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La Ruche

Travailler ensemble, se trouver des affinités ?

Introduction de Jaël à la Ruche de Kryg
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Sujet lancé par Mirwen
Le 07-07-1510 à 02h59
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Posté par Mirwen,
Le 13-07-1510 à 02h45
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Mirwen

Le Merakih 7 Julantir 1510 à 02h59

 
*** Une pensée reçue, un bonne nouvelle : Jaël venait d'arriver à Kryg.
Incroyable, je ne pensais pas qu'il viendrait si tôt, mais finalement... Il était là.

Je me dépêche donc de me préparer, prenant juste le nécessaire, et je sors en direction de l'entrée de la ville.
Éviter de le faire attendre, si possible.
Je le vois, grand et mince, perdu dans ses pensées, un mou à ses côtés.
C'est bien lui. Intéressant. Une première rencontre assez appréhendée, comme toujours. Surtout avec un mâle.

Je lui fais un signe de la main et le hèle : ***


Jaël ? Hajar, je suis Mirwen, ravie de vous rencontrer !

*** Arrivée devant lui, je me fends d'un beau sourire tout ce qu'il y a de plus chaleureux, l'observant, notant des détails dans son apparence me laissant voir que s'il n'était pas très fort, ni très vigoureux, il devait faire preuve d'adresse dans plusieurs domaines, dont les soins...
Pas de traces de blessures apparentes : le voyage avait du se dérouler sans problèmes.

Après lui avoir indiqué de me suivre d'un geste, je me place à peu près à ses côtés, et continue de faire la conversation : ***


Alors, comment s'est déroulé votre voyage ? Vous avez été accompagné par certaines de nos sœurs symbiosées, j'ai cru comprendre ?
Les routes ne sont pas très sûres, hélas... C'est pour ça que je passe le plus clair de mon temps entre ces murs, même si voyager me plairait bien, je ne suis pas encore vraiment faite pour ça...
Mais peut-être qu'un jour je parcourrai les routes, en quête d'aventure ? Qui sait ce que le Tableau nous réserve... Surtout en ces temps troublés.

Et vous, est-ce que vous avez un rêve, un idéal ? Des envies, ou des buts dans la vie ?


*** Amenant le mâle en direction de la Ruche, je discute de différentes choses, essayant de le rassurer un peu, de le mettre à l'aise, afin de l'aider à mieux s'introduire parmi nous, là où beaucoup sont moins tendres que moi.
Les maitresses du harem, notamment, ne sont pas toutes réputées pour leur patience. Mais ça, Jaël le savait certainement au moins aussi bien que moi.

La Ruche se dresse rapidement devant nous, bâtiment majestueux et imposant, perçant les nuages éventuels, sombre épine sur le Tableau...
À l'entrée, je décline mon identité et celle du mâle reproducteur qui m'accompagne, discutant pendant quelques instants des raisons de sa présence. Finalement, on nous laisse rentrer, et je m'apprête à lui présenter l'intérieur de la Ruche de Kryg... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Jaël

Le Merakih 7 Julantir 1510 à 05h43

 
Kryg... Jaël est époustouflé. cette cité respire le calme, la patience, la sérénité. Sa description, il l'a connue uniquement via les écrits et les mots des maitresses du harem. Tout comme le reste de Syfaria... Maintenant qu'il en est sortie il se sent avide, avide de sensations toujours nouvelles.
Depuis quelques mois il lui semble renaitre, revivre. redécouvrir tout ce qu'il pensait connaître sans l'avoir jamais vu.

Les évènements s'étaient précipités. La sortie du harem, la symbiose, sa nomination en tant que soignant et maintenant Kryg... Le tout s'est enchainé à une vitesse à laquelle il ne s'est attendu. Le tydale ne s'était jamais senti aussi heureux, la consécration d'une vie ? Il ne regrette rien, il lui semble ne rien manquer pour obtenir un tableau parfait.

Au loin il aperçoit la tydale qu'il vient rencontrer. Jaël presse l'allure. Arrivé devant elle celui-ci mis la main droite sur le cœur et s'incline dans un geste théâtrale.


Aka’s Hajar nourrice Mirwen, c'est avec un immense plaisir que je vous rencontre enfin. Je ne m'attendais pas à rencontrer une aussi jeune et jolie nourrice, je suis agréablement surpris.

Une bien jolie Anja, mais ne respectant pas toutes les règles édictées. Cela ne lui fait qu'accroitre son intérêt à ses yeux. Ses cheveux... Il s'agit bien de la première fois que Jaël voit une tydale aux cheveux longs. Il tombe sous le charme.

Le jeune tydale se met ensuite en route au côté de Mirwen, un grand sourire au visage, comblé de l'accueil chaleureux qui lui est fait.


Le voyage s'est très bien déroulé. Je l'ai fait seul mais avant mon départ une symbiosée a eu l'amabilité de me lancer
quelques sortilèges afin de me protéger. Bien peu de sœurs symbiosées semblent disponibles en ce moment. C'est à cause du Tark'Nal si j'ai bien compris. Toujours est-il que fort heureusement cette symbiosée a t-elle pensée à moi car en cours de route une créature à cherchée à m'avoir comme repas. Les protections suffirent le temps que je file à toute jambe vers Kryg.

Mais croyez moi, les créatures ne sont peut être pas les plus gros dangers dans la région. C'est la première fois que je vois de la neige. Étrange. Froid surtout ! Il ne doit pas être aisé de vivre en permanence ici. Et pourtant, le froid et la neige semblent avoir comme un effet apaisant, engourdissant, les habitants semblent prendre bien plus leur temps qu'à Utrynia... Mais avancer sur cette route rocheuse, enneigée, à travers la forêt à vraiment été difficile. J'ai bien cru glisser plus d'une fois !

J'ai croisé bon nombre d'étrangers sur le chemin, proches du transport nemen. C'est la première que je rencontrais des neldas. Si vous n'en avez jamais vu, vraiment, cela en vaut le coup d'oil. Extraordinaire. Je ne les pensais pas si grand. En course ils doivent être bien difficiles à rattraper ! J'ai bien tenté d'engager la conversation mais ils ne semblaient pas bien loquace, ils m'ont de surcroits répondus dans une langue qui m'est inconnue avant de prendre la poudre d'escampette vers Utrynia. Mais il me semble avoir aperçu une autre nelda aux portes de Kryg.

J'ai aussi aperçu en bordure de Kryg un énorme animal, un espèce de gros ours, assis sur un muret, fumant la pipe, l'ai à moitié endormi. Étrange. Il ne semblait ni agressif ni amical. Je ne saurais trop dire, elle semblait être doté d'une certaine intelligence mais difficile d'estimer jusqu'où celle-ci peut-elle bien aller. Si elle fume la pipe, pensez-vous qu'elle puisse parler ? J'aurais du essayer !

Mmm, vous êtes encore Anja si je ne me trompe ? Je suis persuadé qu'une fois votre devoir accompli vous trouverez le temps afin de visiter Syfaria, d'en parcourir ses villes. Il vous suffit de trouver quelqu'un d'aussi curieux et capable de vous protéger...

Un Rêve ? Un idéal ? Et bien... Servir le tableau, servir le Matriarcat. J'ai une dette, que seule ma mort saurait effacée. C'est avec joie que je servirais aux mieux jusqu'à l'arrivée de celle-ci.


Songeur, Jaêl laisse son regard se perdre sur les bâtiments. Sa confiance il ne peut la donner. C'est une tydale du matriarcat, une anja bien étrange d'accord mais une tydale malgré tout. Ses rêves lui appartiennent et pour l'instant il n'est pas question de les partager. Ne jamais prendre de risque. Une rumeur se lance si facilement, que ce soit volontaire ou non... Sa confiance il ne l'a jamais accordé au sein de la ruche, ce n'est pas aujourd'hui, alors qu'il a reçu le sceau de l'aptitude, qu'il va commencer...

Mais déjà se profile devant eux l'immense bâtisse qu'est la ruche. Parler à fait oublier toute notion du temps et les voilà déjà arriver...
Jaêl est intimidé. Alors qu'il était un moulin à parole quelques instants auparavant il semble ne plus savoir ou se placer. Il ne dit plus rien, ne fais qu'observer, se tenant légèrement en retrait pas rapport à Mirwen, dans son ombre. Il n'était pas retourné dans une ruche depuis sa sortie il y a plusieurs mois...


Je... Cela fait longtemps que vous travaillez ici Mirwen ?

 
Mirwen

Le Merakih 7 Julantir 1510 à 17h41

 
*** Des compliments agréables à entendre, compliments dont je le remercie d'un sourire amusé, sans rien dire.
Un mâle symbiosé, hein ? Il me semble très différent d'Inanna, en tout cas, plus proche de Dwen peut-être.
Son amabilité ne me déplaît pas.

Je l'écoute raconter son voyage, attentive, me demandant qui lui a lancé ces quelques sortilèges, la remerciant mentalement.
Peut-être Zynia, à Utrynia ?
Je lui pose la question, après l'avoir laissé finir de me raconter : ***


Qui est cette aimable symbiosée vous ayant protégé le long du voyage ? C'est dommage que son travail ait servi, je vous aurais préféré un périple sans encombres. Mais l'essentiel est que vous alliez bien.
Pour ce qui est de la neige et du froid, je trouve que l'on s'y habitue. Je n'ai pas connu grand chose d'autre, et actuellement ça se réchauffe, donc je n'ai aucun problème par ce temps.
Oui, l'habitude je pense... Mais il faut tout de même faire attention, certaines maladies peuvent causer bien des problèmes.

J'ai vu un Nelda récemment, peut-être l'avez-vous croisé. Vanenn je crois.
Un Confrère, avec ses compagnons Tydales.
J'ai aussi entendu parler de la venue d'une certains symbiosée du nom de Rialda, venue voir Dwen si mes souvenirs sont bons.
Sinon, j'ai du voir quelques non-symbiosés il y a longtemps.
Mais de manière générale, c'est sûr que je ne côtoie pas grand monde à part des Tydales.


*** La mention de l'animal près de la route qui mène à Kryg m'arrache une petite exclamation de contentement, oui, je sais qu'elle est là : ***


Cette créature est certainement un Tisseur de rêve ! Certains symbiosés parmi nous sont allés le voir pour lui parler. Il n'est pas méchant. Mais il préfère être tranquille, même s'il n'a pas choisi le meilleur endroit pour avoir la paix... Bah, pour ce qui est de son intelligence, il paraît qu'ils sont très intelligents, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir de près.
Je sais juste ce qu'on m'en a rapporté.


*** Un changement de sujet, revenant à quelque chose de plus personnel, et plus en lien avec la visite que je ne vais pas tarder à lui offrir. ***


Tout à fait, je suis encore Anja... Et j'accomplirai mon devoir au moment qui sera opportun, ou que les étoiles jugeront comme tel, une fois que je me sentirai prête...
Bientôt peut-être...
Pour ce qui est d'avoir des compagnons de voyage, je ne m'en fais pas. Parmi les symbiosés, j'en trouverai sans doute plusieurs qui n'auront rien contre ma compagnie...
Mais j'ai encore le temps.

Je suis heureuse de voir la façon dont vous prenez votre devoir. Beaucoup de mâles ne le supportent pas et s'en vont... Ils ne saisissent peut-être pas les besoins de notre race... Quel dommage.
Mais, chacun a sa place dans le Tableau. Peut-être la votre est à mes côtés, à la Ruche. Peut-être pas...
Tant de changements se profilent en ces temps troublés...


*** Pensive, le reste du trajet se déroule de manière plus calme.
Oui, mon devoir... Mais qu'en penserait Kaelianne ? Bah... nous verrons.
Arrivées devant la Ruche, Jaël semble se risquer à une timide question...
Je me retourne vers lui, et avec un sourire plein de compassion je lui dis : ***


J'y ai passé une bonne partie de ma vie... Que ce soit mon enfance, ou pour y travailler plus tard...
Mais, j'ai eu une période de ma vie plus... mouvementée...
J'ai fui la Ruche... Mais c'est une longue histoire, et je ne voudrais pas vous ennuyer.
Mais comme vous l'avez constaté par mes cheveux, je suis toujours un peu à part.
Et encore, vous ne m'avez pas vue avec les cheveux vraiment longs ! Ils ont été coupés récemment...


*** Mon regard se perd dans le vague... Une période de ma vie dont je suis loin à présent...
Allez, il est temps de penser à autre chose !
J'ai une Ruche à faire visiter.
Une fois les formalités réglées, je l'entraine à l'intérieur du bâtiment, lui présentant les différentes parties de la Ruche, lui expliquant lesquelles étaient interdites d'accès aux mâles, le présentant à différentes Tydales avec qui il serait amené à travailler.
La plupart bien que surprises d'avoir un mâle pour travailler avec elles n'affichaient pas particulièrement de mépris envers lui, au pire de l'indifférence.

Vint ensuite le moment de le présenter à la Maitresse du Harem, afin de vérifier à ce que son sceau de reproducteur reste continuellement effectif.
S'il restait un bon moment à Kryg, ce serait nécessaire d'y veiller.
Enfin, je l'amène à sa chambre, assez petite, comportant uniquement le nécessaire, mais assez confortable tout de même. Sur le palier de la porte, je lui demande : ***


Voilà votre chambre, Jaël, puis-je quoi que ce soit d'autre pour vous ?

Oh... j'allais oublier. Vous êtes actuellement soigneur, ici, mais étant symbiosé, peut-être qu'un jour vous préfèrerez aller sur les champs de bataille, soigner nos sœurs qui se battent ?
Ou simplement, la tranquillité et l'envie de perpétuer notre race vous suffit-t-elle ?
N'oubliez pas que la symbiose vous rend différent, et vous ouvre plus facilement certaines portes. Avec des limites, bien sûr...


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Jaël

Le Julung 8 Julantir 1510 à 04h47

 
Intéressant. La jeune Anja semble s'inquiéter de la bonne santé de Jaël et celui-ci se sent touché. Autant d'attention, cela est rare. Et après réflexion, la Liadha d'Utrynia l'avait d'elle-même protégé de ses sortilèges, sans que personne ne vienne lui en faire la demande.

Jaêl ne s'est attendu à autant de prévenance de la part des Liadha en dehors de la ruche. Utrynia et Kryg auraient dû être emplis de maitresses de harem méprisantes et de guerrières indifférentes. Ce n'est pas le cas semble t-il.


Oh, vous n'avez pas de soucis à vous faire, je suis débrouillard et ma vie vaut bien moins que la votre ou celle de toute autre tydale. Et puis, ce sont des rencontres telles que j'ai eues qui forgeront ma connaissance de Syfaria. Ainsi sur le voyage du retour je saurais repérer cette créature et l'éviter avec soin. Tirons une leçon de chaque difficulté, de chaque expérience.

Mais hélas, concernant la liadha nous nous sommes présentés mais son nom m'échappe aujourd'hui. Je me suis laissé fasciné par le défilement du paysage.


Jaël lève les yeux aux ciels, fronce les sourcils, essayant vainement de se remémorer des détails.

Non vraiment, je ne sais... Ah, elle occupait la fonction d'alchimiste, peut être cela vous dit-il quelque chose ?

Vanenn est par contre le nom du nelda que j'ai croisé ! J'ai aussi vu cette Rialda. Les étrangers ne semblaient pas hostiles, il semblerait qu'une fausse réputation leur soit faite. Cela est rassurant, mais je pensais que tous seraient monopolisés par le problème du Tark'Nal.


A sa réponse sur le Tisseur Jaël se fait des plus attentifs, manifestement des plus intéressés.

Un tisseur de rêves dites-vous... Amusant... Il semblerait que l'un comme l'autre ne connaissions de l'univers qui nous entoure uniquement ce qui est dit et écrit. Cela nous fait des points en communs, si vous permettez....


Visiblement Jaël, dans un enseignement des plus traditionnels par les maitresses du harem, voue une adoration à chaque anja et à chaque liadha Se faire petit, modeste, afin d'éviter tout mécontentement. Respecter, mettre en estime. Mais face à cette anja des plus particulière il teste les limites de son comportement. Adopter une attitude laxiste n'est pas l'objectif, mais savoir s'il est possible d'aller un peu plus loin dans les relations que les limites édictées dans les ruches.

Il revient ensuite sur le sujet du statut d'anja de Mirwen.


Si cela doit être fait, rien ne vous oblige à le faire dans la précipitation. Cela serait des plus mauvais pour l'enfant. Je me range à votre avis sur le temps. Prenez-le, puisqu'il vous est offert. Trouvez le reproducteur adéquat, qui saura être doux avec vous tout en vous donnant une descendance vigoureuse. Vous devez en éprouver le désir, afin que cela se passe dans les meilleurs conditions.

Le silence durant la suite du trajet ne semble pas déranger le moins du monde je jeune tydale. Il profite de la marche pour admirer chaque bâtiment de la ville et se plonger dans ses pensées, même si à l'arrivée il en ressort brutalement.


Voyons, si l'envie vous prend je serais ravi de vous écouter. J'ai vu un salon de thé à Utrynia, peut existe t-il un établissement similaire ici dans lequel je pourrais vous inviter, si vous me le permettez. Jamais vous ne saurez m'ennuyer, croyez-moi, vous êtes fascinantes ! Réellement !

Jaël rougit alors légèrement, embarrassé de donner si spontanément autant de compliments à cette anja qu'il vient à peine de rencontrer.
La suite à l'intérieur de la ruche n'est que courbettes, présentations, salutations, éviter soigneusement de croiser le regard de toute tydale et noter mentalement chaque visage, chaque couloir, chaque pièce. Devant la maitresse du harem c'est plus bas que terre qu'il s'incline, embrassant le sol, n'osant se relever qu'avec lenteur et hésitation.

C'est ensuite la présentation de sa chambre, cette petite pièce qu'il risque d'être amener à occuper pendant un temps indéfinis. Des plus longs surement. Mais la vue de cette pièce des plus simple suffit à éclairer son visage d'un immense sourire. Représentante de sa place au sein de la ruche, au sein du tableau, elle semble avoir à ses yeux plus d'importance que n'importe quelle autre pièce du bâtiment. Qu'elle soit modeste n'y change rien.

Il entre, en fait rapidement le tour, note la place de chaque objet, l'orientation de chaque meuble.


Magnifique ! Merci ! Rien ne manque !


Il retourne ensuite vers l'entrée, afin de faire face à Mirwen pour répondre à sa question.

J'ai tendance à oublier toutes les possibilités de la symbiose, mais vivre ici me satisfait pleinement. Peut être un jour sentirais-je un appel vers des terrains plus dangereux, mais ce temps est loin d'être venu.

 
Mirwen

Le Julung 8 Julantir 1510 à 16h02

 
*** Il est très modeste, mais je ne vais pas le laisser se rabaisser : ***


Non, votre vie est plus précieuse que celle de n'importe quelle Liadha.
Mais je n'aime pas raisonner en terme d'importance, chacune d'entre nous a sa place dans le Tableau.


*** Un sourire amusé. ***


Même Salash...

*** Une alchimiste symbiosée ? J'avais vu juste : Zynia.
Intuition féminine, hi hi...
Pour répondre à sa question : ***


Une alchimiste vous dites ? Il me semble que c'est la fonction de Zynia, elle est très compétente paraît-il, mais je n'ai pas eu l'occasion de la voir à l'œuvre en ce qui concerne ses potions. Elle sait faire d'autres choses aussi.
Et c'est tout à fait son genre d'aider les autres.

Oui, effectivement les étrangères ne sont pas hostiles. Celles qui s'aventurent jusque chez nous ont en général besoin de nous, et donc ne peuvent se permettre d'être foncièrement mauvaises.
De manière générale elles sont aimables...
Mais dans les autres cités, les poussiéreux ne sont pas toujours comme ça... Les vices sont partout, et je ne saurais prétendre qu'il y en a plus ailleurs que chez nous...


*** Suite à sa remarque sur nos points communs, j'affiche un petit sourire en pensant malgré tout que j'avais vécus certaines expériences qu'il ne vivrait certainement jamais.
Je ne réplique rien, satisfaite de cette simplification. ***


Qui peut savoir réellement quel temps nous est offert ?
Surtout avec le Tark'nal. Le Déclin est proche, ne sachant pas encore s'il est venu, comment savoir si j'ai le temps ?
Mais oui, j'attendrai le bon moment. La bonne personne...


*** Il n'y en a pas... Pas de bonne personne... Pas pour le moment du moins. Mais il le faudra, je veux avoir une fille, et il s'agit de mon devoir. Reste en suspens la question "quand ?"...

Une invitation à boire un thé quelque part ? Les Hak'met lui sont interdits, étant un mâle, donc je pense que le mieux est de boire ce thé à l'intérieur même de la Ruche... ***


Vos compliments me touchent, mais je me contenterais d'un thé que je préparerai moi-même une fois dans la Ruche, si vous n'y voyez pas d'inconvénient... Certains lieux sont interdits aux mâles, je ne voudrais pas risquer votre vie en vous y menant, vous comprendrez aisément ce sentiment.
Mais si vous le voulez, je vous en parlerai tout à l'heure.


*** Une fois la visite terminée, et sa chambre présentée, je l'amène dans une salle qui ressemble à une petite cuisine où je fais chauffer de l'eau, préparant le thé.
Pendant ce temps, je peux lui répondre : ***


C'est heureux que vous soyez satisfait de vivre ici, car tout laisse à croire que vous allez y rester de nombreuses années, ce que je souhaite.
Après, vous aurez une place importante dans notre société, et serez reconnu. Mais peut-être que la reconnaissance ne vous intéresse pas, je vous ai trouvé très modeste...
Laissez le Tableau vous guider, suivez votre voie durant le temps qui vous convient, et vivez heureux... C'est tout ce que je vous souhaite.

Oh, le thé est prêt...


*** Je prépare deux tasses dans lesquelles je verse le liquide encore brûlant répandant une douce odeur de diverses herbes.
Je m'assieds en face de lui autour de la petite table, puis je lui tends sa tasse et l'invite à faire attention de ne pas se brûler.

Je reste quelques instants à le fixer, mes yeux plongés dans les siens, sans trace d'émotion sur mon visage, sans laisser paraître mes pensées...
Au bout de quelques instants, consciente de la gêne éprouvée, je baisse les yeux sur ma tasse et trempe les lèvres doucement, avalant une petite gorgée avant de prendre la parole, passant d'un vouvoiement à un tutoiement : ***


Eh bien, tu voulais visiblement apprendre mes fascinantes aventures ? Je te préviens, ce n'est pas très reluisant...

Il était une fois, la jeune fille que j'étais, voilà déjà plusieurs années, s'est trouvée en conflit avec les règles édictées par la Ruche. Sur un coup de tête, j'ai fui.
J'ai fui, et j'ai survécu en vivant dans la rue...
J'avais des "amis", ou du moins je les croyais comme tels, avec qui j'ai appris à voler, à m'enfuir aux bons moments, ou encore à me dissimuler parmi les ombres, ne faisant pas de bruit en suivant les pauvres victimes de mes larcins...
Je ne suis pas particulièrement fière de cette époque, mais certaines choses que j'ai apprises, changée par la haine, la colère et la rancune, envers une société qui ne pouvait pas combler mes désirs, me sont néanmoins précieuses.

Mais un jour, le regret est apparu, et j'ai voulu changer, de nouveau... Abandonnant la colère pour des regrets, je me suis tournée vers la Ruche pour essayer de me faire pardonner...
J'ai développé beaucoup d'affinités avec les enfants, notamment, et je suis plus heureuse qu'avant.
Et pourtant, je ne me sens jamais vraiment à ma place.
Je ne sais pas trop. Je ne sais pas ce que je recherche, mais je sais être différente, sans toutefois pouvoir partir. Je n'en ai pas la volonté d'ailleurs, j'ai de trop bonnes raisons de rester à présent...


*** Je jette un coup d'œil par l'unique fenêtre de la pièce, le regard perdu dans le vague pendant plusieurs secondes avant de se reporter sur le jeune mâle symbiosé en face de moi.
Je lui souris gentiment avec de reprendre : ***


Voilà, tu sais tout... Tu es d'ailleurs un des rares à savoir cela.
Garde-le pour toi, je t'en prie.

Peut-être que j'avais besoin d'en parler...


*** Fronçant les sourcils un instant, j'essaye de me concentrer, hésitant à lui raconter aussi... oui. Je peux lui raconter, de toutes façons ça n'est pas un secret : ***


Sinon, plus récemment, j'ai... eu un problème. Ça remonte à l'hiver 1509, alors que j'allais pour la première fois me rendre à Utrynia.
J'étais plus jeune qu'à présent.
Je n'y allais pas seule, mais à un moment, j'ai été séparée des autres pour... enfin, j'étais séparée, et j'ai été attaquée par un gambol, créature féroce et très dangereuse pour qui n'a pas les atouts pour se défendre, comme moi...

J'ai fui, le plus vite que mes jambes me le permettaient, aux portes de la mort, j'ai réussi à fuir et suis tombée inconsciente, près d'une ferme où les éleveurs qui vivaient là m'ont recueillie...
Un gros problème s'est alors posé... J'avais perdu ma symbiose... pas totalement, le lien n'était pas totalement brisé, mais il l'était en grande partie.
C'était du à mon inconscience qui dura plusieurs jours et au bout de laquelle j'avais perdu la mémoire...
Je ne savais plus qui j'étais.
C'est un sentiment horrible.


*** Je m'interromps pour boire un petit peu plus, la gorge nouée par les sentiments qui me reviennent alors.
Séparée de Neniel...
Douleur.
Puis, je soupire, et je continue mon récit, l'émotion me faisant presque murmurer les derniers mots : ***


J'ai vécu une année... une année parmi eux, une nouvelle vie. Une nouvelle chance...
Les autres ne m'ayant pas retrouvée ils ont cru à ma mort, et espéraient sûrement que je revienne par les piliers...
Le temps a passé, et j'ai finalement retrouvé une piste vers ma mémoire, piste que j'ai suivie jusqu'à retrouver totalement ma symbiose, et par la même occasion la mémoire.
Et maintenant me voilà, avec une belle cicatrice...


*** J'écarte un peu le tissu de ma tunique, lui dévoilant une épaule et un bras avec une nette trace de griffure.
Heureusement rien de grave.
J'ai seulement perdu en adresse au fil du temps, mais rien de bien handicapant.
Après lui avoir montré, je laisse de nouveau le tissu cacher cette plaie ancienne, les yeux baissés vers son torse, une tristesse facile à lire sur mon visage...
Il avait voulu savoir, et ça m'avait rappelé tous ces mauvais souvenirs... Bah...
Ce n'était pas grand chose.

D'une gorgée, je termine ce qui me reste de thé, puis avec un sourire forcé je relève le visage vers le jeune homme avant de lui dire : ***


J'espère que le thé t'aura plu, et je serais ravie d'en préparer de nouveau pour toi à l'occasion.
Je vais bientôt devoir te laisser, mais je repasserai te voir régulièrement.
Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux me contacter par la pensée, j'essayerai de venir, d'accord ?


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Jaël

Le Vayang 9 Julantir 1510 à 01h40

 
Comme tout tydale, comme tout poussiéreux et j'oserais même parler des nemens, la reconnaissance m'est importante. Ce serait avoir bien interprété le tableau, une place méritée...

Modeste ? Non, enfin si sans doute. Mais ce n'est pas mon interprétation. Je pense connaitre ma place et j'estime celle-ci en dessous des liadha's et anja's. Si chacun à son rôle dans le tableau, tous n'ont pas un rôle d'une importance équivalente.

Jamais je ne m'abaisserais devant un inapte, croyez moi. Mais vous donnez la vie, vous permettez la survie de notre race en accomplissant votre devoir. Un mâle apte comme moi saura donner la vie, d'une manière différente, avec autant d'anja que sa vigueur le permettra, ce qui peut être beaucoup. La perte d'un mâle apte n'est pas destructeur, celle d'une anja l'est.

Vous par contre, je vous pense modeste, c'est ce qui fait de vous, Mirwen quelqu'un de si particulier.


Une fois arrivé dans la cuisine Jaël s'installe sur une chaise, posant ses affaires à côté. Observant avec attention les mains agiles de la tydale manipulant la théière. Lorsque celle-ci s'assit en face de lui et le dévisage, c'est quelque peu honteux qu'il essaye d'échapper à son regard. Feignant de regarder la fenêtre, les meubles de la pièce, ses mains, les résidus de feuilles au fond de la tasse, gêné d'être ainsi dévisager. Gouter du bout des lèvres, devant la chaleur se résigner.

C'est ensuite avec attention qu'il écoute le récit de Mirwen, ne quittant pas d'un instant ses lèvres, avalant goulument les mots. Buvant par intermittence le thé qui se refroidit.

Une fois l'histoire achevée, devant la demande de confidence il feint l'étonnement, que bafouer un jour la confiance qu'elle place en lui ne lui viendrait jamais à l'esprit. Mais il ne semble pas noter le tutoiement de Mirwen, ou du moins évite t-il de s'en apercevoir.


Bien sur Mirwen, vous pouvez avoir confiance, ce qui a été dit ici le restera. Ne vous inquiétez pas je ne suis pas tydale à m'étendre sur ma vie et encore moins sur celle des autres.

Malgré tout je suis heureux de savoir que vous êtes finalement rentrée dans l'ordre du tableau. Et cela vous réussit. Vous me semblez épanouie et sans doute bien plus libre que vous ne l'avez été durant votre fuite ! Il est bon que la ruche ait réussi à vous pardonner.

Ne pas vous sentir à votre place... Avoir un enfant ne serais-ce pas un premier pas ? Vous semblez vous plaire en leur compagnie, n'est-ce pas un appel de la mère qui réside en vous ? Si ce n'est pas le cas, une fois liadha vous serez libre de partir voyager puis de revenir. Autrement vous aurez une seconde bonne raison de rester ici et de vous y plaire. Ne serait-ce pas votre accomplissement en tant que liadha que vous recherchez ?

Je me demande malgré tout si vous n'en attendez pas trop de Syfaria, du monde "extérieur", non ? Saisissez ce que vous avez à portée de main, profitez des plaisirs disponibles, de l'instant présent. Qui sait ce que le tableau nous réserve et quand adviendra la chute, bientôt peut-être...


Jaël la laisse ensuite continuer de parler, toujours aussi attentif et prompt à répondre aussitôt qu'elle a terminer. Il semble aimer écouter Mirwen et lui répondre en lui donnant son avis, en essayant de comprendre les émotions que l'anja ressent. Une manière inconsciente de se donner de l'importance sans en avoir l'air...

Mais votre mou ne vous a pas retrouvée ? Ces créatures sont pourtant capables de se téléporter, de ressentir même votre pensée. Il semblerait que vous ayez appris malgré vous ce qui semble être un des défauts de ces créatures. La perte de mémoire a sans doute été plus forte avec la perte simultanée du lien mentale qui vous unissait. Le choc a été plus rude.

Mais encore une fois il est bon que vous vous soyez sortie de cette aventure en bonne santé, excepté cette cicatrice qui, je vous rassure, n'enlève en rien de votre charme.


Il esquisse un léger sourire, attendris devant tant d'émotion et commence à avancer timidement sa main le long de la table afin de la consoler mais se rendant compte de son geste il s'arrête à mi-chemin des mains de Mirwen et la ramène vers le bol de thé.

Un immense merci pour le thé et le petit tour d'horizon. Je vais profiter des prochaines semaines pour prendre mes marques au sein de la ruche, commencer à doucement prendre en main ma fonction. Si vous avez le moindre problème de santé avec l'un des enfants n'hésitez pas à me contacter, je viendrais aussitôt.

J'espère pouvoir vous préparer un thé aussi délicieux que le votre la prochaine fois que vous viendrez me voir...


 
Mirwen

Le Matal 13 Julantir 1510 à 02h45

 
*** C'est mignon, il se trompe mais il semble persuadé de ses paroles, qui ne doivent pas être désagréables à entendre. Par contre j'ai peur qu'il ne finisse par risquer sa vie pour une Liadha si l'occasion lui en est donnée.
Autant lui exposer les choses clairement : ***


Vous estimez mal votre place parmi nous, Jaël... Les mâles ne naissent que lors des grossesses donnant des jumeaux, deux enfants robustes pour le Matriarcat. Ainsi vous êtes rares. Rares et donc précieux.
Les Liadha's ayant donc accompli leur devoir, elles n'ont pour devoir en vue d'assurer la survie du Matriarcat que de veiller - chacune à sa manière - à ce que notre race soit présente pour l'accomplissement du Tableau... La touche finale...
Mais chacune d'entre nous vit sa vie, et beaucoup nous quittent...

Je préfère ne pas penser au Déclin qui se présente, mais voir et profiter de la beauté de la vie...
Une mentalité qui ne sauvera pas notre race...
D'Hapu, terrible malédiction qui nous afflige.

Mais vous me trouvez vraiment... modeste ? Je ne parle pas beaucoup de mes ambitions peut-être... Je parle assez peu de moi quand on ne me le demande pas.
Peu de personnes s'intéressent à moi, et ce n'est peut-être pas plus mal, mais je suis ravie de l'attention que vous me portez.


*** Comment ne pas l'être ?
Jaël est tout à fait charmant, mais...
Bref.

Mon discours se passe, mes paroles ne semblant pas le lasser...
J'en dis beaucoup.
Peut-être trop...
Mais il est trop tard, j'espère simplement avoir bien placé ma confiance.
Mais j'ai généralement une bonne intuition de ce point de vue... ***


Épanouie, certainement, mais libre... je ne peux pas vraiment dire ça...
Mais disons que mes chaînes, je les ai choisies avec soin.
Et la symbiose offre plus de possibilités qu'on ne pourrait penser...
Enfin bon. Je parle beaucoup, mais je dois te sembler avoir un avis arrêté sur tout, ce qui ne doit pas être très agréable, n'est-ce pas ? Hi hi...

Quant à ce que vous me suggérez.... comment pourrais-je dire que ça ne me fait pas rêver ?
Mais pour une raison que je ne me vois pas vous confier, mon avenir à long terme ne m'inspire pas grand chose, des changements incessants se présentant à moi.
Disons que je mène une vie compliquée ces derniers temps...
Et effectivement, je profite actuellement de la vie comme elle me vient...
Heu... d'ailleurs ces temps ci je ne travaille plus beaucoup... Ou plutôt je ne travaille plus à la Ruche...


*** Rougissant à la pensée du "travail" qui m'attendait, je détourne les yeux dans une attitude ravissante aux yeux de Jaël.
Enfin, je terminé mon récit...
Et je détaille ce qui doit l'être. Effectivement le phénomène est assez particulier.
Dur à appréhender. Très dur à vivre aussi.
La voix toujours un peu affaiblie, je lui dis : ***


En fait... ma symbiose a été coupée... pas totalement, juste assez pour que je finisse par retrouver Neniel, mais trop pour qu'elle soit encore attachée à moi. Enfin... le phénomène est encore assez inexplicable, même pour moi.
Donc je ne peux pas mieux te l'expliquer.
De là à dire qu'il s'agit d'un défaut des mous... je pense surtout que le problème venait de moi.
Mon cerveau a coupé toutes les connexions douloureuses, tant physiques que mentales... Celles physiques sont revenues après mon coma, mais celles mentales, et donc mes souvenirs, ont été bloquées plus longtemps.

Et... je te remercie pour mon charme, heureuse que cette cicatrice ne te gêne pas outre mesure.
Elle ne partira jamais, symbole qui à mes yeux me lie d'autant plus à ma moue à présent.
Enfin...


*** Je constate sa main se rapprochant des miennes, dans un geste réconfortant, se ravisant au dernier moment. Prudemment.
Mais l'intention ne m'avait pas échappée, et c'est avec un sourire chaleureux et sincère que je lui répondis : ***


Ne t'en fais pas, et n'hésite pas à m'envoyer une pensée si tu as un problème, ou si tu as simplement envie de m'inviter à prendre un thé.
Je viendrai dès que possible...
Et merci de m'avoir écoutée tout ce temps...


*** Me levant, face à lui, je le regarde un instant avec hésitation, un sourire amusé sur le visage, puis j'approche une main de son visage, pour lui laisser une douce caresse sur la joue, le frôlant à peine, et lui disant en me retournant pour partir : ***


La prochaine fois que nous nous verrons, tu peux être plus à l'aise avec moi, en commençant par me tutoyer...
Tu es intéressant, et très sympathique.

À bientôt...


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
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