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La Ruche

Convocation ou visite de courtoisie ?

La petite Mirwen est demandée au bureau de la Carias...
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Sujet lancé par Mirwen
Le 12-11-1510 à 19h33
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Posté par Etlys Choelanthys,
Le 26-11-1510 à 23h38
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Mirwen

Le Vayang 12 Nohanur 1510 à 19h33

 
*** Après la pensée de la Caria, Etlys, l'esprit encore troublé, je décide de m'y rendre le plus vite possible.
Elle pourra certainement m'aider à éclaircir certains détails...

Ruminant quelques pensées et interrogation en silence, le regard dans le vague, faisant le chemin machinalement jusqu'au bureau d'Etlys, je finis par arriver devant la porte en bois qui me sépare d'elle.
Prenant ma respiration, je frappe à la porte, essayant d'afficher un sourire qui reste empli de mélancolie... ***


Aka's Hajar.
Vous m'avez demandée, je suis venue au plus vite...


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Etlys Choelanthys

Le Sukra 13 Nohanur 1510 à 19h09

 
Entre, entre ma fille !

Derrière la porte, Mirwen trouve la Carias de la ruche installée derrière un bureau imposant et particulièrement encombré.
Un peu comme le reste de la pièce, d'ailleurs, qui fait plus l'effet d'un grenier ou d'une brocante. Des étagères chargées de parchemins, de tablettes ou de manuscrits, de vieux landeaux, des tas de vêtements de toutes tailles, quelques meubles, eux aussi de toute taille... et puis bien sûr toutes sortes de bibelots ou de breloques parfaitement dans le style de la Carias, elle-même constamment harnachée de bijoux divers.
Même les murs sont chargés de tapisseries, peintures sur bois ou sur cadre, et quelques vélins couverts de dessins d'enfant, quasiment du sol au plafond.

De ce capharnaüm se dégage cependant une atmosphère plutôt conviviale : c'est encombré, chargé, mais c'est propre, un entassement savant et contenu, et surtout plein de vie.

Etlys désigne à Mirwen le siège en bois disposé devant le bureau, sur lequel a été servi un plateau de petits biscuits, deux tasses en grès, et d'une cafetière fumante.


Assieds-toi Mirwen, merci d'être venue. Café ?

Elle lui sert une tasse sans attendre la réponse, puis enchaîne directement :

Bon.
Je suppose que tu as une petite idée de la raison de ma convocation ?
Que se passe-t-il ma fille ?
J'aimerais t'entendre, raconte-moi.


 
Mirwen

Le Sukra 13 Nohanur 1510 à 20h43

 
*** La demi-seconde d'hésitation suffit à Etlys pour me verser une tasse, geste que je remercie d'un sourire sincère et un peu plus chaleureux.
Je prends la tasse chaude entre mes mains, et contemple le liquide un instant, les yeux perdus dans le vague, avant de prendre la parole et de répondre à la Caria, cherchant par où commencer tout ça. ***


Oui.

Bon. Tout d'abord, il faut savoir que j'ai rencontré Kaelianne peu de temps après son Karna.
Elle était sale, dans un état peu enviable, et ne parlait pas.
J'ai de suite vu qu'elle était mal.
Mais quelque chose en elle me poussait à l'aider.
Pas juste de la pitié. De la compassion, aussi. Et un sentiment qui s'est transformé en de l'amour.

Au fil des jours, et bien vite des semaines, nous avons partagé une passion qui m'était aussi précieuse qu'à elle.
Elle était perdue, et assez décalée de la réalité.
J'étais en quelque sorte son ancre.
J'ai du lui réapprendre beaucoup de choses.
Il m'a fallu un moment qu'il m'a semblé très, très long, avant qu'elle ne réussisse à m'adresser la parole.
Et même si j'ai finalement réussi à faire en sorte qu'elle me parle assez facilement, les mots lui sont et resteront toujours comme des étrangers.
Trop maladroits, ils amènent beaucoup de problèmes selon elle. Si j'ai bien compris.

Mais, malgré notre relation, je n'avais pas non plus envie de me complaire dans l'égoïsme, et je voulais donc que Kaelianne puisse s'ouvrir aux autres, puisse partager avec d'autres personnes qu'avec moi.
Ça a été difficile.
Elle a fini par être acceptée comme soignante à la Ruche, comme vous le savez, mais elle ne s'est pas mêlée aux autres, et c'était avant tout une contrainte qu'elle faisait pour me faire plaisir.
Pas quelque chose d'agréable à savoir pour moi.
J'ai fini par être de plus en plus souvent absente à la Ruche, restant avec Kaelianne, profitant de sa tendresse, tout en essayant de lui proposer de rencontrer d'autres personnes, ce qu'elle semblait fuir comme la peste, surtout au début...

Finalement, il y a eu un problème, une mauvaise chute l'a rendue temporairement aveugle, mais grâce aux soins de Lyzan, elle a pu recouvrer la vue.
Ce contact avec Lyzan n'était pas le premier puisque cette dernière lui avait prêté une monographie d'essencialis, un ouvrage dont elle prenait soin et qu'elle appréciait beaucoup, comme un ami...
Je pense donc que cette guérison l'a un peu plus "ouverte" aux autres, du moins à Lyzan.
En tout cas, je pensais.
Mais pas vraiment...


*** Petite pause, je trempe mes lèvres dans la boisson amère, la chaleur ne me dérangeant pas, bien au contraire.
Maintenant, aborder la partie délicate.
Ne rien cacher, rien du tout.
Etlys a le droit de savoir les doutes qui m'assaillent.
Elle pourra m'aider. ***


Hum.
Donc, j'ai essayé de la rendre un peu plus sociable.
Ha oui, j'ai oublié de mentionner un détail important : par moments, elle rentrait dans un état que je qualifierai de "semi-conscience", qui n'en est pas réellement une. Elle est docile, les yeux perdus dans le vague, et ne réagit à rien.
Totalement ailleurs.
Perdue dans l'Oubli.

J'ai réussi à la ramener, chaque fois, toujours difficilement.
C'était dû à son traumatisme lié à son enfant, qu'elle considérait comme un parasite.
Pour la soigner définitivement, j'ai du faire en sorte de lui montrer sa fille, tout d'abord sans lui dire que c'était elle, pour ne pas l'effrayer et risquer qu'elle blesse l'enfant sans le vouloir, et une fois qu'elle s'y était attachée, je lui ai expliqué.
Finalement, ça a eu un effet très positif sur elle : elle avait quelqu'un d'autre que moi.
Pour son bien, j'ai fait en sorte qu'elle adopte son enfant.

...

J'oubliais. Je vivais avec elle, dans une maison qu'Inanna lui avait offert.
Parce qu'apparemment il l'avait effrayée avant que je ne la connaisse, et il cherchait à se faire pardonner de l'accident involontaire.
Connaissant Inanna, je sais qu'il ne voulait pas faire de mal à Kaelianne.
Dans cette histoire, il est à la fois la victime et le coupable.
Mais j'y viens.

Donc, on a adopté son enfant, sachant que je pourrais veiller sur Kaelianne et sa fille sans problèmes.
Du moins, je le pensais.
J'ai voulu emmener Kaelianne et sa fille prendre des cours auprès de Matroshka, pensant que ça lui plairait - sa fille étant très calme d'ordinaire, j'ai pensé qu'elle ne dérangerait pas Miesh'té - et que ce serait une bonne occasion pour faire connaissance avec d'autres.
Apparemment je me suis trompée, comme souvent, j'ai l'impression, et Kaelianne a fini par perdre connaissance, trop mal à l'aise avec tout ce monde.
Comme j'avais aperçu Inanna - et fait attention à ne pas le croiser - dans la bibliothèque, j'ai pensé qu'il pourrait m'aider à ramener Kaelianne à la maison, ne pouvant pas m'occuper de Maeliss, sa fille, en même temps.

Toujours serviable, il n'a pas rechigné à m'apporter son aide.
Une fois à la maison, Kaelianne allongée sur le lit, j'ai préparé du thé pour Inanna et moi.
Je lui ai demandé si je pouvais lui rendre un service, vu qu'il venait de m'en rendre un...
Et là, tout est devenu compliqué.

Il m'a dit qu'il voulait simplement être seul un moment avec Kaelianne.
Je pensais qu'il voulait s'excuser seul avec elle, pendant son inconscience.
Mais pas du tout, c'était... une blague.
J'ai accepté, pensant que ça ne pourrait pas causer du tort.
Seulement, Kaelianne s'était réveillée et écoutait la conversation.
Elle a pris directement mon accord comme une trahison.
Ce qu'elle m'a fait comprendre très rapidement.


*** Les sanglots se mêlaient à ma voix.
Raconter ce qui s'était passé était plus dur que je l'aurais cru.
Les mains légèrement tremblantes, je porte la tasse à mes lèvres et bois un peu en évitant de m'en mettre partout, Commençant à pleurer doucement, je m'efforce de terminer de raconter avant d'en devenir incapable. ***


Et...

Et finaement, Kaelianne voulait partir.
Éloigner sa... sa fille du "pervers"... Inanna.
M... mais j'ai essayé de lui faire comprendre que c'était... *snif* à moi de partir...
Pas... à elle. *snif*

Je suis sortie...
J'ai erré un peu dans la ville, avant de... de comprendre que Kaelianne était partie.
Elle... j'ai appris qu'elle quittait la ville...
J'ai demandé à Inanna de m'aider... à la retrouver...
Je lui en voulais... oui.
C'était... ma faute, mais je lui en voulais...
À l'entrée de la ville, il y avait... Arkanielle.
Elle m'a proposé son aide...

Mais... elle semblait si désireuse de m'aider. Je... j'aurais aimé...
Mais il fallait l'autorisation de Nemès... *snif*
Nemès...
Elle m'a... totalement écœurée... par sa froideur *snif*


*** Je m'arrête de parler, et pose ma tasse, les mains tremblant trop fort pour pouvoir la maintenir sans renverser la boisson, et tente de respirer profondément.
Une fois un peu calmée, je reprends d'une voix un peu plus calme la discussion, presque dans un murmure, évitant le regard de la Caria... ***


Je...
Elle a réussi à me faire douter.
Me faire douter de notre Faction...
Je... depuis, je ne cesse de me dire que je ne suis pas à ma place ici...

...

Ensuite...
Je suis partie.
Seule...
Vite rattrapée par Inanna.
À la poursuite de Kaelianne et de son enfant.

Et Nemès et Khamaat nous ont doublées, elles étaient bien plus rapide.
Bien sûr, moi j'ai pas de magie, ni de monture.

Je suis bonne à rien...

Finalement, elles ont réussi à récupérer Maeliss en bonne santé.
Et Kaelianne aussi. À peu près.
Je leur en suis reconnaissante.

Quand j'ai appris ça, je me suis levée, ai pris mes affaires et ai couru le plus vite possible vers la ville...
Vite, vite...
Je devais être là pour aider Kaelianne quand elle arriverait.
Et puis...
Vous connaissez sûrement la suite.
Elle est en prison.
Et moi je suis à la Ruche, sans pouvoir aller la voir...

Et ça me fait mal.
Elle souffre aussi. Sûrement plus que moi.
Elle n'a pas la chance de pouvoir dormir au chaud, dans un lit confortable.
Oui...

...

Je ne suis vraiment pas à plaindre, je crois.
Pourtant, je ne suis pas heureuse ici.


*** Je relève les yeux timidement vers Etlys, et d'une petite voix je lui dis : ***


Vous savez, je pense que je serai plus utile ailleurs.
Dans ces autres factions, là où elles n'ont pas de Nourrices pour s'occuper des enfants.

Je pourrai sauver des vies, et participer à la survie de notre Race.
Sûrement plus efficacement qu'ici.
Avec le temps.
Peut-être même que j'aurai la chance de changer les mentalités, là bas. Leur faire comprendre l'importance de ce que je fais.

Mais je ne veux plus être séparée de Kaelianne...
Plus jamais...
Je souffre trop.


*** Je continue à soutenir son regard, attendant un jugement.
Un jugement du cœur, et non pas d'une quelconque justice pré-établie.
Un peu de soutien ?

Je sais d'avance ce qu'elle me dira.
Mais je ne veux pas...
Kaelianne ne veut pas.
Je ne peux pas la trahir encore une fois. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Etlys Choelanthys

Le Matal 16 Nohanur 1510 à 00h37

 
Etlys ne s'attendait pas à un récit aussi long et détaillé, d'emblée.
Mais comme l'anja déballe tout, elle la laisse faire, et prend soin de ne pas l'interrompre.
Une fois le silence revenu, celui-ci persiste quelques instants, durant laquelle la Carias regarde Mirwen longuement et intensément, les yeux brillants.


Ma pauvre petite...

Etlys soupire.
Quel gâchis.
Une si brave petite.
Si perdue...


Mirwen, ma fille, as-tu conscience de toutes les transgressions que tu m'annonces ?
Non pas de nos lois, mais surtout de notre culture, de notre âme ?


Nouveau soupir.
Non, peut-être pas... elle n'en a pas l'air.
Pas si sa préoccupation première est réellement son propre bonheur...
Etre heureuse ? Est-ce auprès d'étrangers que cette jeune anja pourtant si prometteuse est allée chercher une notion aussi égoïste que celle du bonheur individuel, à l'opposé de tout ce qui fonde le Matriarcat ?
Est-elle sincère en pensant servir sa race et sa faction loin de là où ses talents sont le plus précieux ?
Une fille du déclin aussi dévouée, comment croire qu'elle puisse à ce point s'écarter du Tableau ?


Tu sais très bien, ma fille, que ta place est ici. Que c'est ici que tu serviras le Matriarcat.
Les autres factions n'ont pas besoin de nourrices, car elles n'ont pas de Ruche. C'est pour cela que seule notre faction peut perpétuer notre race et l'amener jusqu'au déclin.
Ton bonheur, le mien, ou celui de chaque fille du Tableau n'importe pas. C'est en accomplissant notre devoir pour le Tableau que notre vie a un sens, pas autrement.


Un silence.
Etlys est peinée, inquiète, sincèrement. Cela se lit sur son visage.

Tu sais bien, ma petite, que je ne te donnerai pas ma bénédiction pour abandonner tes soeurs au nom d'un faux idéal.
Et tu sais également... que tu n'y seras pas autorisée, par moi ou quiconque. Pas en tant qu'Anja.


 
Mirwen

Le Merakih 17 Nohanur 1510 à 18h37

 
*** Un petit silence s'installe.
Juste un instant.
Après avoir écouté Etlys, ne marquant aucune surprise, juste un air non indifférent, mais plutôt fataliste, acceptant ces paroles comme si elles étaient nécessaires.
Elles le sont effectivement.

Finalement, voyant l'air inquiet de la Carias, sans en comprendre la raison, je finis par dire : ***


Vous êtes fâchée ?
Juste triste ?
Je vous ai déçue, oui. C'est normal...
Vous auriez préféré un plus beau mensonge ? Non, ça ne serait pas moi...

Mais bien sûr, je ne serai pas partie sans faire mon devoir. J'ai cru comprendre que c'est ce que vous pensiez ? Pas que vous, sûrement.
Peu importe, à vrai dire. Mais non, je ne partirai pas comme ça. Je voulais juste retrouver Kaelianne, et Maeliss...
Heureusement que j'ai parlé à Nemès.
Heureusement que Maeliss est rentrée à la Ruche.


*** Petit moment d'hésitation, puis je souris tristement, avant de demander sans conviction : ***


Vous vous souvenez, de cette symbiosée de l'Equilibrium, Alciria ?
Si toutes les tydales étaient comme elle, ne serait-ce pas beaucoup plus simple d'avoir de nombreuses Ruches, dans chaque faction où il y a des Tydales ?
Est-ce que des Tydales de notre faction ont déjà essayé de faire comprendre aux autres factions l'importance de la survie de notre race, pour la guider jusqu'au déclin ?

Peut-être est-ce simplement un rêve... et je ne peux bien sûr pas me permettre de rêver.
Oui...
J'aimerais pouvoir croire que les autres factions comprendraient...
Non...
Sûrement qu'ils me riraient au nez, et que je ne réussirai à rien d'autre qu'à priver le Matriarcat d'une de ses filles en allant voir ailleurs.


*** Je secoue la tête, faisant tomber des mèches de cheveux noirs devant mon visage, et darde mes yeux dissimulés vers mes pieds, poussant un profond soupir. ***


Je suppose que je ne me trompe pas quant à ce qui m'attend.

Par contre... est-ce que je pourrai voir Kaelianne ?

Je sais qu'elle est très mal.
Ou plutôt qu'elle était très mal.
Mais à présent qu'elle a compris le mal qu'elle avait causé, elle ne risque plus de faire une bêtise...
C'est moi qui suis coupable, de n'avoir pas réussi à lui faire comprendre.
Coupable aussi de ne pas avoir deviné qu'elle allait quitter la ville.

Et qu'est-ce que je fais, à présent ?


*** Je relève la tête, passe une main dans mes cheveux pour qu'ils cessent de cacher mon regard, et observe Etlys.
Peur.
Une peur immense surgissant.
Ne pas la laisser déborder... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Etlys Choelanthys

Le Sukra 20 Nohanur 1510 à 00h05

 
Si j'aurais préféré un mensonge ?!
Non, j'aurais préféré que tu continues de suivre ta voie dans le Tableau... au lieu de te mettre ces idées saugrenues en tête.


Etlys se ressert une tasse de café, et tend la cafetière à Mirwen, tout en continuant :

Le fait est, ma fille, que toutes les tydales étrangères ne sont pas comme Alciria.
Bien au contraire, justement : mis à part elle, combien as-tu vu d'étrangères venir donner une fille au Déclin ?
Une grande partie des tydales des autres factions sont, ou sont issus de tydales ayant fui notre idéologie... pour la majorité des étrangères, nous sommes des barbares, des tortionnaires qui maltraitons nos mâles, qui forçons nos jeunes filles à s'accoupler sans prendre en compte leurs sentiments.
La survie de la race, elles s'en contrefichent, ma fille.
Notamment car si nous sommes là pour nous en préoccuper, elles ont encore moins besoin de le faire.

Oui, au mieux si tu débarques à Syrinth ou Arameth pour y instaurer des Ruches, elles te riront au nez.
Au pire elles te renverrons ici par le pilier.


Etlys marque une pause, espérant que ses paroles permettent à la jeune anja de retrouver la raison.

Ce que tu vas faire maintenant... après cet épisode, la question ne se pose guère, en effet.
Tu vas faire ton karna, ma fille.

De toute façon il est temps, vu ton âge, ne crois-tu pas ?


 
Mirwen

Le Sukra 20 Nohanur 1510 à 10h20

 
*** Je hoche la tête en silence.
Effectivement, les Tydales des autres factions doivent être bien heureuses de cette situation, nous laissant nous occuper d'une tâche qui leur a sûrement permis de voir le jour, sans qu'ils s'en rendent compte.
Pour beaucoup.

Effectivement, l'idée de créer une Ruche ailleurs me paraît d'une prétention et d'une stupidité très grande...
Tant pis.
Faire mon Karna, oui, c'est évident.
Au moins j'agirai pour la race, pas pour mon bonheur personnel... ***


Je comprends, et... je suis d'accord, bien sûr.
Je dois faire mon devoir.
Je... c'est idiot, parce que j'ai assisté à de nombreux Karnas, et je sais que tout va bien se passer.
Pourtant j'ai un peu peur.

Mais je ne dois pas laisser mes sentiments gêner l'accomplissement de notre cheminement vers le Déclin, n'est-ce pas ?
Je l'ai compris trop tard.
J'aurais du venir vous voir plus tôt.
Mais je ne l'ai pas fait.

Heureusement que le pire a été évité, et tout va rentrer dans l'ordre.

Pourrais-je choisir un mâle ?
J'aimerais pouvoir suivre le chemin que j'ai fait suivre à tant de Tydales, non en tant que Nourrice, mais en tant qu'Anja cette fois.
Est-ce que vous serez là pour me guider, à présent ?

Je...
Après-demain vous serait-il possible de m'accorder un peu de votre temps pour ça ?

Aka's Dhanya, Caria...


*** Aka's Dhanya pour tout votre soutien.
Pour votre justice.

Devenir liadha ?
Étrange. M'occuper de ma propre fille. Avec les autres.
Nourrice.
Oui, une bien belle façon de servir le Déclin...
Bientôt. ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Etlys Choelanthys

Le Matal 23 Nohanur 1510 à 22h45

 
La Carias semble soulagée par la réponse de la jeune femme.
Elle esquisse même un sourire, tandis que son regard reprend son air maternel dont elle est coutumière.


Oui tu pourras choisir un mâle.
Parmi ceux qui te seront présentés, comme toujours. Tu sais comment cela se passe, au moins.

D'ailleurs, je peux t'accorder du temps, mais avant toute chose il te faudra faire ton Motif astral pour cette Union : cela t'aidera à choisir.
En tant que Nourrice, je suppose que tu sais toi-même déterminer ta période de fécondité ? De toute façon une consoeur t'examinera.


Son regard se fait de nouveau grave un instant.


Car même si cette entrevue me rassure quant à ce que m'annonçait la Carias du Fatalisme... je ne peux pas non plus totalement ignorer ses recommandations et inquiétudes, ma fille, et je me dois de suivre l'usage : jusqu'à l'issue de ton karna tu n'est plus libre d'aller et venir : tu logera désormais dans le quartier des Anjas, puis des anja karna une fois celui-ci entamé.
Et une Garde de la Ruche sera chargée de veiller sur toi.

Tu comprends cela, n'est-ce pas ?


 
Mirwen

Le Merakih 24 Nohanur 1510 à 20h16

 
Je comprends... je comprends.
La Carias du Fatalisme ?
Je me demande ce qu'... ah, oui, elle a certainement été prévenue par Nemès.
Je vois.

Eh bien... si vous m'y autorisez, je vais retourner à ma chambre - dans le quartier des Anjas, bien sûr.
Je demanderai à quelqu'un de faire venir une astrologue, s'il je n'en trouve pas déjà à la Ruche.
Mon Motif astral m'intrigue...
Peut-être aurais-je dû m'y pencher plus tôt.


*** Je termine le fond de café me restant avant de me lever, je m'incline légèrement devant la petite Tydale avant de me diriger vers la porte.
La main sur la poignée, je tourne la tête, je souris, puis je dis : ***


Je n'ai jamais eu l'occasion de remercier le Tableau pour tout ce que vous m'avez apporté.
Aka's Dhanya.
Et à bientôt...


*** J'ouvre la porte et m'esquive... ***


***
Celle-qui-enseigna-l'art-du-cache-cache-à-des-Neldas
***

 
Etlys Choelanthys

Le Vayang 26 Nohanur 1510 à 23h38

 
Etlys regarde d'un air pensif la jeune femme prendre congé comme une fuite, sans attendre d'en avoir l'autorisation ou même de s'assurer que la Carias n'avait rien d'autre à dire.
Toujours inquiète, malgré les paroles rassurantes qu'elle lui a servi. Justement à cause de ces paroles rassurantes. Bien trop vite assagies, trop vite transformées en un discours modèle que toute responsable aime entendre.
Sous ses airs de vieille gâteuse, Etlys n'est pas aussi naïve qu'elle le laisse paraitre.

De toute façon, des dispositions étaient déjà prises avant le début de cet entretien, et viennent de lui être annoncées.

Etlys se lève, juste après la sortie de Mirwen, et fait un signe à la garde de Ruche qui s'apprêtait à emboiter le pas derrière l'anja, la retenant juste le temps de lui demander de rester particulièrement vigilante.


Pauvre enfant.

Soupire la Carias d'une voix triste en retournant dans son bureau.

Pauvre enfant...

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