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Quartier résidentiel

Une rencontre inattendue...

Faire un pas vers les autres pour qu'ils s'ouvrent et s'épanouissent.
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Sujet lancé par Mirwen
Le 24-05-1510 à 22h16
648 messages postés
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Posté par Inanna Ereshkigal,
Le 27-10-1510 à 21h41
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Mirwen

Le Luang 11 Otalir 1510 à 22h06

 
*** Grimace.
Elle est partie avant que j'aie pu répondre.
J'attends sagement qu'elle revienne, ne sachant pas comment je vais répondre.
Touchée.
Coulée ?

Quand elle revient, je la prends contre moi, l'entrainant sur le lit, me vautrant délicatement bien sur elle, faisant voler en éclats son voile de dignité vexée, et me contente pour toute réponse d'embrasser fougueusement Kaelianne.
Efficace ? Sûrement, à moins d'agacer Kaelianne un peu plus...
Je finis par m'arrêter, pose un doigt sur son nez, et dis d'une voix amusée : ***


C'est fini cette crise de jalousie ?
Je m'en fiche que tu sois moins "instruite" qu'un mâle, toi au moins tu es douce et amoureuse... Tu es toi.
Ni plus ni moins...

Tu n'aimes pas Inanna ? Et pour autant tu n'es pas prête à lui laisser une chance de s'excuser ?
Ce n'est pas bien, ça, il y a des gens qui sont maladroits, et qui font très mal certaines choses.
Inanna a été méchant avec toi, mais c'était un accident.
J'ai pas envie de te rendre triste, alors je ne vais pas te forcer à faire un pas vers lui.
Mais tu dois bien comprendre qu'il faut apprendre à pardonner.


*** Je punis la vilaine d'un coup de langue affectueux sur la joue avant de rire, puis je me frotte contre elle, en profitant au passage pour chatouiller gentiment.
Je m'arrête soudainement, le visage redevenu grave, presque triste.
Mes yeux, irrésistibles, fixent les siens.
Un instant passe comme ça avant que j'ose demander : ***


Tu es sûre de ne pas vouloir venir avec moi ?
On s'occupera de Maeliss là bas aussi. On pourra rester dans un coin pour pas trop que le mâle ne te dérange...
Bon... tu choisis.
Si c'est non, alors tant pis.
J'aimerais bien pourtant.
Tu sais que je veille sur toi... il ne te fera pas de mal.


*** Je me laisse retomber doucement dans ses bras, lasse.
Envie d'un câlin, de sentir la chaleur de ta peau... seulement ça.
Kaelianne.
J'aurais aimé te voir te familiariser avec d'autres personnes... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 13 Otalir 1510 à 17h29

 
***
Le voile de dignité blessée et réajusté une fois le baiser passionné consommé.
***

Ce n’est pas de la jalousie.
Pas du tout !

J’ai dit non ! NON !
Tu me reproche de pas t’écouter mais tu fais pareil.
Je veux pas. Je veux pas le voir, il me fait trop mal. C’est un être méchant.

Je n’apprendrais pas à pardonner.
Si tu n’es pas satisfaite, tant pis pour toi.

Et tu ne me feras pas changer d’avis avec des yeux doux, de toute manière je les vois flou ça marche pas !
Tu ne comprends pas.

Laisse-moi. Laisse moi…
Je veux pas continuer cette discussion.
J’ai mal au cœur.

***
Elle se recroqueville, son adorable minot fermé sur une moue boudeuse. Elle ne prend même pas la peine de s'écarter. Elle ferme les yeux.
Elle écoute les battements sourds de son cœur. Bloque ses pensées concernant la chaleur douce contre elle. Il suffit simplement de focaliser son esprit suffisamment longtemps pour qu’ensuite tout devienne flou, que plus aucun bruit ne dérange.
Assurément, la situation semble mal se présenter contre l’éventualité d’un câlin.
***

Nivyan dit :

Au moins elle n’est pas partie

***
La petite moue tente une pensée positive devant l’air résolument inerte de sa symbiosée.
Elle a remarqué que les deux tydales se disputaient souvent ces temps. Avant elle en aurait été heureuse, mais maintenant elle ne sait plus trop. Mais pas au point d’intercéder en la faveur de Mirwen, nonmaisoh, elle n’a qu’a s’en sortir toute seule, c’est ses affaires.
Non mais manquerait plus qu’elle s’en prenne à la place de Mirwen.
C’est quand même ballot d’insister quand on sait comment elle tolère les mâles. Même en étant la plus charmeuse du monde ça a pas l’air de marcher. Huhu. Sacré coup dans sa fierté de séductrice.
La pensée positive y a que ça de vrai, la petite moue se téléporte sur son armoire fétiche.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 13 Otalir 1510 à 17h48

 
*** Pas du tout pessimiste ou quoi que ce soit de négatif suite à cette réaction, je reste blottie contre Kaelianne, un instant.
Un instant qui dure.
Réfléchissant.
Enfin, je viens murmurer au creux de son oreille : ***


Tu as raison, excuses-moi.
Je ne t'oblige en rien.
N'en parlons plus...


*** Pour la forcer à réagir, je mordille gentiment l'oreille qui m'est offerte tandis que mes mains se frayent un passage jusqu'à son ventre.
Elles caressent un instant, sagement, puis se retirent.
Je ferme mes yeux et cale ma tête contre une épaule de la jeune femme et respire profondément.
Soupir.

Ce ne sera décidément pas facile pour qu'elle voie d'autres personnes que moi.
Bah... ça nous fera plus de temps ensemble.
Je suis difficile avec elle.
Laissons le temps agir.

J'attrape sa main en cherchant à tâtons, mes yeux toujours fermés, puis je grommelle quelque chose : ***


Comment vont tes pieds et ton poignet ?
Ta magie peut finir de guérir, maintenant ?
Je sais pas comment ça marche.

'veux que tu ailles bien.
Pas plus.


*** Baillement.
Je m'écarte d'elle pour m'allonger juste à côté, les yeux rivés sur le plafond.
Attendant une réaction.
Est-ce qu'elle est fâchée ? ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 13 Otalir 1510 à 18h40

 
***
Elle ne réagit pas aux caresses, ni au contact.
Elle n’est que chaire inerte.

Elle sent le froid qui suit l’éloignement de Mirwen.
Toute cette douce chaleur qui la quitte pour ne laisser qu’un vide cruel.
Elle est heureuse, le froid, c’est bien.

C’est un sentiment familier qui la grise.
Cela faisait longtemps.
Longtemps qu’elle n’en avait plus sentit le besoin qu’elle s’en était détachée inconsciemment.

Et consciemment, c’est comment ?

Elle se sent curieuse.
Avant je faisais ça. Et maintenant ça changerait quoi ?

Est-ce que j’arriverais à en ressortir indéfiniment ?
Je vais devenir folle ?
Est-ce que je suis pas déjà folle ?
Si je pense que je suis folle, c’est que je ne le suis pas puisque je suis assez lucide pour le penser, non ?

Ou alors simplement attendre le sommeil ?
Peut-être, oui.

***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 13 Otalir 1510 à 19h04

 
*** Les secondes passent, dans le silence.
Je me retourne brusquement vers Kaelianne et pousse un petit gémissement.
Elle se terre dans le silence.
Je me colle à elle, tendrement, et observe son visage.
Yeux fermés, elle pourrait presque dormir, mais je n'ai pas cette impression...
Difficile à dire.
Je soupire, et, machinalement, ma main vient lentement caresser les cheveux de Kaelianne.
Dors, dors, si tu en as envie.
Boude tant que tu veux.
Méchante.

Je souris à cette pensée. Je n'arrive pas à en vouloir à Kaelianne.
Et comme le dit Nivyan, cette fois au moins elle n'est pas partie.
Elle n'est pas partie ?
Si, dans un sens, elle est partie.
Je jette un coup d'œil en haut de l'armoire.
Nivyan.

Une pensée : ***


Tu crois que je dois la laisser se reposer ? Elle va dormir toute la nuit ?
Je m'excuserai quand elle sera en forme.
Haaa... tu es vraiment tombée sur quelqu'un d'extraordinaire...
Je l'aime vraiment.


*** Clin d'œil complice, pensée adressée aux deux moues : ***


Ça va, vous, sinon ?

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 13 Otalir 1510 à 19h31

 
Nivyan dit :

En même temps tu espère sincèrement arriver à quelque chose de sain en la réveillant ? C’est une question stupide. Comme si j’avais des dons d’extralucide. Je suis une moue. Pas une médium.
Et je ne suis pas tombée. Ne soyons pas vulgaires et ne dénigrons pas la beauté de la symbiose. Non mais.
Pfff.
Encore heureux que tu l’aime, sinon tu serais vraiment une pauvre fille.
Non mais bon, en tout cas on peut dire que ces derniers temps tu as bien réussi à lui mettre la tête à l’envers, bravo !
Niveau catastrophe ambulante je te donne la meilleure note Mirwen.
Ça doit être un don inné.
Tu n’as pas peur de la briser vraiment un jour ?

Sinon moi ça va. La vie est agréable.
Aucun soucis, aucun problème.

Mise à part la vie amoureuse de ma symbiosée qui ressemble à rien. Et qui me donne bien du soucis pour éviter qu'elle ne fasse de bêtises à cause de la souffrance qu'elle en tire... C'est dramatique quand on pense que l'amour devrais être quelque chose de beau et positif.
Non, mis à part ce point noir, ma vie va super bien.
L'endroit est agréable, et tout.

C'est malin votre histoire de larme.
Elle est complètement retournée. Bonne chance pour lui ôter l'idée qu'elle est remplie de mal au point que ça suinte de ses yeux.

Non sincèrement, sinon tout va bien.


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 13 Otalir 1510 à 20h37

 
*** Je me rends compte que j'avais oublié de préciser ce qui selon moi était sous-entendu.
Nivyan joue souvent sur le premier degré.
Sarcastique.
Je ne me formalise pas de sa réponse.
Quant à Neniel, elle semble ailleurs, et ne répond même pas.
A-t-elle seulement entendu ?
Je rectifie ce que je voulais signifier à Nivyan : ***


Je parlais de la laisser dormir sans moi.
Sans que je sois à ses côtés.
C'est peut-être ce qu'elle veut... mais... j'ai peur de mal comprendre.
Je suis bête, c'est vrai, tu me le dis souvent. Mais toi, tu ne fais que critiquer !


*** Je me lève discrètement et m'étire.
Un coup d'œil vers Kaelianne me fait savoir qu'elle est toujours plongée dans une bouderie ensommeillée, me laissant donc le temps de faire quelques courses.
Pour une fois, pas des courses de nourriture.
D'abord je vais voir un artisan, pour commander un berceau, et un jouet pour Maeliss...
Puis, l'air de rien, je reviens après avoir acheté de quoi faire à manger.

J'entre.
Est-ce qu'elle est réveillée ?
Je me dépêche d'aller à la chambre. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Merakih 13 Otalir 1510 à 21h41

 
***
Kaelianne dort.

Et rien ne la réveille. Ni les bruits dans la cuisine, ni le baiser contre sa joue, ni Mirwen qui mange, encore moins lorsqu’elle vient se blottir contre elle. Les caresses douces achèvent de confirmer qu’elle ne se réveillera pas. Laissant à Mirwen la tristesse du silence pour compagne.
Cependant, dans son sommeil au milieu de la nuit, elle vient chercher le contact du corps chaud qui partage son lit, se blottir contre elle et soupirer profondément avant de continuer à dormir, recroquevillée contre elle.

Le lendemain matin elle se réveille doucement. Donne un coup à Mirwen en s’étirant. Se frotter les yeux pour en chasser le sommeil. Constater que les couleurs sont redevenues plus vives et les formes plus nettes, même si ce n’est pas encore ça. Elle entoure son poignet de sa paume pour le soigner encore un peu, il lui fait mal.

Elle regarde sa robe froissée, elle a dormi habillée. Elle l’ôte. Et se débarrasse tout aussi vite du soutien-gorge. Elle contemple les zébrures rouges que le tissu froissé a laissé sur sa peau du côté ou elle était appuyée.

Elle passe une main pensive sur son corps.
Elle n’a pas envie de se rappeler des jours précédents, elle a mal dès qu’elle y pense.
Et la douleur comme ça qui gronde dans son cœur et qui l’assombri est mauvaise.
Surtout si elle veut rester vivre avec Mirwen.
Comment faire ?

Mirwen doit être si malheureuse avec elle.
Ou alors elle est aveugle. C’est peut-être cela, son cœur est aveugle.
Est-ce qu’elle a fermé son cœur pour n’y trouver que douceur ?
Et elle ? Elle a fermé son cœur pour y contenir la noirceur ?

Elle soupire, chasse une mèche rebelle de son front.

Elle se tourne vers Mirwen.
***


Mirwen ? Tu me trouve belle ?

***
Elle vient déposer une myriade de baisers dans son cou. La douceur, simple, elle lui a manquée. Ne pas réfléchir, juste être bien, juste aimer.

Ses mains caressent le visage alors que ses lèvres viennent chercher celles de Mirwen, langoureuses. Une des mains profite de la distraction du baiser pour glisser à sa chemise de nuit pour en faire glisser la bretelle à son épaule, coquine. s'ouvrir un chemin jusqu'à sa poitrine qu'elle s'approprie.

Elle ne lui laisse aucun répit, insistante, pressante. Danseuse sensuelle se voulant séductrice, désirée. Attirer sa proie comme un papillon de nuit par la lumière.

Juste l’oubli de l’amour.
Se perdre et oublier.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Merakih 13 Otalir 1510 à 23h12

 
*** Réveil brutal au goût de "hein, qu'est-ce qui se passe ?".
Je cligne des yeux à plusieurs reprises, puis je tourne la tête.
Kaelianne se déshabille.
Elle a l'air d'aller bien.
Je souris.

Je croise son regard, et ris à sa question.
Sans même avoir eu le temps de répondre, des baisers viennent me chatouiller le cou, me faisant rire de plus belle.
Le rire s'éteint en même temps que ses lèvres captent les miennes.
Je ferme les yeux et me laisse prendre au jeu.
Ma chemise de nuit glisse.
Lentement.

Seule une impression gênante me retient.
Alors que Kaelianne me couvre de baisers, je l'arrête.
Je la retiens.
Je la regarde dans les yeux, l'air gênée, pas tout à fait réveillée.
J'approche mes lèvres des siennes, m'interrompt au dernier moment et murmure : ***


Tu es magnifique...
Je suis pardonnée ?


*** Nos lèvres se frôlent.
Se saisissent.
S'accaparent le corps de l'autre...

Elle mène la danse.
Je ferme les yeux et m'abandonne.
Quand je les rouvre, nos corps nus enlacés sur le lit sont fatigués.
Rassasiés.
Pensive, je me contente d'être serrée contre Kaelianne.
Je finis par rompre le silence, timidement : ***


Pourquoi maintenant ?
Non, c'est idiot.
Il n'y a pas de raison...
Je t'aime, tu sais...


*** Je me tais, heureuse.
Entre ses bras.
Dans un océan de chaleur et de douceur.
Je me tais.
Simplement. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Julung 14 Otalir 1510 à 15h20

 
***
Elle soupire quand Mirwen brise son silence bienheureux.

La question l’agace.
***



Si tu ne voulais pas… tu avais qu’as me dire non.
C’est idiot oui.
Je ne te force à rien que je sache ?

Ou alors c’est ce que tu dis ?
J’ai pas eu l’impression que tu n’étais pas consentante.
C’est dégueulasse de me reprocher ça comme ça.


***
Elle se lève du lit. Ses habits sont enfilés en vitesse. Elle devient très adroite à ce sport.
Elle ne laisse aucune opportunité à Mirwen de répondre. De toute manière elle ne l’écoute plus.
***

Je vais travailler.

Et chercher ma fille.


***
Le « ma » est ostensiblement plus appuyé.

Elle part en courant.
Elle ne devrait pas courir avec une si mauvaise vue.
Mais elle ne veut pas que Mirwen la suive. Qu’elle lui parle qu’elle fasse quoique ce soit.
Elle s’engouffre dans la ruche avec sans doute pour la première fois de sa vie un sentiment soulagé.
Les soignantes qui la saluent on même le droit à une vague réponse qui ressemble à un demi-sourire.

Elle passe sa matinée à travailler plus ou moins, enchaînant les maladresses à cause de sa vue et n’étant attentive qu’à une chose, éviter Mirwen.
La guérisseuse regarda ses yeux aussi.
Parce qu’elle a dû écrire pourquoi elle avait été absente. Et qu’elle avait remarqué que
Ça n'allait pas, c’était une bonne guérisseuse après tout.

Elle fini par lui donner un congé forcé, elle dû la faire mettre à la porte d’office. Il faut du repos, pas d’agitation, pas de secousse, de la tranquillité pour récupérer en toute sérénité. Surtout pas travailler dans l'infirmerie où les activités stressantes ne manquent pas. Et que voir s'écraser tout ce qui passait par ses mains avait de quoi agacer.

Elle se dirige vers l’endroit où Mirwen l’avait entraînée une fois. Elle a le ventre complètement noué. Elle passe la porte.

Mirwen.. j’ai peur. Je voudrais que tu sois là.


La pensée file presque inconsciemment, Nivyan veillant à ce que l’appel au secours soit entendu par la concernée et ajoutant une indication sur sa position. Elle serre ses mains entre elles, les malmènes.

Et si elles refusaient qu’elle la prenne ?
Elles auraient le droit de faire ça ?

Elle a peur.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Julung 14 Otalir 1510 à 19h18

 
*** Les premières phrases m'arrachent un sourire, mais le rire qui aurait du lui succéder s'étouffe dans ma gorge.
J'ai envie de répliquer que ce n'était pas un reproche.
Juste un constat, étonnée...
Yeux écarquillés, bouche ouverte.
Sans un mot, je la vois partir.
C'est à ce moment que je me mets à pleurer.

Un instant de vide.
Pleurs.
Neniel vient se nicher contre mon cou, et tente de m'apaiser petit à petit.
Je m'habille rapidement, le cœur chamboulé.
Je m'en veux.
Je sors de la maison, et d'un pas déterminé vais à la Ruche...
La gorge nouée.
Honteuse.

Une fois arrivée, je présente mes excuses pour les quelques jours d'absences, n'arrivant pas à masquer la tristesse sur mon visage, j'explique que j'ai du m'occuper de Kaelianne.
Une Tydale m'explique qu'elle vient justement d'arriver...
Je la remercie, et me dirige là où elle n'est pas...
Elle ne voudra pas me voir.
Je n'aurais même pas du venir.

Fuite en avant.
Je travaille mal, l'esprit n'y étant pas vraiment.
Je finis par me rendre à "notre" chambre.
Qui a été attribuée à une autre Nourrice.
Évidemment...

Envie de vomir.
Les larmes reviennent.
Je vais me cacher dans un coin... une pièce vide.
Me vider de mon chagrin.
Je m'endors à moitié...

Une pensée me réveille.
Kaelianne.
Puis Nivyan, qui m'explique où elle se trouve.
Kaelianne, n'aie pas peur.

Je cours.
M'attirant les foudres de Nourrices et servantes.
J'arrive, haletante.
Kaelianne est là.
Elle n'ose pas entrer...
J'arrive à pas feutrés, dans son dos, et l'enlace.
Amoureusement, avec toute ma tendresse.
Je pose ma tête contre son dos. ***


Tu es énervée ?

*** D'un mouvement rapide et gracile, je me place en face d'elle.
Ignorant les éventuels regards qui pourraient se tourner vers nous, je lui dérobe un baiser.
Intense.
Mes mains dans son dos.
Je m'écarte et la dévisage, l'air terriblement gênée.
J'ouvre la bouche pour m'excuser, mais aucun son ne sort.
Je baisse la tête.
Je ne suis qu'une méchante manipulatrice.
Elle va m'en vouloir.

Je lui adresse un sourire forcé, puis je demande d'une voix chevrotante : ***


On va chercher ta fille ?

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Julung 14 Otalir 1510 à 19h52

 
***
Le baiser la surprend. Elle cille étonnée. Tu fais ça ici alors qu’avant tu m’attirais au détour d’une rue vide ou une étagère sombre pour ne pas qu’on nous voie ?
Elle se sent triste de la voir gênée.
Elle ne sait plus où elle en est.
Chaud, froid, blanc, noir.
Son cœur se brise.
Mirwen est chaude et blanche.
Elle est froide et noire.

Elle s’avachit contre Mirwen, se courbant pour poser sa tête contre son épaule, s’y blottir comme une enfant apeurée. Venir embrasser son cou, juste à la base de son oreille et murmurer. Je t’aime.

Elle sourit, un sourire pâle.
Elle caresse son visage, ses lèvres. Ne te force pas à sourire.
***


La guérisseuse a dit que je ne devais pas travailler et me reposer qu’il fallait beaucoup de repos et de tranquillité pour que mon corps finisse de guérir. Elle m’a donné des herbes pour une tisane une fois par jour, le soir avant d’aller dormir. Bien dormir. Faire attention à la lumière vive du soleil, l’éviter tant que mes yeux ne sont pas guéris.
La lumière me fait mal quand elle est trop forte.


***
Elle bavarde comme si de rien était. Mais à voix très basse. Pour que seule Mirwen entende.
Parce que seule Mirwen a le droit de l’entendre.
C’est la seule.
Juste elle.

Elle glisse une main dans la sienne. Reconnaissante.
***

Je suis désolée. Je m’excuse.
J’ai peur.
Mais j’ai encore plus peur que tu ne me laisse parce que je suis horrible avec toi.
Je ne sais pas y faire, je ne sais pas gérer.

***
Elle change de sujet ensuite, elle ne veut pas en parler, pas ici.
***

Oui, je veux que tu viennes avec moi.

***
Elle voudrait dire qu’elle voulait pas dire que c’était que la sienne ce matin, c’était juste idiot pour blesser Mirwen parce qu’elle avait eu mal. Mais les mots restent bloqués dans sa gorge. Elle se contente de serrer la main fort.

Heureusement que Mirwen est là, elle explique très aimablement aux Nourrices la demande.
C’est sans doute la garantie que la Nourrice serait là pour s’occuper de l’enfant qui lui permis d’accéder au parchemin d’adoption qu’elle remplit avec application.

Nom : Kaelianne Foha.
Case enfant, Maeliss.
Elle note l’adresse ensuite, fière de s’en rappeler bien. Elle voudrait ajouter que c’est une jolie maison, très confortable parce que Mirwen s’en occupe bien. Et que Mirwen est une Tydale merveilleuse. Mais les mots restent bloqués.
Profession, soignante.
Elle note tout, consciencieusement, et ajoute dans les notes du bas que Mirwen, s’en occupera avec elle comme garantie.

Elle a les mains qui tremblent quand elle rend le parchemin. Heureusement Mirwen est là.

C’est peut-être aussi le visage qui s’éclaire, qui s’illumine quand on amène Maeliss, la tendresse avec laquelle elle la blottit contre sa poitrine et qu’elle embrasse son front qui convainquit que le choix était bon. Elle se demande en scrutant les deux yeux bleus du bébé si elle se souvient d'elle.

Elle lève des yeux ravis vers Mirwen. Les joues rosées, elle cille, adorable.

Je t’aime. Je t’aime. Reste avec nous pour toujours.
Reste avec moi.
Sans toi… rien, rien n’a de goût, je suis perdue.
J’ai besoin de toi.
J’ai besoin de toi comme les plantes ont besoin du soleil et de l’eau pour vivre.

J’essayerai de ne plus être méchante.
Je veux que tu sois heureuse.

Et qu’on rentre chez nous.
Dans notre maison.

La pensée s’achève en douceur.
Dans notre maison.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Julung 14 Otalir 1510 à 21h32

 
*** Colère.
Réconciliations.
Colère.
Réconciliations encore.

J'espère qu'un jour nous trouverons l'harmonie. Être simplement heureuses, sans avoir de problème. Utopie ?
Les rêves sont faits pour être réalisés.
Et alors que je pense ça, un rêve de plus se réalise.
Je m'apaise.
Me détends.
Je redoutais, mais tout s'est bien passé.
Elle est pardonnée avant même de s'être excusée. Excusée à quel propos ?
Ses mots laissent présager d'une discussion à venir.
Plus tard.

Pour l'heure, on s'occupe de la partie administrative pour l'adoption de Maeliss.
Tout se passe à merveille.
Je frémis d'excitation quand Kaelianne prend sa fille dans ses bras.
Tendre.
Je prends d'un geste naturel la main de Kaelianne, et de l'autre caresse la joue de Maeliss.
Je regarde celle que j'aime droit dans les yeux, et lui réponds par la pensée, sans hésitation :

Moi aussi...

Les mots sont inutiles.
L'instant est magique.
Unique.
Le regard intense se prolonge, et ne se brise que lorsque Maeliss pousse un petit cri impatient, outrée qu'elle ne soit plus au centre de l'attention, puis elle cherche à tâtons le sein de sa mère.
Oui, elle l'avait reconnue.
Son odeur, ou son baiser.
Elle aussi, elle serait certainement heureuse.

Je les entraine vers une petite salle, comme les premières fois que Kaelianne avait vu sa fille, et je prends Maeliss de ses bras, le temps qu'elle ouvre un accès à la petite pour téter.
Le monstre ?
Si mignonne...
Je regarde Kaelianne avec tout l'amour que peut laisser traduire mon visage.
Je rayonne.
Heureuse.
J'attends que Maeliss soit repue, qu'elle ait fait son rot, et que Kaelianne se soit rhabillée, me laissant une enfant sur le point de s'endormir dans les bras.

Retour à la maison.
Maeliss, bercée par nos foulées régulières, s'endort à peu près dans mes bras.
J'adresse une sourire gêné à Kaelianne.
C'est sa fille, pas la mienne...
Une fois à la maison, je dépose Maeliss dans notre lit, et pousse une couverture sur elle.
En attendant son berceau.
Demain, normalement.
Il devrait être prêt.

Je viens ensuite me blottir contre elle.
Sa chaleur.
Indispensable.
Je redresse la tête et lui adresse mon plus beau sourire. ***


Je t'aime...

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 18h35

 
Attends…

***
Elle la repousse et se dirige vers l’armoire d’où elle sort deux couvertures. Elle les dépose par terre et les arrangent avec soins, faisant un petit nid douillet qu’elle complète par un drap. Suffisamment solide pour encadrer le poupon, accolé contre le mur et une caisse pour ne pas qu’il gène.
Elle se relève, visiblement satisfaite.

Elle va ensuite dans le lit et prends sa fille contre elle. Nivyan lui glisse « un attention à sa tête » visiblement inquiète. Véritable maman-poule-moue, elle fait attention à sa symbiosée.

Le poupon est déposé dans son berceau improvisé. Elle la brode rapidement, visiblement pressée d’en finir.
***


J’ai dis que je ne la voulais pas dans notre lit.


***
Elle se rapproche de Mirwen et vient la prendre contre elle. L’invitant à s’y nicher à nouveau.
Elle joue, elle l’embrasse, la pousse, l’oblige à la suivre.
Un simulacre de danse qui n’a qu’un seul but bien rapidement atteint. Plaquer Mirwen dans un angle de la pièce.

De toute sa hauteur et sa force, alors que le baiser se prolonge.
Elle s’écarte enfin, caresse son visage.

Puis soudainement, elle s’accroupit pour glisser ses mains contre ses jambes à la hauteur de ses chevilles et les faire glisser contre elles en se redressant, si bien qu’elles se retrouvent à ses hanches et la robe remontée.
Elle revient chercher ses lèvres alors qu’une main coquine se glisse sous l’élastique de sa culotte pour venir caresser le galbe de sa fesse. L’autre se glisse insidieuse par devant mais stop sa progression.

Elle écarte ses lèvres à nouveau pour venir murmurer à son oreille.
***


Et maintenant… ?


***
La question délicieuse conclue par un souffle doux et une bouche qui vient mordiller le lobe est promesse d’un plaisir charnel étourdissant. La seconde s’étire, la décision peut mener à deux choses si distinctes. Une caresse un baiser, et la fin d’un simple moment de tendresse. Ou alors… ou alors un jeu bien moins sage.

Et Mirwen doit en décider, les gestes suspendus attendent. Tout attend.
Tout attend et se cristallise autour de Mirwen.
Jusqu’au cœur qui bat dans la poitrine de la tortionnaire blonde.
***


Et maintenant ?


***
Elle lui sourit, charmeuse. Elle observe le visage de Mirwen, est-elle surprise ? Se laissera-t-elle emporter ?
Sur quelle réponse s’ouvriront ses lèvres ?

Elle mordille sa lèvre inférieure pour contenir son envie furieuse de continuer.
Il faut attendre.
Mirwen n’a peut-être pas envie.

***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 19h00

 
*** J'attends comme demandé.
La voix autoritaire provoque deux sentiments assez contradictoires : l'amusement face au sérieux de Kaelianne, et la honte d'avoir mis sa fille dans notre lit alors qu'elle avait dit qu'elle ne le voulait pas.
Le deuxième sentiment l'aurait emporté si une soudaine vague de chaleur et de douceur n'était pas arrivée.
Baisers.
Je me laisse entrainer contre un mur...

La suite va très vite.
Aussi vite qu'accélèrent les battements de mon cœur.
Infime hésitation.
Murmure.
Sensations...

Je viens caresser du bout des doigts le bras glissé sous mes vêtements, encouragement.
Pourtant mes mots viennent en contradiction avec ce geste.
Incohérents. ***


Je...
Att... attends.
J'ai... j'aimerais juste... Un peu.
Un peu de tendresse.
Pas... pas ça, maintenant...


*** Malgré ça, je passe mes bras par dessus ses épaules, mes mains se rejoignent dans son dos.
Baiser intense.

Troublée.
Je ne sais plus si je pense réellement mes paroles.
Je ne sais pas si je vais la blesser.
Hésitante, Kaelianne sent que je ne fais rien pour la chasser.
Rien pour l'encourager.
À elle de faire un choix... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 19h23

 
***
Les mains se retirent, doucement, la robe retombe. D’un geste rapide elle la défroisse.
Elle ne s’excuse pas, elle n’a rien fait de mal après tout.
Mirwen a dit que le désir qu’elle éprouvait pour elle n’était pas mauvais.
Et puis, elle ne voulait que son plaisir.

Elle reste contre Mirwen.
Un peu de tendresse, elle caresse machinalement son dos de ses mains.
Calmant les battements de son cœur, apaisant l’envie furieuse, la chassant au fond, tréfonds de ses reins. Endormie.
Elle ne doit pas se sentir déçue, il n’a aucune raison.
Elle chasse l’amertume par un soupire presque imperceptible.

Elle se sépare de Mirwen ensuite pour aller s’accroupir près du nid où dors le poupon.
***


Tu crois qu’elle va être triste de plus pouvoir parler à ses amies ?
Boaf, après tout elle ira leur rendre visite si elle veut.
Est-ce qu’elle ne peut vraiment pas se déplacer avec ses membres boudinés ? Ils sont tout ridicules.
Comment elle fait pour aller aux toilettes ?
Et pour manger ?
Elle mange quoi ?
J’espère qu’elle n’est pas difficile, sinon je la gronderais. Parce que la cuisine de Mirwen est la meilleure.
Eeeh… elle bave c’est dégueulasse !
Mais non je vais pas l’essuyer Nivyan arrête de penser des bêtises pourquoi j’essuyerais sa bave, elle a qu’a le faire toute seule.

Eh !

***
Elle secoue l’épaule du bébé du bout de l'indexe pour le réveiller.
***


Tu bave, nettoie ça.
Et me regarde pas avec ces yeux insolant !
Tu attends tout de même pas que je le fasse moi espèce de parasite !

Bon, tiens, un mouchoir, mais après tu devras aussi participer à la corvée lessive avec moi. Non parce que je veux bien nettoyer les habits de Mirwen mais si tu bave trop tu devras aussi travailler.

Tu comprends, chacun doit se rendre utile ici !
Eh, tu me regarde quand je te parle !
Arrête de jouer avec ton pied, c’est pas poli. Je suis entrain de te parler je te signale.
Et que tu dois m'être un minimum redevable parce que si t'es là c'est parce que tu m'as volée dans mon ventre.


***
Elle sépare son pied de sa bouche.
***


Eh non… ne mâchonne pas ce drap.

Mirwen ! Maeliss est entrain de baver partout !
Dis lui toi elle veut pas m’écouter moi, elle fait rien que de m’ignorer !


***
Nivyan regarde Mirwen, l’air de dire, bravo, t’as deux gamines irresponsables sur les bras maintenant…

Enfin, avec un peu de chance la fille sera plus simple à gérer que sa mère...
***



Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 20h11

 
*** Je ferme les yeux et profite de ce moment, des caresses dans mon dos, et du souffle de Kaelianne qui m'apaise.
La séparation se termine par une caresse sur sa joue.
Merci, dit mon regard.
Désolée, dit mon cœur...

Je finis par éclater de rire après la longue tirade de Kaelianne, et mon rire est repris par Maeliss qui gazouille joyeusement.
Je viens passer une main apaisante dans les cheveux de la première, et lui dis d'une voix douce : ***


Au cas où tu aurais un doute, elle ne se moque pas de toi.
Dis... tu as posé beaucoup de questions d'un coup ! Tu écoutes les réponses ou pas ?


*** Je viens l'embrasser longuement, m'accaparant à coup sûr son attention, puis je lui explique : ***


Ta fille ne parle pas encore... elle est trop jeune, mais dans les mois à venir tu l'entendras dire ses premiers mots, et puis année après année elle sera de plus en plus bavarde.
Oui, c'est long... Hi hi, tu t'y feras !


*** Je touche son nez du bout du mien, puis je viens chercher ses lèvres, un instant.
Et, comme si rien ne s'était passé, je continue mon explication : ***


Pour le moment, la seule chose qu'elle "mange" c'est du lait. Le mieux c'est bien sûr de lui donner à téter ton sein, tu te souviens ?
Elle ne va bien sûr pas aux toilettes, c'est pour ça qu'il faut changer ses langes souvent.
Eh oui, c'est du travail, un enfant.

Ensuite, si elle bave, elle ne va pas s'essuyer toute seule, mais ce n'est pas grave...
Regarde :

***
Je prends le mouchoir et j'essuie la face potelée de la jeune fille qui rit de plus belle alors que de ma main libre je lui chatouille le ventre et ris avec elle.
Puis, je pose un doigt sur son nez et le retire alors qu'elle essaye maladroitement de l'attraper, joyeuse, et ce deux autres fois sans qu'elle n'y parvienne, puis je me retourne vers Kaelianne, l'air très amusée par son expression, et j'ajoute à son intention : ***


Ah, et... tu auras beau lui parler, elle ne comprendra pas ce que tu dis avant... loooongtemps !
Donc ne lui crie pas trop dessus, tu lui ferais plus peur qu'autre chose.


*** Comme si cette avalanche d'informations allait faire s'évanouir Kaelianne, je me précipite pour la prendre dans mes bras et l'attire avec fermeté sur le lit, me fichant là, sur elle, me tête contre sa poitrine, un large sourire aux lèvres, la ceinturant de mes bras.
Il s'en serait fallu de peu pour que je me mette à ronronner... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 20h44

 
Mais si elle ne parle pas et qu’elle ne peut pas aller aux toilettes comment elle fait pour dire qu’elle a besoin de faire pipi ou bien… caca. Elle se fait dessus … ?
Combien de fois par jour elle mange ?
Je veux pas passer mon temps à ça ou mes repas.
Elle n’aura qu’a attendre.

Et donc je vais devoir continuer à faire la lessive seule ?


***
Elle reste immobile.
Elle n’a même pas envie d’entendre les réponses finalement.
Elle reste sur le lit, observant le plafond, le temps que Mirwen se décide à la libérer.
Elle se concentre sur sa respiration, quand on a un corps contre soi c’est plus dur de soulever sa poitrine.
Elle réfléchit un peu, et décide qu’elle allait priver Mirwen de câlins qui font chaud.
Son câlin du soir elle peut l’oublier.
Elle ne veut pas de monotonie, pas de routine.
Elle ne veut pas piéger leur amour dans un traintrain rébarbatif.
Elle préfèrerait dormir par terre avec Maeliss plutôt que de se laisser tenter.
***


Mirwen. J’ai faim.

***
Elle bougonne, détournement d’attention initié.
Il faut que Mirwen ait faire à manger. Et rien que pour elle vu que Maeliss est une vraie pénible de chez pénible.
Il faudra faire avec.
Par contre savoir qu’elle dépend entièrement d’elle et de ses seins l’amuse.
Si tu m’embête, je te nourris pas.
Tu vas voir que je vais pas me laisser faire, Mirwen est trop gentille.
Mirwen me prend pour une chose boudinée et stupide qui ne sait pas parler ni aller aux toilettes.
Mais ne compte pas me la prendre, stupide baveuse.
***


Moi, c'est elle

 
Mirwen

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 21h10

 
*** Je ris, et me réponses se perdent...
Oui.
Ça dépend.
Oui...

Voyant le peu de réaction de Kaelianne, je décide de jouer un petit peu.
Je secoue la tête et fais tomber mes cheveux sur le visage de Kaelianne.
Non mais.
Je l'embrasse.

Puis elle a faim.
Pas étonnant...
Je la libère, et me lève, je lui tends une main pour l'aider à se relever, puis, de nouveau, un baiser.
Sourire.
Murmure : ***


Ce sera bientôt prêt, j'ai juste à réchauffer ce que j'avais fait hier, il y en aura pour plusieurs repas...

*** Je m'écarte dans une pirouette et sors de la pièce en riant.
Simplement heureuse.
Kaelianne.
Maeliss.
Et... moi.
Réunies pour toujours ?
Je me demande à quel point la vie va changer avec Maeliss ici.

Le temps que je me pose toutes les questions qui me viennent à l'esprit, le repas est déjà dans nos assiettes, et Maeliss endormie.
Juste Kaelianne et moi, alors.
Une fois le repas terminé, je fais la vaisselle en chantonnant pour moi-même.
Oubliant tout le reste...
Seule Kaelianne est là.
Je la retrouve enfin.

Je prends ses mains dans les miennes et pose ma tête contre son épaule... ***


Je suis heureuse avec toi...

***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Kaelianne Foha

Le Vayang 15 Otalir 1510 à 22h21

 

C’est bien alors…


***
La réponse file avec un manque de conviction le plus total. Elle a l’air préoccupée.
C’est simplement qu’elle s’est prise une fois encore dans un de ses cercles vicieux qui lui prenne la tête et rendent si irritant la réalité. Sans savoir réellement pourquoi, les nerfs à fleurs de peau. Elle s’est promise pourtant, ce n’était pas grave.

Elle a l’impression que Mirwen la fuit, qu’elle évite les rapports charnels depuis qu’elle a embrassé Lyzan. Elle ne veut pas le dire vraiment, elle ne l’avouera pas et elle se force quand elle n’a pas le choix, comme ce matin. Elle se sent salie et trahie. C’est ce qu’elle a fait ? Elle a souillé Mirwen. De ses mains coupables d’avoir voulu caresser une autre peau ?
C’est impardonnable, comment va-t-elle faire ?

Elle ne voit pas de punition adéquate.
Et cette inquiétude de fait qu’alimenter l’envie qui couve, braise ardente, de sentir son amante contre elle, en elle, toute entière.
Elle dit qu’elle m’aime. Cela veut dire qu’elle souffre parce qu’elle ne veut pas me quitter à cause de ses sentiments mais qu’elle ne veut plus que je la touche ainsi ?
Pourquoi aurait-elle dit non sinon ?

Elle ne disait jamais non avant… pas depuis qu’on est ensemble vraiment, le début ça ne compte pas.
Elle a employé ça pour désigner l’amour. Pas ça. Cela la dégoûtait. Oui, sans doute. Elle avait peur. Que je continue, elle ne me faisait pas confiance ?

Après tout je l’ai trahie une fois, j’ai perdu sa confiance ?
***


Je vais aller me reposer. La guérisseuse l’a dit. Je ne peux même pas lire mon livre… ça me fatiguerais les yeux. Je vais m'ennuyer.

***
Elle s’éloigne de Mirwen, se penche au-dessus de Maeliss un instant pour la regarder dormir. Et apprécier le fait qu’elle ne bave pas cette fois. Elle regarde le lit, mais elle n’a pas envie d’y aller. Alors elle s’assied contre le mur près de Maeliss.
Elle enfoui sa tête contre ses genoux remonté contre elle et verrouillé par ses bras.
***


Moi, c'est elle

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