix, et peut-être qu'ils seront douloureux. Mais tu peux compter sur moi pour t'aider à faire les bons, et j'ai bien compris que Kaelianne venait tout devant, avant tout le reste.
C'est pour ça que toutes les questions que tu me pose, tu devrais peut-être voir ça avec elle... non ?


Si, bien sûr... trop peur.
Pas pour le moment. Je ne veux pas la déranger.
Elle fait la cuisine pour le moment, en plus... Je veux la laisser faire, c'est important pour elle de me montrer qu'elle en est capable !
En tout cas je te remercie... ça me fait du bien d'avoir quelqu'un qui me soutient.


*** Je me retourne et me redresse à moitié sur le lit, me mettant dans une position plus confortable. ***


[mou]e tout repos mais je me passerais d'un soigneur. Ceci dit, si vous désirez mettre à la disposition de la délégation equilibrienne un lieu pour se reposer et effacer les traces du voyage j'accepte.
Et si nous pouvions être tenu au courant du déroulement de la situation, cela devrais optimiser la coordination. Un accès à vos tours serait également utile aux archers qui viendront et dont je fais moi-même parti, si tout au moins vous désirez un tir efficace.


Elle quitte le Tchae des yeux un moment, inventoriant ce qu'elle a pu oublier.

~Je crois que c'est tout.

Le regard attentif, elle attend les réactions du mage. Il a déjà prouvé qu'il ne se laissait pas impressionner, elle se demande si il sera subordonné obséquieux ou outré.

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 31 Agur 1510 à 21h18

 
***
Elle se tient bien droite dans l’encadrement de la porte. Elle ne dit rien, mais fait un signe de main. Viens.

Elle tourne sur elle-même, faisant virevolter une nuée de cheveux blonds. Elle s’installe à table. Le met n’est pas à mourir de plaisir, mais il est mangeable. La chance et le hasard ayant fait que les dosages approximatifs donnent quelque chose de passable.

Durant le repas, elle picore dans son assiette qu’elle finit tout de même.
C’est peut-être un jeu, ou alors simplement ce qui la caractérise si souvent à présent. Des réflexions à n’en plus finir qui l’empoisonne, la paralyse.

Elle reste là assise devant son assiette vie à la contempler l’air absente.
Elle essaie d’ôter Mirwen de ses pensées, de cesser de la sentir proche, de ne plus sentir sa présence.

Elle soupire, évidement, cela ne marche pas. Un mouvement, une odeur, Mirwen s’impose toujours à elle. Elle a un sourire rêveur. Un sourire béat, de ceux des gens heureux, profondément alors qu’elle caresse une pensée douce à propos de Mirwen.

Parfois, elle a des impressions, des sentiments, que c’est mal d’aimer ainsi.
Que Mirwen mérite mieux. Comment fait-on pour être romantique ? Sophistiqué ?

Elle n’a aucune de ces qualités n’est-ce-pas ? Elle n’en a pas beaucoup, elle ne connait rien. Et Mirwen est gentille et tolérante, c’est pour cela qu’elle reste. Elle a fait beaucoup d’histoire et Mirwen ne s’est jamais fâchée vraiment, elle ne s’est jamais énervée après elle. Elle réfléchit, elle cherche dans sa mémoire capricieuse. Elle s’agace de ne rien trouver. Pourquoi je suis si nulle ? J’ai la tête comme de la brume, je suis bonne à rien. Je sais rien faire d’utile, à part causer des soucis.
***


… Mirwen… tu ne te fâches jamais ? …

***
Elle relève les yeux et observe Mirwen. Comme gênée par sa demande, grande enfant, maladroite. Elle se frotte le bras, gigote un peu sur sa chaise.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Matal 31 Agur 1510 à 21h32

 
*** Bien que la nourriture ne soit pas excellente, le simple fait de savoir que Kaelianne avait cuisiné ça toute seule et avec amour la rendait succulente dans ma bouche, chose que je ne cachais pas le moins du monde, au vu de mon large sourire alors que je mangeais, jetant régulièrement des coups d'œils amoureux vers Kaelianne.
J'étais rayonnante.
Je voyais bien, chaque jour, que Kaelianne faisait des efforts pour paraître mieux à mes yeux.
Elle avait beaucoup appris, et rapidement. Bientôt elle arriverait à me faire pleurer de plaisir en mangeant.
J'en étais persuadée.

Seulement, je la voyais perdue dans ses pensées, en mangeant lentement.
Ne voulant pas briser ses pensées, j'attends sagement que le repas se termine pour lui dire ce que je voulais lui dire.
Seulement, même après avoir terminé son assiette elle reste là à la contempler.
Je m'apprêtais à dire quelque chose mais sa question me prend de court.
Je réponds sans réfléchir : ***


Non... enfin, je ne sais pas. Je crois bien que je ne suis jamais vraiment fâchée.
Je peux être triste, ou déçue parfois, je m'en veux, souvent.
Mais je ne suis pas vraiment fâchée.
Et je n'ai pas de raison de l'être, parce que ta présence me rend heureuse, et je ne pourrais pas me fâcher si tu étais là. Rien que de te voir m'apaise.
Te sentir contre moi est le plus beau des réconforts...
Et je tenais aussi à te dire que chaque jour, je te vois faire des efforts. Tu essaye de t'améliorer pour beaucoup de choses, et c'est dur, je le vois bien. Tu y travailles en permanence.
Et ces efforts portent leurs fruits.
Par exemple ce repas, tu l'as fait toute seule, alors qu'il y a un moment tu en aurais été incapable. Je l'ai trouvé délicieux, mais je suis sûre qu'avec le temps tu vas devenir une excellente cuisinière, et tu vas savoir faire plein d'autres choses...
Je... je suis vraiment fière de toi. Tu es devenue une magnifique jeune femme, et je voulais te le dire.


*** Je me tais, rougissant légèrement en me demandant si elle allait être contente que je lui dise ça, et me lève pour aller l'embrasser tendrement, un baiser à n'en pas finir...
Voilà... c'est ça que je voulais te dire.
Je t'aime. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Matal 31 Agur 1510 à 22h12

 
... moi je m’énerve… je n’arrive pas à me contrôler…
… je n’ai pas la patience… je…


***
Elle n’achève pas vraiment sa phrase pour venir voler un autre baiser, prolonger l’étreinte, encore, le besoin pressant de la sentir contre elle. Puis elle se dérobe, encore, se lève.
***

… Je sais des choses… je sais parfois ce qui est bien ou pas …
… Et parfois j’ai l’impression… de choses que je me souviens… d’après loin… mais je ne me souviens pas bien…
… mais je sais que je fais mal,… mais comme je ne sais pas pourquoi… je n’arrive pas à faire mieux…
… je crois que c’est la violence… c’est comme une tempête… et ça me tombe sur la tête…


***
Elle fait de grand geste de main, se prend la tête ensuite qu’elle secoue.
***


… et c’est comme être tiraillée… oui, non, … comme si j’étais coupée en deux… qu’une part de moi dit oui… l’autre non. Et au milieu ça fait mal…
… Mirwen, tu te rappelle, au tout début… tu avais dit quand j’avais touché ton corps… qu’il ne fallait pas…
Il ne faut pas, non, il ne faut pas. Arrête. Tu avais dit arrête.
C’était mal. J’ai fait mal. J’ai fait faux.
… Et pourquoi ça serait mieux maintenant … ? Ce n’est pas mieux…
… c’est juste toi qui a cédé… parce que je ne suis pas une bonne fille… pas comme toi qui est si gentille… tu ne t’énerve pas… tu console, tu aime… tu fais tout bien… mais tu as choisi de faire mal avec moi… et tu as oublié qu’avant tu avais dis qu’il ne fallait pas…
… et moi je sais aussi…
… c’est mal…
… mais à chaque fois … je n’arrive pas à contrôler…

... et c'est comme... enfin ... de la culpabilité...


***
Son monologue confus la conduit au lit sur lequel elle se laisse lourdement chuter.
***




Moi, c'est elle

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