*** Nichée entre les deux plus hauts édifices de Kryg et non loin de la place du marché se trouve une belle bâtisse: la demeure familiale des Meakith et l'atelier de Dwen.
Au dessus de la porte, une enseigne en fer forgé indique: ***

*** Au thé desCieux ***

*** La porte qui n'est que rarement fermée à clef donne directement sur une grande pièce éclairée par de nombreuses fenêtres en hauteur couplées à plusieurs braseros qui apportent aussi une chaleur agréable dès qu'on y entre. Sur la droite, la pièce est emplie de rateliers et de présentoirs éxibant les diverses créations de l'artisant. L'un d'entre eux semble trôner au dessus des autres. Il présente une armure de cuir liquide ainsi qu'une armure faite de cuir et de métal dont émane une étrange lueur verdâtre, tout comme la lame et la double-lame posées juste en dessous.
Le côté gauche est entièrement recouvert d'épais tapis sur lesquelles se trouve plusieurs confortables fauteuils, des coussins, des fourrures et une table basse supportant de la vaisselle en étain dont un plat de lamelles de viandes rôties encore fumantes et plusieurs tasses à thé.
Entre les deux se trouvent une grande ouverture sans porte qui donne directement sur un atelier équipé pour travailler le métal, le cuir et le tissu ainsi que d'un grand bureau recouvert assez chaotiquement de dessins techniques en tout genres. ***

*** L'artisan qui y travaille est un jeune Tydale vêtu de vêtements de cuir et de tissu saillants et fonctionnels. Son seul bijou est un collier de cuir portant le symbole de la famille Meakith qu’il exhibe avec fierté.
Sa chevelure, d’un blanc de neige, est le plus souvent cachée sous un chapeau ou tenue serré en queue de cheval.
Son visage aux traits assurés, et à la peau vivace est couronné par deux iris aurores, aux pupilles fuyantes et sa nuque est certie du sceau de Reproducteur de la Ruche.
Sa silhouette est athlétique et sa démarche de félin cache mal ses jeunes muscles qui saillissent à chaque mouvement.

Dès qu'il vous voit approcher, le tydale vous accueille d'un génereux sourire et vous invite d'un geste de la main à vous installer prêt de la table basse et prépare aussitôt son fameux thé aux herbes des Hauts des Cieux chauffé à même la forge, ainsi qu'un plateau d'allechante viande grillée provenant de la rôtisserie d'Anath juste à côté. ***

*** Donne l'écu à Djyaïa. ***

*** Astélia se tenait non loin du marché. Elle s'entraînait dans diverses aptitudes pour perfectionner ses soins à venir.
Aujourd'hui elle s'entraînait en musique. Elle savait que la musique pouvait être une grande source de bienfait. Permettant la détente de l'esprit, la chute du stress, la canalisation des émotions, c'était une vraie arme pour une guérisseuse.

Alors qu'elle maniait encore son archet d'une main hésitante, émettant des sons assez dissonant avec son violon, elle entendit une voix résonner sur la place.

Elle s'arrêta de jouer. De toute manière, elle voulait se renseigner auprès d'un marchand sur les prix d'un vêtement de protection pour magicien. Si elle avait à quitter la ville, elle devait être protégée au mieux.

S'approchant donc, elle surprit une discussion entre une Liadha et un mïsh qu'elle connaissait déjà.
***

*** Salue la guérisseuse qui vient de les rejoindre. ***

*** Astélia prit le cristal des mains de Djyaïa. Elle le scruta attentivement, contemplant sa beauté. Elle le retourna dans tous les sens, avec une attention de connaisseuse.
Puis lorsqu'elle eut fini son tour, elle le rendit à la Semeuse de Mort tout en ajoutant :
***

*** Djyaïa salua la guérisseuse et le Mâle et se dirigea vers la sortie de la ville. ***

*** Dwen salua respectueusement les deux Liadha, mais intérieurement le mépris grandissait peu à peu dans son esprit. Il avait beau etre au service constent du matriarcat, en repecter la moindre de ses règles et lois, aussi contraignante soit-elle pour un mâle, il avait beau leur fournir à moindre prix leurs équipements et faire preuve d'une politesse et d'un respect sans pareil.....il ne récoltait que mépris.....elles n'étaient même pas capable de l'appeler par son nom ou son métier.
Qu'avait-il à faire dans ce royaume qui n'avait que mépris pour ses plus fideles serviteurs ? Il pensait qu'il pouvait apporter et prouver qu'il était digne de confiance et d'un minimum de respect.....mais elles en étaient incapables....elles le prouvaient jour après jour, rejetant les talentueux mâles qui les servaient.
Le Matriarcat n'atteindra jamais la fin du tableau, puisqu'elles sont incapables de garder leurs mâles les plus talentueux. ***

*** Les sombres pensées de Dwen s'acheverent net avec une seule phrase, un seul mot. ***

*** Mish Dwen ? Anja Astélia s'était rapellé de son nom....et elle l'avait utilisé au lieu de l'appeler mâle avec tout le dédain qu'elles étaient capables de mettre dedans.
Mieux encore, elle lui avait donné 5 morions de mieux pour le récompenser de ses éfforts.....Ainsi certaines d'entre elles sont capables d'éprouver de la reconnaissance....J'ai encore beaucoup à apprendre...... ***

*** Présente la tunique en s'inclinant. ***

*** Astélia était restée à l'extérieur de la boutique le temps que l'apprenti marchand use de ses talents de persuasion.

Lorsqu'il ressortit avec la tunique, Astélia fut étonnée de voir un vêtement différent de celui présenté en vitrine.
Elle se demande si le tydale ne l'avait pas roulé...

Elle ouvrit la bouche pour protester, mais le mïsh parla avant elle et lui expliqua tout.

La bouche ouverte, elle poursuivit sur un ton monocorde en disant : ***

*** Elle regardait le Tydale, incrédule. ***

*** Tout en discutant, Dwen prend la tunique et y applique son savoir faire en matière d'enchantement pour l'améliorer d'un cercle. ***

*** considère son travail ***

*** Enfin satisfait de son travail, Dwen plie la tunique conscencieusement et la remet à Astélia, la gratifiant d'un large sourire. ***

*** Sort un large carnet de sa besace et le tend à astélia. ***

*** Vêtue ce jour d'une robe blanche ourlée de liserés pourpres au niveau des manches, du corsage et de la taille, sa chevelure ébène glissant au fil du vent, le long de ses traits, Ceridwen avançait lentement parmi le dédale des rues, machinalement, laissant ses pas la mener à bon port. Elle songeait avec délice au petit paquet que ses deux mains conservaient soigneusement serré contre son ventre.

Dwen apprécierait-il le geste ?

Parvenant finalement non loin du lieu où son jumeau s'était installé, son regard fusa vers la tydale paraissant l'entreprendre. Non... une simple cliente... Ceridwen demeura en l'état, entre deux eaux, au milieu de la rue, prête à fondre sur la tydale si cette dernière effectuait quelque geste déplacé...

Dwen lui appartenait.
A elle et à elle seule.

Quoiqu'il puisse advenir. ***

*** Le visage de Dwen s'illumina un instant à la vue de Ceridwen, comme celui d'un enfant qui découvre pour la premiere fois la blancheur et la clarté d'une pleine lune. Mais rapidement les convenances imposées par ce lieu public déssinèrent un sourire respectueux.....et neutre. ***

*** D'un signe de la main il invita sa jumelle à le rejoindre. ***

*** Dwen présenta la tunique d'un geste, comme pour tenter de focaliser l'attention sur l'objet de cette transaction. ***

*** Astélia était un train de feuilleter le carnet du mïsh tydale lorsqu'une autre tydale arriva.

La ressemblance avec Dwen était flagrante. Astélia se douta d'un lien de fraternité entre les deux. Elle ne put que se désoler de la différence significative de santé entre les deux personnes.

Tendant le carnet à Dwen, pour lui rendre, elle répondit alors : ***

*** Ceridwen n'esquissa aucun sourire lorsque Dwen l'interpella. Et pour cause, dès que les yeux violacés de la tydale commencèrent à l'examiner, avec professionnalisme, l'ensemble de son frêle corps se tendit, semblant presque s'efforcer à paraître un peu moins fragile qu'en vérité. La dénommé Astélia, pour polie qu'elle soit, mettait indéniablement la jeune astrologue mal à l'aise. Et ce, sans compter ses interrogations... déplacées.

Masquant cependant et sa méfiance, et son hostilité réservée, Ceridwen finit par effectuer une gracieuse salutation, aussi éthérée qu'une brise de saison. ***

*** Jetant un regard à la tunique, en appréciant la qualité. ***

*** Elle déposa avec nonchalance le petit paquet, jusqu'à présent maintenu au creux de ses deux bras, en arrière de l'étal. Elle sourit alors, ensoleillant sa peau diaphane. Son ton, lui, fut tout le contraire. Détaché. Froid. ***

*** Enfanter... Cette seule pensée l'affolait... Dwen... Dwen... Dwen........ ***

*** Inspirer. Lentement. Puis expirer. Inspirer, expirer. Demeurer de marbre, aussi lisse que la glace. Polie mais lointaine. ***

*** Dwen bouillonait intèrieurement rien qu'en imaginant sa soeur dans d'autres bras que les siens et c'est ce que la question d'Astélia provoqua dans son esprit. Mais des années à cacher ce qui ne pouvait être révélé lui avaient appris à ne laisser en surface qu'une façade neutre et soumise. ***

*** Le ton sec et glacial de sa soeur le blessait aujourd'hui encore, mais il savait qu'elle n'en était pas responsable....la vraie coupable était cette société qui empechait deux âmes de s'aimer, cette société qu'iols servaient tous deux avec fidélité. ***

*** Le jeune tydale n'aspirait qu'à voir partir la guérisseuse et retrouver sa Ceridwen....celle qu'il aimait. ***

*** Astélia observa la scène calmement, son regard oscillant de l'une vers l'autre.

Elle resta muette devant les propos de Ceridwen. Mais elle sentit bien la réticence qu'elle avait.

Elle sentait une forte tension entre elle et les deux soeurs, aussi après une courte pause à examiner la situation, elle finit par dire : ***

*** Dwen salue Astélia d'une reverence docile en lui souriant. Puis se tourne vers sa soeur une fois la guérisseuse partie. ***

*** Le jeune tydal considère le paquet des yeux, curieux, mais n'osant pas l'aprocher sans l'autorisation de Ceridwen. ***

*** Fae'thl se promenait dans le quartier marchand de Kryg, elle comptait se procurer quelques equipements avant de se rendre à la ruche faire le long rapport des évênements depuis son départ de la ville. ***

*** Sur la place, une étale retint son attention, le marchand qui la tenait offrait son expérience du marchandage aux nombreux passants. ***

*** La Mestre s'approcha du jeune marchand. ***

*** La tydale scruta quelques instants ses bottes déchiquetées par des mois de voyage. ***