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Le Vayang 5 Marigar 1510 à 15h22
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 | *** Je portai trois petits coups contre la porte de la chambre d'Alciria et attendis un réponse.
Un instant après, une Tydale plus âgée que moi m'ouvrit et me laissa entrer. ***
-Hajar, vous êtes la nourrice sensée vous occuper du Karna de l'anja Alciria je suppose ? Elle vous attend, venez.
*** Après être rentrée et avoir remercié la Tydale, je me tournai vers Alciria un sourire sur les lèvres: ***
Hajar Alciria, je suis Mirwen. Je suis la nourrice qui va te soutenir et t'aider à passer ton Karna sans problèmes.
*** Je m'assis à ses côtés sur son lit avant de reprendre : ***
Avant de commencer les examens j'aimerais discuter un peu avec toi, ça ne te dérange pas ?
Bien, parle moi un petit peu de toi, j'ai appris que tu faisais partie de l'Equillibrium, tu es donc venue de loin pour accomplir ton Karna, c'est impressionnant !
Sinon, saurais-tu me dire si depuis ton enfance tu as été victime de maladies ou de problèmes quelconques ? Dhanya.
*** Tout en posant mes questions et en écoutant les réponses, j'observais le corps d'Alciria pour me faire une première idée de sa condition, mais je portai une grande attention à ses réponses. ***
***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Sukra 6 Marigar 1510 à 18h26
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| Un enfilement de couloirs lambrissés parsemés d'escaliers ont finis par la perdre; transformant son chaperon en un guide indispensable. Son logement pour les mois à venir la surprend: elle imaginait de petites cellules austères et solitaires quand elle découvre une pièce fournie, confortable et collective. Les bruits semblent absorbés par les tentures des alcoves et de la moquette diffusant l'impression d'un monde ouaté et étouffant. Contrant le malaise, elle se dirige vers la fenêtre ou elle note à la fois les barreaux et la vue imprenable sur Kryg.
Se retournant, elle choisit un coin excentré de la pièce et y pose son barda (au demeurant fort simple) comme un renard creuse son terrier. Ce territoire est maintenant le Sien et gare à l'ingénue qui s'inviterait sans raison.
Le temps qu'elle se retourne, et son chaperon s'est multiplié par deux. La nouvelle arrivante se présente mais c'est à peine si Alciria l'entend trop obnubilée par un seul fait: elle a des cheveux. Des cheveux long qui plus est et qui s'étendent en vagues sur son dos, libres de tomber ou bon leur semble.
Entrainée par ce qui semble être sa nourrice vers un lit, elle ne pipe mot, docile sans être revêche pour une fois. C'est que tout ses cheveux ça la perturbe. C'est sans doute heureux pour Mirwen qui esquive sans le savoir une salve de méchanceté toute trouvée sur sa naïveté dégoulinante.
~Par la Dame qu'est ce que vous avez fait à votre tête?
Car il faut bien qu'il y ait une explication, elle ne peut se résoudre a penser qu'une nourrice puisse être a la fois nourrice et folle.
Le but fait loi | |
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Le Dhiwara 7 Marigar 1510 à 16h59
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| *** Suite à cette question, je perds un peu contenance et un silence s'installe, puis j'adresse à Alciria un sourire désolé avant de lui raconter en occultant certains détails : ***
C'est une longue histoire, mais pour essayer de faire simple saches qu'il y a un an j'étais symbiosée, j'ai été attaquée par un Gambol alors que je me rendais à Utrynia. Ma symbiose s'est apparemment brisée et j'ai perdu une partie de la mémoire. Je garderai sûrement les cheveux longs jusqu'à ce que j'aie clarifié certaines choses, j'espère par exemple retrouver mon mou.
Quoiqu'il en soit la Carias m'a jugée apte à m'occuper de ton Karna, et si je ne te demande pas d'avoir confiance en moi à la première rencontre, j'espère que tu as confiance en elle... Ne te fais donc pas de soucis !
*** Je repris mon souffle et regardai Alciria d'un air plus dur avant de reprendre. ***
Comme je t'ai demandé, j'aimerais que tu me parles de toi. Le plus j'en saurai, le plus agréable sera ton séjour... à moins que tu ne sois pas pressée de terminer ton Karna.
*** Mes paroles étaient autoritaires, mais restaient teintées de douceur. Je continuai à regarder Alciria en attente de réponses, le sourire sur mes lèvres étant parti, mon expression était plus froide qu'auparavant. ***
***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Dhiwara 7 Marigar 1510 à 17h31
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| Elle réprime une grimace de dégout. La fragilité des êtres de poussière est une chose qui l'énerve et la désespère. Et ce la fait 600 ans que ça dure. Que seraient ils devenus sans les premiers sortis. Leran de son coté s'est absorbé dans une contemplation pleine de compassion à l'égard de Mirwen. Faut dire, il se cacherait bien dans tout ces cheveux si ils ne gênaient pas tant la vue.
~Il devait avoir une grosse patte.
Elle même ne saurait dire si c'est de l'ironie ou seulement une manière de clore le sujet. Ce n'est pas une question de confiance: en dehors de son mou personne n'est vraiment au dessus de tout soupçon de lâcheté mais c'est assurément une question de temps. Elle rassemble donc toutes les données dans sa tête avant de déclamer d'une voie d'automate.
~Alciria.
Née le Luang 20 Astawir 1487 à Kryg.
Pas de problèmes physiologiques particuliers à ma connaissance mais si archives il y a sur mon état de santé avant mes 16 ans vous les trouverez à kryg. Quelques rhumes et autres pathologies bénignes liées à la vie au grand air.
Passée deux fois par piliers. Une blessures sévère au niveau du thorax ces 6 derniers mois quelques autres ailleurs toutes bien cicatrisées. Mes côtes finissent de se recomposer.
Symbiosée.
Quand à mes gouts personnels: en général j'aime bien qu'on me foute la paix.
Son regard passe de Mirwen à la salle, cherchant du regard un hypothétique oubli. De son paquetage dépasse épée et arc; elle les désigne du doigt ne sachant pas trop si les anjas qui vivent dans ce dortoir sont toutes des guerrières.
~Elles risquent pas de se couper les gamines ici?
Ce serait trop con que l'une d'elle se blesse.
Le but fait loi | |
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Le Dhiwara 7 Marigar 1510 à 20h52
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| *** Le soulagement se lisait sur mon visage, ça s'était assez bien passé au final. Tant mieux.
Je me levai et répondis à Alciria : ***
Je te remercie pour tes réponses, pour ce qui est de te foutre la paix, j'ai bien peur d'avoir du mal à faire en sorte que ce soit le cas. Mais je ne te solliciterai pas trop...
Quant à tes armes, je te demanderai de me les remettre, je te les rendrai après ton accouchement mais en attendant je ne veux pas que la tentation de t'entrainer ne te prenne...
Et ainsi les "gamines" ne risqueront pas de se blesser.
D'accord ?
*** Question rhétorique, bien sûr.
Je me dirigeai vers la sortie de la chambre, et avant de franchir le seuil, sans me retourner je dis: ***
Je viendrai te chercher dans une heure, ainsi que tes armes, pour ton examen médical. Tu as donc une heure de répit pour te familiariser avec ce lieu.
*** Je me tournai vers la Tydale qui était chargée de surveiller Alciria: ***
Liadha, faites-lui prendre un bain pour tout à l'heure si vous le voulez bien, Dhanya.
*** Je sortis enfin de la pièce. ***
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Le Luang 8 Marigar 1510 à 21h41
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| En dépit du fait que c'est elle qui a mis le sujet sur le tapis et qu'elle connaissait déjà la réponse; elle est un peu déçue de devoir se séparer de ses armes. C'est un peu ses poupées barbies. Elle se contentera donc de l'heure qui vient pour leur dire au revoir.
Ou pas.
Le sentimentalisme n'est décidément pas son truc et elle n'a rien d'une Nemès ou d'une Kalyss pour aller leurs filer un ptit nom.
Le silence accompagne Mirwen à la porte.
Son chaperon se retourne vers elle. Alciria couvée se sent revenir en enfance et cet état de fait est loin d'être plaisant quand on a l'habitude de la liberté. Mais contrairement à ses craintes, la tydale ne vient pas lui frotter le dos ou vérifier si elle sait se laver; se contentant de lui adresser des habits propres -non pas que les siens soient sales mais quand même bien usés. Fermant le rideau de l'alcôve, elle lui tourne le dos.
A peine une demi-heure plus tard, les deux tydales se présentent à la salle d'examen médical.
Avisant Mirwen, elles se dirigent vers elle. Un tintement sonore ponctuent leur arrêt: épée et flèches vienne de rencontrer le sol sans douceur.
Le regard de l'équilibrienne est clair: elle n'a pas l'intention de s'attarder à Kryg.
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Le Matal 9 Marigar 1510 à 21h06
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| *** L'arrivée d'Alciria après si peu de temps ne me surprenait qu'à moitié, elle semblait vraisemblablement désireuse de faire trainer les choses en longueur.
Je l'accueillis avec un regard apaisant, et la fis entrer. ***
Entre Alciria, dhanya pour avoir apporté tes armes ici. Sois assurée que personne d'autre que toi n'y touchera, je vais aller les ranger. Attends-moi ici.
*** Je pris son attirail avant de me diriger vers une autre salle d'où je revins très vite. ***
Eh bien, nous allons pouvoir commencer on dirait. Déshabille-toi et allonge-toi là dessus ordonnais-je en désignant une table aménagée prévue pour différents examens.
*** Quand elle eût obéi, je commençai un examen minutieux de toutes les parties de son corps avec des doigts experts. Je me souvenais avoir fait ça comme si c'était la veille, toutes mes observations me rappelaient de précédents examens et tout me semblait couler de source...
Après plusieurs minutes, j'arrêtai l'examen et dis à Alciria avec un sourire : ***
Très bien, tes blessures passées sont tout à fait soignées et n'ont pas laissé de séquelles !
De plus tu sembles être tout à fait apte à la reproduction, reste à savoir ce que le Tableau te réserve...
Tu peux te rhabiller. D'ailleurs puisque tu es là, je te propose de m'accompagner à l'extérieur de Kryg, uniquement jusqu'au pilier de poussière, étant donné qu'après l'accouplement tu ne pourras plus sortir ça me semble être intéressant, non ?
*** Je voulais aller voir le pilier. Mais je préférais ne pas être seule, Alciria -malgré son caractère- serait une compagne appréciable...
J'attendis donc sa confirmation, car je ne souhaitais pas qu'il en fut autrement et espérais qu'elle n'y verrait pas d'inconvénient. ***
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Le Julung 11 Marigar 1510 à 22h39
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| La proposition de Mirwen semble à Alciria incongrue. De souvenir, un passage par pilier n'est pas des plus agréable pour une promenade ni même indispensable pour établir un thème Astral.
Que veut elle?
Est ce une tentative maladroite de rapprochement? Un rendez vous?
Circonspecte, elle se rhabille posant sur la nourrice un regard soupçonneux.
Ses geste ont été des plus professionnels passant rapidement sur les boursouflures d'un cicatrisation terminale d'un Jytryan arrogant ou sur la vilaine marque de morsure d'un loup qu'elle gardait de son premier passage par pilier, refermée depuis longtemps mais qu'elle garderait à vie; elle n'avait pas manqué de s'attarder sur la balafre qui lui saillait le ventre, souvenir d'un faramonrh'a.
Mirwen la gêne, elle passe tour à tour du froid tout professionnel à un timidité enjouée de jeune anja. Serait elle le vilain petit canard de la fratrie en manque cruel de compagnie? La prendrait elle pour un pis aller; un bouche trou ou autre substitut.
Dans tout les cas; cela lui déplait et l'idée même de sortir de la sécurité de Kryg pour aller assister à une logorrhée populeuse devant un tas de granit l'attire encore moins. Même si le peuple se limite à deux. Même si le tas de granite est un artefact nemen qui lui permet de résister à la mort éternelle.
L'œil torve, la vois blasée, elle se prépare à refuser.
~Pourquoi faire?
Sauf qu'elle est curieuse...
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Le Vayang 12 Marigar 1510 à 22h27
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| *** Je ne pus que sourire à la question d'Alciria, je m'y attendais, de la méfiance, et peut-être même une certaine répugnance à faire quelque chose juste toutes les deux.
Je me pris trois secondes à la regarder dans les yeux, histoire d'essayer de la sonder, puis je répondis : ***
Pour deux raisons :
-La première étant que j'ai envie de passer du temps avec toi, comme je te l'ai dit, tu ne m'apprécies peut-être pas spécialement, mais je pense que ça ne t'apportera rien de bon de rester enfermée sur toi-même et de ne pas chercher à découvrir qui sont vraiment les gens que tu vas côtoyer pendant un long moment.
-La seconde est que, comme je te l'ai dit, j'ai perdu mon mou. Et après en avoir parlé à la Carias, elle m'a conseillé d'aller voir le pilier, donc si j'ai une chance de le retrouver, de retrouver ce qui me manque, c'est une piste à ne pas négliger...
Et si tu veux, pour cette "visite", je peux te rendre tes armes, mais dehors il ne devrait pas y avoir de problème pour quelqu'un de ta trempe, n'est-ce pas ? lançais-je sur un ton de défi à peine masqué
Sinon à part te laisser en paix, aurais-tu quelque demande à me faire ? dis-je en lui adressant un léger clin d'œil
*** Je commençais à me demander si j'allais réussir à la faire venir, dans le cas contraire, je n'irais pas jusqu'à l'obliger. Mais j'avais peur de faire cette expérience seule. Mais je ferais ce qui devait être fait. ***
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Le Julung 18 Marigar 1510 à 18h41
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| Mirwen semblait tenir du Boo'ba.
Était-ce son age? sa fonction? son histoire récente? Elle mettait un acharnement certain à démontrer qu'Alciria pouvait avoir besoin de compagnie, de compassion ou besoin de quelque chose tout court. Ponctuant le tout de regard plus ou moins appuyés que sa patiente soutient en tout point voire lui rend assaisonné de morgue.
Il était temps de lui mettre les points sur les i.
Encore assise l'instant d'avant, Alciria est tout a coup bien trop près, grandie, menaçante, il suffirait d'un simple coup de tête pour envoyer la nourrice dans les roses.Droite comme un piquet, raidie par la colère elle n'esquisse pas un geste. Le chaperon derrière hésite mais la voix sèche qui s'élève la coupe; elle préfère attendre un peu.
~ Il serait temps d'arrêter de penser que j'ai besoin d'être sauvée Nourrice!
Je ne suis la ni par caprice ni par agrément mais par nécessité et je n'ai pas la moindre envie de m'éterniser: plus vite ce sera fini et plus vite je repartirais. Et ce sera avec bonheur que je quitterais la ville. Je n'ai ni besoin ni envie de Vous connaitre ni vous ni aucune autre.
Maintenant comme la Carias m'a demandé d'être gentille je vais faire un effort: On va passer par le pilier avant d'aller à la bibliothèque mais vous vous taisez et si vous ouvrez votre claque inutilement je me charge moi même de vous refaire le portrait quand bien même cela devrait priver le Matriarcat d'une fille ou de deux.
Elle ne prend même pas le temps d'appuyer sa menace d'un regard explicite ou de s'assurer d'une réponse.
La porte claque et si Mirwen est toujours assise elle ferait fort bien de courir car une Alciria lancée ça ne s'arrête pas.
Le but fait loi | |
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Le Julung 18 Marigar 1510 à 19h49
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| *** Je ne savais pas ce qu'elle attendait comme réaction face à ses menaces, toutefois, je l'écoutai sans sourciller, et ça suffit pour me donner une compréhension limpide quant aux propos de la Carias. Je ne commençais pas avec n'importe qui. ***
Ça a le mérite d'être clair et précis lâchai-je avant que la porte ne claque, puis je me tournai vers la personne chargée de surveiller Alciria d'un air compatissant en la voyant indécise devant la rapidité des actes de l'Anja Karna:
Je vous remercie d'aller la suivre Liadha, je ne veux pas la savoir seule trop longtemps. Dhanya.
*** Après qu'elle ait acquiescé et se soit jetée à la poursuite de l'Anja, je sortis à mon tour en récupérant les notes sur Alciria, puis après avoir trouvé une servante disponible, je lui demandai d'aller remettre ces papiers à l'astrologue qui s'occuper d'Alciria. Je rédigeai une note rapide lui demandant d'essayer de savoir si le Tableau semblait propice à une union, en précisant qu'elle la rencontrerait d'ici peu de temps... si tout se passait bien.
Je pris la décision d'attendre le lendemain avant d'aller au pilier, pas besoin de chercher à brusquer l'ordre des choses... Et une bonne nuit de sommeil ne me ferait pas de mal. ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Dhiwara 21 Marigar 1510 à 14h02
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| *** Le lendemain matin, je me levai de bonne heure.
Après une courte toilette, je me vêtis de façon à pouvoir me déplacer sans problèmes, et sans risquer de mourir congelé. Je m'attachai les cheveux en une tresse qui pendait dans mon dos.
Je dissimulai un couteau dans les plis de ma cape, accessible facilement, au cas-où...
Une fois prête, j'envoyai une servante prévenir Alciria de me rejoindre à l'entrée de la Ruche deux heures plus tard, et je m'y rendis en l'attendant.
Je me pris à soupirer sur le chemin, et me parlant à moi-même : ***
Elle est symbiosée... eh. Ça aurait été tellement plus simple de la contacter par télépathie...
*** En repensant au mou d'Alciria, j'eus la vision d'un autre mou. Un regard similaire, mais différent. À qui était ce mou qui me semblait si sympathique ? ***
Neniel dit :
*** Une sensation bizarre. Je l'avais déjà ressentie lors de mon entretien avec la Carias.
Je n'arrivais décidément pas à me concentrer. Peut-être était-ce la perspective de me rendre au pilier ? Peut-être pas...
Arrivée en bas de l'édifice, je jetai un regard en arrière, et après quelques secondes d'hésitation je décidai de faire un petit tour au hasard des chemins en attendant Alciria. Histoire de bien profiter de l'air vivifiant des montagnes.
Il faisait assez beau.
Tant mieux.
Je m'attardai devant une bâtisse... "Au thé des Cieux". Ça me rappelait quelqu'un. Un nom. Dwen Meakith.
J'entrai. ***
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Le Sukra 27 Marigar 1510 à 18h53
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| Ses enjambées rapides claquent sur le pavé.
Kryg défile à toute allure.
Elle est déjà au pilier quand son chaperon la rattrape; apparemment Mirwen a mal compris le programme du jour. Un instant s'étire ou anja et liadha se défient du regard, l'une brûle d'envie de tout envoyer promener d'un saut libérateur de toute la frustration qui s'accumule depuis qu'elle est arrivée à kryg à la gorge de l'autre; autre qui se refuse à plier devant une anja même pas matriarcale.
Leran s'interpose d'un câlin et de pensées/images vers le lit moelleux. Alciria cède.
D'un haussement d'épaule plein de mépris, elle se détourne et rentre à la ruche. Moins rapide qu'à l'aller; elle n'en reste pas moins renfrognée toute la soirée.
D'humeur tout aussi sombre le lendemain, elle atteint rapidement le point de rendez vous fixé. Mirwen n'étant pas la, elle profite d'un bout de mur ensoleillé pour jouer les lézards; remerciant la dame de ce cadeau improvisé. Dans le même temps, elle réalise qu'à Kryg elle passe bien moins de temps à observer les signes de la R'hin Assia. Elle n'en a que plus hâte de la quitter.
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Le Merakih 31 Marigar 1510 à 15h43
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| *** Je revins de chez Dwen rapidement, et trouvai Alciria prenant un bain de soleil à l'endroit où nous avions rendez-vous.
Elle avait pu profiter de longues minutes du beau temps, ce qui ne semblait pas lui déplaire. Je lui adressai un petit signe de la tête entendu et j'attendis qu'elle se sépare de son coin de tranquillité, à son rythme, sans rien dire.
Nous nous mîmes rapidement en route, je suivais son pas péniblement mais ne le montrai pas.
Nous arrivâmes au pilier, majestueux, nous dominant de toute sa splendeur...
Je restai un moment à l'observer, de loin tout d'abord puis je me rapprochai.
Alciria posa ses affaires sur un rocher au soleil et me lança de me dépêcher d'un ton froid, ce à quoi je répondis d'un signe de la tête, lui jetant un bref coup d'œil.
L'appréhension me nouait la gorge. Lentement, j'approchai ma main du pilier, et je sentis un frisson me parcourir alors que je le touchais avec ma paume nue.
Je fermai les yeux et m'abandonnai à une minute de silence, sans bouger.
Enfin, je rouvris les yeux, et pénétrai lentement à l'intérieur du pilier en retenant mon souffle. Je n'étais pas à l'aise, quelque chose d'effrayant tapi au fond de mon cœur ressortait, un peu comme de la claustrophobie, mais ça semblait être lié au pilier lui-même. Il dégageait quelque chose...
Soudain, je sentis une présence, et sursautai en entendant une voix dans ma tête. ***
Neniel dit : Mirwen ?! Enfin !!! *** Après quelques secondes un mou apparut sur mon épaule, aussi je poussai un cri de surprise, et je sentis une vague de souvenirs me submerger. Je sombrai.
Il me semblait que je rêvais. Je vis des images défiler devant mes yeux, floues d'abord, puis je vis Dwen... Khamaat, tant d'autres après eux. Puis un visage, un Tydale, des cheveux comme autant de fils d'argent, et deux yeux... un dernier regard en arrière, puis il disparut. Je ne savais pas encore que ce que je pensais avoir crié en rêve, je l'avais aussi hurlé lors de mon coma : ***
-Celegóóóóóórn !!!
*** Je me sentais submergée par tant de choses, mais j'entendis la voix apaisante de Neniel qui me chuchotait mentalement : ***
Neniel dit :Ne crains rien, ce n'est que moi... Tant de temps à passé... j'ai cru t'avoir perdue à jamais, notre lien s'était comme brisé. J'ai vu dans tes pensées que tu avais perdu beaucoup. J'ai conservé pour toi tes souvenirs. Je viens de te les rendre, mais tu risques d'avoir une migraine pendant quelques jours... Sans parler d'autres éventuels problèmes.
Il va nous falloir du temps à toutes deux pour nous remettre. Notre lien était très distant, mais il était toujours présent, ce qui fait que je te savais encore en vie, mais je n'ai pas réussi à te contacter directement...
Dors à présent, je veille sur toi... *** Enfin ne restait que le noir, ce fut donc quelque chose de proche d'un sommeil profond qui s'empara de moi... ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 16h31
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| Lestes enjambées, cheminement rapide; bientôt le pilier se dresse a la sortie de Kryg. Tandis que Mirwen se plonge dans la contemplation du bâti, Alciria se trouve un nouveau rai de soleil à moins que ce soit le même. A kryg, pas besoin de chercher un pierre au soleil, tout le soleil donne sur de la pierre. Elle se pose mais ne se détend pas.
Un œil pour la nature et un œil pour Mirwen. Elle a un mauvais pressentiment. Pas dur de flairer l'embrouille quand on se promène avec une tydale qui a perdu son mou vous me direz mais il n'empêche qu'elle reste vigilante; elle ne sait pas d'où peut venir le danger.
Petit à petit, c'est la nourrice qu'elle scrute plus attentivement. Instinct ou curiosité, la lutte de Mirwen capte toute son attention; c'est à peine si elle se force à surveiller les rejetons potentiels. La dame est avec elle, les abords ont été nettoyés il y a peu. Quand Mirwen disparait dans les ombres du pilier, elle ne bouge pas, préférant la laisser seule pour ce combat la. De souvenir, il n'y a rien à craindre la dedans contre lequel elle serait d'une grande aide.
Elle ne se détend pas pour autant. Elle se contente d'attendre, dans le même état de tension que celui qui précède le combat. Il lui faut peu de temps lorsque Mirwen crie pour foncer vers le pilier. Elle met d'autant moins de temps que le nom lui dit vaguement un truc. Un truc qui est loin de lui faire plaisir.
Juste à temps pour choper Mirwen à la renverse. Jurant entre ses dents, elle applique consciencieusement deux mandales bien senties sur les joues de Mirwen. Il est temps de partir; ça pue.
~ On se barre fissa!
Moitié trainant, moitié soutenant, elle force la jeune fille à marcher vers la ville. Machinalement, elle fonce à l'auberge . A la manière dont elle parle, l'aubergiste, obséquieux et non symbiosé, les pense de retour d'une chasse malheureuse et lui offre la chambre sans moufter. Elle balancer Mirwen sur le lit; bientot elle pourra faire un somme mais avant elles ont des choses à se dire.
Une baffe
~ Debout!
Une seconde
~Debout!
Une troisième...
Le but fait loi | |
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Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 16h57
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| *** J'étais dans le brouillard, mais je sentis un choc assez violent à deux reprises pour me faire émerger suffisamment pour me mettre debout. J'entrouvris les yeux une demi-seconde, assez pour voir qui était sur le point de me trainer tant bien que mal...
Clopin-clopant, on arrive à l'auberge, tout ce que j'entends n'est que murmure incessant, ma vision est trouble... Certaines images me reviennent en mémoire, encore...
Les bras entrainés de l'Anja me balancent sur le lit où je pense pouvoir profiter d'un repos bien mérité - ou pas ! mais non, elle tente de me réveiller.
Au bout de la troisième je reprends un peu contenance, j'ouvre le yeux, je les referme. Je cligne des yeux pendant quelques secondes puis je vois un regard froid qui me fixe. D'une pensée j'apprends que Neniel m'a suivie, elle vient sur le lit, et se place face à Alciria.
Je me redresse sur le lit. ***
Tu aurais pu y aller moins fort, néanmoins je te remercie de m'avoir amenée ici...
Bon, on va pas s'éterniser ici, tu voulais aller à la bibliothèque non ?
*** Malgré une vaine tentative, je n'arrive à me mettre sur mes pieds que pour mieux retomber dans le lit. Et Alciria semble avoir d'autre projets dans l'immédiat à en juger par son regard...
Je lui jette un regard craintif avant de lancer un faible : ***
Hé bien, quoi ?
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 17h08
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| Mirwen émerge.
Alciria la regarde, se retenant d'accélérer le processus par quelques baffes bien senties. Elle a pourtant bien vu le mou, elle sait que Mirwen peut alerter son consensus. Elle doit faire vite; obtenir les réponses avant que Mirwen aie repris ses esprits.
~Vous avez dit un nom. Qui est-ce?
Pas de menace mais une question implicite.
Elle veux; elle doit savoir car l'equilibrium passe avant toute chose et elle ne reculera devant rien pour obtenir ses réponses.Par la dame; elle a crié.
Le but fait loi | |
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Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 17h14
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| *** La question me prend de court. Elle avait entendu, mais pourquoi semblait-elle si agitée ?
Je préfère prendre mes précautions, et tente de gagner du temps... ***
Un nom ?
*** Je détourne légèrement le regard, mais Alciria arrive à deviner le mot qui se forme sur mes lèvres. Le nom. C'est bien ce qu'elle a entendu.
Je me retourne vers elle. ***
En quoi est-ce que ça vous concerne, Anja Alciria ? De toutes façons ce n'est rien d'important, mieux vaut laisser tomber.
*** Alciria n'a pas l'air de cet avis. Ça risque d'être douloureux... ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 17h25
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| Le regard froid et acéré de l'Anja ne souffre pas de compromission fixant l'autre de toute son attention. Elle est calme, retenant l'inquiétude dans les abymes, elle est efficace, la précipitation ne sert à rien.
Une baffe.
~Je vous ai posé une question.
Elle ne lui laisse aucun temps mort, pas de réflexion qui ne lui échappe, pas d'intimité. Elle même ne doute ni de son but ni de sa conclusion. Elle saura et elle agira en conséquence pour le bien de l'equilibrium.
Alciria sait que la nourrice est encore perdue, elle ne lui laissera pas le temps de penser à son mou.
Trop de temps.
Un autre baffe.
Le but fait loi | |
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Le Dhiwara 4 Astawir 1510 à 17h32
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| *** La première accentue la tuméfaction de sa lèvre qui a déjà bien morflé...
La seconde laisse une jolie marque rouge sur la joue, de l'autre côté.
Je me suis mordue, je crache un peu de sang, hébétée par les coups répétés, j'ai du mal à organiser mes pensées, je ne me suis toujours pas remise.
Je lui jette un regard assassin ***
Celegórn Deléndil... c'est un Tydale que j'ai connu il y a des années, mais rien qui ne te regarde de ce côté là.
*** Une réflexion traverse mon esprit. Si elle me demande ça, c'est qu'elle le connaît, et pas forcément en bien... ***
À ton tour de me dire ce que tu sais, et pourquoi tu y mets tant de moyens...
*** Je ferme les yeux attendant la suivante... ***
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Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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