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Le Julung 9 Saptawarar 1510 à 19h18
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| *** Intriguée, je ne sais pas comment réagir en entendant Kaelianne parler visiblement toute seule.
Une de nos moues, sans doute la sienne.
Me cacher quoi ?
Ses lèvres viennent chercher les miennes avant que je ne puisse réagir. Les paroles me sortent totalement de la tête, en un instant.
Quand elle se lève, je l'attends sagement sur le lit. Intriguée.
Quand je la vois revenir, le couteau à la main, un début de peur se fait sentir.
La lame pénètre la chair. Je suis comme paralysée.
Mes yeux s'humidifient, et les larmes perlent au coin de chaque œil.
Je me lève et viens serrer Kaelianne contre moi, passant mes bras sous les siens pour ne pas lui faire mal.
Je renifle et lui dis : ***
Bien sûr que non je ne te déteste pas...
Tu peux... effacer cette plaie ? Je suis là. S'il te plaît...
Ça t'aide. Si tu as besoin d'aide... je ne pouvais pas le faire ? M'en occuper ?
Si j'ai fait une faute, dis-le moi. Si je suis incapable... incapable de t'aider...
*** La voix se perd dans un sanglot étouffé.
Je m'écarte et respire un grand coup, reprenant mon calme, puis je regarde Kaelianne avec tendresse avant de tendre une main pour caresser sa joue et murmurer : ***
Merci de la confiance que tu me portes... merci de m'en avoir parlé.
On va trouver une solution. Tu l'as dit toi-même, ça c'est mal...
Mais ce n'est pas grave.
Je serais bien incapable de t'en vouloir... Je ne ferais que te blesser un peu plus.
Et je t'aime trop pour ça.
*** Je la prends par la main et l'entraine de nouveau vers le lit, l'invitant à s'assoir.
Je lui caresse le bras à l'endroit où se trouvait un instant auparavant la coupure.
Du sang a légèrement taché le sol.
Je pousse un long soupir puis je viens embrasser tendrement Kaelianne.
Tu as du avoir mal. Mais ça fait du bien ?
C'est étrange... ***
Je me rends compte que je ne te connais pas si bien que ça, en fait...
Je ne savais pas que ce genre de choses pouvait t'aider.
Bon, je vais préparer de la tisane. Il est assez tard à force.
On dormira mieux.
*** Un dernier baiser, qui dure, puis je m'éloigne à contre cœur.
Je m'occupe de faire chauffer de l'eau, pensive.
Quand la tisane est prête, je reviens avec les deux tasses pleines.
Une douce odeur d'herbes se fait sentir.
Sans un mot, je tends une tasse à Kaelianne...
Bois-ça... j'y ai mis tout mon amour dedans. ***
***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Julung 9 Saptawarar 1510 à 19h59
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| ***
Elle a soigné sa plaie comme d’habitude, la magie efface.
Elle attend sur le lit. Pensive, perdue.
Mirwen n’est pas fâchée, alors, non c’est vrai Mirwen ne se met jamais en colère.
Est-ce qu’elle cherche ses limites ? Mirwen a des limites, forcément. Mais pourtant, elle ne les trouve jamais.
C’est honteux, elle fait mal, pour voir ce que Mirwen supporte, pour se convaincre qu’elle est un peu comme elle ?
Non. Elle a besoin de la douleur. Ce n’est pas une autre question que cela.
Elle est contrariée.
***
Quand tu es là, je n’en ai pas besoin. Mais tu n’es pas toujours là.
Et je dois savoir vivre sans toi.
Tu finiras par ne plus m’aimer si je t’étouffe.
Je le sais, je t’étouffe.
Tu ne sors pas voir des amies, tu ne fais rien d’autre que travailler et être avec moi.
De toute manière.
Aimer. La folie.
Tout cela c’est mal.
Mais ce n’est pas grave.
La douleur, c’est mal.
Mais ce n’est pas grave.
Si notre amour… si c’est … si on le vit… j’ai le droit de vivre la douleur aussi…
***
Elle prend la tasse tenue et en hume le contenu. Elle fini par y tremper le bout de ses lèvres. Elle n’a pas sommeil. Pas du tout. Mais Mirwen se fâchera si elle le dit ?
Elle se lève du lit, sa tasse toujours en main et va s’appuyer contre le mur près de la fenêtre.
***
Je n’ai pas sommeil. Je ne veux pas dormir.
***
Elle finit rapidement sa tasse. Le liquide brûlant trace un sillon de feu dans ses entrailles, qu’importe.
Elle regarde Mirwen, grave. Si gentille et si mignonne Mirwen. Qu’est-ce qu’une fille comme elle fait avec une personne comme elle. Elle passe une main dans ses cheveux.
Elle qui n’est pas faite de bonté et de douceur.
Ecorchée vive.
Brûlante.
Une ruine encore fumante, oui, mais rien n’y sera reconstruit. Les arbres, la nature s’y est installée, c’est un royaume sauvage. Utopie que de penser se construire. Mirwen sera déçue. Elle finira pas rendre les armes. Tout le monde a des limites.
Mirwen, est si différente.
Sage.
Douce.
***
Moi, c'est elle | |
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Le Julung 9 Saptawarar 1510 à 20h48
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| *** Je bois lentement le breuvage apaisant, écoutant Kaelianne d'une oreille attentive.
Je réponds après un léger silence, le temps de trouver mes mots.
Gênée. ***
Tu sais, je n'ai pas beaucoup d'amies à aller voir.
Ne t'en fais pas pour ça, du moment que tu es là, c'est l'essentiel.
Nous aimer n'est pas mal...
Non...
Et je ne me sens pas le moins du monde étouffée par toi.
Au contraire.
Ta présence chaleureuse me permet de reprendre mon souffle. De me reposer. D'être heureuse.
Je... tu as le droit de vivre comme tu l'entends.
Si la douleur fait partie de toi... eh bien je te laisserai faire.
Mais ça me rend triste de savoir.
J'aimerais comprendre.
Le ressentir, moi-aussi.
Ce que la douleur t'apporte, elle peut peut-être me l'apporter.
Ou alors, je dois ne plus jamais te quitter. Mais là, ce serait moi qui t'étoufferais...
*** Je pose ma tasse à moitié vide sur la table, puis je m'approche de Kaelianne à petits pas pour enfin l'enlacer tendrement et venir finalement l'embrasser longuement, partageant la saveur de la tisane avec elle.
Quand je m'écarte, un souvenir m'est revenu à l'esprit. ***
Moi aussi...
Moi aussi, la douleur m'avait apporté une sorte de réconfort.
Je ne sais plus bien. Mais j'étais triste. Je m'étais blessée...
Je crois que je te comprends.
Mais c'est peut-être pas la même chose. Peut-être que je me trompe.
*** J'affiche une mine triste, puis je tire Kaelianne par la main vers le lit.
De nouveau.
Une certaine nostalgie des temps passés me vient tout d'un coup.
Je suis heureuse avec Kaelianne... mais avant, c'était quoi ?
Un simulacre de vie...
Rien ne vaut ce que je vis à présent.
Je n'échangerais ma place contre rien au monde. ***
Moi non plus, je n'ai pas sommeil.
Pour le moment.
Je veux que tu m'embrasses. Et je veux que tu m'expliques. S'il te plaît...
Je veux tout savoir de toi.
*** Je lui dépose un baiser joueur sur les lèvres puis je retourne chercher ma tasse que je vide en quelques gorgées qui me réchauffent le corps.
Je finis presque par me jeter dans les bras de Kaelianne, avide de baisers.
Mais aussi de mots.
S'il te plaît ? ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Julung 9 Saptawarar 1510 à 22h26
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| Non… toi… tu n’as pas besoin de ça. Il ne faut pas abimer ton corps. Ce serait inacceptable. Tu dois… non tu ne dois jamais faire ce genre de chose…
Tu n’en a pas besoin. Tu n’es pas comme moi.
Tu es belle, tu es forte.
Ne brise pas ta lumière.
Laisse-moi espérer que c’est possible de vivre de manière aussi équilibrée.
De manière libre.
Tu es libre Mirwen.
Et j’espère… que tu sauras me libérer… moi.
Tu comprends… alors tu dois te préserver…
***
Elle caresse avec une douceur sensuelle sa main.
Puis remonte le long de son bras pour conclure avec un baiser à son épaule.
***
Il n’y a rien à dire sur moi.
Rien.
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Elle soupire.
***
Et tu n’as pas envie de savoir.
Mirwen, il y a une injustice terrible que je vais corriger tout de suite. Tu es toujours habillée et moi non.
***
Elle sourit, coquine, et vient chercher les lacets de la robe pour la dénouer.
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Moi, c'est elle | |
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Le Julung 9 Saptawarar 1510 à 22h42
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| *** Je ne suis pas d'accord.
Tout ce que tu me dis ne me convient pas.
Peut-être que je vais devoir me fâcher, mais gentiment, pour que tu comprennes.
J'esquive les mains baladeuses de Kaelianne, les repoussant doucement du mieux possible, puis je viens embrasser fougueusement Kaelianne.
Je m'arrête, essayant d'attraper les mains fautives avant qu'elles ne soient de nouveau tentées, puis je dis : ***
Non, non, Chaton.
Ce n'est pas si facile.
J'ai besoin de la même chose que toi... nous sommes pareilles, l'une à l'autre. Âmes sœurs.
Il te faudra l'accepter.
Et je refuse de t'entendre dire des choses pareilles. Ça veut dire que la douleur t'apporte l'ombre et le déséquilibre ? Alors pourquoi ?
J'ai tant à apprendre de toi. Et je suis sûre de vouloir savoir.
C'est peut-être toi, qui ne désires pas que je le sache.
Mais moi, je veux comprendre. Je suis curieuse, vois-tu. Si tu ne me dis rien, tu vas le regretter...
*** Avec un sourire triste, je dépose un baiser sur ses lèvres, puis je la lâche, et mets un doigt entre mes dents.
Je serre fort. Que je sente bien la douleur. Les marques de mes dents s'impriment sur la peau, couleur de sang.
Quand je m'arrête, j'adresse un sourire heureux à Kaelianne. Mon doigt me fait un peu mal. Juste du superficiel. ***
Moi aussi, j'ai le droit de faire ça...
Je ne te suis pas supérieure, je ne mérite pas mieux.
Je veux partager tout... tout avec toi.
La douleur aussi.
Si elle fait partie de toi, alors elle sera mon quotidien aussi.
Je veux te montrer... te montrer de quoi je suis capable par amour.
Même à te désobéir. Parce que je suis bête... je suis folle.
Et je t'aime.
*** Mes lèvres reviennent chercher les siennes.
Ses mains sont libres, libres de réparer l'injustice.
Si c'est ce qu'elles souhaitent... ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Vayang 10 Saptawarar 1510 à 14h15
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| Non.. non.. noon…
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Son visage catastrophé est à l’image d’une personne à qui on a annoncé que la fin du monde était proche ou qu’elle venait de perdre un être cher. Mirwen ne peut pas être comme elle. Mirwen ne lui aurait pas autant menti. C’est faux. Mirwen ment un peu, mais elle ne manipule pas. Non.
Bien sûr, elle ne veut pas.
Elle ne veut pas que Mirwen la quitte à cause de ça.
Les menaces…
Elle a peur.
Si peur.
Elle n’a pas le droit. Elle n’a pas le droit.
Kaelianne ferme les yeux.
Les mains délicates retombent sur le lit, inertes.
Poupée inerte, le baiser ne trouve aucune réponse. Froid, absent.
Fuir la réalité encore une fois ?
Non, ce n’est pas vrai.
Elle rouvre les yeux.
Elle lève la main, lentement, extrêmement lentement. Elle frôle la joue ronde et douce pour venir attraper sa nuque qu'elle tire en arrière. Et dans cet étau dur, il n’y a rien d’amical.
***
Ne refais plus jamais ça.
***
Sa voix est sèche.
Elle aurait envie de la secouer, si fort, pour qu’elle s’éveille.
Oui, qu’elle s’éveille. Mirwen n'a pas le droit.
Elle ne doit pas se laisser salir. Elle doit se préserver.
Rester son modèle, ne pas venir goûter à la luxure de ses ténèbres, c'est mal.
Elle lâche la nuque alors qu’elle sort du lit. La culotte est enfilée, une robe attrapée au vol, et en quelques secondes la porte claque. Fort.
L’injustice a été réparée.
***
Nivyan dit :
Oh bah, elle vous à pas fait mal j’espère ?
Bon euh. Moi je file avec elle pour éviter qu’elle nous fasse une bêtise.
***
La petite moue se téléporte rapidement, très utile ça la téléportation pour courir après Kaelianne.
Kaelianne qui n’est pas allée loin. Elle s’est arrêtée au milieu de la rue.
Elle regarde les étoiles.
Elle en est certaine, lorsque Mirwen la quittera, c’est dans sa gorge que le couteau sera planté.
Et elle sera heureuse.
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Moi, c'est elle | |
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Le Vayang 10 Saptawarar 1510 à 21h15
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| *** Mon visage devient subitement livide.
J'ai peur. Peur de sa réaction.
J'ai envie de lui dire qu'elle me fait mal, mais j'ai la gorge nouée. J'ai fait une bêtise.
Pas de larmes, pas le temps.
Je suis trop choquée pour ça, et Kaelianne est en train de sortir quand je reprends contact avec la réalité.
Je tombe lourdement à genoux sur le sol. Impuissante.
La remarque de la moue me rend encore plus triste.
J'ai fait quoi de mal ? Qu'est-ce qui me vaut ce traitement ?
Je suis vraiment bonne à rien.
Serrant les poings de colère, envers moi-même, je me redresse, et chercher des yeux Neniel pour lui demander d'une voix suppliante : ***
Tu... tu crois qu'elle m'en veut vraiment, et que c'est grave ?
J'ai peur... je suis siiii bêêêête ! Ah... pourquoi ? Ce que j'ai fait était si mal que ça ?
Neniel dit :Allez, du calme. C'est une petite dispute de rien du tout.
Elle va pas tarder à revenir.
Il lui faut du temps.
Enfin faut dire que te faire mal, soi-disant pour essayer de la comprendre, ça a apparemment raté en beauté.
Bon, maintenant ce qui est fait est fait.
*** Je secoue la tête de rage, retenant les larmes qui voudraient couler.
Pas de larmes. Je DOIS faire quelque chose.
Vite.
Je me précipite vers la porte, déboulant dans la rue avec l'air très en colère, mes cheveux en bataille...
Très rapidement je repère Kaelianne.
Elle ne bouge pas et me tourne le dos.
Je marche d'un pas pressé vers elle, et me plante juste en face d'elle.
La voyant, mon visage s'adoucit. S'emplit de tristesse.
Pas de larmes.
Juste des mots... ***
Je suis terriblement désolée.
Je... j'ai pensé. N'importe quoi.
Pardon.
Rentre... s'il te plaît...
*** J'approche mes lèvres des siennes, pour l'embrasser, essayant aussi de lui prendre une main.
On va rentrer à la maison, et tout ira bien.
Non ? ***
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Le Vayang 10 Saptawarar 1510 à 21h45
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| ***
La colère qui gronde en Kaelianne n’a pas désemplit. Les étoiles n’ont pas adoucit sa peine.
La seule lumière capable de l’apaiser c’est celle de Mirwen.
L’orage qui brille dans ses yeux lorsqu’elle les pose sur Mirwen laisse présager que la petite dispute de rien du tout n’est pas si rien du tout.
Les lèvres pincées boudent le baiser.
Elle détourne la tête.
La main rejetée d’un geste agacé.
Punie, oui, Mirwen est punie pour sa faute.
Kaelianne tourne les talons, lui attrapant la manche et la tirant sans douceur dans son sillage.
Oui, rentre donc te cacher aux yeux du monde.
Elle la pousse devant la porte. En essayant toute fois de ne pas la pousser trop fort pour la faire tomber, simplement reculer.
Rentre donc.
Elle tourne les talons à nouveau.
La rue est déserte à cette heure, mais si tu fais un scandale, tu vas réveiller les voisines.
Et Mirwen a peur des autres.
Elle a honte.
Et alors, les étoiles, est-ce que vous aurez tout de même la force de m’éclairer un peu ?
Vous êtes belles, vous, silencieuses, jamais vous ne faites mal ou ne dérangez.
Vous êtes parfaites.
Je voudrais être une étoile.
Et alors si je suis une étoile, j’aurais peut-être le droit de rester un peu contre Mirwen sans la salir.
Elle a vu. Mirwen ne doit pas rester avec elle si elle veut ressembler à elle.
Âmes sœurs ?
C’est quoi une âme sœur ?
Mirwen n’est pas une sœur.
Elle ne veut pas de sœur.
Mirwen avait déjà parlé d’être une sœur.
L’amour d’une sœur, elle n’en veut pas.
Kaelianne n’a pas desserré les dents, elle regarde les étoiles.
Nivyan adresse un regard désolé à Mirwen.
***
Moi, c'est elle | |
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Le Vayang 10 Saptawarar 1510 à 21h55
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| *** Rejetée, j'affiche une moue boudeuse.
Pourquoi tu me fais ça ?
Une fois devant la porte, ni une ni deux, je me retourne et cours vers Kaelianne de nouveau.
Je me plante devant Kaelianne, les mains sur les hanches, sans rien dire, je la regarde avec mon air de gamine mécontente.
Et alors, quoi ?
Tu vas rester là ? Alors moi aussi. ***
C'est pas juste...
Tu es méchante avec moi, ce soir.
Tu ne veux plus de moi ? Je ne te plais pas ?
J'ai fait quelque chose de mal. Peut-être.
Pardon.
Mais c'est quand même pas juste...
*** Je m'approche à quelques centimètres de Kaelianne, levant la tête pour la fixer droit dans les yeux.
Une pointe de colère visible.
Je ne veux pas bouder. Je veux que tout soit bien.
Avec toi.
Je n'essaye plus de l'embrasser. Je veux juste me mettre en face d'elle, et je ne bougerai plus.
On est bien compliquées quand même.
Je devrais en rire... ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Vayang 10 Saptawarar 1510 à 22h16
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| ***
Elle recule d’un pas.
Mirwen avance, visiblement résolue à ne pas quitter sa position, à toujours lui faire face, le plus proche possible.
Elle se tourne.
Mirwen la contourne pour se placer devant elle.
Elle recule encore, trois pas.
Elle reste piégée par le regard.
Tu me suivras jusqu’où ?
C’est un jeu.
Tu fais un pas, j’en fais un.
Chat.
Mais tu ne me touche pas.
Elle recule, encore et encore, tant et si bien qu’elle se trouve dans une impasse, une petite ruelle sombre. L’excitation du jeu et la fascination pour le regard de Mirwen se brisent.
Elle a peur soudainement, elle n’aime pas la ville et les murs froids. Elle ne sait pas où elle est, elle est perdue.
Elle regarde Mirwen, la contourne et sort de la ruelle en courant. Elle déteste être perdue. Elle est angoissée par le fait de ne pas savoir où elle est. Elle court comme si elle avait un troupeau d’engeances maudites à sa poursuite, jusqu’à trébucher contre un pavé désuni et rouler par terre. Sa tête heurte le sol avec un grand bruit, puis le corps cesse de bouger. Poupée désarticulée, arrêtée dans une position absurde de bras et jambes emmêlés.
Elle n’émet pas un son, et sous le visage livide une ombre sombre commence à s’étendre.
Seul le vent bruisse et bouge.
***
Moi, c'est elle | |
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Le Vayang 10 Saptawarar 1510 à 22h51
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| *** Mon obstination tourne au jeu.
Kaelianne fuit, mais son attitude à changé.
Je la suis à chaque pas. Jusqu'à une impasse.
La ruelle semble lui faire peur, je m'écarte donc pour la laisser passer.
Mais je la suis de près.
Elle court. Je la suis.
Le drame survient.
Je la vois tomber au ralenti. Mon cœur accélère brusquement.
Je pousse un cri en entendant sa tête heurter le sol.
Je me précipite.
Elle ne bouge plus.
Me mordant la lèvre, je fais un diagnostic rapide de la blessure. Le choc semble n'avoir pas été très violent, mais un filet de sang s'écoule de l'endroit ayant heurté le sol.
J'arrache immédiatement un pan de ma robe pour faire office de bandage d'urgence pour limiter le saignement.
À ce moment, je la vois émerger, l'air encore plus perdue que d'habitude.
Je la rassure immédiatement en lui disant qu'elle a fait une mauvaise chute, et qu'il faut rentrer.
Tout m'est sorti de la tête.
Seule compte Kaelianne.
Je me fais du soucis. J'ai peur que le choc ait fait du dégât.
Elle s'appuie sur mon épaule, et je l'aide à revenir à la maison.
Pendant le trajet je ne dis rien.
Je reste concentrée sur ma compresse de fortune et sur les mouvements de Kaelianne.
Voilà.
Un pas après l'autre.
La maison est très vite là.
Une fois à l'intérieur, je la fais s'assoir sur le lit et lui dis de tenir ce qui lui sert de compresse, bien appuyé sur sa plaie.
L'instant d'après je suis de retour avec du matériel de premiers soins.
J'examine plus en détail la plaie, tout en la nettoyant, puis j'applique un onguent et fais un bandage plus propre.
Reste à savoir si elle va bien : ***
Chaton, tu m'entends ?
C'est moi. Mirwen.
Comment tu te sens ?
Tu as fait une chute. Tu t'es un peu ouvert la tête.
Rien de grave, mais tu vas devoir te reposer avec ça un moment...
Dis-moi quelque chose...
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Sukra 11 Saptawarar 1510 à 19h53
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| ***
Elle se laisse doucement aller contre Mirwen, rassurée par la présence chaude.
Elle ferme les yeux un instant. Elle s’accroche fort à Mirwen.
Elle a mal à la tête. Comme si un fou lui frappait le crâne à coup de marteau.
***
J’ai mal à la tête.
J’ai envie de vomir.
***
Elle se laisse aller complètement, pesant de tout son poids contre Mirwen. Elle gémit un peu, passe une main sur son visage. Elle caresse doucement son cou. Nivyan vient lui faire un gros câlin. Ses mains tremblent encore un peu, elle est très pâle.
Elle rouvre les yeux.
***
Mirwen… ? Pourquoi n’as-tu pas allumé de bougie… ?
On y voit rien.
***
Elle tourne un peu la tête, ses yeux passent devant le candélabre qui éclaire d’une lueur douce la pièce sans sembler le voir.
***
Bon, si on y voit rien… je suppose que c’est pour m’obliger à dormir.
… Je… je me sens vraiment mal…
***
Elle tâtonne autour d’elle et tire le drap, pour s'y glisser. Oubliant qu'elle est toujours complètement habillée et chaussée.
Nivyan adresse à Mirwen un coup d’œil interrogatif.
***
Moi, c'est elle | |
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Le Sukra 11 Saptawarar 1510 à 20h39
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| *** Les mots résonnent dans ma tête, lentement.
Le temps pour moi de comprendre.
Mon sang se glace.
Elle ne voit pas ?
La peur que ce soit définitif me fait frissonner.
Je dois la rassurer.
Je l'aide à s'installer dans le lit et lui dis d'une voix mal assurée : ***
Repose-toi bien, tout ira mieux demain.
Là...
Je vais rester là, ne t'en fais pas.
*** Je lui caresse la joue, pensivement, et commence à paniquer.
Que faire.
Oui, tout ira bien après une nuit de sommeil. Tout ne peut qu'aller mieux.
Je borde Kaelianne comme il faut, puis je m'allonge à côté d'elle. Sur les couvertures.
Je la regarde l'air perdue, mais elle ne peut pas me voir.
Je prends sa main et la passe sur ma joue.
Une larme coule le long de ses doigts que j'embrasse pour effacer ces traces...
Étendue sur le côté, je la regarde s'endormir petit à petit.
Oui, tout va bien se passer, je dois juste être là...
Sa magie, est-ce que ça peut marcher en dormant ?
Ah... pourquoi est-ce que je suis si inutile ? Je ne peux rien faire.
C'est injuste.
Je réprime un sanglot.
Je ne dois pas faire de bruit.
Je dois la laisser dormir...
J'éteins la source de lumière révélatrice d'un problème.
C'est ta faute, vilaine. Vilaine lumière.
Trop inquiète pour passer une vraie nuit de sommeil à ses côtés, je me contente de surveiller Kaelianne, m'endormant par moments, d'un sommeil léger et éphémère.
Les heures passent, je veille tendrement.
De temps en temps je caresse doucement son visage.
Tu es si belle...
Elle finit par se réveiller, l'air un peu perdue, comme toujours.
Je la rassure rapidement.
Suite à sa demande je lui dis : ***
C'est encore le matin, tout va bien. Tu peux dormir encore...
Je... tu te sens mieux ?
J'ai eu très peur.
Mais maintenant tout va aller bien, je vais prendre soin de toi. Tu vas guérir très vite.
Reste allongée, d'accord ?
*** Je viens l'embrasser du bout des lèvres, de peur de la casser.
Je n'ose pas lui demander.
Est-ce qu'elle me voit ?
Est-ce qu'elle voit quelque chose ? ***
***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Sukra 11 Saptawarar 1510 à 21h17
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| ***
Elle a toujours un peu mal à la tête. Elle entend Mirwen, elle tourne la tête vers la source des paroles.
Elle a une réaction un peu surprise au baiser, infime.
Elle tend une main timide et vient toucher son épaule. Elle sait que c’est son épaule parce qu’elle la connait par cœur. Là, la courbe de son cou, son oreille, et sa joue. Et par là, ses lèvres. Elle se relève lentement, sa main ayant exploré le terrain elle trouve sans heurt le chemin des lèvres tentatrices. Qu’elle honore d’un baiser bien moins timide que celui de Mirwen. Elle n’est pas vraiment restée allongée. Tu vois, moi aussi je peux désobéir. Elle se laisse retomber dans le lit.
***
C’est le matin ?
***
Elle s’étire comme un chat. Savourant le réveil. Renonçant aux dernières bribes de sommeil qui l'habitent.
***
J’ai encore un peu mal à la tête, mais ça va.
***
Elle se lève et se dirige tant bien que mal vers la fenêtre. Elle tâtonne car elle rencontre le mur à environ un mètre de la fenêtre. Elle met finalement la main sur la poignée qu’elle ouvre. Puis les volets, comme d’habitude.
Elle les pousse fort, bang. Ils heurtent le mur, comme d’habitude.
Elle sent le soleil sur sa peau. Elle le sent comme d’habitude.
Elle se retourne, elle porte une main à son visage, ses doigts délicats heurtent le bandage.
Son visage se teinte d’une horreur sans nom alors qu’elle émet un cri rauque.
Elle se courbe, se voûte sur elle-même, ses mains dans ses cheveux crispés au point d’en arraché quelques touffes qui retombent au sol quand elle les lâche.
Elle relève son visage. Se jette à la fenêtre, regarde dehors. Elle regarde partout.
Elle se déplace, heure la commode, trébuche, heurte un mur.
Tournant à moitié le dos à Mirwen, elle finit par lui crier affolée.
***
Mirwen !
Mirwen dis-moi qu’il fait noir. Dis-moi, je t’en supplie !
Je t'en supplie.
Mirwen...
Moi, c'est elle | |
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Le Sukra 11 Saptawarar 1510 à 21h33
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| *** Je profite simplement du baiser.
Ça va...
Je n'y crois pas. J'ai trop peur.
Je ne dis rien, et la regarde se lever.
Je tremble de peur. Je n'ose pas. Je ne bouge pas.
Les larmes se mettent à couler quand je la vois paniquer, se cogner.
Avec un terrible effort de volonté, je vole à son secours.
J'arrive derrière elle et l'enlace avec fermeté, pour qu'elle ne se débatte pas.
Il ne faut pas qu'elle se fasse du mal. C'est l'essentiel.
Je finis par lui répondre : ***
Viens t'allonger... allez...
Je ne sais pas ce qui se passe, mais ça va aller, je suis là.
Je... je vais trouver une solution. En attendant, je suis là.
Il va falloir te reposer, d'accord ?
*** Je l'entraine vers le lit, sans lui laisser le temps de ne pas être d'accord.
Je l'allonge sur le lit avec toujours autant de fermeté, puis je me mets à quatre pattes par dessus elle.
Je lui souffle dans le cou doucement puis je viens l'embrasser tendrement.
C'est bien moi, tu me reconnais ?
Reste tranquille. ***
S'il te plaît, reste là...
Je vais regarder ta plaie, et je vais refaire un bandage.
Reste calme.
*** Aussitôt dit, aussitôt fait.
Une fois ma trousse de premiers soins avec les bandages apportée, ainsi qu'une petite bassine avec de l'eau, je lui retire son bandage.
Rien d'extraordinaire à première vue, la plaie ne semble pas s'être infectée. La zone touchée est encore un peu enflée, mais c'est en bonne route concernant la guérison.
Avec une attention particulière, j'essaye de nettoyer un peu le plaie, puis je lui remets un bandage.
Mais concernant sa vue, je restais assez hésitante.
Je ne savais pas quoi lui dire.
Autant penser à autre chose. Ça se soignerait tout seul avec du temps.
Ou pas.
Mais je préférais ne pas y penser.
Je viens gratifier la patiente d'un doux baiser.
Tu as été sage.
Je me sens fatiguée.
Je viens me blottir tout contre Kaelianne, ma tête sur sa poitrine. ***
... Dis...
Tu m'en veux ?
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Sukra 11 Saptawarar 1510 à 22h35
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Trop choquée pour réagir elle se laisse faire comme une poupée de chiffon.
La douceur de Mirwen l’apaise.
Elle ferme les yeux, le noir insupporte.
***
Pourquoi ? Je ne t’en veux pas. Et à propos de quoi ?
Ce n’est pas toi qui m’a poussée ? non ? Je ne me souviens pas.
Il s’est passé quoi ? Pourquoi je vois rien ?
Mirwen, je veux pas rien voir.
Je veux la lumière.
Mirwen.. je veux te voir. Je veux te voir !
Je veux te voir !
Je veux te voiiiir !
***
Elle pousse un hurlement strident, hystérique, elle s’agite, pleure.
Le contre coup, ses ongles se plantent dans la peau du dos de Mirwen.
Elle crie, elle hurle. Elle veut la voir.
Elle veut la lumière.
Elle pleure, c’est un cauchemar.
Puis, elle se calme subitement. Elle a besoin de sentir Mirwen contre elle. Elle la soulève à moitié et la serre à l’étrangler. Un besoin irrépressible d’être contre elle, de la sentir. De la deviner à travers ses autres sens. Elle l’embrasse, encore, encore frénétiquement.
Puis la relâche.
***
Tu m’aime toujours dis… tu ne vas pas me laisser… si je ne revois pas…si… hein… tu… tu m’aime… Mirwen ?
Moi, c'est elle | |
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Le Dhiwara 12 Saptawarar 1510 à 12h53
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| *** Je comprends...
Je comprends ta douleur.
Mais je suis impuissante.
Je me mords la lèvre en sentant les ongles dans mon dos. C'est normal.
Une fois qu'elle s'est à peu près calmée et qu'elle me laisse respirer, je lui dis : ***
Je suis là et bien sûr que je t'aime.
Je t'aimerais toujours.
Mais ne t'en fais pas, ce n'est que passager.
Tu vas retrouver la vue bientôt, je pense...
Là... c'est moi. C'est comme si on était toutes deux, la nuit. Dans le noir.
*** Je prends délicatement sa main et la fait glisser sur mon visage, puis mon cou, ma poitrine, jusqu'à mon ventre.
Tout ça, c'est bien moi.
Et je ne vais pas te quitter.
Je viens l'embrasser encore et encore.
Elle a besoin de moi. Je dois être digne.
Je finis par m'écarter de quelques centimètres pour lui demander : ***
Tu as faim ? Tu veux quelque chose ?
J'irai à la bibliothèque tout à l'heure.
Je suis sûre que je trouverai quelque chose pour toi dans les livres.
Ils diront que tout ira bien, pas vrai ?
Oui...
Tu vas guérir.
Et puis je serai là...
*** Je la serre fort contre moi.
Je dois être forte. Je ne dois pas craquer.
Sinon elle aussi, elle va craquer.
C'est plus dur pour elle que pour moi, je ne dois pas l'oublier.
Oui, je serai là... ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Dhiwara 12 Saptawarar 1510 à 13h57
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Les quelques centimètres d’écarts c’est quelques centimètres de trop.
Kaelianne se rapproche vivement pour s’accrocher à elle, la panique au bord des lèvres.
Ne plus sentir la présence de Mirwen la panique au plus haut point.
***
Non, je ne veux rien. Je n’ai pas faim.
***
Elle se laisse bercer, comme une grande enfant, trop malheureuse pour faire quoique ce soit d’autre.
Elle remue, heurte le menton de Mirwen sans le vouloir.
Elle veut se faire pardonner mais ses mains sont maladroites, aveugles.
Ce qui achève de lui faire revenir les larmes qui ne tardent pas à inonder ses jolies joues.
Elle ne croit pas à ce que dit Mirwen.
Les livres ne disent rien.
***
J’ai plusieurs possibilités. Mais c’est pas avec un livre que ça se soignera. Je suis pas sûre que m’assommer avec débloque le souci.
Si les deux yeux ne voient rien c’est que c’est le nerf optique qui est touché non.
Donc c’est ça qu’on doit réparer. Sans doute. Si ça se trouve un caillot de sang qui comprime le nerf. Il y a pleins de choses possibles.
La magie, mes soins magiques ne seront pas assez fin ou profond pour venir à bout de cela.
Peut-être aussi, Nivyan, va me chercher le sort de vision.
***
La petite moue sautille jusqu’à son sac et farfouille dedans jusqu’à en ressortir une minute plus tard avec un rouleau dans la bouche, elle l’amène tant bien que mal vers Kaelianne et le lui pose près de la main.
Elle le déroule, puis avec l’aide de la moue qui posé sur son épaule lui transmets les images mentale du parchemin et le lui lit, au prix d’un effort de concentration monumentale, le parchemin fini par se consumer entre ses mains pour devenir une fine poussière noir qu’elle laisse s’éparpiller.
Après un moment de silence.
***
Non, ça ne marche pas.
***
Elle a un sanglot découragé.
Elle est si impuissante.
Si inefficace.
***
Mirwen ?
*** Les yeux fixe perdu dans une direction aléatoire, elle tend sa main, ah tu n’as pas bougé, tu es toujours là. ***
Tu crois… que tu connais quelqu’un capable de faire de la magie à haut niveau ?
Moi, c'est elle | |
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Le Dhiwara 12 Saptawarar 1510 à 14h34
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| *** Je la laisse sagement faire son essai, priant pour que ça marche.
En la voyant sangloter, je me précipite pour la câliner tendrement.
Garde espoir.
D'une voix faussement assurée je lui réponds : ***
Hum...
Lyzan, celle qui t'a prêté le livre pour apprendre la magie. Est-ce qu'elle ne serait pas capable de faire quelque chose pour toi?
*** Bien qu'elle ne puisse voir ma mine sombre, elle pouvait deviner à ma voix que tout n'allait pas aussi bien que je voulais le faire croire.
J'essuie les larmes qui coulaient sur ses joues, puis je lui murmure : ***
Je suis désolée... si désolée d'être inutile.
Je n'y connais rien en magie.
Je ne sais rien faire. Je peux soigner une coupure, mais avec la magie c'est beaucoup plus facile en comparaison.
Mais je vais tout faire pour que tu ailles mieux.
Tu as peut-être raison, si c'est au niveau du nerf optique, il faudra faire très attention.
Pas forcément besoin d'un sortilège très puissant, mais il faut qu'il soit précis.
*** Je viens embrasser Kaelianne dans le cou, puis je lui caresse la joue pour qu'elle sache que je suis toujours là.
Pas d'inquiétude à avoir.
Pourtant, je suis morte d'inquiétude.
Je m'allonge à ses côté, ma tête sur son épaule. ***
Dis-moi quoi faire...
C'est idiot, mais je suis perdue.
J'ai l'impression que c'est de ma faute.
Si je ne m'étais pas fait du mal, tu ne serais pas sortie de la maison. Et tu ne te serais pas cognée.
Je me sens coupable...
Je suis désolée...
***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Dhiwara 12 Saptawarar 1510 à 15h10
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| J’en sais rien.
Je ne la connais pas.
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Elle a un soupire léger.
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Ne dis pas de bêtises, je ne suis pas devenue sourde aussi, je les entends toujours.
***
Elle lui pince gentiment l’épaule.
La présence de Mirwen lui ferait presque tout oublier.
Elle est si bien contre elle. Elle pourrait y rester l’éternité.
Et ça serait trop peu.
***
Ce n’est pas de ta faute. C’est de la mienne.
Ne pleure pas hein ?
Parce que je ne peux pas voir tes larmes, mais je ne veux pas t’entendre renifler.
Eh si vraiment on voudrait mettre la faute sur toi, il faudrait que nous ne soyons jamais rencontrée que tu ne m’aies jamais offert du thé et que je ne t’aie jamais embrassée. Et je serais devenue quoi ?
Mirwen…
Rien n’est plus important que de rester près de toi.
Que je sois aveugle ou pas. Si je devais choisir entre mes yeux ou toi je n’hésiterais pas.
Je t’aime. Je t’aime si fort.
Je ne veux pas que tu te torture pour moi.
J’aimerais te rendre heureuse.
Mais je suis encore plus un fardeau à présent.
Et c’est la seule chose dont je suis honteuse.
Je ne veux pas te causer de soucis.
Mirwen…
Je suis seulement triste… de ne plus te voir toi.
C’est une chose qui va me manquer, beaucoup.
Je ne pourrais plus te voir me sourire, ou surprendre tes regards ou admirer simplement la beauté de ton visage, me laisser piéger par ton regard double, ou toutes tes expressions, quand tu es heureuse, triste, quand tu me dis je t’aime. Tu sais, tu le dis, mais tout ton visage le dit aussi. Je ne pourrais plus contempler la lumière au fond de tes yeux, je ne pourrais plus admirer tes mains, plus rien.
C’est injuste.
C’est injuste Mirwen.
Moi, c'est elle | |
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