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Le Vayang 13 Jayar 1508 à 21h48
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| *** Maelirane sourit ***
Alors tu sais que toutes possédons nos secrets, nos techniques, transmis de mère en fille....
*** Ses mains continuent d'agir, son corps de se déplacer, ses outils de prendre place, comme lors d'une danse rituelle connue par coeur et exécutée maintes fois ***
Mais aujourd'hui, nous entrons dans un secret nouveau
Un secret oublié
Un secret que désormais nous serons seules a détenir...
*** Elle s'arrête alors et regarde le nuage ***
Tout se jouera sur si peu de choses
Tout se jouera sur d'infimes détails
***
Elle commence a mettre en œuvre leur art commun, commentant a mi voix avec des airs de conspiratrice, murmurant des conseils, demandant des avis, et le métal nait peu a peu de leurs efforts conjoints ***
*** Sur la table, loin du feu, luit doucement le driandel, semblant attendre son heure pour entrer dans la danse *** | |
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Le Vayang 13 Jayar 1508 à 23h52
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| *** Shyama secoua la tête lentement. ***
Par sa mère, le Nuage n'a reçu aucun secret... du moins sur le Métamorphe...
Pas de tradition du travail du métal... Minutie... Passion... Patience... Amour du Métamorphe ont été les feux de forges, et Mestres artistes du Joyau les marteaux....
*** Elle respira un moment, l'œil fixe. ***
Minutie et application... Oui... comme les bijoux... Le Nuage aime ce qui demande de la concentration....
Mais si on ne lui donne pas les instructions, si on ne lui indique pas le chemin, elle ne sera qu'une aveugle dans un magasin de fioles....
*** Lorsqu'enfin Shyama put prendre part à l'ouvrage, son air morose disparut. Le chant du métal en fusion amena même une lueur de bonheur dans les yeux gris de l'artisane.
Soudainement revigorée, elle était partout, à la fois concentrée et détendue, guettant la moindre parole de son ami le Métamorphe : une bulle, un grésillement, un changement de couleur étaient pour elle un dialogue passionnant avec un être exceptionnel.
Elle rajouta encore quelques morceaux de charbon au fer... pas trop... juste assez... pour un acier de qualité....
Sur ses lèvres craquelées, asséchées par le feu puissant de la forge, s'affichait un sourire soulagé....
Elle avait été tout proche du manque de forge, et la délivrance lui faisait un bien fou.
Elle jeta un coup d'oeil interrogateur à Maelirane.
L'acier lui paraissait parfait pour forger une lame. Mais elle n'était pas certaine de ce que la Maîtresse Artisane attendait du mélange...
Pour certaines créations, le rapport devait être déséquilibré... pour laisser de la place à d'autres ingrédients....
Et seule la jalouse gardienne du secret du luisant métal savait ce qu'il fallait....
Pas pour longtemps. La Sang-Âme ne perdait pas une seule miette des mouvements de la Tsorda, et gravait dans son esprit les quantités, les mesures, les remarques de la Maîtresse Artisane.
***
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Dhiwara 15 Jayar 1508 à 12h51
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| Le moment est venu....
*** Un murmure
Presque une pensée échappée de ses lèvres
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Allons chercher le driandel....
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Une lame affutée
Une lamelle découpée
Une pesée consciencieuse.... ***
Regarde....
Là !
Pas un gramme de plus.
*** Leurs regards se croisent.
L'instant est délicat et tout peut basculer... ***
Il faut éloigner le creuset du feu vif....
*** Elle tend a Shyama la pince qui tient la lamelle de driandel et deplace le creuset ou bouillonne l'acier en fusion ***
Vas y
Pose le a la surface !!
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Le Luang 16 Jayar 1508 à 18h59
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| *** Rien...
Aucune réaction...
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*** Maélirane remua nerveusement, d'un pied sur l'autre, guettant elle aussi une réaction qui semblait ne pas vouloir venir ***
Aka's !!!!
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Un murmure ?
Une pensée ?
Elle ne saurait dire.... ***
*** Et puis, brutalement, la lamelle disparut
Sans préavis
Sans explosion
Sans bruit.... ***
Ah ben ça alors.....
***
Un silence... ***
Alors voila tout ce qu'a à offrir ce truc ?
C'est pas possible, on a du se tromp....
***
Le flash de lumière verte l'interrompit et la fit sursauter, tandis qu'au cœur de l'acier liquide se mettent a se tordre des volutes de feu vert.
Lentes ondulations
Pulsantes lueurs diffuses
Peu à peu le mélange se fait intime, le vert se mêlant au gris, disparaissant mais toujours présent.
***
*** De longues minutes, le ballet se fait plus rapide puis le métal se calme et repose enfin, immobile au sein de son creuset. De l'acier, il a gardé la texture, l'apparence, du driandel il a tiré une luminosité étrange, diffuse, dont on n'est pas bien sur, mais qui semble pulser comme un coeur qui bat ***
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Le Merakih 18 Jayar 1508 à 14h49
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| *** Tout comme Shyama, elle regarde le creuset qui reprend sa dormance. ***
Nous sommes ses maitres et de nos mains naitra ce que nous voulons qu'il naisse.
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Se redressant, elle contemple d'un sourire le creuset qui refroidit. ***
J'ai retrouvé des ecrits ou mon ancêtre avait dessiné les créations qu'elle avait mise au point.
*** Un sourire en coin ***
Trois beautés ...
Trois splendeurs qui n'attendent que nous leur donnions la vie...
Tu veux voir les croquis ?
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Son regard pétille, taquin et malicieux, elle sait bien qu'elle le veut, elle sait bien qu'elle attend, elle sait bien qu'elle piétine... *** | |
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Le Merakih 18 Jayar 1508 à 15h01
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| *** Shyama se mit à passer son doigt nerveusement sur le tour de la pierre rouge qu'elle portait au front, tout en se mordant la lèvre inférieure. ***
Le Nuage croit que Celle qui dresse le Métamorphe se moque d'elle....
Si elle compte la rendre encore plus folle qu'elle n'est déjà, le Nuage prévient que beaucoup pensent que cela n'est pas possible.
Que le Nuage est une brume. Qu'elle touche le fond de la Vallée.
Le Nuage est aujourd'hui Vapeur, brûlante, bouillonnante, tourbillonante. La curiosité est son brasier, et les élans irrépressibles des Fluides du Karna son charbon....
Que Celle qui dresse le Métamorphe prenne garde à ne pas se brûler à une telle vapeur... Quand la pression est trop forte.... elle devient incontrôlable.... et dangereuse....
Ce serait un regret pour le Nuage que de sortir de sa contenance....
Le Nuage doit-il vraiment préciser, donc, qu'elle n'attend rien d'autre que de découvrir ces secrets... ces merveilles, que l'on agite sous son nez ? De regarder de l'autre côté, soulever le voile, voir et toucher ?
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Sukra 21 Jayar 1508 à 01h07
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| *** Maélirane sourit, et s'approcha d'une imposante armoire de bois dont elle ouvrit un tiroir, en sortant quelques feuillets couverts d'une fine écriture et de dessins ***
Viens voir...
*** Utilisant quelques gobelets de terre pour caler les coins récalcitrants des parchemins déroulés, elle étala sur la table les croquis de son ancêtre ***
Elle a appelé celle-ci, Lame de furie C’est une Epée batarde, dont la lame est légère, maniable et cause des dégâts conséquents. En revanche , elle est fragile.
Incroyablement fine, en posséder une est une garantie de fougue au combat, même si elle semble demander en échange de ses bénéfices, son obole en énergie.
La Ragelame : D’une incroyable légèreté, c’ est une double lame aux pouvoirs fascinants : Elle apporte avec elle un souffle d’exaltation qui pousse à se dépasser au combat, allant au delà de la raison dans une presque folie furieuse.
La posséder, la manier, n’est pas sans conséquences et elle demande en contrepartie de ses pouvoirs, une part de l’énergie de son porteur.
voici l’armure d’exaltée. Cette armure légère se porte aisément , n’entrave ni ne gène les mouvements tout en protégeant bien le corps qu’elle recouvre.
Elle se porte très près du corps et demande a être ajustée avec grande précision. Elle exalte son porteur et semble lui donner des ailes au combat, mais semble en revanche demander en retour une énergie considérable.
*** Maélirane regarde l’anja les yeux brillants ***
Il ne nous reste plus qu’à forger et à donner naissance a ces trésors
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Le Luang 23 Jayar 1508 à 17h53
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| *** Les yeux agrandis par l'émerveillement, comme une petite fille à laquelle on vient de conter une histoire merveilleuse, à laquelle on vient d'agiter sous le nez de magnifiques jouets, Shyama admirait les croquis sans un mot, imaginant avec gourmandise les lames terminées.
Quand à l'armure, elle sembla s'en désintéresser un peu, en comparaison.
Elle en désigna le dessin : ***
Le Nuage n'est pas très habile avec les Protecteurs. Les compliqués en tout cas. Le meilleur symbiosé que le Nuage connaisse, chez les Filles du Déclin, c'est Dwen Meakith.
Peut-être à lui faudra-t-il mieux apprendre celui-ci ?
*** Puis, d'un air grave, mais avec une flamme dévorante dans le regard :
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Commencerons-nous par la lame de furie ? Le Nuage jamais n'a forgé de double-lame depuis le commencement, jusqu'à présent. Par contre, la bâtarde, elle connaît.
Même si cette Furieuse est forcément différente. Oui. Forcément.
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Julung 26 Jayar 1508 à 18h30
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| Faim ?!
Sitara dit :Faim?! Quelle idée ! Avoir faim en un moment pareil ! Pas vrai ?
Et pourtant... Ecoute ce que ton estomac a à te dire, puisque de toutes façon il te faudra attendre !
Ne sens-tu pas tes muscles affaiblis ? Comment forger correctement de la sorte.
Les nourrices t'ont pourtant dit que tu mangeais pour deux... pour trois, même, si on en croit les étoiles....
Ne regarde pas ce creuset de la sorte. Même en mettant toute ta volonté dans tes yeux d'acier, tu ne le feras pas refroidir plus vite. De toute façon tu sais que cela l'altérerait.
Sourit donc à cette gentille Liadha, qui t'offre de créer toi-même, toi seule, cette merveille, et accepte l'invitation ! L'œuvre n'en sera que plus belle !
*** Shyama dut plier devant l'évidence, quoique cela coûta fort à son esprit dérangé. Sitara avait raison. Sinon, elle aurait bien essayé de refroidir le métal par l'esprit. Mais il ne fallait pas changer un iota à la recette.
Des actes ordonnés dans un esprit désordonné.
Elle finit par hocher lentement de la tête, comme à regrets.
***
En fait... oui, dhanya. En y réfléchissant, son corps a faim, tout autant que son âme. Mais pas des mêmes choses.
Difficile à mâcher est le Métamorphe. Et il pèse sûr l'estomac. ...
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Sukra 28 Jayar 1508 à 20h34
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| *** Shyama était restée sombre et visiblement ailleurs, dans les nuages, tout le temps du repas.
Ce n'est que lorsque la Maîtresse artisane lui proposa de retourner à l'œuvre qui emplissait toutes ses pensées, que le joyeux pétillement de son regard reparut soudainement.
Elle lança un large sourire à la déclinante ***
Oh oui ! S'il plaît à L'Artisane....
*** Et aussitôt, elle s'élança vers la forge, pour aller couver du regard le précieux enfant qu'elle devait faire naître de l'informe. ***
Sitara dit :Mais quelle gamine sans cervelle....
Impatiente, passionnée, aussi changeante qu'un nuage d'été....
Et avec autant de matière cérébrale....
Tu as LA maîtresse artisane du Matriarcat, et, au lieu de profiter de ses conseils, de lui demander des leçons.... Tu ne penses qu'à cette lame... Comme si, si tu ne la forgeais pas dans l'immédiat, elle allait s'évaporer sous tes yeux...
Dis... Tu m'écoutes au moins ? Youhou ? Y a quelqu'un ? Une voix te parle ! Non ? Non, apparemment....
Pfff... A quoi ca sert que j'essaie de lui faire profiter de la sagesse moue, à cette folle ingrate, je vous le demande....
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Dhiwara 29 Jayar 1508 à 22h31
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| *** Le creuset relacha son étreinte sur l'étrange métal lorsque Maélirane le retourna sur l'emclume. ***
Il est parfait, pas un défaut, pas une irrégularité...
Il n'y a plus qu'a le forger en suivant les consignes de mon ailleule.
*** Son envie grandissait de coller dehors l'anja karna et de prendre pour elle même le lingot étranger
Pourtant elle n'en fit rien et la présence de Fae 'thil n'y était pas étrangère.
Se calmer
Se rappeler des avertissement des anciennes ***
Tiens Shyama, je te laisse forger l'arme
Je te servirai d'assistante
*** Que de courage il lui avait fallu pour prononcer ces mots et s'écarter du foyer rougeoyant *** | |
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Le Dhiwara 29 Jayar 1508 à 22h56
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| *** Une dernière fois, Shyama relisait le parchemin d'instructions qui pourtant était déjà parfaitement gravé dans sa mémoire, avec la moindre de ses ratures, de ses taches d'encre, de ses irrégularités de grain.
La voix de Maelirane lui annonçant le top départ fit tressauter de joie son cœur. Et pourtant, au milieu du tourbillon de désirs et de passion du métal qui l'envahissait depuis le début de cette aventure, un détail, pourtant d'une évidence extrême la fit enfin tiquer.
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Assistante de la Sombre ? De Celle sans nom, sans-âme ? La Maîtresse artisane ?
Blasée ? La forge du cœur, le cœur de la forge éteint ?
Non ! Ne peut être Maîtresse Artisane, ne peut-être artiste d'exception celle qui n'a pas de passion !
Pourquoi ?
*** La Sang-âme réajustait tout en parlant le lourd équipement de protection, qui commençait à se défaire et à lui peser.
Finalement, attendant le fin mot de cette étrangeté que même elle n'avait pu ignorer, elle saisit une paire de pince et un marteau, prête à tout moment à se lancer dans une tâche dont elle savait qu'elle n'aurait jamais la force mentale d'interrompre avant la fin de l'ouvrage. ***
Shyama,
Sombre comme un Nuage
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Le Luang 30 Jayar 1508 à 21h08
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| *** Les mains serrées, se retenant d'intervenir, les yeux glués sur l'oeuvre en cours, Maélirane regarde naitre l'épée batarde des mains de celle qui se fait appeler ' la sombre "
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*** Le métal réagit; tel que décrit dans les archives, mais aucun écrit ne peut décrire l'odeur étrange qui émane du mélange étranger.
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*** Chauffé a blanc
Battu
Plongé dans l'eau
Encore, et encore... ***
*** Des mains de l'anja karna nait peu a peu la premiere d'une génération nouvelle *** | |
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