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Akashyama

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Sujet lancé par Shyama
Le 02-01-1511 à 20h58
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Posté par Shyama,
Le 02-07-1511 à 14h03
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Shyama

Le Dhiwara 2 Jangur 1511 à 20h58

 
*** Juste à côté de la Ruche se trouve une ancienne villa, qui fut autrefois l'imposante image des splendeurs d'une gloire passée. Et bien passée !

Les murs, autrefois fièrement immaculés face à la sombre masse de la Ruche, sont maintenant replâtrés d'une chaux au bleu délavé par le temps. Quoique toujours hauts et impassiblement aveugles, ils sont ébréchés ça et là par l'usure du temps.

La porte principale est condamnée depuis belle lurette, sous la menace de l'effondrement de son porche, et seule une petite porte de service en épais bois quadrillé et un peu bancale, s'ouvre encore sous son arc caréné finement ouvragé.

Tous les voisins ont oublié depuis longtemps à qui cette demeure abandonnée peut bien appartenir.
Une vieille radoteuse du coin pourrait bien vous dire qu'elle appartenait à la famille Ishn, du temps ou ce nom signifiait encore quelque chose dans l'histoire génétique des Filles du Déclin....

Tous les voisins ont pris l'habitude de voir ses rares volets obstinément clos.


Mais depuis quelques temps, la porte s'ouvre à nouveau, de temps à autres.
Et de temps à autres, de préférences aux heures les plus incongrues, des bruits sourds, répétitifs, et des plus disgracieux s'échappent des fenêtres.

Sur le battant de la porte, un gros nuage stylisé est apparu, laissant son empreinte claire sur le bois grisé par le temps.... ***


Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Beurdin

Le Dhiwara 2 Jangur 1511 à 21h31

 
Serait-ce possible ? Les rumeurs enflent, les ragots se font entendre à tous les coins de rue... SHYAMA est de retour et a ouvert un nouveau magasin ! Une bonne occasion pour des retrouvailles entre vieux amis d'affaires, de quoi relancer un vieux contrat ? En créer un nouveau ?

Genever dit :
Régler des différents commerciaux ?


Le Beurdin cogne à la porte.

On se croirait vraiment à Utrynia... Kaliss, la Beurdin, Shyama...


 
Shyama

Le Matal 4 Jangur 1511 à 21h12

 
*** Après de longues minutes, des bruits de caisses déplacées, et quelques jurons bien sentis, la porte s'ouvre enfin, sur une Shyama aussi échevelée qu'à son habitude, l'air maussade. ***

Sitara dit :
Oh, Beuh !

Mmmh, 'jar !
Qu'il entre, le Beuh !

*** La porte s'ouvrit un peu plus grand, laissant le regard se poser sur un intérieur au raffinement déjanté, que ne laissait en rien présager l'extérieur austère et délabré de la villa.

Après quelques degrés, et une petite cour couverte pavée d'azuleros bleus nuit représentant des constellations, l'Artisane ouvre la porte sur la boutique en elle-même.

Aux murs, des parures, des boucliers, des lames sont exposées.

Au sol, des râteliers et des vitrines exposent les diverses armes et armures pouvant être achetées.

L'Artisane désigne un banc de bois ouvragé camouflé sous une montagne d'épais coussins. ***

Qu'Il s'asseye, le Beuh, et dise ce qui l'amène !



Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Beurdin

Le Matal 4 Jangur 1511 à 22h00

 
Le Beurdin entre, surpris par le lieu et par l'expression de Shyama.

Et bien t'as fait vite, on se croirait au Nuage d'Utrynia ! Bon il y a pas encore autant de poussière mais la décoration murale est tout aussi diversifiée. Mais dis-voir t'as une petite mine ?

Il suit les instructions de l'hôte, s'assoit et continue de poser son regard un peu partout comme au bon vieux temps.

Ce qui m'amène, c'est notre affaire commune ! Enfin maintenant on va dire nos affaires communes hein. Tu préfères commencer par quoi ? Discuter du contrat qui était valable entre nous à Utrynia, ou discuter de ce projet des Croûtons ? Ou plutôt héhé, de sa localisation ! Car j'ai pas du tout de soucis avec ce projet en lui-même je le précise, d'ailleurs vous en êtes où ?

Ah puis pour le dessert : tu saurais me faire un très bon couteau de cuisine ? Je passe mon temps à les aiguiser c'est agaçant !


L'allure du Manüsh est tout habituelle : débrayé, décoiffé, mais propre. Calme et passionné à la fois dans ses paroles, cette petite lueur livide dans les yeux.


 
Lyhndael

Le Matal 18 Jangur 1511 à 22h03

 
Le temps avait fuit et la tempête se faisait imminente.
Lyhndael le sentait au plus profond d'elle, ses os vibraient au son d'un rythme lent et sourd... qui devenait à chaque instant qui passait plus sensuel, plus violent, plus brutal...
Et comme toujours, lorsque la poussière se retrouve confrontée à l'ouragan, le Tableau la trouvait pas prête... pas tout à fait...
Jamais assez !

La coupeuse essayait de se retenir pour ne pas courir, sans réellement y parvenir. Les passants la voyaient ainsi passer, courant sur quelques pas, se remettant à marcher, dansant presque.. . contre elle-même.

Arrivant devant l'Akashyama, elle crut s'être trompée d'endroit. Mais elle sentit dans l'air l'odeur caractéristique de la forge, ce mélange de sueur, de feu et de fer. En s'approchant, elle aperçut le nuage sur la porte, ce symbole qui prouvait entre tous qu'il s'agissait bien de la demeure de Shyama la Sombre.

Et pourtant, ce n'était pas une bâtisse mais une ruine ! Comment la plus grande accoucheuse de lames pouvait pratiquer son Art dans un tel endroit ?

La porte était entrebâillée. Lyhndael frappa tout de même, mais personne ne vint à sa rencontre.


Hajar ? Maitresse artisane Shyama, êtes vous là ?

Après plusieurs minutes d'attente, la coupeuse pénétra dans l'antre, accueillie par une chaleur torride qui la mit rapidement en sueur. Elle était surprise par le silence et avançait pas à pas, sur le qui-vive.


Belkor dit :
Bouh !


*** Lyhndael sursauta ***

Belkor, abruti, tu m'as fait peur !

Belkor dit :
Héhé, et après on joue à la terrible... et bein dis donc, c'est pas gagné !




Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Shyama

Le Matal 18 Jangur 1511 à 22h22

 
*** Lyhndael, en suivant le gradient de chaleur, se rapprochait effectivement de la Maîtresse Artisane, qui comme de bien entendu n'était presque jamais autre part que dans sa forge.

Elle surgit devant Lyhndael dans le couloir sombre qui conduisait à l'Atelier, détachant brusquement sa tignasse mal peignée dans l'encadrement d'une porte et gronda un "hajar", avant de l'inviter par un mouvement de ses rondes épaules, à rebrousser chemin jusqu'à la pièce précédente, qui constituait sa boutique.

S'essuyant le bout du doigt, ensanglanté d'une perle rouge, elle s'adressa finalement à Lyhndael. ***


La Danseuse vient rencontrer sa Compagne ?




Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Lyhndael

Le Matal 18 Jangur 1511 à 23h00

 
Lyhndael ne put retenir un sourire tinté d'une pointe de tristesse car les paroles de Shyama faisait étrangement écho au premier cours de l'apprentie... un échec cuisant.

Elle se répéta à voix basse, presque un murmure, juste pour elle, sa litanie


Je ne tranche pas avec mon arme;
Celle qui tranche avec son arme a oublié le visage de sa Mère,

Je tranche avec mon Esprit.

Je ne tue pas avec mon arme;
Celle qui tue avec son arme a oublié le visage de sa Mère,

Je tue avec mon Cœur.

Le sourire devient plus large, plus franc, le froid de la mélancolie se transformant en feu de la certitude.

Oui Nuage, c'est une compagne que je viens chercher...

Elle lui tend la fourche, pauvre assemblage de fer et de bois, qui lui sert d'arme d'entraînement.


Ce bout de fer ne touche et n'atteint ni mon Esprit, ni mon Coeur...

et...

Ma danse est imparfaite !



Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Shyama

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 19h32

 
*** Shyama ne comprenait pas bien, mais elle ressentait les paroles de Lyhndael.
Elle secoua ses cheveux et se dirigea vers un râtelier à demi-plein de longs objets enveloppés dans des peaux brutes.
Elle en saisit un, le plus long, et l'échangea contre la fourche de la Coupeuse.

Laissant à la Fileuse de Mort le soin de tenir l'objet, elle défit le paquet.



Et découvrit ainsi une longue bardiche coloré d'un rouge sang.
Le manche puissamment gravé et, qui faisait bien ses deux mètres sans forcer, ressemblait à un long os ayant trempé dans des entrailles pendant un bon moment.
La partie près de la lame notamment, évoquait un joli paquet de tripes abandonné dans la poubelle d'une bouchère.
Le métal damasquiné, à l'alliage couleur de vieille dent, avait lui-même été travaillé de manière à donner l'illusion d'avoir été taillé dans la canine d'un gigantesque carnassier. ***


Nhâakat, voici Lyhndael. Lyhndael, l'Eventreuse.


Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Lyhndael

Le Julung 20 Jangur 1511 à 19h13

 
N'importe qui voyant l'arme, aurait pu dire que c'était un chef d'oeuvre. Mais cela aurait été tellement loin de la vérité, si fade... à peine l'ombre d'une ombre.
Il fallait la tenir pour sentir son équilibre parfait, sa longueur idéal pour ses bras, son poids lourd fait pour détruire. Avec elle, sa portée sera extraordinaire et nul ne sera à l'abri.


*** La coupeuse ne put s'empêcher d'enchaîner quelques mouvements, quelques pas de danse avec sa nouvelle partenaire. ***

Lyhndael sentait qu'il y avait quelque chose d'autre, quelque chose de plus.
Elle reposa l'arme et la parcourut lentement de la paume des mains. L'eventreuse vibrait, elle avait une presqu'âme... et c'était l'âme du guerrière affamée !


Quelle merveille...

Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Shyama

Le Julung 20 Jangur 1511 à 20h24

 
*** Sans lui laisser le temps de poursuivre plus avant ses expérimentations, la petite artisane conduisit Lyhndael dans la section de la boutique visiblement réservées aux armures, nouvelle partie de son échoppe et la planta devant un mannequin.



Celui-ci portait une seconde peau de cuir noir aux lignes aigües.
De multiples plaques de cuir souple superposées forment une protection efficace, mais néanmoins confortable.

La forme générale de ce corset à tendances SM évoque sans conteste le corps d'un chiroptère, dont les ailes viendraient chastement recouvrir la poitrine de sa propriétaire.
***

Voici Dhylaka's, les Ailes des Cieux
*** énonça-t-elle en défaisant les liens du corset, avant de tendre l'armure à la Danseuse. ***







Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Lyhndael

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 08h45

 
Sans la moindre hésitation ou once de pudeur, Lyhndael se déshabilla devant Shyama.

Enfilant l'armure, elle fut surprise de sa légèreté. C'était presque comme enfiler une robe légère. Et pourtant, l'armure couvrait tout ses points vitaux tout en lui laissant une liberté totale de mouvement.


Tes présents sont incroyables. Je ne doute pas que je te devrai encore mille merci une fois rentrée de chasse, lorsque j'aurai vraiment réalisé à quel point ils sont précieux.

Par contre, comment dire, pourrais tu agrandir un poil l'armure au niveau du torse... je suis un peu engoncée


*** Lyhndael laisse échapper un rire un peu gêné suite à sa dernière remarque. ***


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Shyama

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 11h07

 
*** Considérant d'un oeil critique la tenue de la Danseuse, la Sombre ne put qu'acquiescer.
S'étant uniquement fiée à ses yeux pour prendre les mesures de Lyhndael, elle n'avait pas noté l'opulente poitrine de la coupeuse.
Elle déshabilla aussi sec la Fileuse de Mort, s'arma d'outils et de pièces de cuir, et entreprit de corriger l'erreur.
Sans se préoccuper de la tydale, torse nu au milieu de sa boutique, elle oeuvra, décalant quelques coutures, rajoutant une petite pièce de cuir par ici, déplaçant une baleine par là.
Elle paracheva le tout en remplaçant le lien de fermeture par un autre, plus long, avant de réarmurer Lyhndael et d'attendre son commentaire.... ***


Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Inanna Ereshkigal

Le Julung 24 Marigar 1511 à 14h47

 
***
Il s'était fait tout beau, comme d’habitude, peut-être trop.
S'affairant sur le plus haut bouton de son manteau,
Il laisse un long regard sur le bouquet garni.
La composition florale n'est pas son fort.
Une petite inquiétude le traverse donc.
De part en part sur l'harmonie.
***
Puis, le col haut, il se décide.
Il prend son courage d'une main,
De l'autre les fleurs. En avoir d'autre,
Ne saurait être de trop, un sujet abordable.
Avec son mou délirant. Qui veux un oeil de plus ?
C'est un grand jour, il fait froid et le voilà qu'il toque.
***
Toque toque marteau qu'il est le Nuage.
Sa porte est plus solide encore heureux.
Espérons le d'un pur blanc aujourd'hui.
***




Rayon de bonheur.

 
Shyama

Le Merakih 11 Manhur 1511 à 00h21

 
*** L'appel du marteau resta sans réponse.
Au heurt insistant ne succéda qu'un silence têtu.
Rien.
La porte bleue refusait obstinément de pivoter sur ses gonds.

Il faut dire pour sa défense, que depuis quelques temps -depuis des mois, même-, elle n'avait guère l'occasion d'exercer son office, et cette inaction l'avait rendue paresseuse.

Sa maîtresse la délaissait, et elle s'ennuyait ferme, ce qui la rendait un tantinet boudeuse.

Certes, de temps en temps, elle ne pouvait le nier, l'artisane surgissait des tréfonds de la maison, les bras chargés d'armures, et lui donnait l'occasion de prouver à nouveau son utilité en la franchissant d'un air pressé.
L'ouvrage de bois et de métal ne se privait pas, lors de ces trop rares opportunités, d'exprimer son mécontentement d'être réduite à un tel chômage, en grinçant des gonds et couinant du penne.
Mais cela ne semblait pas émouvoir Shyama, qui ne lui montrait pas plus de considération quand elle rentrait, un heure plus tard, encombrée d'une multitude de peaux et d'objets métalliques divers et cliquetant avec une joie moqueuse.

Ah, ça, oui, pour travailler des heures durant sur des armures, des casques, des boucliers, la maîtresse avait le temps.
Elle savait bien avec quelle minutie, elle étudiait ses concurrentes, tentant d'amener son savoir à la perfection jusque dans les moindres détails.
Et pour ces petites choses si ingrates qui refusaient obstinément de se laisser dompter et de révéler leurs secrets, la maîtresse délaissait sans vergogne une protection certes simple, mais efficace et fidèle.
Pourtant, quel meilleur bouclier qu'une énorme porte de bois bardée de fer ?

Elle avait cru être appréciée, adoptée, le jour où on lui avait offert ce si joli tatouage en forme de nuage.
Maintenant, cela ne faisait que la rendre nostalgique et titiller sa jalousie.

Oui, la porte était décidément en rogne, et elle n'hésitait pas à l'exprimer en ignorant superbement ceux qui osaient s'aventurer à venir lui présenter leurs civilités.
***


Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Shyama

Le Merakih 11 Manhur 1511 à 13h18

 
EURAKA's !
Le Nuage voit, le Nuage sait, le Nuage comprend !!!!


*** Les vitres, qui pourtant n'étaient plus émues par les folies et les coups de marteau de Shyama, tremblèrent violemment dans leurs plombs.
Finalement, le programme impitoyable que s'était imposé Shyama venait de porter ses fruits.

Depuis plusieurs mois, la vie de la Maîtresse Artisane orbitait autour de son obsession de comprendre tous les secrets des armures.
La prise de retraite soudaine de Dwen Meakith avait créé un déséquilibre dans le flux des marchés et des besoins, par la raréfaction de ce bijou de confection d'armure qu'était la célèbre Cuir Liquide.

Les Danseuses de Lame et de Flux s'impatientaient, et à long terme, une émeute était prévisible.
De plus, ce manque était non seulement une tâche sur la réputation du but d'excellence des Filles du Déclin, mais encore une faille dans le système de défense du Matriarcat, son cœur, sa moelle épinière, sa raison d'être.

Il était donc du devoir d'une Maîtresse Artisane de combler cette faille.

C'est pourquoi elle était allée trouver l'enseignante en armurerie de la Corporation des Artisanes, pour lui demander son aide. Et évidemment, comme toute enseignante qui se respecte dès qu'elle atteint le sujet du sommet de son art, elle lui avait répondu par une assertion obscure et assené la condition d'en comprendre le sens avant d'accepter de partager sa science de la mythique Cuir Liquide.

Voilà donc la raison de la pseudo-disparition de Shyama des rues de Kryg et des fils de pensée du Consensus pendant ces derniers mois.

Son programme d'entraînement intensif était fort simple et constitué d'une itération de base :
Petit 1) Saigner aux quatre veines les marchandes du marché en les forçant à lui céder d'énormes lots de peaux de qualité supérieure à prix sacrifié.
Petit 2) Aller harceler Matroshka Voroshk pour qu'elle l'inonde d'un flux capable de l'aider à mieux appréhender les secrets de l'armurerie.
Petit 3) S'enfermer dans sa forge jusqu'à ce que tout son stock de matières premières se soit transformé en les meilleures armures dont elle était capable, ce qui lui donnerait l'occasion d'expérimenter toujours plus de nouvelles techniques, et d'améliorer chaque petit détail.
Petit 4) Aller brader ses brouillons de perfection à l'Hôtel des Ventes.

... et tout recommencer.


Les rares moments qui n'étaient pas réservés à cette quête qui consumait son être étaient consacrés à des visites aux Croûtons et à inquiéter la Maîtresse d'oeuvre du chantier pour en accélérer les travaux.


Et voilà qu'aujourd'hui, enfin, elle était parvenue à saisir le sens caché des paroles de cette vieille bique d'enseignante revêche qui lui refusait les secrets de la Cuir Liquide. Elle venait de comprendre le tout petit et si insaisissable détail qui rendait une armure parfaite. Jusqu'alors il s'était dérobé comme un papillon timide, mais elle venait de parvenir à mettre le doigt dessus sans en faire une bouillie infâme.


Et tout ceci était la raison de cette incongrue explosion vocale. ***


Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Lyhndael

Le Vayang 24 Jayar 1511 à 10h40

 
Lyhndael fronce des sourcils. Elle se sent comme agressée par les odeurs de la cité. A cela s'ajoute la sueur et la poussière qui recouvrent son corps et qui vrillent son humeur.
Les retrouvailles avec la civilisation sont moins éblouissantes qu'espérées...

Malgré tout, la coupeuse se refuse les luxes d'un bain et du repos. Elle n'a déjà que trop tardée. Reajustant la bandoulière de son sac, elle presse le pas vers la banque de Kryg. En écho, sa besace lui renvoie un bruit de cristaux etouffé. La chasse avait été fructueuse !

Le tas de cailloux est rapidement échangé contre un tas de pierres. En route vers la demeure terrestre du Nuage.

Chemin faisant, elle aperçoit une silhouette connue si ce n'est familière, de petite taille mais de feu et flammes.


Hajar astrologue Matroshka. C'est un plaisir de vous revoir, professeur. l'interpelle-t-elle.

L'occasion est saisie, le sac ouvert et un paquet soigneusement emmitouflé sorti.

Voici quelques trouvailles récupérées sur les créatures qui peuplaient la route matriarcale. J'ai grand peine à savoir l'intérêt que ces objets peuvent avoir alors voici une maigre contribution pour les croutons.

Autrement, si dans les jours qui viennent tu es disponible, j'aimerais solliciter ta lecture des astres et tes autres talents...


La phrase n'est pas achevée, car la coupeuse vient d'apercevoir la chevelure de jais si caractéristique du Nuage. Elle salue rapidement d'un hochement de tête Matroshka, mi au revoir, mi excuse et franchit rapidement les quelques pas qui la séparent de la maitresse artisane.

Hajar Nuage, grand pardon pour le retard. Je me présente enfin devant toi, heureuse et impatiente de découvrir ta dernière fille et j'espère ma nouvelle compagne.



Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Shyama

Le Vayang 24 Jayar 1511 à 12h47

 
*** Sans un mot, l'artisane saisit la coupeuse par la main et l'entraîna au travers des patios et couloirs de son étrange demeure, mi-ruine, mi-musée.
S'arrêtant dans la salle d'exposition, elle la conduisit dans un recoin, devant un mannequin portant une armure de cuir noir, simple et très dépouillée. Un pourpoint prolongé en une courte robe par deux panneaux s'étendant sur les cuisses.
Des plaques de cuir rivetées de noir, assemblées, ajustée par des boucles d'argent, seule et discrète fantaisie.

***



*** Décevant, non ? Ça, une armure de cuir liquide ?!? Plutôt un croisement entre une robe pas même digne d'une Matroshka ou d'une Khamaat, croisée avec une seconde peau tydale peu originale !

Laconique, l'artisane même pas honteuse de sa fainéantise, présenta la protection : ***

Lajjili... La Discrète.
*** La discrète ou la modeste, ce mot était également le nom de cette étrange plante sensitive qui appréciait tant l'ombre et repliait ses feuilles sur elle-même au moindre contact, avec une rapidité étonnante pour un végétal.
***




Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Lyhndael

Le Vayang 24 Jayar 1511 à 17h28

 
C'était donc cela une armure de cuir liquide !

La coupeuse était surprise car ne sachant pas à quoi s'attendre elle avait donc rêvé de tout et de rien... Elle la regardait intriguée alors qu'elle écoutait Shyama. Elle était attirée par son style sobre et élégant, ses mains gourmandaient la caresse du contact.

Elle tique quand elle entend son nom, lève la tête et plonge dans le regard camouflé de la liadha.


Le nuage aussi est noir et discret et pourtant egale à nulle autre.

Ai-je tord de croire que Lajjili sera de même ?


sourire, mains tendues vers l'armure en muette interrogation.

Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Shyama

Le Luang 27 Jayar 1511 à 14h10

 
Sitara dit :
Sitara se serait volontiers étranglée, si elle avait eu un tractus gastro-intestinal.
Shyama? Discrète ?
Elle se remémora sa tydale se prenant pour un volatile géant dans les rues de Kryg, quelques jour plus tôt, de nombreux esclandres et ses cheveux incongrus.
Elle préféra se taire, mais se demanda fermement si le mou de Lyhndael n'avait pas bu puisqu'il indiquait que la coupeuse de vie n'était pas elle aussi une Sang-Âme.


*** Alors que Sitara faisait ses réflexions ô combien pertinentes, Shyama agissait et faisait passer l'armure à Lyhndael sans lui demander son avis.
Alors qu'elle finissait d'ajuster au mieux les différentes boucles, le cuir commença à se déformer comme une tomme de Meliasol laissée trop longtemps aux soleils, et à couler lamentablement le long du corps de la tydale.
En moins d'une minute, elle ne se ressemblait plus du tout, et se rapprochait plutôt d'une sorte de pâte noire mate et élastique qu'on aurait tartiné aléatoirement sur le corps de Lyhndael.
Puis, finalement, comme animée d'une volonté propre, elle se mit en mouvement, s'étira, rampa, recouvrit les parties vitales découvertes.
Finalement, l'étrange matière sembla se satisfaire et se stabilisa, en une forme proche de son aspect original, ajustée comme une seconde peau à la coupeuse.
Pourtant, celle-ci pouvait sentir qu'elle gardait un certain mouvement, presque imperceptible mais bien réel, illustré par de légères coulures ou volutes dans la matière.


Shyama montra sa satisfaction en poussant un grognement approbateur. ***


Shyama,
Sombre comme un Nuage

 
Lyhndael

Le Julung 30 Jayar 1511 à 10h28

 
Lyhndael est stupéfaite par ce contact. Le cuir est plus que liquide... il est vivant ! Et quelle délicatesse alors qu'il l'a explorée si intimement.

Elle patiente, à la fois dans l'attente d'un nouveau mouvement et pour s'habituer à cette présence douce et protectrice.


Belkor dit :
toc, toc, toc... Y a quelqu'un ?

Pfff, la voici dans les lunes... Sitara, tu n'es jamais désespéré par ces tydales ?

La coupeuse s'étire comme après un long sommeil réparateur puis se tourne vers Shyama.

Aka's dhanya Nuage pour cette merveille ! J'en prendrai grand soin.

Une bourse pleine change de main ainsi que des salutations. Plus rien ne la retient en ces lieux mais la coupeuse ne peut s'empêcher de s'admirer dans le miroir accroché au mur.

Sans quitter son reflet de vue, elle lance doucement.

Décidément ton talent semble sans limite. Si ce n'est pas trop indiscret, vers quel chantier ta curiosité va maintenant se porter ?

Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

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