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Le calme avant la tempête

dernière revue de troupe avant de repartir en chasse
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Sujet lancé par Nemès
Le 19-01-1511 à 21h21
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Posté par Abeymwen,
Le 27-01-1511 à 16h54
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Nemès

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 21h21

 
***
Installée à la fenêtre du hall de la Forteresse des Lames, Nemès finit sa tasse de thé d'un trait avant de détourner son regard de l'extérieur et se mit à faire les cent pas.

Dehors, la lumière de Maelia commençait à effacer les couleurs sanguines de Drajl qui sombrait à l'horizon. Les autres Serres seraient bientôt là...

La Faucheuse retourna une dernière fois dans sa tête les points qu'elle allait aborder avant le départ.
Ces derniers temps elle avait eu l'impression d'être une Nourrice s'occupant des anja's et mish's en bas âges, irresponsables... Ce qui était parfaitement inacceptable pour des membres de la Cariatide du Fatalisme. Suivant cette logique, il semblait tout à fait normal à la Danseuse de durcir la discipline dans les rangs...
***


Scylla dit :
Heu... déjà que t'es pas tendre habituellement tu crois pas que...


"Non, je n'crois pas," coupa-t-elle sèchement par télépathie. "Quand on me cherche on me trouve : si elles sont incapables de se contrôler et que je dois jouer les gardes-chiourmes, pas de souci, mais ce sera à leur dépend, pas au mien."

Scylla dit :
Ouais mais faudrait pas les trauma...


"Rien à foutre! La Cariatide du Fatalisme, c'est comme un premier cru : on dégage les grains pourris, peu importe la quantité c'est la qualité qui compte."

Scylla dit :
Hé! Y a des débutantes parmi elles tu vas quand même pas...


"J'te parle pas de niveau technique, ca peut toujours s'améliorer ca."

***
Le silence s'installa dans les pensées des deux symbiotes durant quelques secondes.
***


Scylla dit :
J'ai qu'une chose à dire : rappelle toi comment t'étais avant que Jerushah ne te prenne en main...


"Ouais, j'me rappelle bien effectivement, je me rappelle surtout du goût de l'acier traversant ma gorge.
T'as raison j'devrais faire pareil, celles qui font les connes j'leur coupe la tête, ca sera tellement moins fatiguant que d'essayer de leur apprendre la vie!"
grinça la Faucheuse pleine de cynisme.


Scylla dit :
Pfff, fais pas comme si t'avais pas compris ce que je voulais dire...


***
Scylla se téléporta sur l'un des ratelier d'armes, partant bouder dans son coin. De son côté, Nemès se donna le temps de quelques réflexions avant de repousser dans un coin de son esprit les souvenirs évoqués par la petite créature télépathe, et se concentrer sur l'instant présent.

Dans un coin de la salle, la poignée de la porte tourna et celle-ci s'ouvrit sur les premières de ses guerrières qui arrivaient au rendez vous.
***




 
Khamaat

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 21h41

 
Khamaat avait passé une bonne nuit réparatrice, dans sa maison de Kryg : un bon repas avait précédé cette nuit et l'Arcaniste avait apprécié de se retrouver dans ses murs, avec ses repères familiers. Une pensée de Nemès avait été adressée aux Lames : regroupement aux premières heures du jour à la Forteresse.
Jetant sur son épaule son paquetage préparé avec soin la veille après être allée prendre quelques victuailles au marché, Khamaat ferma la porte de sa maison puis se dirigea vers le lieu indiqué mentalement.

La porte de la Forteresse s'ouvrit pour laisser place à la Némésis des Serres, qui, après avoir cherché du regard la Faucheuse, lui adressa un sourire en traversant la pièce pour la rejoindre.

Hajar mon amie, comment vas-tu ? Et bien me voilà au rendez-vous et impatiente de savoir où nos pas vont nous mener...

Khamaat se tut, fixant Nemès d'un air entendu : les deux Filles du Déclin avaient saisi des pensées sur le consensus qui laissaient à croire qu'il y aurait une... certaine ambiance.

Bon, je vois que je suis la première arrivée... elles ne devraient plus tarder ! Au fait, j'ai reçu les sorts de notre Parcheminière : j'ai encore pas mal de lecture mais le résultat promet d'être bien sympathique.

Ajouta, sans se départir de son sourire, Khamaat en se calant contre un mur.


 
Arkanielle

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 21h44

 
***
Et la porte s'ouvrit sur une Arkanielle, toute pimpante, fraîchement reposée après une bonne nuit de sommeil dans le dortoir de la fortresse des Lames.
Son visage habituellement fermé et inexpressif, se décomposa en un leger sourire à la vue de la Faucheuse qu'elle respectait désormais plus que quiconque et avec qui elle avait noué des liens durant leur dernière chasse à travers les territoires du Matriarcat.
L'archère s'approcha de sa cheffe et lui adressa un salut martial, droite comme un piquet, la tête haute, l'air fier.
***


Hajar cheffe,

Coupeuse de Vie Arkanielle, à ta disposition cheffe.


Kaklia dit :
Peut-être un petit peu trop protocolaire ton salut Arka'. Mais bon, c'est toujours mieux que rien ...


*** Ceci fait, elle s'éloigna pour attendre le reste des Serres dans un coin de la salle. ***


 
Séoane

Le Merakih 19 Jangur 1511 à 22h17

 
***
Entourée de silence, entre les tombes de la cité puante, la petite tydale avançait dans les ruelles. Les cheveux noués, la capuche sur la tête, le troisième oeil rangé, elle s'en allait le pas souple vers un nouvel épisode de son Destin. Un épisode de rencontres, un épisode à l'encombrante présence d'une troupe entière.
***

On va encore se marcher dessus.
J'aurais préféré me faire Ombre.

***
Finalement parvenue à la Forteresse, elle observa la bâtisse et la porte. Une grande respiration, un grincement de porte plus tard, et la Semeuse de Mort s'avança. Elle conserva sa capuche, pour faire le tour des Serres Annilines. Celles déjà présentes revenaient de mission.

La glace de son regard se fixa sur une incongruité. Une archère. Une fille élégante qu'elle déshabilla de la tête au pied, comme une enfant détaillant le costume enfilé par sa mère, ou une cuisinière jugeant une pièce de porc.
***

Hajar, l'Arc.
Tu maîtrises un Art rare parmi les lames.
Je suis le Serpent.

***
Arkanielle voulait elle répondre ? Elle ne lui laissa pas le temps. Non pas qu'elle méprisa la Coupeuse de Vie, mais elle ne voulait pas entendre son mépris. Elle quitta son inspection pour se jeter sur une autre proie. Plus petite, presque de sa taille, la Némésis gardait dans son regard la trace de sa fonction en Utrynia. Elle se souvenait d'elle. Les souvenirs revenaient.
***

Hajar, Khamaat.
Je t'ai vue. Je veux te voir. J'aime bien regarder une Némésis.

***
Le regard polaire s'assura d'avoir détaillé complètement la Fille du Ciel, tournant autour, jugeant sans bouger un cil ou sans souffler une approbation ou un reproche. Elle quitta la sorcière pour s'en aller jusqu'à la Faucheuse.
***

Hajar, Nemès.
Cela fait longtemps que ma maîtresse ne m'a pas emmenée à la Chasse.
La piste de Danse me manque.
Tu m'as manquée aussi.

***
Elle déposa son sac à terre et prit place dans l'attente des dernières Lames.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Abeymwen

Le Julung 20 Jangur 1511 à 00h06

 
La Tydale fraichement incorporée avait déjà gouté à l'acier d'une lame incrustée dans sa chair, de cuisantes séquelles imposaient une démarche bancale, quelques jours seraient nécessaires avant de retrouver l'intégralité de sa motricité.

Elle déambula dans les rues de Kryg, convergeant jusqu’au point de rendez-vous fixé par la Faucheuse Nemès. Elle en profita pour flâner, engageant la conversation avec une nouvelle symbiosée se prénommant Hakasha, une jeune femme rousse un peu paumée dont la compagnie restait malgré tout agréable. Une lame qui l'encombrait fut offerte à celle qui postulait pour intégrer les rangs des Exécutrices.

Abeymwen ne devait pas trainer, elle abandonna son interlocutrice tandis que les premiers éléments du corps expéditionnaire babillaient agglutinés, agglomérat hétéroclite, des tonneaux de poudre cohabitaient avec des torches s’agitant pour les narguer. Il lui faudrait trouver sa place et ménager les susceptibilités. Plus de Militsa, plus de repères et vogue la galère.



Tam dit :
Bon courage ma vieille, elles ne respirent ni la joie ni la sérénité.



Elle intègre le giron de sa compagnie, se fendant d’un salut synthétique.

Hajar.


La Tydale observait dans un premier temps la pantomime de chacune, évaluant leur place respective sur l'échiquier. Elle avait repéré le fou, cela ne faisait aucun doute ; la tour également, c'était carré. Abeymwen n’était qu’un pion au milieu de la meute, toutes ses pensées demeuraient braquées en direction de son reflet aux blés dorés. Elle soupira, déjà lasse.


 
Lyhndael

Le Julung 20 Jangur 1511 à 08h58

 
Sans surprise, Lyhndael avait dîné seule la veille au soir, la réponse de Nemès ayant glacé tout élan.

La coupeuse s'était alors couchée tôt mais la nuit n'avait pas été pour autant reposante : le Crâne lui avait rendu visite et si le Cavalier manquait, le message restait limpide...


***

La Tempête arrive et elle est affamée !
***

Lyhndael balayait une énième son paquetage du regard. Elle avait fini de tout rassembler la veille seulement, mais elle était maintenant aussi prête que possible.

Elle se dirigeait vers la porte de sa chambre quand elle fit demi-tour, posant la main sur l'Eventreuse. Il était temps de la présenter à ses autres sœurs de carnage.

Arrivée dans la salle commune, elle eut la surprise de voir que toutes ses sœurs étaient déjà là. Elle n'était pas en retard pourtant, mais la soif de sang était trop forte...


Hajar liadhas des serres anilines.

Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Khamaat

Le Julung 20 Jangur 1511 à 14h46

 
Khamaat avait vu les autres Serres arriver au fur et à mesure :

Arkanielle dans un premier temps : un sourire fut adressé à la Faucheuse par la Coupeuse qui avait su trouver sa place au fil des combats et avec laquelle Khamaat appréciait désormais de nettoyer les zones infestées de créatures. Curieusement, l'archère ne lui lança pas un regard mais l'heure matinale y était pour quelque chose.

Séoane fit ensuite son entrée : un petit mot à chacune de ses sœurs, Khamaat lui répondit par un hochement de tête en guise de salut accompagné d'un sourire.

Dhanya Séoane, c'est un plaisir de te voir et de savoir que nous allons combattre ensemble : ton couteau frappe fort et tel le serpent, ta rapidité de frappe laisse peu de chances de survie à ta proie, il me tarde de te voir à l'œuvre ma sœur.

Ensuite Abeymwen arriva : d'apparence fragile, la jeune symbiosée devait sembler un peu perdue au milieu de ses sœurs plus expérimentées. Khamaat lui adressa un signe de tête amical, une expression amicale à son égard avec le but de la rassurer.
La Némésis savait qu'elle avait une sœur jumelle dans l'autre groupe de patrouille : être séparée de son double devait être déjà une épreuve, en plus de sa première patrouille...

Enfin l'entrée de Lyhndael sonna la réunion des Serres au grand complet : Khamaat la salua poliment, contente qu'elle puisse enfin partir en patrouille. Son départ maintes fois reporté avait empêché Lyhndael de se joindre aux Serres avant cette patrouille... mais cette fois-ci, plus rien ne reporterait son périple avec ses sœurs.

Les Serres Anilines étaient au grand complet, Khamaat porta son regard sur son amie Nemès... la réunion pouvait commencer.



 
Arkanielle

Le Julung 20 Jangur 1511 à 19h21

 
***
En effet, ce devait être l'heure matinale qui avait fait qu'Arkanielle n'avait pas remarqué la présence de la Némésis mais lorsqu'elle regagna le fond de la salle pour attendre le reste de ses Soeurs, ce fut chose faite et elle bifurqua pour la rejoindre avec une nouvelle esquisse de sourire.
***


Excuse moi ma Soeur, ce doit être le brouillard du matin, je ne t'avais pas vu. Je pensais être la première arrivée ...
Alors comment vas-tu ? Tu t'es bien reposée ? Aussitôt rentré, aussitôt repartit hein ? On ne chôme pas avec Nemès et ce n'est pas pour me déplaire. Espérons seulement que ça se passera aussi bien.


***
Puis les autres Serres Anilines arrivèrent au compte goute.

Tout d'abord Séoane que l'archère connaissait de réputation.
Elle se laissa détailler sans broncher.
Elle était aussi au courant de l'excentricité de la manieuse de couteau.
Elle lui adressa un salut de la tête respectueux.
Puis comme elle n'eut pas le temps de répliquer, elle la laissa s'éloigner.

Ensuite arriva la toute fraîche symbiosée et Coupeuse de Vie à la peau sombre.
Elle lui adressa, avec son visage froid et fermé, un salut de la tête.

Puis enfin, même chose pour Lyhndael.
***


 
Nemès

Le Julung 20 Jangur 1511 à 21h28

 
***
Nemès avait salué ses soeurs d'arme au fur et à mesure de leurs arrivées.
Khamaat et Arkanielle étaient entrées quasiment en même temps, le première recevant des félicitations pour la récente acquisition des sortilèges qui venaient compléter son répertoire déjà impressionnant, la seconde recevant un petit rire en réponse à son salut martial et un hochement de tête approbateur en apercevant sa nouvelle arme.
Puis vint le tour du Serpent... Séoane avait pris de l'assurance depuis le our déjà lointain où Nemès l'avait fait entrer dans la Cariatide, ainsi que largement développé ses capacités physiques ainsi que la Faucheuse put s'en apercevoir en posant une main amicale sur son épaule musclée. Restait à voir si la sagesse avait suivi le mouvement...
Abeymwen arriva sur ces entrefaits, et reçut en guise de bienvenue un long regard appuyé de Nemès, la balayant de la tête aux pieds. Ce n'était pas l'étrange couleur de sa peau qui attirait l'attention de la Faucheuse, non, celle-ci évaluait simplement d'un oeil expert la façon de se mouvoir de la nouvelle venue, la manière dont elle prenait ses appuis au sol, comment ses bras équilibraient ses déplacement, la façon dont elle observait son environnement... Il y avait du potentiel en termes de souplesse et de puissance, restait à savoir si le mental serait à la hauteur.
Enfin, Lyhndael fit son entrée, complétant la petite troupe. Nemès jeta un regard approbateur à la bardiche qui l'accompagnait : elle avait déjà vu ce que ce genre d'arme pouvait faire comme dégâts au cours de ses nombreux combats avec Kaliss, cette puissance serait un atout incontestable si la Coupeuse avait la rigueur nécessaire pour apprendre les subtilités de son maniement. En effet, cette arme avait beau avoir une apparence barbare, elle possédait d'innombrables possibilités d'utilisation qui, une fois maitrisées, en faisaient une pièce dévastatrice au sein d'une bataille.
***


- Hajar, hajar liadha's... Installez vous, j'ai à vous parler avant que nous ne prenions le départ. dit elle en désignant d'un geste vague la pièce où étaient dispersés divers fauteuils, tables et chaises.

***
Ici, à la maison, pas de mise en rang, pas de placement rigide, il serait largement temps d'en venir à cela quand la mission aurait réellement débuté.
***


- Etant toutes symbiosées, je pense que tout le monde se connait à peu près, mais je vais néanmoins faire les présentations pour celles d'entre nous dont la symbiose est très récente.

Séoane, dite "Serpent", est une spécialiste des lames simples et Exécutrice confirmée. Comme son surnom le laisse entendre, sa morsure est mortelle, et je ne parle pas que de ses dents là... En cas où nous rencontrions des créatures réellement dangereuses, elle s'en occupera avec Khamaat et moi.

En ce qui concerne Khamaat, ne faites pas l'erreur de la sous-estimer en voyant sa manucure soignée et à son charmant sourire : c'est une des sorcières les plus dangereuse de l'île. Outre sa grande maîtrise de la plupart des arcanes magiques, elle fut également par le passé Mestre d'Utrynia et Mestre Nourricière. J'imagine que celles d'entre vous qui ont grandi à la Sublime la connaissent donc.

Arkanielle, elle, c'est une pro pour transformer à peu près n'importe quoi en hérisson avec ses traits acérés. Si vous ne la voyez pas, ce n'est pas forcément parce qu'elle n'est pas, mais simplement parce qu'elle possède un véritable don pour se fondre dans son environnement. Elle assurera donc le double rôle d'éclaireuse et de combattante à distance.

Lyhndael et Abeymwen, nos deux recrues les moins expérimentées, sont ici pour être évaluées et formées. La formation se portera sur tous les aspects fondamentaux qui font une vraie Danseuse : le mental, la discipline, la létalité, mais aussi la capacité à prendre soin de leurs corps et équipements.

Quand à moi, je dirais simplement que j'ai intégré la Cariatide du Fatalisme il y a fort longtemps, et que j'ai la réputation d'être une Faucheuse aussi dangereuse que stricte. Néanmoins, même si la discipline que je fais régner vous parait rude, gardez en tête que je suis passée par le même chemin que vous et que c'est une préparation nécessaire pour que vous protégiez le Matriarcat des nombreux dangers que lui réserve l'île. Et puis si je ne vous poussais pas à vous dépasser, je ne serais pas digne de vous former.


***
Faisant une courte pause, Nemès balayant l'assistance du regard, un petit sourire sadique aux lèvres.
***


- En d'autres circonstances, j'aurais tout de suite donné l'ordre de départ, mais il y a deux ou trois sujets que j'aimerais aborder avec vous avant tout, l'histoire de mettre les choses à plat...

***
La Faucheuse se tourna alors vers les deux bizuthes en croisant les bras, et darda sur elles un regard froidement évaluateur.
***


- Lyhndael, Abeymwen, d'après vous qu'est-ce qui fait que les membres de la Cariatide du Fatalisme sont les guerrières les plus redoutées de l'île?



 
Lyhndael

Le Julung 20 Jangur 1511 à 21h48

 
Lyhndael ne souriait pas. L'ordre du départ n'avait pas été donné officiellement mais elle savait que pour elle, le test avait déjà commencé.

L'Œil, l'Esprit et le Cœur, Faucheuse.

L'Œil ou la capacité à saisir son environnement, à s'ouvrir à la contrainte et l'accepter.

L'Esprit ou la capacité à savoir quand frapper, comment frapper et aussi quand ne pas frapper.

Le Cœur ou la capacité à savoir frapper sans aucune retenue que ce soit pour protéger ou pour détruire. Car le cœur doit battre à l'unisson même dans plusieurs poitrines pour la seule chose qui le mérite : la survie du Matriarcat, jusqu'à la Fin.


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Khamaat

Le Julung 20 Jangur 1511 à 23h22

 
Une fois au complet, Nemès proposa à toutes de s'installer, ce que fit Khamaat en tirant un fauteuil vers la Faucheuse avant de s'y installer confortablement.
Elle accueillit les éloges de Nemès à son égard avec un sourire gêné, hochant la tête en guise de salut à ses sœurs à la fin de la présentation que la Faucheuse fit d'elle, puis écouta attentivement la suite des présentations.

Le constat fut vite fait : chacune des Serres détenait une qualité qui lui était propre. Un groupe aux talents très diversifiés, d'où il pouvait s'en dégager une force et une puissance conséquentes. Les Serres, composées de chacun de ces diverses compétences, promettaient des patrouilles d'une efficacité redoutable.

Après chaque présentation d'une de ses sœurs, Khamaat lui adressait un hochement de tête respectueux et admiratif. Enfin, le tour de Lyhndael et Abeymwen, celles que la Némésis connaissait le moins, et c'est donc avec beaucoup d'attention que l'Arcaniste écouta les réponses de celles-ci à la question de la Faucheuse.



 
Nemès

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 17h15

 
***
Comme seule réaction à la réponse de Lyhndael, Nemès leva à peine un sourcil, le reste de son visage restant de marbre, puis elle tourna son regard vers Abeymwen.
***




 
Abeymwen

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 18h18

 
Le clan des charcutières était enfin réuni, Abeymwen était la moins aguerrie, incompétente même.

La Tydale était tombée de haut, apprenant qu’elle devrait se satisfaire d’un matériel en toc, tout juste utile pour parader et dépecer le menu gibier. Sa vision du Matriarcat tout puissant s’éroda, plombée par une cruelle réalité, il faudrait se contenter d’œuvrer au sein d’un bataillon aux rangs clairsemés, pétri de bonne volonté mais incapable d’équiper lourdement ses éléments, l'élite restait un mythe.

Elle déchantait, les légendes et la puissance irradiant volèrent en éclats.

Elle se reprit et se concentra sur l’interrogatoire diligenté par Nemès, papesse martiale de son état. Abeymwen devait assimiler les us et coutumes, les codes inhérents à la confrérie. S’appuyer sur un savoir qu’elle ne possédait pas était vain, elle opta pour une réponse dénuée de grands concepts, taillée dans le pragmatisme et la logique.



Ma réponse est celle d’une néophyte :

L’esprit de corps prévaut, chaque maillon renforçant la chaine, une interdépendance se crée, l’unité permet de braver bien des dangers. Cela passe par une discipline rigoureuse, par une abnégation sans faille pour se perfectionner et par une bravoure qui permet de ne pas plier.

L’expérience et la réputation de certains éléments conjuguées aux exploits antérieurs assomment l'adversaire, la joute psychologique doit être gagnée pour que le doute et l’effroi s’immiscent dans l'esprit de nos ennemis.

Je n'oublie pas la camaraderie qui pousse chacune à se dépasser pour protéger ou épauler ses acolytes, un aspect à ne pas négliger.


Mon intervention est synthétique, mais j’expose quelques lignes de force qui ne semblent pas dénuées d’intérêt, des éclaircissements sont les bienvenus, bien entendu.



 
Séoane

Le Vayang 21 Jangur 1511 à 20h03

 
***
La petite tydale écoutait. Les mots flottaient, il y en avait trop. La forteresse retenait toute la chaleur produite en ces murs, évitant au froid de s'imiscer mais également à la Semeuse de Mort agoraphobe, claustrophobe, tendue par le driandel pour tuer, de libérer son esprit déjà incapable de fixer plus d'une chose.
***


Je ne comprends même pas la question.


Bo dit :
On va t'entendre.


***
Bien que murmurés, les mots tournaient dans sa tête. Elle jugea que les réponses avaient été faites et attendit le verdict de sa maîtresse.
***


Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Nemès

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 03h37

 
***
La Faucheuse écouta attentivement la réponse d'Abeymwen, puis promena son regard d'une novice à l'autre et réciproquement. Après quelques secondes de réflexion, Nemès décroisa les bras, lâchant un imperceptible soupir.
***


- Y a de l'idée, mais vous êtes trop dispersées pour percevoir l'essentiel. Et question... hmmm... nomenclature, je ne sais pas d'où tu tires ça Lyhndael mais ton jargon me rappelle celui d'un certain Janclode, un mish inapte d'Utrynia qui avait trop abusé de la poudre de Crychtiam et dont personne ne comprenait les métaphores alambiquées, va falloir que tu fasses des efforts de clarté.

***
Une courte pause, avant de reprendre d'une voix forte.
***


- Les autres factions ont aussi quelques excellents guerriers évidemment, mais il y a deux points absolument essentiels qui font que dans un combat, le bataillon matriarcal sera toujours le plus efficace.
Compétences martiales, discipline, rigueur, organisation... ce sont bien sûr des atouts importants mais qui ne sont que le fruit de l'entrainement.
Non, les deux choses qui nous différencient des autres combattants de l'île sont les suivantes...
La première, c'est que nous nous battons pour une cause bien plus grande que nos simples vies, ou celles de nos proches : nous sacrifions et nous nous sacrifions pour la sauvegarde de la race tydale. Nous nous battons contre le Déclin. Ne perdez jamais cela de vue, tout ce que vous entreprendrez devra être pensé en fonction des conséquences à court et long terme pour les tydales. A la différence des autres Poussiéreux, nous avons l'obligation de nous dépasser et de tout donner au nom de cet objectif sacré.
La seconde, qu'Abeymwen avait commencé à décrire, c'est que la Cariatide du Fatalisme est bien plus qu'une institution gérant des guerrières, c'est bien plus qu'un simple rassemblement d'individus : c'est une entité à part entière. Ce qui fait notre force, c'est que nous sommes liées par des liens plus forts que n'importe quelle parenté, camaraderie, contrat ou vassalité. Les membres de la Cariatide du Fatalisme ne font qu'une. Si le Matriarcat était un individu, le Fatalisme serait le bras qui tient l'épée, les muscles et les nerfs qui le meuvent, chacune d'entre nous étant l'un des infimes éléments qui tous ensemble permettent à ce bras d'abattre les adversaires du Matriarcat.


***
La Maîtresse Exécutrice fit une nouvelle pause, sondant d'un regard dur les deux recrues.
***


- A partir du moment où vous prenez les armes au nom de la Cariatide du Fatalisme, vous mettez de côté vos émotions, vos sentiments, vous devenez une pierre du rempart qui défend le Matriarcat, soudée avec ses soeurs.
Vous êtes toutes les deux symbiosées, c'est certes un don rare et recherché, mais ne croyez pas qu'à cause de cela j'hésiterai une seule seconde à me débarrasser de vous si vous mettez en péril la cohésion et la solidité de nos rangs.

C'est clair?




 
Lyhndael

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 10h02

 
Lyhndael se tenait droite, le visage fermé. Elle n'avait pas réagi aux remarques de Nemès, ou du moins n'avait rien laissé transparaître.

Elle avait bien compris à quel point le message lui était adressé.

Elle avait aussi réalisé que Nemès était sure d'incarner le Fatalisme, d'être son Avatar vivant, ce qui lui donnait une grande force car la privant de tout doute.

Le silence répondait seul, pour l'instant, à la faucheuse.

Lyhndael la fixait du regard et attendait la réponse de sa coupeuse de sœur.


Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Abeymwen

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 12h06

 
Le détachement d’Abeymwen quant à son propre sort était notable, que Nemès roule des mécaniques ou s’agite en exécutant des moulinets ne l’impressionnait pas. Toutefois, la Tydale immature se délectait des explications léchées lui permettant d’appréhender des concepts qu’elle ne faisait qu’effleurer jusqu’à alors.

La pierre angulaire serait l’abnégation, il s’agissait d’incorporer une entité supérieure phagocytant les consciences. Abeymwen n’était qu’une vulgaire pièce détachée, intégrée dans les rouages d’une rutilante mécanique.

Le mutisme serait son rempart, ses interventions se réduiraient à leur portion congrue : suivre, exécuter, marcher sur les mains s’il le fallait, débrancher son cerveau, des alternatives salutaires.

Le mot conséquence résonna, impalpable hier mais prégnant aujourd’hui.



Votre exposé est limpide Nemès, j’intègre vos consignes dès à présent.



 
Lyhndael

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 13h26

 
Abeymwen avait répondu... sans surprise par l'affirmatif mais toujours à sa manière.

De nouveau le silence.

Lyhndael savait pertinemment qu'elle ne pouvait se permettre de le faire durer. Mais elle le gouttait, comme le plus précieux des nectars.

Mais enfin lâcha.


Cheffe, oui cheffe !

Lyhndael, Maîtresse d'armes du Matriarcat, Louve Rouge
Je leur apporte la mort, et ils m'aimeront pour cela !

 
Séoane

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 13h32

 
C'était quoi la réponse ?

Bo dit :
Que pour la Matriarcât, vous n'êtes pas le cerveau. C'est un avantage sur les autres factions.

***
Séoane s'étonna qu'on puisse poser une question si compliquée, donner une réponse si longue, alors qu'en quelques mots tout était dit. Il lui fallait du concret, moins de pensées, plus d'action, sinon elle allait se transformer en astrologue façon Matroshka et lambiner dans l'observation des rayures de son bâton. De sa lame, pardon.
***

On va où, Nemès ?
Les montagnes sont trop dangereuses pour une lame simple. La forêt regorge de surprises. Et vous revenez de certains chemins.

***
Les odeurs fortes parvenaient à son nez. La cité puait. Les tydales puaient. Les rats devaient être de sortie. Elle se tourna vers Abeymwen, un reniflement des narines et une manche glissée sous sa capuche pour s'essuyer comme seul indice de son dégout.
***

Le lac ?

Semblez être la fleur innocente, mais soyez le serpent qu'elle dissimule. (Macbeth)

 
Arkanielle

Le Sukra 22 Jangur 1511 à 14h14

 
***
Les présentations étaient faites.
Chacune avait son rôle bien défini dans le groupe.
Puis le premier test était lancé aux deux bizutes.
Arkanielle était restée en retrait, dans le coin le plus sombre de la pièce, suivant avec un intérêt peu évident les réponses de ses deux Soeurs Coupeuses.
La voix de Lyhndael lui fit hérisser les poils de dégout dans un premier temps.
Sa réponse était pour le moins étrange.
Incompréhensible.
Puis suivie la réponse d'Abeymwen.
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle savait parler.
Elle était loin d'être idiote.
Mais restait à savoir si elle savait faire bon usage de cette capacité au combat.
S'ensuivit la correction de Nemès qui remit rapidement les points sur les "i", comme elle savait si bien le faire.
Un sourire en coin fendit le masque fermé et froid de l'archère en réponse à la tirade de la Faucheuse.
Puis la cheffe de groupe attendit l'approbation de ses deux jeunes recrues.
La réponse de la Sombre fut rapide.
Elle adhéra aux propos tenus par la supérieure.
Mais celle de Lyhndael se fit étrangement attendre ...
Comme si elle était en proie à un conflit intérieur.
Comme si elle tentait d'affronter, de s'opposer aux paroles de Nemès.
Puis enfin, la réponse tant attendue fut lâché.
Toute cette attente pour cela ?
Arkanielle montra son dépit par un mouvement de tête.
Elle était pathétique.
Heureusement, Séoane prit la parole, visiblement impatiente de partir, et demanda le lieu de la future chasse.
L'attention de l'archère fut cette fois ci plus captivé en attendant la réponse de la Faucheuse.
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